Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1864 01 mai 1864
Description : 1864/05/01 (A9,N189). 1864/05/01 (A9,N189).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203320d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
220 L'ISTHME DE SUEZ,
avec divers entrepreneurs pour l'achèvement du ca-
nal. MM. Dussaud frères doivent édifier les jetées de
Port-Saïd; un Anglais, M. Aiton, doit draguer tout
le chenal à travers le lac Menzaleh ; M. Couvreux
fera disparaître le seuil d'El-Guisr ; MM. Borel et La-
valley viennent de se charger de toute la partie com-
prise entre le lac Timsah et Suez.
Chacun de ces entrepreneurs a pris l'engagement
d'avoir fini la tâche qui lui incombe à la fin de 1867.
Ils doivent pourvoir à leur matériel et à leurs ou-
vriers. Ils recruteront librement ces derniers sans
que la Compagnie soit, en aucune façon, tenue de
les leur procurer. Ils emploieront surtout les moyens
mécaniques.
Les dragues et les excavateurs seront les premiers
éléments de leur travail. De ce chef, ils ont des dé-
penses très-importantes à faire, et, suivant les con-
trats, la Compagnie doit entrer, dans une certaine
mesure, dans leurs déboursés, en leur avançant une
partie du montant de leurs commandes.
Les travaux de creusement proprement dits doivent
être payés au fur et à mesure de l'extraction des
terres. Quatre entrepreneurs travaillant simultané-
ment exécuteront, dans ces conditions, un déblai
mensuel qui se comptera par centaines de mille de
mètres cubes. L'importance des paiements à faire
par la Compagnie sera en rapport avec l'activité des
travaux, dont il est dans l'intérêt de la Société de
hâter le plus possible l'achèvement.
C'est pour parer à toutes les éventualités que le
Conseil d'administration a décidé qu'il serait fait un
appel de fonds de 100 francs par action, ce qui met-
tra à la disposition de la Compagnie toutes les res-
sources qui lui sont nécessaires.
Ces ressources s'accroîtront des versements succes-
sifs résultant des engagements du gouvernement
égyptien, à raison de 1,500,000 francs par mois, et
qui s'effectuent régulièrement depuis le 1cr janvier
dernier. Nous avons annoncé, dans un de nos der-
niers numéros, que Son Altesse s'était libérée d'envi-
ron 30 millions, sur le solde de 35 millions qu'elle de-
vait à la Compagnie. Cette libération s'est faite par la
remise de valeurs sur le Trésor égyptien, réglées
aux échéances précédemment stipulées par les con-
ventions du mois de mars 1863.
Ces échéances sont la réserve assurée de l'avenir ;
les paiements successifs à encaisser mois par mois,
ajoutés au produit de l'appel de fonds, répondront à
tous les besoins prévus pour l'exercice courant.
Il est incontestable que le nouveau mode de travail
adopté amènera une élévation dans les dépenses.
L'exécution du canal par la main des fellahs, aux con-
ditions stipulées par feu Mohammed-Saïd, était plus
économique que par les machines et les ouvriers eu-
ropéens.
Nous ne reviendrons pas sur cette question du tra-
vail obligatoire, que nous avons fait connaître à nos
lecteurs sous toutes ses faces vraies et réelles. Le
vice-roi a demandé une modification aux contrats
passés par son prédécesseur, il a exprimé le désir
que le travail obligatoire fût aboli dans toute sa
vice-royauté. La Compagnie a accepté le principe
sous la réserve de justes et équitables compensations.
Elle ne se refuse donc pas à abandonner le travail
obligatoire que lui assuraient des conventions
formelles; mais elle réclame la juste indemnité qui
lui est due, croit-elle, pour le surcroît de dépenses
que lui occasionne un nouvel ordre de choses. Cette
question est une de celles soumises à l'arbitrage de
S. M. l'Empereur. La Compagnie attend avec une
respectueuse confiance le jugement de Sa Majesté ;
mais elle devait surtout et avant tout se mettre en
mesure de poursuivre ses travaux par elle-même et
san? un moment d'arrêt.
Dans un. tel état de choses, tout le monde sera
d'avis que la Compagnie ne devait pas , sans s'ex-
poser au reproche d'imprévoyance, attendre la dé-
cision impériale pour commander son matériel et
signer ses nouveaux contrats. Elle ne devait pas
exposer la marche régulière de ses opérations aux
chances de retard et d'interruption qui auraient pu
résulter de l'abandon d'un mode de travail ancien
avant l'organisation d'un mode de travail nouveau.
L'avis officiel pour l'appel de fonds explique cette
situation ; et la circulaire du président-fondateur
aux correspondants de la Compagnie, que nous
publions plus haut, en détermine nettement la por-
tée et les conséquences.
ERNEST DESPLACES.
CHRONIQUE DE L'ISTHME.
Les travaux d'installation et d'organisation sur la
ligne de l'isthme de Suez, qui ont exigé tant de pei-
nes, tant de fatigues et tant d'efforts, sont aujour-
d'hui terminés avec un succès tel que les forces tout
entières de la Compagnie peuvent être reportées sur
le canal maritime. Le canal d'eau douce de Zagazig
à Suez, sans parler des bienfaits qu'il apporte sur son
parcours, est une voie économique de transport. Il a
été achevé au mois de décembre dernier. La con-
duite d'eau douce d'Ismaïlia à Port-Saïd, sur laquelle
notre correspondance particulière nous transmet d'in-
téressants détails que nous reproduisons plus loin, va
permettre de donner aux chantiers du Nord une ex-
tension nouvelle. Nous pensons qu'il est utile, au
moment même où une véritable transformation s'ac-
complit dans le mode général d'exécution, de jeter
un coup d'œil sur le passé et en même temps sur
l'avenir qui se prépare.
avec divers entrepreneurs pour l'achèvement du ca-
nal. MM. Dussaud frères doivent édifier les jetées de
Port-Saïd; un Anglais, M. Aiton, doit draguer tout
le chenal à travers le lac Menzaleh ; M. Couvreux
fera disparaître le seuil d'El-Guisr ; MM. Borel et La-
valley viennent de se charger de toute la partie com-
prise entre le lac Timsah et Suez.
Chacun de ces entrepreneurs a pris l'engagement
d'avoir fini la tâche qui lui incombe à la fin de 1867.
Ils doivent pourvoir à leur matériel et à leurs ou-
vriers. Ils recruteront librement ces derniers sans
que la Compagnie soit, en aucune façon, tenue de
les leur procurer. Ils emploieront surtout les moyens
mécaniques.
Les dragues et les excavateurs seront les premiers
éléments de leur travail. De ce chef, ils ont des dé-
penses très-importantes à faire, et, suivant les con-
trats, la Compagnie doit entrer, dans une certaine
mesure, dans leurs déboursés, en leur avançant une
partie du montant de leurs commandes.
Les travaux de creusement proprement dits doivent
être payés au fur et à mesure de l'extraction des
terres. Quatre entrepreneurs travaillant simultané-
ment exécuteront, dans ces conditions, un déblai
mensuel qui se comptera par centaines de mille de
mètres cubes. L'importance des paiements à faire
par la Compagnie sera en rapport avec l'activité des
travaux, dont il est dans l'intérêt de la Société de
hâter le plus possible l'achèvement.
C'est pour parer à toutes les éventualités que le
Conseil d'administration a décidé qu'il serait fait un
appel de fonds de 100 francs par action, ce qui met-
tra à la disposition de la Compagnie toutes les res-
sources qui lui sont nécessaires.
Ces ressources s'accroîtront des versements succes-
sifs résultant des engagements du gouvernement
égyptien, à raison de 1,500,000 francs par mois, et
qui s'effectuent régulièrement depuis le 1cr janvier
dernier. Nous avons annoncé, dans un de nos der-
niers numéros, que Son Altesse s'était libérée d'envi-
ron 30 millions, sur le solde de 35 millions qu'elle de-
vait à la Compagnie. Cette libération s'est faite par la
remise de valeurs sur le Trésor égyptien, réglées
aux échéances précédemment stipulées par les con-
ventions du mois de mars 1863.
Ces échéances sont la réserve assurée de l'avenir ;
les paiements successifs à encaisser mois par mois,
ajoutés au produit de l'appel de fonds, répondront à
tous les besoins prévus pour l'exercice courant.
Il est incontestable que le nouveau mode de travail
adopté amènera une élévation dans les dépenses.
L'exécution du canal par la main des fellahs, aux con-
ditions stipulées par feu Mohammed-Saïd, était plus
économique que par les machines et les ouvriers eu-
ropéens.
Nous ne reviendrons pas sur cette question du tra-
vail obligatoire, que nous avons fait connaître à nos
lecteurs sous toutes ses faces vraies et réelles. Le
vice-roi a demandé une modification aux contrats
passés par son prédécesseur, il a exprimé le désir
que le travail obligatoire fût aboli dans toute sa
vice-royauté. La Compagnie a accepté le principe
sous la réserve de justes et équitables compensations.
Elle ne se refuse donc pas à abandonner le travail
obligatoire que lui assuraient des conventions
formelles; mais elle réclame la juste indemnité qui
lui est due, croit-elle, pour le surcroît de dépenses
que lui occasionne un nouvel ordre de choses. Cette
question est une de celles soumises à l'arbitrage de
S. M. l'Empereur. La Compagnie attend avec une
respectueuse confiance le jugement de Sa Majesté ;
mais elle devait surtout et avant tout se mettre en
mesure de poursuivre ses travaux par elle-même et
san? un moment d'arrêt.
Dans un. tel état de choses, tout le monde sera
d'avis que la Compagnie ne devait pas , sans s'ex-
poser au reproche d'imprévoyance, attendre la dé-
cision impériale pour commander son matériel et
signer ses nouveaux contrats. Elle ne devait pas
exposer la marche régulière de ses opérations aux
chances de retard et d'interruption qui auraient pu
résulter de l'abandon d'un mode de travail ancien
avant l'organisation d'un mode de travail nouveau.
L'avis officiel pour l'appel de fonds explique cette
situation ; et la circulaire du président-fondateur
aux correspondants de la Compagnie, que nous
publions plus haut, en détermine nettement la por-
tée et les conséquences.
ERNEST DESPLACES.
CHRONIQUE DE L'ISTHME.
Les travaux d'installation et d'organisation sur la
ligne de l'isthme de Suez, qui ont exigé tant de pei-
nes, tant de fatigues et tant d'efforts, sont aujour-
d'hui terminés avec un succès tel que les forces tout
entières de la Compagnie peuvent être reportées sur
le canal maritime. Le canal d'eau douce de Zagazig
à Suez, sans parler des bienfaits qu'il apporte sur son
parcours, est une voie économique de transport. Il a
été achevé au mois de décembre dernier. La con-
duite d'eau douce d'Ismaïlia à Port-Saïd, sur laquelle
notre correspondance particulière nous transmet d'in-
téressants détails que nous reproduisons plus loin, va
permettre de donner aux chantiers du Nord une ex-
tension nouvelle. Nous pensons qu'il est utile, au
moment même où une véritable transformation s'ac-
complit dans le mode général d'exécution, de jeter
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