Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1862 01 décembre 1862
Description : 1862/12/01 (A7,N155). 1862/12/01 (A7,N155).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203309c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
362 L'ISTHME DE SUEZ,
lac Timsah a été, il est presque superflu de le dire,
accueillie avec acclamation par l'unanimité de la
presse française. Voici, par exemple, les réflexions
dont VOpinion nationale accompagne l'insertion de la
dépêche ci-dessus :
« Le grand problème est donc résolu. Il n'y a
plus aucun obstacle à surmonter pour l'achèvement
du canal jusqu'à Suez, et la communication entre les
deux mers peut être considérée comme un fait ac-
compli. »
La Gazette de France s'exprime ainsi sur le même
sujet ;
« C'est à ce point important que les travaux sont
en ce moment parvenus; on peut dire que le plus
difficile est fait, et que, avant peu, la grande entre-
prise dont se sont préoccupés les Pharaons, les Pto-
lémée, la puissance romaine, et dans les temps mo-
dernes Leibnitz et Louis XIV, sera heureusement
accomplie, grâce à la ténacité persévérante et forte
d'un Français qui aura bien mérité de l'avenir. »
Pour multiplier les citations du même genre, nous
n'aurions qu'à copier presque toutes nos feuilles de
Paris et des départements. Mais ce serait nous as-
treindre à la répétition de la même pensée, qui sem-
ble s'être transmise d'un bout à l'autre du territoire
à tous les esprits intelligents.
Nous espérions pouvoir donner dans notre présent
numéro la relation de la cérémonie d'inauguration,
que nous apprend sommairement le télégraphe, et
pour laquelle nous savons que de brillants prépara-
tifs avaient été faits. Malheureusement, par suite
peut-être de l'état de la mer et des tempêtes qui
règnent depuis quelques jours dans les parages de la
Méditerranée, les paquebots qui nous apportent ces
détails attendus avec tant d'intérêt, ne sont pas encore
arrivés à Marseille, et nous désespérons que nos cor-
respondances de Timsah puissent nous parvenir avant
la mise sous presse de notre journal.
Nous devons donc nous résigner à ajourner l'im-
patience de nos lecteurs à notre prochaine publica-
tion.
Nos lettres de Timsah et de Damiette, en effet, ne
dépassent pas la date du 15 novembre, et celles
d'Alexandrie ne vont que jusqu'au 19. A cette épo-
que on n'avait reçu, dans cette dernière ville, d'autre
communication récente de Timsah que la dépêche
télégraphique ci dessus.
Nos lettres nous apprennent seulement que toute
l'activité de M. de Lesseps et de ses collaborateurs
était concentrée sur les derniers perfectionnements
à donner à la tranchée du seuil, prête à recevoir les
eaux de la Méditerranée, et sur tous les apprêts de
la solennité du 18.
Sans nous engager dans des récits anticipés, nous
pouvons dire que l'annonce de cette inauguration ex-
citait un vif émoi dans Alexandrie, et qu'un grand
nombre des membres de la colonie européenne, du
corps consulaire et de voyageurs distingués, actuel-
lement'dans cette ville, ont manifesté le désir d'a-
jouter à son éclat en y assistant.
M. Ferdinand de Lesseps était parti le 16 pour
Timsah.
Avant son départ, il avait reçu des Anglais, habi-
tant ou présents à Alexandrie, un témoignage de
sympathie qui est aussi un symptôme et une indication
de l'opinion britannique. L'ambassadeur d'Angleterre
à Constantinople, sir Henry Bulwer, est en Egypte
depuis le 5 de ce mois. Ses compatriotes lui ont
offert un banquet, et, auprès de leur ambassadeur,
ils ont, par une invitation personnelle, voulu faire
asseoir le président-fondateur de la Compagnie univer-
selle du canal de Suez.
Cette marque de bonne harmonie et de considéra-
tion affectueuse est, certes, significative dans la cir-
constance.
Au surplus, tout marchait à souhait sur le théâtre
des travaux. Sans entrer dans les détails, notre cor-
respondance nous donne là-dessus les assurances les
plus satisfaisantes, et nous ne pouvons mieux les ré-
sumer que par ces mots dans lesquels un de nos cor-
respondants, bien informé sur chaque point, caracté-
rise l'ensemble de la situation : « Tout va bien. »
Il s'agit maintenant de continuer l'œuvre, de
pousser énergiquement sur Suez le canal d'eau douce
et le canal maritime ; de se disposer à organiser, au
profit de la Compagnie, l'exploitation des premières
communications qui seront établies entre Port-Saïd et
Suez, et nos lettres nous annoncent que tout est prêt
pour pousser cette seconde phase du travail avec
célérité.
ERNEST DESPLACES.
LES TÉMOIGNAGES OCULAIRES.
Chaque jour, on peut le dire, apporte son témoi-
gnage à l'infaillible succès ^lu percement de l'isthme
de Suez et au progrès de l'entreprise. Aux incréduli-
tés qui se sont manifestées, nous avons répondu par
l'invitation pressante aux défiants d'aller voir, d'aller
juger par eux-mêmes ce qu'ils se refusaient à croire.
Nous avons ouvert dans nos colonnes une sorte d'en-
quête; nous avons accueilli toutes les relations qui
nous ont été adressées par les personnes qui ont con-
senti à aller visiter les lieux et à rendre compte des
résultats de leurs observations. Ces relations sont
nombreuses. Elles émanent de témoins de tous les
pays, de toutes les classes, de toutes les opinions, de
lac Timsah a été, il est presque superflu de le dire,
accueillie avec acclamation par l'unanimité de la
presse française. Voici, par exemple, les réflexions
dont VOpinion nationale accompagne l'insertion de la
dépêche ci-dessus :
« Le grand problème est donc résolu. Il n'y a
plus aucun obstacle à surmonter pour l'achèvement
du canal jusqu'à Suez, et la communication entre les
deux mers peut être considérée comme un fait ac-
compli. »
La Gazette de France s'exprime ainsi sur le même
sujet ;
« C'est à ce point important que les travaux sont
en ce moment parvenus; on peut dire que le plus
difficile est fait, et que, avant peu, la grande entre-
prise dont se sont préoccupés les Pharaons, les Pto-
lémée, la puissance romaine, et dans les temps mo-
dernes Leibnitz et Louis XIV, sera heureusement
accomplie, grâce à la ténacité persévérante et forte
d'un Français qui aura bien mérité de l'avenir. »
Pour multiplier les citations du même genre, nous
n'aurions qu'à copier presque toutes nos feuilles de
Paris et des départements. Mais ce serait nous as-
treindre à la répétition de la même pensée, qui sem-
ble s'être transmise d'un bout à l'autre du territoire
à tous les esprits intelligents.
Nous espérions pouvoir donner dans notre présent
numéro la relation de la cérémonie d'inauguration,
que nous apprend sommairement le télégraphe, et
pour laquelle nous savons que de brillants prépara-
tifs avaient été faits. Malheureusement, par suite
peut-être de l'état de la mer et des tempêtes qui
règnent depuis quelques jours dans les parages de la
Méditerranée, les paquebots qui nous apportent ces
détails attendus avec tant d'intérêt, ne sont pas encore
arrivés à Marseille, et nous désespérons que nos cor-
respondances de Timsah puissent nous parvenir avant
la mise sous presse de notre journal.
Nous devons donc nous résigner à ajourner l'im-
patience de nos lecteurs à notre prochaine publica-
tion.
Nos lettres de Timsah et de Damiette, en effet, ne
dépassent pas la date du 15 novembre, et celles
d'Alexandrie ne vont que jusqu'au 19. A cette épo-
que on n'avait reçu, dans cette dernière ville, d'autre
communication récente de Timsah que la dépêche
télégraphique ci dessus.
Nos lettres nous apprennent seulement que toute
l'activité de M. de Lesseps et de ses collaborateurs
était concentrée sur les derniers perfectionnements
à donner à la tranchée du seuil, prête à recevoir les
eaux de la Méditerranée, et sur tous les apprêts de
la solennité du 18.
Sans nous engager dans des récits anticipés, nous
pouvons dire que l'annonce de cette inauguration ex-
citait un vif émoi dans Alexandrie, et qu'un grand
nombre des membres de la colonie européenne, du
corps consulaire et de voyageurs distingués, actuel-
lement'dans cette ville, ont manifesté le désir d'a-
jouter à son éclat en y assistant.
M. Ferdinand de Lesseps était parti le 16 pour
Timsah.
Avant son départ, il avait reçu des Anglais, habi-
tant ou présents à Alexandrie, un témoignage de
sympathie qui est aussi un symptôme et une indication
de l'opinion britannique. L'ambassadeur d'Angleterre
à Constantinople, sir Henry Bulwer, est en Egypte
depuis le 5 de ce mois. Ses compatriotes lui ont
offert un banquet, et, auprès de leur ambassadeur,
ils ont, par une invitation personnelle, voulu faire
asseoir le président-fondateur de la Compagnie univer-
selle du canal de Suez.
Cette marque de bonne harmonie et de considéra-
tion affectueuse est, certes, significative dans la cir-
constance.
Au surplus, tout marchait à souhait sur le théâtre
des travaux. Sans entrer dans les détails, notre cor-
respondance nous donne là-dessus les assurances les
plus satisfaisantes, et nous ne pouvons mieux les ré-
sumer que par ces mots dans lesquels un de nos cor-
respondants, bien informé sur chaque point, caracté-
rise l'ensemble de la situation : « Tout va bien. »
Il s'agit maintenant de continuer l'œuvre, de
pousser énergiquement sur Suez le canal d'eau douce
et le canal maritime ; de se disposer à organiser, au
profit de la Compagnie, l'exploitation des premières
communications qui seront établies entre Port-Saïd et
Suez, et nos lettres nous annoncent que tout est prêt
pour pousser cette seconde phase du travail avec
célérité.
ERNEST DESPLACES.
LES TÉMOIGNAGES OCULAIRES.
Chaque jour, on peut le dire, apporte son témoi-
gnage à l'infaillible succès ^lu percement de l'isthme
de Suez et au progrès de l'entreprise. Aux incréduli-
tés qui se sont manifestées, nous avons répondu par
l'invitation pressante aux défiants d'aller voir, d'aller
juger par eux-mêmes ce qu'ils se refusaient à croire.
Nous avons ouvert dans nos colonnes une sorte d'en-
quête; nous avons accueilli toutes les relations qui
nous ont été adressées par les personnes qui ont con-
senti à aller visiter les lieux et à rendre compte des
résultats de leurs observations. Ces relations sont
nombreuses. Elles émanent de témoins de tous les
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