Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-06-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juin 1864 15 juin 1864
Description : 1864/06/15 (A9,N192). 1864/06/15 (A9,N192).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203323n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 273
devrait adresser à la Chambre des communes de
nouvelles interpellations sur le travail forcé non pas
seulement en Egypte; mais en Turquie, il pourra com-.
pléter son interpellation par quelques mots en faveur
de ses protégés les fellahs. L'article qui suit lui
fournit un document qui a son intérêt.
ERNEST DESPLACES.
UNE PETITE RÉQUISITION.
On lit dans le Moniteur universel du soir du 3 de
ce mois:
« C'est en ce moment l'époque du curage général
» des canaux dans toute l'Egypte, curage qui doit
» s'effectuer avant la mi-juin, époque de la crue du
» Nil.
» On assure que les bras de près de trois cent
» mille fellahs, obtenus au moyen de réquisitions,
» sont nécessaires pour opérer ce travail avec la ra-
» pidité indispensable. »
Il n'entre pas dans notre pensée de jeter un blâme
même indirect sur le fait que relève le journal offi-
ciel français. Les canaux sont la vie de l'Egypte.
Leur curage périodique est une nécessité de premier
ordre, et il n'a jamais pu, de temps immémorial,
s'exécuter que par remploi de la corvée et du tra-
vail obligatoire. Nous l'avons dit souvent et nous
le répétons : les grands travaux d'utilité publique,
dans l'état des mœurs actuelles en Orient, ont indis-
pensablement besoin d'avoir recours aux réquisi-
tions, et tout le système économique de l'Egypte
repose sur la éomplète organisation de ces réquisi-
tions. Mais enfin il nous est difficile de ne pas nous
souvenir de toutes les attaques passionnées dont la
Compagnie a été récemment l'objet, en France même,
parce qu'elle avait la prétention de créer un canal
qui, de l'aveu de tous, doit donner à l'Egypte une
prospérité nouvelle, par l'emploi d'un mode de tra-
vail Don-seulement usité dans le pays, mais aussi
indispensable pour le bon entretien des canaux déjà
existants, alors surtout qu'elle demandait simple-
ment l'exécution des contrats sanctionnés par le
temps.
Il nous est difficile aussi de ne pas nous souvenir
que quand, au mois d'octobre dernier, nous avons
affirmé que le chemin de fer du Caire à Suez, em-
porté par l'inondation du Nil, était réparé par un
grand nombre d'hommes amenés aux travaux par la
voie de la réquisition, on a cherché par tous les
moyens à donner le change au public, jouant sur
des équivoques pour faire croire que le travail obli-
gatoire, entièrement et définitivement aboli en
Egypte, n'avait rien à voir avec les réparations ré-
clamées par le chemin de fer. On criait alors, ou peu
s'en faut, au mensonge et à la calomnie. C'était,
de la part de quelques organes de la presse fran-
çaise, un haro énergique contre les- faits que nous
avancions, contre les inductions que nous en tirions.
Le Moniteur universel du soir, quand il annonce
que la réquisition pèse non plus sur trente ou qua-
rante mille hommes, mais sur trois cent mille hom-
mes, va-t-il à son tour recevoir démentis sur démen-
tis? Va-t-on crier contre lui à la calomnie?
ERNEST DESPLACE?.
DE SUEZ À PORT-SAÏD.
Sous le titre ci-dessus, M. Georges Masson, le fils
etl'associé de M. Victor Masson, ancien juge au tribunal
de commerce, de Paris et l'un de nos éditeurs les plus
justement estimés, vient de publier en une petite bro-
chure de soixante-trois pages la relation d'une ex-
cursion qu'il a faite dans le courant de cet hiver aux
travaux de l'islhme de Suez. M. Masson a fait cette
tournée « en véritable flâneur, » suivant ses pro-
pres expressions. « Il ne faut pas lui demander,
dit-il, à combien de mètres de terrains la Compa-
gnie a le droit de prétendre tout le long des berges
du canal, et il ne saurait dire quelle est la légis-
lation ottomane sur le travail forcé. » Mais il ra-
conte bien, souvent avec esprit, et son style simple
et clair a d'autant plus de charme qu'il n'affiche
aucune prétention. Si nous examinions à la loupe
toutes les idées de l'écrivain, et ses petites critiques
de détail, peut-être devrions nous rectifier quelques
assertions. Qu'importe. M. Masson n'est-il pas
aussi un nouveau converti. Si nos souvenirs sont
bien précis, il y a deux ou trois ans seulement, il
croyait peu au canal de Suez ; pour lui c'était une
spéculation bien hasardeuse. Il a vu, et il a con-
fiance maintenant. Nous ne pouvons donc que le
remercier d'avoir résumé ses impressions en quel-
ques pages qui certainement plairont à ses lecteurs.
Nous en donnerons au surplus un éc. antilion, et
nous prendrons dans sa brochure le passage où il
décrit le travail des fellahs à Chalouf-el-Terraba, en-
tre Suez et les lacs Amers, et le suivant, dans lequel
il donne un aperçu sur la façon dont sont traités,
par la Compagnie, les travailleurs des contingents.
Encore un témoin oculaire qui répond aux 'atta-
ques intéressées.
ERNEST DESPLACES.
« Chalouf, dit M. Georges Masson, est ce qu'il m'a été
donné de voir de plus original au désert. Timsah, Port-
Saïd, Kantara, El-Guisr ont déjà pris un cachet européen;
il y règne une certaine étiquette, et on ne serait que médio-
crement étonné d'y rencontrer quelqu'un en habit noir et
devrait adresser à la Chambre des communes de
nouvelles interpellations sur le travail forcé non pas
seulement en Egypte; mais en Turquie, il pourra com-.
pléter son interpellation par quelques mots en faveur
de ses protégés les fellahs. L'article qui suit lui
fournit un document qui a son intérêt.
ERNEST DESPLACES.
UNE PETITE RÉQUISITION.
On lit dans le Moniteur universel du soir du 3 de
ce mois:
« C'est en ce moment l'époque du curage général
» des canaux dans toute l'Egypte, curage qui doit
» s'effectuer avant la mi-juin, époque de la crue du
» Nil.
» On assure que les bras de près de trois cent
» mille fellahs, obtenus au moyen de réquisitions,
» sont nécessaires pour opérer ce travail avec la ra-
» pidité indispensable. »
Il n'entre pas dans notre pensée de jeter un blâme
même indirect sur le fait que relève le journal offi-
ciel français. Les canaux sont la vie de l'Egypte.
Leur curage périodique est une nécessité de premier
ordre, et il n'a jamais pu, de temps immémorial,
s'exécuter que par remploi de la corvée et du tra-
vail obligatoire. Nous l'avons dit souvent et nous
le répétons : les grands travaux d'utilité publique,
dans l'état des mœurs actuelles en Orient, ont indis-
pensablement besoin d'avoir recours aux réquisi-
tions, et tout le système économique de l'Egypte
repose sur la éomplète organisation de ces réquisi-
tions. Mais enfin il nous est difficile de ne pas nous
souvenir de toutes les attaques passionnées dont la
Compagnie a été récemment l'objet, en France même,
parce qu'elle avait la prétention de créer un canal
qui, de l'aveu de tous, doit donner à l'Egypte une
prospérité nouvelle, par l'emploi d'un mode de tra-
vail Don-seulement usité dans le pays, mais aussi
indispensable pour le bon entretien des canaux déjà
existants, alors surtout qu'elle demandait simple-
ment l'exécution des contrats sanctionnés par le
temps.
Il nous est difficile aussi de ne pas nous souvenir
que quand, au mois d'octobre dernier, nous avons
affirmé que le chemin de fer du Caire à Suez, em-
porté par l'inondation du Nil, était réparé par un
grand nombre d'hommes amenés aux travaux par la
voie de la réquisition, on a cherché par tous les
moyens à donner le change au public, jouant sur
des équivoques pour faire croire que le travail obli-
gatoire, entièrement et définitivement aboli en
Egypte, n'avait rien à voir avec les réparations ré-
clamées par le chemin de fer. On criait alors, ou peu
s'en faut, au mensonge et à la calomnie. C'était,
de la part de quelques organes de la presse fran-
çaise, un haro énergique contre les- faits que nous
avancions, contre les inductions que nous en tirions.
Le Moniteur universel du soir, quand il annonce
que la réquisition pèse non plus sur trente ou qua-
rante mille hommes, mais sur trois cent mille hom-
mes, va-t-il à son tour recevoir démentis sur démen-
tis? Va-t-on crier contre lui à la calomnie?
ERNEST DESPLACE?.
DE SUEZ À PORT-SAÏD.
Sous le titre ci-dessus, M. Georges Masson, le fils
etl'associé de M. Victor Masson, ancien juge au tribunal
de commerce, de Paris et l'un de nos éditeurs les plus
justement estimés, vient de publier en une petite bro-
chure de soixante-trois pages la relation d'une ex-
cursion qu'il a faite dans le courant de cet hiver aux
travaux de l'islhme de Suez. M. Masson a fait cette
tournée « en véritable flâneur, » suivant ses pro-
pres expressions. « Il ne faut pas lui demander,
dit-il, à combien de mètres de terrains la Compa-
gnie a le droit de prétendre tout le long des berges
du canal, et il ne saurait dire quelle est la légis-
lation ottomane sur le travail forcé. » Mais il ra-
conte bien, souvent avec esprit, et son style simple
et clair a d'autant plus de charme qu'il n'affiche
aucune prétention. Si nous examinions à la loupe
toutes les idées de l'écrivain, et ses petites critiques
de détail, peut-être devrions nous rectifier quelques
assertions. Qu'importe. M. Masson n'est-il pas
aussi un nouveau converti. Si nos souvenirs sont
bien précis, il y a deux ou trois ans seulement, il
croyait peu au canal de Suez ; pour lui c'était une
spéculation bien hasardeuse. Il a vu, et il a con-
fiance maintenant. Nous ne pouvons donc que le
remercier d'avoir résumé ses impressions en quel-
ques pages qui certainement plairont à ses lecteurs.
Nous en donnerons au surplus un éc. antilion, et
nous prendrons dans sa brochure le passage où il
décrit le travail des fellahs à Chalouf-el-Terraba, en-
tre Suez et les lacs Amers, et le suivant, dans lequel
il donne un aperçu sur la façon dont sont traités,
par la Compagnie, les travailleurs des contingents.
Encore un témoin oculaire qui répond aux 'atta-
ques intéressées.
ERNEST DESPLACES.
« Chalouf, dit M. Georges Masson, est ce qu'il m'a été
donné de voir de plus original au désert. Timsah, Port-
Saïd, Kantara, El-Guisr ont déjà pris un cachet européen;
il y règne une certaine étiquette, et on ne serait que médio-
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