Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-06-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juin 1864 01 juin 1864
Description : 1864/06/01 (A9,N191). 1864/06/01 (A9,N191).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033227
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
257
» L'espèce américaine compose aujourd'hui la^moitié.
des troupeaux; l'espèce améliorée, mérinos, en fait le
quart, et l'espèce mexicaine ;l'autre quart. Quant aux
prix, ils sont de 6 à 12 1/2 cents la livre pour la der-
nière qualité; de 18 à 23 cents pour l'espèce améri-
caine, et de 24 à 27 cents pour les mérinos. ».
(!JI oniteur universel.)
LE COMMERCE DE SHANC-HÀI.
Un de nos correspondants particuliers nous trans-
met de Shang-Haï d'intéressants documents statistU
ques sur le commerce de cette ville, et qui prouvent
l'énorme extension que prennent les affaires dans
l'extrême Orient. Les tableaux que nous publions
plus loin nous donnent le mouvement des navires eu-
ropéens dans le port de Shang-Haï, pendant l'année
1863, comparée à l'année 1862.
A l'entrée, la différence en plus pour l'année 1863,
comparée à l'année 1862, est de 545navires jaugeant
292,178 tonneaux; à la sortie, la différence en plus,
pour l'année 1863, est de 860 navires jaugeant
384,745 tonneaux; ce qui, en fait, représente dans
le mouvement général une augmentation totale de
1,405 navires et de 676,923 tonneaux.
Les navires entrés à Shang-Haï en 1863, sous pa-
villon anglais seulement, ont atteint le chiffre de
1,281, jaugeant 499,369 tonneaux ; les navires partis
de Shang-Haï sous le même pavillon ont atteint le
chiffre de 1,420, jaugeant 542,732 tonneaux.
Les navires venant directement d'Angleterre ont
été au nombre.de 229, avec un chargement de 117,203
tonneaux; les navires partant [pour l'Angleterre
ont été au nombre de 150, avec un chargement de
95,941 tonneaux. Le mouvement réuni, entrée et sor-
tie, avec l'Angleterre seule, est donc de 379 navires
et de 213,144 tonneaux. Ce mouvement représente
sur l'année 1862 une dé lus de 125 na-
sur l'année 1862 une différence en plus de 125 na-
vires et de 69,784 tonneaux. Ajoutons que dans ces
chiffres ne se trouvent pas compris les navires ve-
nant de Hong-Kong, bien qu'une grande partie de
ces navires soient venus directement d'Europe, après
n'avoir que touché à Hong-Kong.
La valeur des importations anglaises peut être
évaluée à une somme de 700 millions au moins.
Si maintenant nous rappelons que c'est en 1842
seulement que le port de Shang-Haï a été ouvert au
commerce européen, que c'est dans un espace de
vingt années à peine que ce commerce a pris cette
extension énorme, malgré les entraves apportées
pendant si longtemps par le: gouvernement chinois,
malgré la longueur d'une navigation pénible par le
cap de Bonne-Espérance, nous sommes; en- droit "de
nous demander ce qu'il -4ere dans'un avenir prochalli,
alors que le canal de Suez, ouvert, à la grande na-
vigation, facilitera les relations et les échanges.
Il y a aujourd'hui à Shang-Haï deux villes bien
distinctes : la ville chinoise et la ville européenne.
La ville chinoise a été fondée au Vllie siècle, et elle
- compte une population d'environ 200,000 âmes.
La ville européenne, est établie sur un territoire de
8 milles carrés environ, quLa été divisé, et sur,le-
quel chaque nation a une concession.
Entre la ville chinoise proprement dite et le petit
ruisseau de Yan-Kin-Pang se trouve ce qu'on nomme
la concession française régie par un conseil munici-
pal français, avec des rues françaises, obéissant aux
lois françaises, avec une police française apparte-
nant au conseil municipal.
Les maisons bâties généralement à l'européenne
ont un, deux et trois étages; elles appartiennent à
des Français, à des Anglais, à des Allemands.
De l'autre côté du Yan-Kin-Pang, se trouve la con-
cession anglaise, régie par les lois anglaises, avec
un conseil municipal anglais, une police anglaise.
De même que la concession française, la concession
anglaise est habitée par des négociants de toutes les
nationalités ; cependant les Anglais dominent en
nombre et en importance. Dans toute cette partie
de la ville s'élèvent de vastes et belles maisons eu-
ropéennes.
La concession américaine est séparée des conces-
sions française et anglaise par la rivière du Soochow.
Elle a été gérée jusqu'à ce jour par le conseil mu-
nicipal anglais.
Les trois concessions sont bordées par la rivière du
Houang-Pou qui se jette dans la mer à peu de dis-
tance de Shang-Haï, non loin de l'embouchure du
Yang-Tsé-Kiang. Le Houang-Pou est couvert de na-
vires de toutes les nations et de près de 2,000 jon-
ques. En face des concèasions, et par conséquent sur
la rive gauche du Houang-Pou, se trouvent les éta-
blissements du Poohing : ce sont de vastes terrains
achetés aux Chinois, où l'on bâtit des magasins, des
docks, des chantiers appartenant à des négociants,
à des propriétaires de toutes les nations. Dans cette
partie de la ville qui s'élève; les établissements sont
encore assez clair-semés ; aussi n'y a-t-il ni police,
ni conseil municipal, la justice se rendant chez cha-
- que consul. « Eh bien ! ajoute notre correspondant,
la puissance de l'intérêt commercial est telle qu'An-
glais, Français, Américains, Allemands, etc., mar-
chent, vont, viennent, font leurs affaires sans la
moindre inquiétude. Le crédit est d'une importance
vraiment extraordinaire. Jamais il n'a été, je crois,
aussi :large,'aussi facile, dans n'importe quel pays,
qu'il l'est ici. Les divers conseils municipaux se réu-
nissent quelquefois, et finissent toujours par s'en"
tendre, »
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» L'espèce américaine compose aujourd'hui la^moitié.
des troupeaux; l'espèce améliorée, mérinos, en fait le
quart, et l'espèce mexicaine ;l'autre quart. Quant aux
prix, ils sont de 6 à 12 1/2 cents la livre pour la der-
nière qualité; de 18 à 23 cents pour l'espèce améri-
caine, et de 24 à 27 cents pour les mérinos. ».
(!JI oniteur universel.)
LE COMMERCE DE SHANC-HÀI.
Un de nos correspondants particuliers nous trans-
met de Shang-Haï d'intéressants documents statistU
ques sur le commerce de cette ville, et qui prouvent
l'énorme extension que prennent les affaires dans
l'extrême Orient. Les tableaux que nous publions
plus loin nous donnent le mouvement des navires eu-
ropéens dans le port de Shang-Haï, pendant l'année
1863, comparée à l'année 1862.
A l'entrée, la différence en plus pour l'année 1863,
comparée à l'année 1862, est de 545navires jaugeant
292,178 tonneaux; à la sortie, la différence en plus,
pour l'année 1863, est de 860 navires jaugeant
384,745 tonneaux; ce qui, en fait, représente dans
le mouvement général une augmentation totale de
1,405 navires et de 676,923 tonneaux.
Les navires entrés à Shang-Haï en 1863, sous pa-
villon anglais seulement, ont atteint le chiffre de
1,281, jaugeant 499,369 tonneaux ; les navires partis
de Shang-Haï sous le même pavillon ont atteint le
chiffre de 1,420, jaugeant 542,732 tonneaux.
Les navires venant directement d'Angleterre ont
été au nombre.de 229, avec un chargement de 117,203
tonneaux; les navires partant [pour l'Angleterre
ont été au nombre de 150, avec un chargement de
95,941 tonneaux. Le mouvement réuni, entrée et sor-
tie, avec l'Angleterre seule, est donc de 379 navires
et de 213,144 tonneaux. Ce mouvement représente
sur l'année 1862 une dé lus de 125 na-
sur l'année 1862 une différence en plus de 125 na-
vires et de 69,784 tonneaux. Ajoutons que dans ces
chiffres ne se trouvent pas compris les navires ve-
nant de Hong-Kong, bien qu'une grande partie de
ces navires soient venus directement d'Europe, après
n'avoir que touché à Hong-Kong.
La valeur des importations anglaises peut être
évaluée à une somme de 700 millions au moins.
Si maintenant nous rappelons que c'est en 1842
seulement que le port de Shang-Haï a été ouvert au
commerce européen, que c'est dans un espace de
vingt années à peine que ce commerce a pris cette
extension énorme, malgré les entraves apportées
pendant si longtemps par le: gouvernement chinois,
malgré la longueur d'une navigation pénible par le
cap de Bonne-Espérance, nous sommes; en- droit "de
nous demander ce qu'il -4ere dans'un avenir prochalli,
alors que le canal de Suez, ouvert, à la grande na-
vigation, facilitera les relations et les échanges.
Il y a aujourd'hui à Shang-Haï deux villes bien
distinctes : la ville chinoise et la ville européenne.
La ville chinoise a été fondée au Vllie siècle, et elle
- compte une population d'environ 200,000 âmes.
La ville européenne, est établie sur un territoire de
8 milles carrés environ, quLa été divisé, et sur,le-
quel chaque nation a une concession.
Entre la ville chinoise proprement dite et le petit
ruisseau de Yan-Kin-Pang se trouve ce qu'on nomme
la concession française régie par un conseil munici-
pal français, avec des rues françaises, obéissant aux
lois françaises, avec une police française apparte-
nant au conseil municipal.
Les maisons bâties généralement à l'européenne
ont un, deux et trois étages; elles appartiennent à
des Français, à des Anglais, à des Allemands.
De l'autre côté du Yan-Kin-Pang, se trouve la con-
cession anglaise, régie par les lois anglaises, avec
un conseil municipal anglais, une police anglaise.
De même que la concession française, la concession
anglaise est habitée par des négociants de toutes les
nationalités ; cependant les Anglais dominent en
nombre et en importance. Dans toute cette partie
de la ville s'élèvent de vastes et belles maisons eu-
ropéennes.
La concession américaine est séparée des conces-
sions française et anglaise par la rivière du Soochow.
Elle a été gérée jusqu'à ce jour par le conseil mu-
nicipal anglais.
Les trois concessions sont bordées par la rivière du
Houang-Pou qui se jette dans la mer à peu de dis-
tance de Shang-Haï, non loin de l'embouchure du
Yang-Tsé-Kiang. Le Houang-Pou est couvert de na-
vires de toutes les nations et de près de 2,000 jon-
ques. En face des concèasions, et par conséquent sur
la rive gauche du Houang-Pou, se trouvent les éta-
blissements du Poohing : ce sont de vastes terrains
achetés aux Chinois, où l'on bâtit des magasins, des
docks, des chantiers appartenant à des négociants,
à des propriétaires de toutes les nations. Dans cette
partie de la ville qui s'élève; les établissements sont
encore assez clair-semés ; aussi n'y a-t-il ni police,
ni conseil municipal, la justice se rendant chez cha-
- que consul. « Eh bien ! ajoute notre correspondant,
la puissance de l'intérêt commercial est telle qu'An-
glais, Français, Américains, Allemands, etc., mar-
chent, vont, viennent, font leurs affaires sans la
moindre inquiétude. Le crédit est d'une importance
vraiment extraordinaire. Jamais il n'a été, je crois,
aussi :large,'aussi facile, dans n'importe quel pays,
qu'il l'est ici. Les divers conseils municipaux se réu-
nissent quelquefois, et finissent toujours par s'en"
tendre, »
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