Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 février 1864 01 février 1864
Description : 1864/02/01 (A9,N183). 1864/02/01 (A9,N183).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203314p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
84 L'ISTHME DE SUEZ,
saires de l'entreprise appellent «la corvée» et qui n'est
pas là corvée, est tout l'opposé de ce qu'on l'a repré-
sentée à votre correspondant.
» Ce qu'il y a de vrai, c'est que le gouvernement
désire une conciliation entre les propositions du vice-
roi d'Egypte et les intérêts des actionnaires français ;
c'est qu'il entend ne favoriser à aucun degré les des-
seins de ceux qui ont projeté de détruire la Compa-
gnie et d'enlever à M. de Lesseps le fruit de sa coura-
geuse et persévérante initiative en lui ôtant les
moyens d'achever une œuvre qu'il a si énergique-
ment commencée.
» Ainsi, jamais le gouvernement n'a été disposé à
permettre que les intérêts français, tant moraux que
matériels, qui sont engagés dans cette entreprise, fus-
sent compromis par une mesure aussi violente que la
suspension des travaux, comme on l'a assuré à mon
collègue. 1
» Une première fois, en 1859, il a su maintenir le
staiu quo contre une tentative semblable, et ce n'est
pas quand les opérations ainsi protégées ont été pour-
suivies pendant quatre années et qu'un capital très-
considérable a été dépensé qu'il tolérerait un pareil
essai de spoliation.
» La Compagnie, assurée de cet appui, continue pai-
siblement se3 travaux en Egypte. Le vice-roi lui four-
nit les ouvriers et paye les termes éclius de sa con
vention financière.
* Que reste-t-il? beaucoup de bruit dans deux ou
trois journaux ; une note turque que le ministère des
affaires étrangères a réfutée; des propositions appor-
tées par Nubar-Pacha. Ces propositions étaient dérisoi-
res et ne pouvaient avoir de succès. Elles ont été re-
poussées. Ou a tenté d'intimider la Compagnie en
l'attaquant dans son existence même. Elle a mis ses
droits sous la protection de la justice,
» Mais, pas plus qu'un autre, elle n'est ennemie de
la conciliation. Dès le 2) novembre 1863, elle se décla-
rait prête à écouter des propositions sérieuses, et cette
disposition qui date, on le voit, de la première heure,
n'était pas un mystère, puisque la Compagnie l'expri-
mait dans un avis que tous les journaux ont publié à
cette époque, comme il est facile de s'en convaincre.
» Elle est toujours dans la même voie : prête à une
transaction, armée de toutes pièces contre une spo-
liation.
» Le gouvernement français connaît parfaitement ses
intentions et lui a donné trop de preuves de sa bien-
veillance et de son appui pour qu'il soit permis de dou-
ter de cet appui et de cette bienveillance. »
Le Conslilutionel a contesté ces rectiifcations. Nous
en maintenons l'exactitude.
Dans l'audience du vendredi 29,—l'article du Cons-
titutionel est du 28 — audience dans laquelle ont été
clos les débats de l'affaire entre la Compagnie de
Suez et la Semaine Financière, on a essayé de se ser-
vir de cet article par lequel on espérait produire un
certain effet sur l'auditoire.
Nous ne pensons pas outrepasser les bornes de la
discrétion, en disant que l'effet attendu a déplora-
blement manqué.
ERNEST DESPIACES.
L'HUMANITÉ FRANÇAISE EN ÉGYPTE.
Au moment où l'humanité de la Compagnie et celle
de ses agents en Egypte est en butte à tant d'accu-
sations injustes, nous recevons d'Alexandrie un do-
cument officiel qui prouvera quel est le zèle et le
dévouement de ces hommes que l'on accuse, quand
il s'agit pour eux de secourir ou de sauver leurs sem-
blables. Nous avons eu déjà d'autres occasions de
faire connaître au public les services rendus à des na-
vires en perdition par les travailleurs européens que
la Compagnie entretient dans ses carrières du Mex.
Nous pouvons aujourd'hui joindre à ces souve-
nirs du passé la lettre suivante adressée à l'agent
supérieur de la Compagnie par M. le consul général
de Suède et de Norwége.
E. D.
Le consul général de Suède et de Norwége à M. l'agent
supérieur du canal maritime de Suez, à Alexandrie.
Alexandrie, le 2 janvier 1864.
a Monsieur le chevalier,
» L'activité et le dévouement que les employés de
la Compagnie universelle du canal maritime de Suez
ont, sous la direction et avec la coopération de M. le
capitaine Banès, commandant du port du Mex, mis,
au péril de leur vie, à se porter au secours des ma-
rins du brick norvégien Aslréa, commandé par le ca-
pitaine Christen Neefs Brûun, et naufragé le 31 dé-
cembre , après midi, sur les rochers du Mex, n'ont
pu qu'inspirer audit capitaine les sentiments d'une
profonde reconnaissance, que je partage de tout cœur
avec lui.
» Veuillez donc agréer et faire agréer à ces mes-
sieurs, avec mes bien vifs remercîments, ceux du
capitaine Brüün, de sa femme et de tout l'équipage
de YAstréa, lesquels leur doivent la vie sauve, et aux-
quels ils ont bien voulu, en outre, accorder chez eux
une cordiale hospitalité.
» Je me ferai un devoir de porter tous ces faits à
la connaissance du ministère du roi, mon auguste
souverain, et du gouvernement royal de Norwége, et
je saisis cette occasion pour vous ofirir l'assurance
de ma haute considération.
» Le consul général,
« A. TESTA. »
saires de l'entreprise appellent «la corvée» et qui n'est
pas là corvée, est tout l'opposé de ce qu'on l'a repré-
sentée à votre correspondant.
» Ce qu'il y a de vrai, c'est que le gouvernement
désire une conciliation entre les propositions du vice-
roi d'Egypte et les intérêts des actionnaires français ;
c'est qu'il entend ne favoriser à aucun degré les des-
seins de ceux qui ont projeté de détruire la Compa-
gnie et d'enlever à M. de Lesseps le fruit de sa coura-
geuse et persévérante initiative en lui ôtant les
moyens d'achever une œuvre qu'il a si énergique-
ment commencée.
» Ainsi, jamais le gouvernement n'a été disposé à
permettre que les intérêts français, tant moraux que
matériels, qui sont engagés dans cette entreprise, fus-
sent compromis par une mesure aussi violente que la
suspension des travaux, comme on l'a assuré à mon
collègue. 1
» Une première fois, en 1859, il a su maintenir le
staiu quo contre une tentative semblable, et ce n'est
pas quand les opérations ainsi protégées ont été pour-
suivies pendant quatre années et qu'un capital très-
considérable a été dépensé qu'il tolérerait un pareil
essai de spoliation.
» La Compagnie, assurée de cet appui, continue pai-
siblement se3 travaux en Egypte. Le vice-roi lui four-
nit les ouvriers et paye les termes éclius de sa con
vention financière.
* Que reste-t-il? beaucoup de bruit dans deux ou
trois journaux ; une note turque que le ministère des
affaires étrangères a réfutée; des propositions appor-
tées par Nubar-Pacha. Ces propositions étaient dérisoi-
res et ne pouvaient avoir de succès. Elles ont été re-
poussées. Ou a tenté d'intimider la Compagnie en
l'attaquant dans son existence même. Elle a mis ses
droits sous la protection de la justice,
» Mais, pas plus qu'un autre, elle n'est ennemie de
la conciliation. Dès le 2) novembre 1863, elle se décla-
rait prête à écouter des propositions sérieuses, et cette
disposition qui date, on le voit, de la première heure,
n'était pas un mystère, puisque la Compagnie l'expri-
mait dans un avis que tous les journaux ont publié à
cette époque, comme il est facile de s'en convaincre.
» Elle est toujours dans la même voie : prête à une
transaction, armée de toutes pièces contre une spo-
liation.
» Le gouvernement français connaît parfaitement ses
intentions et lui a donné trop de preuves de sa bien-
veillance et de son appui pour qu'il soit permis de dou-
ter de cet appui et de cette bienveillance. »
Le Conslilutionel a contesté ces rectiifcations. Nous
en maintenons l'exactitude.
Dans l'audience du vendredi 29,—l'article du Cons-
titutionel est du 28 — audience dans laquelle ont été
clos les débats de l'affaire entre la Compagnie de
Suez et la Semaine Financière, on a essayé de se ser-
vir de cet article par lequel on espérait produire un
certain effet sur l'auditoire.
Nous ne pensons pas outrepasser les bornes de la
discrétion, en disant que l'effet attendu a déplora-
blement manqué.
ERNEST DESPIACES.
L'HUMANITÉ FRANÇAISE EN ÉGYPTE.
Au moment où l'humanité de la Compagnie et celle
de ses agents en Egypte est en butte à tant d'accu-
sations injustes, nous recevons d'Alexandrie un do-
cument officiel qui prouvera quel est le zèle et le
dévouement de ces hommes que l'on accuse, quand
il s'agit pour eux de secourir ou de sauver leurs sem-
blables. Nous avons eu déjà d'autres occasions de
faire connaître au public les services rendus à des na-
vires en perdition par les travailleurs européens que
la Compagnie entretient dans ses carrières du Mex.
Nous pouvons aujourd'hui joindre à ces souve-
nirs du passé la lettre suivante adressée à l'agent
supérieur de la Compagnie par M. le consul général
de Suède et de Norwége.
E. D.
Le consul général de Suède et de Norwége à M. l'agent
supérieur du canal maritime de Suez, à Alexandrie.
Alexandrie, le 2 janvier 1864.
a Monsieur le chevalier,
» L'activité et le dévouement que les employés de
la Compagnie universelle du canal maritime de Suez
ont, sous la direction et avec la coopération de M. le
capitaine Banès, commandant du port du Mex, mis,
au péril de leur vie, à se porter au secours des ma-
rins du brick norvégien Aslréa, commandé par le ca-
pitaine Christen Neefs Brûun, et naufragé le 31 dé-
cembre , après midi, sur les rochers du Mex, n'ont
pu qu'inspirer audit capitaine les sentiments d'une
profonde reconnaissance, que je partage de tout cœur
avec lui.
» Veuillez donc agréer et faire agréer à ces mes-
sieurs, avec mes bien vifs remercîments, ceux du
capitaine Brüün, de sa femme et de tout l'équipage
de YAstréa, lesquels leur doivent la vie sauve, et aux-
quels ils ont bien voulu, en outre, accorder chez eux
une cordiale hospitalité.
» Je me ferai un devoir de porter tous ces faits à
la connaissance du ministère du roi, mon auguste
souverain, et du gouvernement royal de Norwége, et
je saisis cette occasion pour vous ofirir l'assurance
de ma haute considération.
» Le consul général,
« A. TESTA. »
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