Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mai 1864 01 mai 1864
Description : 1864/05/01 (A9,N189). 1864/05/01 (A9,N189).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203320d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MÈÈS. 221
Afin d'éviter les répétitions, nous examinerons seu-
lement ce qui a été fait depuis trois mois, c'est-à-dire
depuis le 1er février dernier, le rapport de M. Ferdi-
nand de Lésseps, lu à la dernière assemblée générale
extraordinaire, ayant donné la situation précise de l'en-
treprise à cette date. Pour une plus grande clarté, nous
suivrons la ligne de Port-Saïd à Suez ; nous indique-
rons chemin faisant, en même temps que les travaux
nouvellement effectués, les dispositions qui ont été
prises soit par la Compagnie, soit par les entrepre-
neurs, et les commandes importantes de matériel de
tout genre qui ont été faites.
MM. Dussaud frères, qui se sont chargés de la
construction des jetées de Port-Saïd, se mettent en
mesure d'exécuter leurs engagements. Nous pouvons
annoncer qu'ils ont expédié de Marseille un premier
navire portant 400 tonneaux de matériel et d'outillage
comprenant tout ce qui est nécessaire à la première
installation. D'autres transports vont suivre très-
prochainement. Les commandes qu'ils ont effectuées
s'élèvent à plusieurs centaines de mille francs ; elles
seront toutes successivement livrées et dans un bref
délai. Les jetées de Port-Saïd seront construites au
moyen de blocs artificiels immergés dans l'eau. Cha-
cun de ces blocs, d'un cube de 12 mètres, sera com-
posé de sable et de chaux du Theil, dans les propor-
tions indiquées par la science. La fabrication des blocs
commencera aussitôt que les chantiers, qu'organisent
en ce moment dans ce but les agents de MM. Dus-
saud, seront en état de fonctionner, c'est-à-dire au
premier jour. On sera en mesure de procéder aux
immersions dans le courant du mois d'août au plus
tard, et avant la fin de l'année 1864, l'appontement
qui, dès l'an dernier, s'avançait en mer de 250 mètres,
et qui a été prolongé de 180 mètres pendant la cam-
pagne qui s'achève, aura atteint l'îlot en fer établi,
comme on sait, à 1,500 mètres de la plage.
Les carrières duMex, qui jusqu'à ce jour ont pourvu
aux besoins de l'enrochement, continueront à être
exploitées comme par le passé. La Compagnie aura
ainsi à sa disposition une double force, qu'elle pourra
utiliser suivant ses besoins.
Le creusement des bassins de Port-Saïd a été régu-
lièrement poursuivi par les dragues. On a fait de
nouveaux remblais et continué les travaux de cons-
truction et d'abri. Enfin la Compagnie a commandé
deux petits bateaux remorqueurs à vapeur pour faci-
liter les mouvements de la rade de Port-Saïd, où se
trouvent toujours à l'ancre au moins dix ou quinze
navires apportant du matériel, du combustible, des
approvisionnements de toutes sortes.
Quant à. la ville, elle voit son commerce libre se
développer de jour en jour. Toutes les denrées y vien-
nent par l'intermédiaire des négociants qui s'y sont
établis. La Compagnie n'a plus à s'occuper de son ap-
provisionnement. On trouve à Port-Saïd comme au
reste, à Ismaïlia et sur plusieurs points du parcours
du canal maritime, des hôtels, des cafés, des boulan-
gers, des tailleurs, des marchands de vins, de den-
rées coloniales, de nouveautés, etc.
On achève actuellement le montage dans les chan-
tiers et la livraison à la Compagnie des dragues,
grues et chalands qui ont été commandés, il y a un
an environ, aux Forges et Chantiers de la Méditerranée
et à la maison Ernest Gouin et Ce.
Ce matériel nouveau sera mis à la disposition de
M. Aiton, qui a pris àentreprise tout le dragage à tra-
vers les lac Menzaleh et Ballah, comprenant l'enlève-
ment de plus de 22 millions de mètres cubes. Il sa
compose notamment de 20 dragues d'une très-grande
puissance, qui n'ont pas coûté moins de 230,000 fr.
chacune en moyenne ; de 20 grues qui ont coûté plus
de 30,000 fr. chacune , destinées à enlever les
terres de déblai, et les décharger sur les bords ;
de 120 chalands d'une valeur de 6 à 8,000 fr. cha-
cun. Plusieurs de ces puissants instruments de travail
sont prêts à fonctionner. On installe les autres.
Ce matériel, déjà important, va être enfin considé-
rablement augmenté par un autre matériel commandé
directement par M. Aiton qui, établi sur les lieux,
avec sa famille et ses chefs de service, déploie une
activité qui nous paraît de bon augure. Un bâtiment
est arrivé d'Angleterre à Port-Saïd, le 11 avril, appor-
tant à M. Aiton 1,500 tonneaux d'instruments de tous
genres. M. Aiton avait frété un bâtiment à vapeur,
préférant le surcroît de dépense de la navigation à
vapeur aux retards inévitables de la navigation à
voiles.
Cet entrepreneur attend encore d'autres expéditions
d'Angleterre, entre autres un bâtiment, aussi à va-
peur, de 2,000 tonneaux, portant du charbon de
terre, qu'il a affrété, et que nous savons être actuelle-
ment en route.
Nous avons déjà dit que la Compagnie n'avait en
aucune façon à se préoccuper du personnel d'ouvriers
et travailleurs nécessaires à ses entrepreneurs. Ils les
chercheront par le recrutement libre, soit en Egypte,
soit en Europe. Le bateau à vapeur, arrivé à Port-
Saïd, le 11 avril, a amené cent ciuquante Anglais et
Ecossais, qui sont habitués aux travaux de dragage,
et ont travaillé avec M. Aiton, lui-même, sur la Clyde.
D'autres envois d'hommes doivent suivre prochaine-
ment, au fur et à mesure que se développera le tra-
vail et suivant ses exigences. Nous trouvons au sur-
à ce sujet, dans l'Express (de Londres), du 13 avril.
une lettre adressée au directeur de cette feuille, et
que nous croyons devoir reproduire entièrement ;
Afin d'éviter les répétitions, nous examinerons seu-
lement ce qui a été fait depuis trois mois, c'est-à-dire
depuis le 1er février dernier, le rapport de M. Ferdi-
nand de Lésseps, lu à la dernière assemblée générale
extraordinaire, ayant donné la situation précise de l'en-
treprise à cette date. Pour une plus grande clarté, nous
suivrons la ligne de Port-Saïd à Suez ; nous indique-
rons chemin faisant, en même temps que les travaux
nouvellement effectués, les dispositions qui ont été
prises soit par la Compagnie, soit par les entrepre-
neurs, et les commandes importantes de matériel de
tout genre qui ont été faites.
MM. Dussaud frères, qui se sont chargés de la
construction des jetées de Port-Saïd, se mettent en
mesure d'exécuter leurs engagements. Nous pouvons
annoncer qu'ils ont expédié de Marseille un premier
navire portant 400 tonneaux de matériel et d'outillage
comprenant tout ce qui est nécessaire à la première
installation. D'autres transports vont suivre très-
prochainement. Les commandes qu'ils ont effectuées
s'élèvent à plusieurs centaines de mille francs ; elles
seront toutes successivement livrées et dans un bref
délai. Les jetées de Port-Saïd seront construites au
moyen de blocs artificiels immergés dans l'eau. Cha-
cun de ces blocs, d'un cube de 12 mètres, sera com-
posé de sable et de chaux du Theil, dans les propor-
tions indiquées par la science. La fabrication des blocs
commencera aussitôt que les chantiers, qu'organisent
en ce moment dans ce but les agents de MM. Dus-
saud, seront en état de fonctionner, c'est-à-dire au
premier jour. On sera en mesure de procéder aux
immersions dans le courant du mois d'août au plus
tard, et avant la fin de l'année 1864, l'appontement
qui, dès l'an dernier, s'avançait en mer de 250 mètres,
et qui a été prolongé de 180 mètres pendant la cam-
pagne qui s'achève, aura atteint l'îlot en fer établi,
comme on sait, à 1,500 mètres de la plage.
Les carrières duMex, qui jusqu'à ce jour ont pourvu
aux besoins de l'enrochement, continueront à être
exploitées comme par le passé. La Compagnie aura
ainsi à sa disposition une double force, qu'elle pourra
utiliser suivant ses besoins.
Le creusement des bassins de Port-Saïd a été régu-
lièrement poursuivi par les dragues. On a fait de
nouveaux remblais et continué les travaux de cons-
truction et d'abri. Enfin la Compagnie a commandé
deux petits bateaux remorqueurs à vapeur pour faci-
liter les mouvements de la rade de Port-Saïd, où se
trouvent toujours à l'ancre au moins dix ou quinze
navires apportant du matériel, du combustible, des
approvisionnements de toutes sortes.
Quant à. la ville, elle voit son commerce libre se
développer de jour en jour. Toutes les denrées y vien-
nent par l'intermédiaire des négociants qui s'y sont
établis. La Compagnie n'a plus à s'occuper de son ap-
provisionnement. On trouve à Port-Saïd comme au
reste, à Ismaïlia et sur plusieurs points du parcours
du canal maritime, des hôtels, des cafés, des boulan-
gers, des tailleurs, des marchands de vins, de den-
rées coloniales, de nouveautés, etc.
On achève actuellement le montage dans les chan-
tiers et la livraison à la Compagnie des dragues,
grues et chalands qui ont été commandés, il y a un
an environ, aux Forges et Chantiers de la Méditerranée
et à la maison Ernest Gouin et Ce.
Ce matériel nouveau sera mis à la disposition de
M. Aiton, qui a pris àentreprise tout le dragage à tra-
vers les lac Menzaleh et Ballah, comprenant l'enlève-
ment de plus de 22 millions de mètres cubes. Il sa
compose notamment de 20 dragues d'une très-grande
puissance, qui n'ont pas coûté moins de 230,000 fr.
chacune en moyenne ; de 20 grues qui ont coûté plus
de 30,000 fr. chacune , destinées à enlever les
terres de déblai, et les décharger sur les bords ;
de 120 chalands d'une valeur de 6 à 8,000 fr. cha-
cun. Plusieurs de ces puissants instruments de travail
sont prêts à fonctionner. On installe les autres.
Ce matériel, déjà important, va être enfin considé-
rablement augmenté par un autre matériel commandé
directement par M. Aiton qui, établi sur les lieux,
avec sa famille et ses chefs de service, déploie une
activité qui nous paraît de bon augure. Un bâtiment
est arrivé d'Angleterre à Port-Saïd, le 11 avril, appor-
tant à M. Aiton 1,500 tonneaux d'instruments de tous
genres. M. Aiton avait frété un bâtiment à vapeur,
préférant le surcroît de dépense de la navigation à
vapeur aux retards inévitables de la navigation à
voiles.
Cet entrepreneur attend encore d'autres expéditions
d'Angleterre, entre autres un bâtiment, aussi à va-
peur, de 2,000 tonneaux, portant du charbon de
terre, qu'il a affrété, et que nous savons être actuelle-
ment en route.
Nous avons déjà dit que la Compagnie n'avait en
aucune façon à se préoccuper du personnel d'ouvriers
et travailleurs nécessaires à ses entrepreneurs. Ils les
chercheront par le recrutement libre, soit en Egypte,
soit en Europe. Le bateau à vapeur, arrivé à Port-
Saïd, le 11 avril, a amené cent ciuquante Anglais et
Ecossais, qui sont habitués aux travaux de dragage,
et ont travaillé avec M. Aiton, lui-même, sur la Clyde.
D'autres envois d'hommes doivent suivre prochaine-
ment, au fur et à mesure que se développera le tra-
vail et suivant ses exigences. Nous trouvons au sur-
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