Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 février 1864 15 février 1864
Description : 1864/02/15 (A9,N184). 1864/02/15 (A9,N184).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033153
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 99
sont formées jusque dans les villes les plus éloignées,
pour se faire représenter au banquet. On a pu re-
marquer que dans les détails que nous avons donnes
jusqu'ici nous avons évité les noms propres. Notre
raison, c'est que dans une assemblée si nombreuse,
composée de tant d'hommes distingués, ne pouvant
tout citer, nous aurions été condamnés à des omis-
sions ou à des oublis regrettables, et pour nous épar-
gner ce regret en même temps qu'une presque impos-
sibilité matérielle, nous avons procédé par masses
et non par individus. Si nous avions à nommer,
nous croirions ne pouvoir le faire qu'en publiant la
liste de tous les souscripteurs. Nous agirons de même
pour les départements, et nous nous bornerons à ci-
ter les villes qui assistaient par des délégués ou des
députations régulières à la solennité du 11 février.
Cette nomenclature aidera à donner une idée de l'é-
lan général qui a secondé en France les promoteurs
de la souscription.
Les villes dont nous venons de parler sont : Meaux,
Versailles, Gisors. Etampes, Rouen, Lyon, Dijon,
Blois, Marseille, Dunkerque, Orléans, Montargis,
Bourges, Bordeaux, Condom, Nantes, Saint-Germain-
en-Laye, Pithiviers, Saint-Lô, Crécy-en-Brie, Quincy-
Ségy, Amiens, Noyon, Beauvais, Senlis, Grenoble,
Moulins, Mirecourt, Verdun, Chauny, Saint-Etienne,
Périgueux, Soissons, Lons-le-Saulnier, Nancy, Ne-
vers, etc.
Des colons de l'île de la Réunion et de l'île Mau-
rice, colonies qui attendent, avec tant d'impatience,
le percement de l'isthme, et auxquelles l'ouverture
de cette route promet de si grands avantages, s'é-
taient également associés au banquet, comme expres-
sion de la sympathie de leurs populations ; l'une,
française par le fait et par le cœur ; l'autre, restée
française par le souvenir, comme elle l'est par l'o-
rigine.
La manifestation n'était donc pas seulement pa-
risienne, elle était française et nationale au plus
haut degré; par un autre groupe, elle prenait un
caractère encore plus universel. On y voyait, en
effet, un grand nombre de membres ou de repré-
sentants officiels de la plupart des nationalités étran-
gères : des Espagnols, des Italiens, des Autrichiens,
plusieurs illustrations polonaises, des Belges, des
Américains, des Orientaux, et parmi eux, le prince
Sidi-Mohammed-ben-Mustapha, neveu du bey de
Tunis, les ministres accrédités à Paris des républi-
ques du Pérou et de Vénézuela, un consul des
Pays-Bas, un consul de Prusse, et d'autres encore
que nous nous abstenons d'indiquer plus complète-
ment, parce que nous n'avons pu suffisamment nous
assurer de leurs titres.
Nous ne pensons pas que les annales du monde
présentent un autre exemple d'une réunion sembla-
ble à la fois par la diversité de ses éléments et par
son unité dans sa volonté et son but. C'est peut-être
un fait nouveau dans l'histoire, et c'est, ce nous
semble, un des signes les plus remarquables des
tendances de notre époque vers la confraternité des
peuples et des intérêts ; l'entreprise du percement
de l'isthme aura l'honneur d'avoir été pour le
monde l'occasion et l'instrument d'un grand progrès
moral avant d'être le créateur d'un grand progrès
matériel.
Comme on n'aura point de peine à le croire, les
membres du Conseil d'administration qui résident
en France s'étaient fait un devoir de répondre à l'in-
vitation dont ils étaient l'objet. La plupart de ses
membres étrangers étaient venus de loin s'associer à
leurs collègues. Les membres du conseil judiciaire de
la Compagnie et ceux de son comité consultatif des
travaux étaient également présents.
Le prince Napoléon assis, le service du banquet a
commencé aux sons harmonieux de l'excellente mu-
sique du régiment de la gendarmerie de la g-arde
impériale. La joie et la cordialité animaient tous les
visages, et autour de nous nous avons entendu faire
cette observation que si l'on pouvait juger de l'esprit
d'une assemblée par le caractère général de sa
physionomie, celle-ci se présentait sous les traits de
la droiture sûre d'elle et de la plus bienveillante
solidarité.
Le banquet, toutefois, n'était pour cet auditoire
impatient que le prélude et l'occasion des discours
qu'il venait entendre.
Au dessert, M. Millescamps, membre de la cham-
bre de commerce de Paris et du conseil d'escompte
de la Banque de France, s'est levé et a prononcé le
toast suivant :
« Messieurs,
» Au nom de la Commission du banquet j'ai l'hon-
neur de porter un toast :
» A S. M. l'Empereur,
» Au protecteur des nobles, des grandes entre-
prises !
» Parmi celles qui auront illustré son règne, l'his-
toire inscrira:
» Le percement de l'isthme de Suez.
» Messieurs,
» Remercions l'Empereur du puissant appui qu'il
donne à notre œuvre.
» A la santé de l'Empereur,
» A celle de S. M. l'Impératrice,
» Et de S. A. le Prince impérial. »
Après ce toast salué des plus vives acclamations,
l'illustre président du banquet s'est levé à son
tour.
Le prince a été accueilli par une salve d'applau-
dissements, après laquelle, au milieu d'un profond
silence, il a pris la parole.
Nous avions lu, mais nous n'avions jamais entendu
sont formées jusque dans les villes les plus éloignées,
pour se faire représenter au banquet. On a pu re-
marquer que dans les détails que nous avons donnes
jusqu'ici nous avons évité les noms propres. Notre
raison, c'est que dans une assemblée si nombreuse,
composée de tant d'hommes distingués, ne pouvant
tout citer, nous aurions été condamnés à des omis-
sions ou à des oublis regrettables, et pour nous épar-
gner ce regret en même temps qu'une presque impos-
sibilité matérielle, nous avons procédé par masses
et non par individus. Si nous avions à nommer,
nous croirions ne pouvoir le faire qu'en publiant la
liste de tous les souscripteurs. Nous agirons de même
pour les départements, et nous nous bornerons à ci-
ter les villes qui assistaient par des délégués ou des
députations régulières à la solennité du 11 février.
Cette nomenclature aidera à donner une idée de l'é-
lan général qui a secondé en France les promoteurs
de la souscription.
Les villes dont nous venons de parler sont : Meaux,
Versailles, Gisors. Etampes, Rouen, Lyon, Dijon,
Blois, Marseille, Dunkerque, Orléans, Montargis,
Bourges, Bordeaux, Condom, Nantes, Saint-Germain-
en-Laye, Pithiviers, Saint-Lô, Crécy-en-Brie, Quincy-
Ségy, Amiens, Noyon, Beauvais, Senlis, Grenoble,
Moulins, Mirecourt, Verdun, Chauny, Saint-Etienne,
Périgueux, Soissons, Lons-le-Saulnier, Nancy, Ne-
vers, etc.
Des colons de l'île de la Réunion et de l'île Mau-
rice, colonies qui attendent, avec tant d'impatience,
le percement de l'isthme, et auxquelles l'ouverture
de cette route promet de si grands avantages, s'é-
taient également associés au banquet, comme expres-
sion de la sympathie de leurs populations ; l'une,
française par le fait et par le cœur ; l'autre, restée
française par le souvenir, comme elle l'est par l'o-
rigine.
La manifestation n'était donc pas seulement pa-
risienne, elle était française et nationale au plus
haut degré; par un autre groupe, elle prenait un
caractère encore plus universel. On y voyait, en
effet, un grand nombre de membres ou de repré-
sentants officiels de la plupart des nationalités étran-
gères : des Espagnols, des Italiens, des Autrichiens,
plusieurs illustrations polonaises, des Belges, des
Américains, des Orientaux, et parmi eux, le prince
Sidi-Mohammed-ben-Mustapha, neveu du bey de
Tunis, les ministres accrédités à Paris des républi-
ques du Pérou et de Vénézuela, un consul des
Pays-Bas, un consul de Prusse, et d'autres encore
que nous nous abstenons d'indiquer plus complète-
ment, parce que nous n'avons pu suffisamment nous
assurer de leurs titres.
Nous ne pensons pas que les annales du monde
présentent un autre exemple d'une réunion sembla-
ble à la fois par la diversité de ses éléments et par
son unité dans sa volonté et son but. C'est peut-être
un fait nouveau dans l'histoire, et c'est, ce nous
semble, un des signes les plus remarquables des
tendances de notre époque vers la confraternité des
peuples et des intérêts ; l'entreprise du percement
de l'isthme aura l'honneur d'avoir été pour le
monde l'occasion et l'instrument d'un grand progrès
moral avant d'être le créateur d'un grand progrès
matériel.
Comme on n'aura point de peine à le croire, les
membres du Conseil d'administration qui résident
en France s'étaient fait un devoir de répondre à l'in-
vitation dont ils étaient l'objet. La plupart de ses
membres étrangers étaient venus de loin s'associer à
leurs collègues. Les membres du conseil judiciaire de
la Compagnie et ceux de son comité consultatif des
travaux étaient également présents.
Le prince Napoléon assis, le service du banquet a
commencé aux sons harmonieux de l'excellente mu-
sique du régiment de la gendarmerie de la g-arde
impériale. La joie et la cordialité animaient tous les
visages, et autour de nous nous avons entendu faire
cette observation que si l'on pouvait juger de l'esprit
d'une assemblée par le caractère général de sa
physionomie, celle-ci se présentait sous les traits de
la droiture sûre d'elle et de la plus bienveillante
solidarité.
Le banquet, toutefois, n'était pour cet auditoire
impatient que le prélude et l'occasion des discours
qu'il venait entendre.
Au dessert, M. Millescamps, membre de la cham-
bre de commerce de Paris et du conseil d'escompte
de la Banque de France, s'est levé et a prononcé le
toast suivant :
« Messieurs,
» Au nom de la Commission du banquet j'ai l'hon-
neur de porter un toast :
» A S. M. l'Empereur,
» Au protecteur des nobles, des grandes entre-
prises !
» Parmi celles qui auront illustré son règne, l'his-
toire inscrira:
» Le percement de l'isthme de Suez.
» Messieurs,
» Remercions l'Empereur du puissant appui qu'il
donne à notre œuvre.
» A la santé de l'Empereur,
» A celle de S. M. l'Impératrice,
» Et de S. A. le Prince impérial. »
Après ce toast salué des plus vives acclamations,
l'illustre président du banquet s'est levé à son
tour.
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