Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 février 1864 01 février 1864
Description : 1864/02/01 (A9,N183). 1864/02/01 (A9,N183).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203314p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 83
que, lorsqu'on porte des noms aussi considérables et -
aussi respectés, -on puisse s'aveugler jusqu'à prêter
un appui à des abus de pouvoir et à une manœuvre
antinationale.
Le droit n'est-il donc pas absolu? Est-ce seulement
une chose de convention, que le plus fort peut violer
sans que celui qu'il dépouille soit autorisé à se dé-
fendre ? Si la loi écrite consacrait de pareils princi-
pes, n'est-il pas du devoir de tous de lui résister?
Sous ce rapport, la consultation bouleverse toutes
mes idées sur le juste et l'injuste.
Eh quoi ! voilà une propriété que je paie ; je la
prends en mauvais état; je lui consacre mes veilles,
mes ressources, pour en augmenter la valeur, et, au
moment où je commence à réussir, où elle va me
récompenser de mes peines, celui qui me l'a vendue
pourra venir me la reprendre, en m'offrant de me
rembourser mes dépenses seulement ! C'est là, si je
comprends bien, la conclusion du réquisitoire formulé
contre la Compagnie internationale de l'isthme de
Suez et son honorable président.
Le gouvernement êgytien doit recevoir, en paie-
ment des avantages qu'il cède, 15 0/0 sur les béné-
fices nets de l'entreprise (ce sera probablement un
joli denier), et on vient nous dire que ce gouverne-
ment a le droit de retirer une partie de la concession,
tout en conservant tous ses autres avantages.
Les arguments dont on appuie cette opinion
sont-ils bien dignes d'aussi éminents juristes?
Il est un passage curieux de la consultation, dont
je ne sais pas le pourquoi.
Ne pouvant prouver l'absence de conventions pour
le canal d'eau douce et ses dépendances, les conseils
de Nubar-Pacha semblent suggérer que, faute d'au-
tres moyens pour s'en emparer, on pourrait expro-
prier la Compagnie pour cause d'utilité publique. Je
voudrais savoir sur quoi le vice-roi pourrait appuyer
tOn expropriation!
Serait-ce parce qu'il supposerait que le canal d'eau
douce, aujourd'hui terminé, et les terrains qui le
longent, mis en valeur déjà pour la plupart, lui ren-
draient plus que les 15 0/0 stipulés?
Admettre une pareille idée, ce serait admettre le
projet préconçu d'une vraie spoliation; donc, avec la
loyauté dont a fait preuve Ismaïl, je ne peux pas
l'accepter.
Je sais bien que l'on abrite ces raisonnements der-
rière les droits de la Porte, le travail forcé, l'intérêt
des fellahs; mais tout cela est-il bien sérieux?
Pourquoi la consécration de la Porte, en admettant
qu'elle ait le droit de l'imposer, pèserait-elle plutôt
sur les intérêts de la Compagnie que sur ceux de
l'Egypte, puisque c'est le vice-roi qui s'était engagé
à l'obtenir? -
Y aurait-il moins travail forcé pour six mille hom-
mes que pour vingt mille hommes? Le nombre fait-il
quelque chose dans la question ?
Les fellahs qui, en définitive, gagnent 6 piastres
et 1/2, lorsqu'ils gagneraient un. tiers en moins par-
tout ailleurs, ont-ils donc tant besoin qu'on inter-
vienne en leur faveur? Est-ce bien réellement leurs
intérêts qu'on a en vue et pas d'autres?
Ne pourrait-on pas rééditer, gratuitement bien
entendu, la fameuse consultation augmentée de la.
résolution des questions ci-dessus ?
Pour tous les extraits : ERNEST DESPLACES.
LES FAUX BRUITS.
Nous aurions trop à faire si nous voulions pour
les démentir nous mettre à la piste de tous les faux
bruits que répandent avec une ardeur imperturbable
les adversaires de la Compagnie du canal de Suez.
Ce procédé fait partie de ce système qui, par tous les
moyens possibles travaille à jeter l'alarme parmi les
intéressés , à les troubler, à les surprendre pour
les désorganiser. Malheureusement cette savante
tactique n'a servi jusqu'à présent qu'à resserrer l'u-
nion des actionnaires trop intelligents pour tomber
dans des piéges aussi peu déguisés.
Mais malgré leur bienveillance et leur dévouement
à l'entreprise du percement de-l'isthme il arrive par-
fois que quelques journaux se laissent aller à ac-
cueillir certaines nouvelles erronées et calculées
dans le but que nous indiquions tout à l'heure. Nous
les avons prémunis contre ces intrigues et nous les
prémunissons encore; c'est ainsi que VIndépendance
belge, dont certes la bonne volonté ne peut pas nous
être suspecte, a inséré dans ses colonnes des rensei-
gnements qu'un autre de ses correspondants parisiens
a rectifiés dans les termes suivants que nous ne pou-
vons que confirmer en ce qui nous concerné.
« Plusieurs journaux ont reproduit avec quelque
éclat une de vos correspondances où il est dit que le
ministère des affaires étrangères a fait connaître à
l'ambassade ottomane son avis définitif au sujet de
l'affaire de l'isthme de Suez.
» Suivent des renseignements circonstanciés sur cette
prétendue communication.
» Mon collègue a été induit en erreur par des infor-
mations où le faux qui domine a été habilement mêlé
à quelque vérité.
» Le minisire des affaires étrangères n'a pas formulé
d'avis définitifs. Vous pouvez en. avoir l'assurance.
Vous pouvez être également certain que l'opinion du
ministère des affaires étrangères sur ce que les adver-
que, lorsqu'on porte des noms aussi considérables et -
aussi respectés, -on puisse s'aveugler jusqu'à prêter
un appui à des abus de pouvoir et à une manœuvre
antinationale.
Le droit n'est-il donc pas absolu? Est-ce seulement
une chose de convention, que le plus fort peut violer
sans que celui qu'il dépouille soit autorisé à se dé-
fendre ? Si la loi écrite consacrait de pareils princi-
pes, n'est-il pas du devoir de tous de lui résister?
Sous ce rapport, la consultation bouleverse toutes
mes idées sur le juste et l'injuste.
Eh quoi ! voilà une propriété que je paie ; je la
prends en mauvais état; je lui consacre mes veilles,
mes ressources, pour en augmenter la valeur, et, au
moment où je commence à réussir, où elle va me
récompenser de mes peines, celui qui me l'a vendue
pourra venir me la reprendre, en m'offrant de me
rembourser mes dépenses seulement ! C'est là, si je
comprends bien, la conclusion du réquisitoire formulé
contre la Compagnie internationale de l'isthme de
Suez et son honorable président.
Le gouvernement êgytien doit recevoir, en paie-
ment des avantages qu'il cède, 15 0/0 sur les béné-
fices nets de l'entreprise (ce sera probablement un
joli denier), et on vient nous dire que ce gouverne-
ment a le droit de retirer une partie de la concession,
tout en conservant tous ses autres avantages.
Les arguments dont on appuie cette opinion
sont-ils bien dignes d'aussi éminents juristes?
Il est un passage curieux de la consultation, dont
je ne sais pas le pourquoi.
Ne pouvant prouver l'absence de conventions pour
le canal d'eau douce et ses dépendances, les conseils
de Nubar-Pacha semblent suggérer que, faute d'au-
tres moyens pour s'en emparer, on pourrait expro-
prier la Compagnie pour cause d'utilité publique. Je
voudrais savoir sur quoi le vice-roi pourrait appuyer
tOn expropriation!
Serait-ce parce qu'il supposerait que le canal d'eau
douce, aujourd'hui terminé, et les terrains qui le
longent, mis en valeur déjà pour la plupart, lui ren-
draient plus que les 15 0/0 stipulés?
Admettre une pareille idée, ce serait admettre le
projet préconçu d'une vraie spoliation; donc, avec la
loyauté dont a fait preuve Ismaïl, je ne peux pas
l'accepter.
Je sais bien que l'on abrite ces raisonnements der-
rière les droits de la Porte, le travail forcé, l'intérêt
des fellahs; mais tout cela est-il bien sérieux?
Pourquoi la consécration de la Porte, en admettant
qu'elle ait le droit de l'imposer, pèserait-elle plutôt
sur les intérêts de la Compagnie que sur ceux de
l'Egypte, puisque c'est le vice-roi qui s'était engagé
à l'obtenir? -
Y aurait-il moins travail forcé pour six mille hom-
mes que pour vingt mille hommes? Le nombre fait-il
quelque chose dans la question ?
Les fellahs qui, en définitive, gagnent 6 piastres
et 1/2, lorsqu'ils gagneraient un. tiers en moins par-
tout ailleurs, ont-ils donc tant besoin qu'on inter-
vienne en leur faveur? Est-ce bien réellement leurs
intérêts qu'on a en vue et pas d'autres?
Ne pourrait-on pas rééditer, gratuitement bien
entendu, la fameuse consultation augmentée de la.
résolution des questions ci-dessus ?
Pour tous les extraits : ERNEST DESPLACES.
LES FAUX BRUITS.
Nous aurions trop à faire si nous voulions pour
les démentir nous mettre à la piste de tous les faux
bruits que répandent avec une ardeur imperturbable
les adversaires de la Compagnie du canal de Suez.
Ce procédé fait partie de ce système qui, par tous les
moyens possibles travaille à jeter l'alarme parmi les
intéressés , à les troubler, à les surprendre pour
les désorganiser. Malheureusement cette savante
tactique n'a servi jusqu'à présent qu'à resserrer l'u-
nion des actionnaires trop intelligents pour tomber
dans des piéges aussi peu déguisés.
Mais malgré leur bienveillance et leur dévouement
à l'entreprise du percement de-l'isthme il arrive par-
fois que quelques journaux se laissent aller à ac-
cueillir certaines nouvelles erronées et calculées
dans le but que nous indiquions tout à l'heure. Nous
les avons prémunis contre ces intrigues et nous les
prémunissons encore; c'est ainsi que VIndépendance
belge, dont certes la bonne volonté ne peut pas nous
être suspecte, a inséré dans ses colonnes des rensei-
gnements qu'un autre de ses correspondants parisiens
a rectifiés dans les termes suivants que nous ne pou-
vons que confirmer en ce qui nous concerné.
« Plusieurs journaux ont reproduit avec quelque
éclat une de vos correspondances où il est dit que le
ministère des affaires étrangères a fait connaître à
l'ambassade ottomane son avis définitif au sujet de
l'affaire de l'isthme de Suez.
» Suivent des renseignements circonstanciés sur cette
prétendue communication.
» Mon collègue a été induit en erreur par des infor-
mations où le faux qui domine a été habilement mêlé
à quelque vérité.
» Le minisire des affaires étrangères n'a pas formulé
d'avis définitifs. Vous pouvez en. avoir l'assurance.
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ministère des affaires étrangères sur ce que les adver-
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