Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mars 1864 15 mars 1864
Description : 1864/03/15 (A9,N186). 1864/03/15 (A9,N186).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203317x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
174 L'ISTHME DE SUEZ.
peut se rendre à pied et à cheval d'Ismaïlia à Port-
Saïd.
La campagne prochaine s'ouvre sous les meilleurs
auspices. Le canal maritime va être attaqué sur trois
points à la fois. A l'extrémité nord, sur la ligne de
Port-Saïd aux lacs Ballah, ce travail considérable est
donné à l'entreprise à l'un des dragueurs les plus ex-
périmentés de Glascow, M. Aitou. Il a embauché
dans cette ville deux cents ouvriers, et nous savons qu'il
n'a eu que la peine de choisir parmi la population
laborieuse qui se pressait autour de sa maison
pour participer aux honneurs et aux avantages de
son entreprise. C'est le commencement de l'alliance
entre les travailleurs de la France et de l'Angleterre
pour l'exécution du percement de l'isthme. Ces deux
cents ouvriers sont partis pour Port-Saïd sur un navire
chargé d'une partie du matériel nécessaire aux opé-
rations de M. Aiton. Depuis cette époque, il a expédié
pour la même destination un second navire portant
une autre partie de son matériel. Cet entrepreneur
s'embarquera lui-même le 19 de ce mois à Marseille,
afin d'aller avec sa famille s'installer dans l'isthme.
Au centre de la ligne, la coupure complète du seuil
d'El-Guisr est confiée, comme nous l'avons annoncé,
à un entrepreneur français qui a fait ses preuves en
France et en Espagne dans les terrassements des
chemins de fer de ces deux pays. M. Couvreux, éga-
lement accompagné de ses ouvriers et de sa famille,
est déjà parti pour se rendre à son poste.
Nous pensons pouvoir annoncer qu'un marché s'éla-
bore pour livrer très-prochainement à l'entreprise la
troisième division du canal maritime, celle qui s'é-
tend du lac Timsah à la mer Rouge, et comprendra
par conséquent l'enlèvement du seuil du Sérapéum et
la tranchée de la plaine des lacs Amers à Suez.
Du côté du Sérapéum, la tranchée est déjà ouverte
dans toute sa largeur sur une étendue de plus de
6,000 mètres, la distance du lac Timsah aux lacs
Amers étant de 12 kilomètres. Nous avons dit que
la tranchée du côté de Suez était en pleine acti-
vité. Le campement de Chalouf-el-Taraba, placé au
centre de la plaine, prend des développements de
plus en plus considérables, et les entrepreneurs aux-
quels cette ligne sera adjugée n'auront qu'à pour-
suivre ce qui est déjà largement^ commencé.
D'un autre côté, les derniers avis d'Egypte nous
annoncent que S. A. le vice-roi vient de verser, dans
les caisses de la Compagnie, une somme de 30 mil-
lions, soit en espèces, soit en valeurs de portefeuille
acceptées par des maisons de banque, comme à-
compte sur les 35 millions formant sa dette actuelle
envers la Compagnie, ainsi qu'elle a été réglée par
la convention du 18 mars 1863.
En publiant le discours du Prince Napoléon, nous
faisions prévoir que la sensation qu'il produirait à
Constantinople et en Egypte ne le céderait pas à celle
qu'il a produite à Paris et en France. Nous avons
dès à présent la preuve que ces prévisions se sont
réalisées, et nous ne terminerons pas cette chronique
sans y joindre les renseignements que nous avons
recueillis sur ce sujet.
Une correspondance de Constantinople, sous la date
du 3 mars, insérée dans l'Aigle de Toulouse, s'ex-
prime en ces termes :
« Le discours prononcé par le Prince Napoléon au
banquet offert à M. de Lesseps par les actionnaires de
la Compagnie du canal de Suez, a fait une impres-
sion extraordinaire sur les ministres ottomans. Na-
turellement le Courrier d'Orient n'a pas osé le repro-
duire. Il s'est contenté de dire qu'il contenait trop de
vérités pour qu'il lui fût permis de les publier. »
D'autres journaux du Midi répètent et confirment
cette assertion. Nos propres renseignements sont éga-
lement conformes, "t nous croyons que la Turquie
apprécie maintenant la situation comme elle l'a tou-
jours fait lorsqu'elle reste livrée à ses propres inspi-
rations.
Nous empruntons au Monde le passage suivant
d'une de ses correspondances du Caire :
a On attend, non sans impatience, la solution des
difficultés relatives au canal de Suez. La nouvelle
des démonstrations faites en France en faveur de
M. de Lesseps a produit en Egypte une grande sen-
sation. On y reçoit du reste les nouvelles un peu plus
tard que de coutume, car le télégraphe électrique
est rompu. »
Un journal français d'Alexandrie, le Phare, dans
son numéro du 3 mars, rend compte du banquet du
11 février. Il publie en entier le discours du Prince,
et voici en quels termes il apprécie et le discours et
la manifestation :
« La grande manifestation du 11 février s'est ac-
complie à Paris, dans la salle principale du palais de
l'Industrie. Seize cents convives ont pris place au ban-
quet, sous la présidence du Prince Napoléon. La France
entière y était représentée, d'abord par des députa-
tions des principales villes de l'Empire, ensuite par
des convives appartenant à toutes les classes : séna-
teurs, députés, clergé, magistrature, armée de terre
et de mer, administrateurs, diplomates, manufactu-
riers, négociants, financiers, artistes, avocats, méde-
cins, agronomes, etc.
» Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en leur
donnant in extenso le discours du Prince Napoléon.
Nous n'y retranchons rien. Chaque mot a sa portée
dans ces paroles mémorables. C'est une bonne for-
tune pour nos colonnes. Cela équivaut à tous les
articles de fond possibles pour le sérieux et les aper-
peut se rendre à pied et à cheval d'Ismaïlia à Port-
Saïd.
La campagne prochaine s'ouvre sous les meilleurs
auspices. Le canal maritime va être attaqué sur trois
points à la fois. A l'extrémité nord, sur la ligne de
Port-Saïd aux lacs Ballah, ce travail considérable est
donné à l'entreprise à l'un des dragueurs les plus ex-
périmentés de Glascow, M. Aitou. Il a embauché
dans cette ville deux cents ouvriers, et nous savons qu'il
n'a eu que la peine de choisir parmi la population
laborieuse qui se pressait autour de sa maison
pour participer aux honneurs et aux avantages de
son entreprise. C'est le commencement de l'alliance
entre les travailleurs de la France et de l'Angleterre
pour l'exécution du percement de l'isthme. Ces deux
cents ouvriers sont partis pour Port-Saïd sur un navire
chargé d'une partie du matériel nécessaire aux opé-
rations de M. Aiton. Depuis cette époque, il a expédié
pour la même destination un second navire portant
une autre partie de son matériel. Cet entrepreneur
s'embarquera lui-même le 19 de ce mois à Marseille,
afin d'aller avec sa famille s'installer dans l'isthme.
Au centre de la ligne, la coupure complète du seuil
d'El-Guisr est confiée, comme nous l'avons annoncé,
à un entrepreneur français qui a fait ses preuves en
France et en Espagne dans les terrassements des
chemins de fer de ces deux pays. M. Couvreux, éga-
lement accompagné de ses ouvriers et de sa famille,
est déjà parti pour se rendre à son poste.
Nous pensons pouvoir annoncer qu'un marché s'éla-
bore pour livrer très-prochainement à l'entreprise la
troisième division du canal maritime, celle qui s'é-
tend du lac Timsah à la mer Rouge, et comprendra
par conséquent l'enlèvement du seuil du Sérapéum et
la tranchée de la plaine des lacs Amers à Suez.
Du côté du Sérapéum, la tranchée est déjà ouverte
dans toute sa largeur sur une étendue de plus de
6,000 mètres, la distance du lac Timsah aux lacs
Amers étant de 12 kilomètres. Nous avons dit que
la tranchée du côté de Suez était en pleine acti-
vité. Le campement de Chalouf-el-Taraba, placé au
centre de la plaine, prend des développements de
plus en plus considérables, et les entrepreneurs aux-
quels cette ligne sera adjugée n'auront qu'à pour-
suivre ce qui est déjà largement^ commencé.
D'un autre côté, les derniers avis d'Egypte nous
annoncent que S. A. le vice-roi vient de verser, dans
les caisses de la Compagnie, une somme de 30 mil-
lions, soit en espèces, soit en valeurs de portefeuille
acceptées par des maisons de banque, comme à-
compte sur les 35 millions formant sa dette actuelle
envers la Compagnie, ainsi qu'elle a été réglée par
la convention du 18 mars 1863.
En publiant le discours du Prince Napoléon, nous
faisions prévoir que la sensation qu'il produirait à
Constantinople et en Egypte ne le céderait pas à celle
qu'il a produite à Paris et en France. Nous avons
dès à présent la preuve que ces prévisions se sont
réalisées, et nous ne terminerons pas cette chronique
sans y joindre les renseignements que nous avons
recueillis sur ce sujet.
Une correspondance de Constantinople, sous la date
du 3 mars, insérée dans l'Aigle de Toulouse, s'ex-
prime en ces termes :
« Le discours prononcé par le Prince Napoléon au
banquet offert à M. de Lesseps par les actionnaires de
la Compagnie du canal de Suez, a fait une impres-
sion extraordinaire sur les ministres ottomans. Na-
turellement le Courrier d'Orient n'a pas osé le repro-
duire. Il s'est contenté de dire qu'il contenait trop de
vérités pour qu'il lui fût permis de les publier. »
D'autres journaux du Midi répètent et confirment
cette assertion. Nos propres renseignements sont éga-
lement conformes, "t nous croyons que la Turquie
apprécie maintenant la situation comme elle l'a tou-
jours fait lorsqu'elle reste livrée à ses propres inspi-
rations.
Nous empruntons au Monde le passage suivant
d'une de ses correspondances du Caire :
a On attend, non sans impatience, la solution des
difficultés relatives au canal de Suez. La nouvelle
des démonstrations faites en France en faveur de
M. de Lesseps a produit en Egypte une grande sen-
sation. On y reçoit du reste les nouvelles un peu plus
tard que de coutume, car le télégraphe électrique
est rompu. »
Un journal français d'Alexandrie, le Phare, dans
son numéro du 3 mars, rend compte du banquet du
11 février. Il publie en entier le discours du Prince,
et voici en quels termes il apprécie et le discours et
la manifestation :
« La grande manifestation du 11 février s'est ac-
complie à Paris, dans la salle principale du palais de
l'Industrie. Seize cents convives ont pris place au ban-
quet, sous la présidence du Prince Napoléon. La France
entière y était représentée, d'abord par des députa-
tions des principales villes de l'Empire, ensuite par
des convives appartenant à toutes les classes : séna-
teurs, députés, clergé, magistrature, armée de terre
et de mer, administrateurs, diplomates, manufactu-
riers, négociants, financiers, artistes, avocats, méde-
cins, agronomes, etc.
» Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en leur
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Nous n'y retranchons rien. Chaque mot a sa portée
dans ces paroles mémorables. C'est une bonne for-
tune pour nos colonnes. Cela équivaut à tous les
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