Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-07-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juillet 1864 01 juillet 1864
Description : 1864/07/01 (A9,N193). 1864/07/01 (A9,N193).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033242
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
.000 L'ISTHME DE SUEZ,
contient l'article suivant qui, nos lecteurs le com-
prendront facilement, a son intérêt pour l'avenir du
canal de Suez :
« Le Moniteur de l'armée a publié, d'après des corres-
pondances privées, des nouvelles du Japon qui, si elles
se confirmaient, indiqueraient qu'une importante révo-
lution intérieure serait à la veille de s'accomplir dans
l'antique constitution de ce pays.
» Voici les informations données par le Monitew de
Varmèe, et que nous reproduisons, sans être à même d'en
garantir l'authenticité :
« Nous avons des correspondances particulières de
» Yeddo du 25 avril. Elles nous apprennent un fait très-
■» important, c'est que le Taïcoun est rentré dans sa
» capitale, après avoir complétement réussi dans son en-
» trevue avec le Mikado.
» Par suite des arrangements intervenus entre ces
» deux hauts personnages, le Taïcoun va devenir l'em-
» pereur réel du Japon, créer l'unité de pouvoir, con-
» centrer l'autorité entre ses mains et détruire la féo-
» dalité des daïmios, qui rendaient toute administration
» impossible. �
» Déjà le Taïcoun a destitué tous les fonctionnaires
« appartenant au vieux parti japonais, et appelé auprès
» de lui comme premier ministre le chef de l'ambassade
qui est en ce moment en France.
» D'après son programme, il va créer une armée ré-
, » gulière avec des officiers européens pour instructeurs,
p en même temps qu'une flotte à vapeur, et introduire
* dans ses Etats les chemins de fer, le télégraphe élec-
» trique et le gaz. Tous ces faits sont très-favorables aux
» intérêts du commerce étranger. »
» Les dispositions manifestées au nom du gouverne-
ment du Taïcoun par les envoyés de ce prince, lors de
leur récente ambassade à Paris, témoignaient assuré-
ment d'une manière très-sensible de l'influence exercée
par le contact des Européens sur les idées du souverain
temporel du Japon.
» Le Taïcoun, paraît-il, outre la fermeté avec laquelle
il soutiendrait les tendapces libérales qui ont amené
vis -à-vis de la France l'importante réduction de droits
d'entrée consentie par le Japon sur un grand nombre
de produits français, serait disposé à prendre d'énergi-
ques mesuras pour rendre désormais effecti.ve et sans
atteinte l'ouverture du détroit de Simonosaki, consacrée
en faveur de notre marine et de notre commerce, par
l'arrangement dernièrement signé entre les ambassa
deurs japonais et M. Drouyn de Lhuys.
» On sait que le prince de Nagato, dont les domaines
se trouvent sur le détroit de Simonosaki, était l'auteur
des attentats commis dans ce bras de mer contre des
bâtiments français, attentats dont le gouvernement de
l'Empereur vient d'obtenir réparation.
» Les envoyés du Taïcoun on.t laissé entendre que leur
maître était déterminé à décréter contre la prince de
Nagato une exécution qui serait confiée à son voisin le
prince de Satsuma, et qui aurait pour but tant de châ-
tier le coupable que d'intimider quiconque voudrait
suivre son exemple. »
CONFÉRENCES DE M. FERDINAND DE LESSEPS
Sur le canal maritime de Suez,
SALLE DE LA RUE DE LA PAIX.
(Suite. — Voir les numéros des 15 mai, 1er et 15 juin.)
DEUXIÈME CONFÉRENCE.
Séance du 1er février 4864.
(Sténographiée par M. Sabbatier, sténographe au Corps
législatif.)
Le 7 mars 1859, j'eus l'honneur de présenter au
vice-roi d'Égypte la commission administrative char-
gée de venir en Égypte prendre possession de la
concession, au nom de la Compagnie.
Je m'étais expliqué dans une première conférence
avec Son Altesse, et je lui avais dit que n'étant plus
son mandataire, mais le premier représentant des
intérêts qui s'étaient associés pour fonder l'œuvre
du canal de Suez, je n'étais plus seulement son ami,
mais que j'avais d'autres devoirs à remplir envers
ceux qui avaient apporté leurs capitaux à l'entreprise ;
que je devais être leur défenseur, même contre
l'administration égyptienne si, par malheur, il arri-
vait qu'on fît quelque acte contraire aux intérêts
des actionnaires.
Je savais que, pendant mon absence, quelques
personnes, comme il s'en trouve toujours, avaient
entouré le vice-roi et avaient cherché à lui faire
craindre que sa responsabilité se trouvât engagée,
lui disant que la Compagnie pourrait lui demander
des indemnités considérables si elle rencontrait des
difficultés politiques.
Le gouvernement anglais avait fait faire des dé-
marches officieuses ; en général, lorsqu'il veut agir
de manière à pouvoir nier son action, il se sert d'a-
gents transitoires qui ne le compromettent pas et ne
se compromettent pas eux-mêmes. Or, à cette épo-
que, il y avait, en Egypte, un simple gérant du
consulat général d'Angleterre.
Par son intermédiaire, le cabinet de Londres fit
faire au vice-roi des démarches qui allèrent même
jusqu'au casus belli,
Le vice-roi m'en parla ; il avait ce défaut, ou cette
qualité, chez un prince, de parler très-franchement,
de ne pas cacher sa pensée ; il me raconta donc ce
qui s'était passé. Je lui dis tout simplement ceci
« Lorsqu'on vous fera des observations ou lorsqu'on
contient l'article suivant qui, nos lecteurs le com-
prendront facilement, a son intérêt pour l'avenir du
canal de Suez :
« Le Moniteur de l'armée a publié, d'après des corres-
pondances privées, des nouvelles du Japon qui, si elles
se confirmaient, indiqueraient qu'une importante révo-
lution intérieure serait à la veille de s'accomplir dans
l'antique constitution de ce pays.
» Voici les informations données par le Monitew de
Varmèe, et que nous reproduisons, sans être à même d'en
garantir l'authenticité :
« Nous avons des correspondances particulières de
» Yeddo du 25 avril. Elles nous apprennent un fait très-
■» important, c'est que le Taïcoun est rentré dans sa
» capitale, après avoir complétement réussi dans son en-
» trevue avec le Mikado.
» Par suite des arrangements intervenus entre ces
» deux hauts personnages, le Taïcoun va devenir l'em-
» pereur réel du Japon, créer l'unité de pouvoir, con-
» centrer l'autorité entre ses mains et détruire la féo-
» dalité des daïmios, qui rendaient toute administration
» impossible. �
» Déjà le Taïcoun a destitué tous les fonctionnaires
« appartenant au vieux parti japonais, et appelé auprès
» de lui comme premier ministre le chef de l'ambassade
qui est en ce moment en France.
» D'après son programme, il va créer une armée ré-
, » gulière avec des officiers européens pour instructeurs,
p en même temps qu'une flotte à vapeur, et introduire
* dans ses Etats les chemins de fer, le télégraphe élec-
» trique et le gaz. Tous ces faits sont très-favorables aux
» intérêts du commerce étranger. »
» Les dispositions manifestées au nom du gouverne-
ment du Taïcoun par les envoyés de ce prince, lors de
leur récente ambassade à Paris, témoignaient assuré-
ment d'une manière très-sensible de l'influence exercée
par le contact des Européens sur les idées du souverain
temporel du Japon.
» Le Taïcoun, paraît-il, outre la fermeté avec laquelle
il soutiendrait les tendapces libérales qui ont amené
vis -à-vis de la France l'importante réduction de droits
d'entrée consentie par le Japon sur un grand nombre
de produits français, serait disposé à prendre d'énergi-
ques mesuras pour rendre désormais effecti.ve et sans
atteinte l'ouverture du détroit de Simonosaki, consacrée
en faveur de notre marine et de notre commerce, par
l'arrangement dernièrement signé entre les ambassa
deurs japonais et M. Drouyn de Lhuys.
» On sait que le prince de Nagato, dont les domaines
se trouvent sur le détroit de Simonosaki, était l'auteur
des attentats commis dans ce bras de mer contre des
bâtiments français, attentats dont le gouvernement de
l'Empereur vient d'obtenir réparation.
» Les envoyés du Taïcoun on.t laissé entendre que leur
maître était déterminé à décréter contre la prince de
Nagato une exécution qui serait confiée à son voisin le
prince de Satsuma, et qui aurait pour but tant de châ-
tier le coupable que d'intimider quiconque voudrait
suivre son exemple. »
CONFÉRENCES DE M. FERDINAND DE LESSEPS
Sur le canal maritime de Suez,
SALLE DE LA RUE DE LA PAIX.
(Suite. — Voir les numéros des 15 mai, 1er et 15 juin.)
DEUXIÈME CONFÉRENCE.
Séance du 1er février 4864.
(Sténographiée par M. Sabbatier, sténographe au Corps
législatif.)
Le 7 mars 1859, j'eus l'honneur de présenter au
vice-roi d'Égypte la commission administrative char-
gée de venir en Égypte prendre possession de la
concession, au nom de la Compagnie.
Je m'étais expliqué dans une première conférence
avec Son Altesse, et je lui avais dit que n'étant plus
son mandataire, mais le premier représentant des
intérêts qui s'étaient associés pour fonder l'œuvre
du canal de Suez, je n'étais plus seulement son ami,
mais que j'avais d'autres devoirs à remplir envers
ceux qui avaient apporté leurs capitaux à l'entreprise ;
que je devais être leur défenseur, même contre
l'administration égyptienne si, par malheur, il arri-
vait qu'on fît quelque acte contraire aux intérêts
des actionnaires.
Je savais que, pendant mon absence, quelques
personnes, comme il s'en trouve toujours, avaient
entouré le vice-roi et avaient cherché à lui faire
craindre que sa responsabilité se trouvât engagée,
lui disant que la Compagnie pourrait lui demander
des indemnités considérables si elle rencontrait des
difficultés politiques.
Le gouvernement anglais avait fait faire des dé-
marches officieuses ; en général, lorsqu'il veut agir
de manière à pouvoir nier son action, il se sert d'a-
gents transitoires qui ne le compromettent pas et ne
se compromettent pas eux-mêmes. Or, à cette épo-
que, il y avait, en Egypte, un simple gérant du
consulat général d'Angleterre.
Par son intermédiaire, le cabinet de Londres fit
faire au vice-roi des démarches qui allèrent même
jusqu'au casus belli,
Le vice-roi m'en parla ; il avait ce défaut, ou cette
qualité, chez un prince, de parler très-franchement,
de ne pas cacher sa pensée ; il me raconta donc ce
qui s'était passé. Je lui dis tout simplement ceci
« Lorsqu'on vous fera des observations ou lorsqu'on
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