Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 février 1864 15 février 1864
Description : 1864/02/15 (A9,N184). 1864/02/15 (A9,N184).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033153
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
114 L'ISTHME DE SUEZ,
tionnaires et de la part de l'opinion publique, pour-
suivra victorieusement sa marche, et sans s'écarter
de l'esprit de conciliation dont elle ne s'est jamais
départie, la Compagnie maintiendra ses droits sous
la sauvegarde tutélaire du gouvernement français et
l'appui de toute l'Europe.
ERNEST DESPLACES.
LE BANQUET DU 11 FÉVRIER.
Comme nous l'avions prévu, le banquet du 11 fé-
vrier et le discours du prince Napoléon ont produit
au dedans comme au dehors de la France une pro-
fonde sensation. Toute la presse est d'accord pour y
voir l'expression d'une grande et véritable manifes-
tation nationale. Presque tous les journaux de Paris
et des départements ont reproduit le discours du
prince. Ils sont unanimes pour en faire ressortir
l'importance, l'opportunité, le mérite oratoire et
politique. Il nous faudrait épuiser à peu près toute
la nomenclature de la presse française pour énumé-
rer les organes de la publicité qui ont signalé cet
événement et ont applaudi à la démonstration des
actionnaires si fortement secondée par le public. La
presse étrangère, les journaux allemands, italiens,
belges, etc., n'ont pas été moins sympathiques.
Nous avons sous la main tout un monceau d'extraits
des différentes feuilles où ces sentiments sont expri-
més dans les termes de la plus vive et de la plus
généreuse adhésion. Il nous faudrait un volume pour
, les reproduire.
Nous regrettons dès lors d'être dans la nécessité
de ne les mentionner qu'en masse. Nous prions nos
lecteurs de se contenter de savoir que jamais événe-
ment n'a plus généralement ému la presse de tou-
tes les nuances et de tous les pays. Jamais l'entre-
prise du canal de Suez ne nous paraît s'être plus
profondément enracinée à la fois dans l'opinion
populaire et dans celle de tous ces esprits actifs et
intelligents dont l'occupation journalière est de tra-
vailler au développement du bien universel et à
l'œuvre du progrès.
ERNEST DESPLACES.
LE DISCOURS DU PRINCE NAPOLÉON ET LA PRESSE ANGLAISE.
La presse française a été unanime à prévoir qu'à
part les échos qu'il avait éveillés sur tous les points
de la France, le discours du prince Napoléon au
banquet de Suez exercerait un puissant effet à Lon-
dres, à Constantinople et au Caire.
Nous ne pouvons connaître encore l'impression
qu'il a produite en Egypte et en Turquie, mais
nous savons dès à présent le mouvement qu'il a oc-
casionné à Londres.
Il a eu cet important résultat qu'il a obligé au-
delà du détroit l'opposition au canal à rejeter le
masque derrière lequel elle se cachait.
C'est un fait qui simplifie et éclaircit toutes les
positions au grand avantage de la question en elle-
même.
Nous avons fait observer et chacun a remarqué
comme nous l'attitude savamment silencieuse gar-
dée par les journaux anglais, tandis qu'à Paris la
Compagnie était en butte à des attaques bruyantes
et à des intrigues aujourd'hui percées à jour. Quel-
ques personnes faisaient sur les bords de la Seine
trop bien les affaires de certains préjugés ou de
certaines préventions britanniques, pour que sur les
bords de la Tamise on eût le peu d'adresse de dé-
concerter leur action par les éclats d'une satisfaction
indiscrète.
Le discours du 11 février a déterminé un chan-
gement significatif dans cet état de choses.
La parole nette et franche du prince, l'ensemble
et l'énergie des manifestations publiques ont forcé
la presse anglaise à se mêler enfin au débat. Nous
appelons toute l'attention de nos lecteurs sur les ar-
ticles que nous reproduisons ci-après, et qui sont ex-
traits de quatre des principaux journaux de Lon-
dres, le Spectator, le Daily News, le Daily Telegraph
et l'Examiner. Le Times continue à se tenir sur la
réserve.
Commençons par constater les situations prises.
On soutenait, contre la conviction et le sentiment
du public, contre l'évidence des faits, que la note du
6 avril avec ses conséquences n'était l'œuvre d'au-
cune impulsion étrangère, qu'elle émanait directe-
ment de la volonté spontanée et du patriotisme in-
quiet des ministres du sultan.
On soutenait que les propositions portées à Paris
par Nubar-Pacha étaient l'œuvre indépendante de la
Turquie et de l'Egypte, et que la diplomatie an-
glaise en était complètement innocente.
Lorsqu'en France on s'étonnait de la guerre en-
gagée par des Français contre la Compagnie de
Suez, et qu'on leur reprochait de se faire volontaire-
ment ou involontairement les agents de l'intrigue
anglaise, ils répondaient : Le gouvernement anglais
n'est pour rien là dedans. Il y a longtemps qu'il a
renoncé à son opposition. Nous défendons les droits
sacrés de la Turquie. Il n'y a que le plus étroit
chauvinisme qui puisse voir dans ces difficultés la
main de l'Angleterre. Si l'Angleterre s'y mêlait,
nous serions ses plus ardents antagonistes. Et ils
ajoutaient : « Nous sommes les meilleurs amis du
canal. M. de seps et le Conseil d'administration de
tionnaires et de la part de l'opinion publique, pour-
suivra victorieusement sa marche, et sans s'écarter
de l'esprit de conciliation dont elle ne s'est jamais
départie, la Compagnie maintiendra ses droits sous
la sauvegarde tutélaire du gouvernement français et
l'appui de toute l'Europe.
ERNEST DESPLACES.
LE BANQUET DU 11 FÉVRIER.
Comme nous l'avions prévu, le banquet du 11 fé-
vrier et le discours du prince Napoléon ont produit
au dedans comme au dehors de la France une pro-
fonde sensation. Toute la presse est d'accord pour y
voir l'expression d'une grande et véritable manifes-
tation nationale. Presque tous les journaux de Paris
et des départements ont reproduit le discours du
prince. Ils sont unanimes pour en faire ressortir
l'importance, l'opportunité, le mérite oratoire et
politique. Il nous faudrait épuiser à peu près toute
la nomenclature de la presse française pour énumé-
rer les organes de la publicité qui ont signalé cet
événement et ont applaudi à la démonstration des
actionnaires si fortement secondée par le public. La
presse étrangère, les journaux allemands, italiens,
belges, etc., n'ont pas été moins sympathiques.
Nous avons sous la main tout un monceau d'extraits
des différentes feuilles où ces sentiments sont expri-
més dans les termes de la plus vive et de la plus
généreuse adhésion. Il nous faudrait un volume pour
, les reproduire.
Nous regrettons dès lors d'être dans la nécessité
de ne les mentionner qu'en masse. Nous prions nos
lecteurs de se contenter de savoir que jamais événe-
ment n'a plus généralement ému la presse de tou-
tes les nuances et de tous les pays. Jamais l'entre-
prise du canal de Suez ne nous paraît s'être plus
profondément enracinée à la fois dans l'opinion
populaire et dans celle de tous ces esprits actifs et
intelligents dont l'occupation journalière est de tra-
vailler au développement du bien universel et à
l'œuvre du progrès.
ERNEST DESPLACES.
LE DISCOURS DU PRINCE NAPOLÉON ET LA PRESSE ANGLAISE.
La presse française a été unanime à prévoir qu'à
part les échos qu'il avait éveillés sur tous les points
de la France, le discours du prince Napoléon au
banquet de Suez exercerait un puissant effet à Lon-
dres, à Constantinople et au Caire.
Nous ne pouvons connaître encore l'impression
qu'il a produite en Egypte et en Turquie, mais
nous savons dès à présent le mouvement qu'il a oc-
casionné à Londres.
Il a eu cet important résultat qu'il a obligé au-
delà du détroit l'opposition au canal à rejeter le
masque derrière lequel elle se cachait.
C'est un fait qui simplifie et éclaircit toutes les
positions au grand avantage de la question en elle-
même.
Nous avons fait observer et chacun a remarqué
comme nous l'attitude savamment silencieuse gar-
dée par les journaux anglais, tandis qu'à Paris la
Compagnie était en butte à des attaques bruyantes
et à des intrigues aujourd'hui percées à jour. Quel-
ques personnes faisaient sur les bords de la Seine
trop bien les affaires de certains préjugés ou de
certaines préventions britanniques, pour que sur les
bords de la Tamise on eût le peu d'adresse de dé-
concerter leur action par les éclats d'une satisfaction
indiscrète.
Le discours du 11 février a déterminé un chan-
gement significatif dans cet état de choses.
La parole nette et franche du prince, l'ensemble
et l'énergie des manifestations publiques ont forcé
la presse anglaise à se mêler enfin au débat. Nous
appelons toute l'attention de nos lecteurs sur les ar-
ticles que nous reproduisons ci-après, et qui sont ex-
traits de quatre des principaux journaux de Lon-
dres, le Spectator, le Daily News, le Daily Telegraph
et l'Examiner. Le Times continue à se tenir sur la
réserve.
Commençons par constater les situations prises.
On soutenait, contre la conviction et le sentiment
du public, contre l'évidence des faits, que la note du
6 avril avec ses conséquences n'était l'œuvre d'au-
cune impulsion étrangère, qu'elle émanait directe-
ment de la volonté spontanée et du patriotisme in-
quiet des ministres du sultan.
On soutenait que les propositions portées à Paris
par Nubar-Pacha étaient l'œuvre indépendante de la
Turquie et de l'Egypte, et que la diplomatie an-
glaise en était complètement innocente.
Lorsqu'en France on s'étonnait de la guerre en-
gagée par des Français contre la Compagnie de
Suez, et qu'on leur reprochait de se faire volontaire-
ment ou involontairement les agents de l'intrigue
anglaise, ils répondaient : Le gouvernement anglais
n'est pour rien là dedans. Il y a longtemps qu'il a
renoncé à son opposition. Nous défendons les droits
sacrés de la Turquie. Il n'y a que le plus étroit
chauvinisme qui puisse voir dans ces difficultés la
main de l'Angleterre. Si l'Angleterre s'y mêlait,
nous serions ses plus ardents antagonistes. Et ils
ajoutaient : « Nous sommes les meilleurs amis du
canal. M. de seps et le Conseil d'administration de
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