Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 novembre 1862 15 novembre 1862
Description : 1862/11/15 (A7,N154). 1862/11/15 (A7,N154).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203308z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
1850 pttTT/ L'ISTHME DE SUEZ,
vre de nouveau la rive droite, abandonnée à Tel-el-
Kebir, et arriver à El-Guisr à travers les dunes de
sable qui se trouvent dans les environs du lac
Timsah. [' t,
Les stations de Zagazig, Tel-el-Kebir et El- Guisr
fonctionnent depuis quelque temps déjà pour tous
les besoins de la Compagnie. Dans les derniers jours
du mois d'octobre on a établi une quatrième station
au chalet même de S. A. le vice-roi, et pour son
service particulier. S. A. pourra donc de son chalet
être en communication immédiate avec tout le pays
qu'elle gouverne. Le bureau télégraphique est placé
à côté du cabinet de S. A. ; quand elle séjournera
dans son chalet, un employé de la Compagnie résidera
près d'elle pour se tenir à ses ordres, conjointement
avec un employé du télégraphe égyptien.
Les appareils télégraphiques employés dans l'isthme
sont les appareils Bréguet, c'est-à-dire à cadran.
Grâce à une ingénieuse combinaison du directeur et
organisateur de ce service, le cadran est disposé de
façon à ce qu'on puisse correspondre en arabe et en
français. !
C'est M. Gustave Riche qui a installé tout le ser-
vice télégraphique de l'isthme. M. Riche avait déjà
fait ses preuves. Il avait eu mission d'établir un ser-
vice du même genre en Espagne ; il s'en était tiré
à son honneur. En dernier lieu, il était directeur d'un
bureau télégraphique à Paris ; il n'a pas hésité à
quitter cette position pour venir créer le service de
l'isthme, et on ne peut qu'applaudir et louer le travail
tel qu'il l'a organisé. M. Riche a été désigné, et cette
faveur lui était due, pour faire le service du bureau
télégraphique de S. A.
De Timsah, le télégraphe se bifurquera prochaine-
nement sur Port-Saïd et Suez. En vue des importants
travaux qui vont s'exécuter sur la ligne de Suez dans
le courant de cette campagne, on va s'occuper d'a-
bord de la ligne de Timsah à Suez. Déjà les études de
cette ligne sont terminées ou presque terminées, et le
travail commencé. Les poteaux destinés à soutenir
les fils sont prêts et disposés sur le terrain. Le succès
obtenu entre Zagazig et Timsah nous garantit celui
de la ligne entre Timsah et Suez d'un côté, et Timsah
et Port-Saïd de l'autre, et nous n'avons pas besoin
de répéter que cette seconde partie de la nouvelle
ligne s'avance déjà jusqu'au village du Seuil.
Ces deux lignes terminées sous les travaux de la
Compagnie se trouveront en communication instan
tanée.
:.;.;i.Ji FLEURY.
IJ: PROJET D'HOSPICE A SUEZ.
Nous lisons dans le Journal de Constantinople :
« On nous informe d'Alexandrie que peu de jours
après son arrivée en Egypte, S. A. Saïd-Pacha avait
daigné faire don d'une somme de 25,000 francs et
d'un terrain à Suez pour y construire un hôpital com-
mun à toutes les nationalités. M. le chargé d'affai-
res de France en Egypte a bien voulu, sur la prière
de S. A., se charger de surveiller la construction de
cet établissement. »
Nous ne savons rien qui puisse contredire ou con-
firmer cette nouvelle d'un journal en mesure d'être
bien informé. Mais il nous semble que ce serait une
bonne et belle pensée, digne du prince qui a conçu et
fait exécuter le percement de l'isthme, que celle de
placer à l'une des entrées de ce passagô universel,
comme symbole de la fraternité des croyances et des
races, un asile élevé à l'hospitalité universelle.
J. MONGIN.
LES INTÉRÊTS MODERNES ET LE CANAL DE SUEZ.
Tout en justifiant nos arguments antérieurs'et nos
prévisions, les événements viennent de plus en plus
plaider avec force devant l'Angleterre et devant le
monde pour le plus prompt achèvement possible du
canal de Suez. Il devient urgent, du côté de l'Inde,
pour l'alimentation des fabriques de coton européennes
entretenant de si grandes masses d'ouvriers; il est
réclamé avec non moins d'instance du côté de la
Chine par l'industrie des soieries, qui a besoin des
soies chinoises pour suffire aux demandes d'une
consommation sans cesse croissante. On peut dire
que, du côté de l'Australie, il n'est pas moins com-
mandé par le développement de la fabrication des
laines, dont une si grande quantité nous arrive de
cette colonie et qui trouverait une si grande écono-
mie de transport à remplacer le long et dispendieux
détour du Cap par la route directe de l'isthme. n
Nous n'avons cessé de penser et de prévoir que,
pour longtemps, l'Europe ne pouvait plus compter
sur la production américaine pour ses approvisionne-
ments de coton. Les troubles de la guerre, le profond
et irréparable ébranlement qu'a reçu par ces cir-
constances, dans les États confédérés, l'institution de
l'esclavage, les résultats inévitables de cette situa-
tion , non-seulement pour le présent, mais encore
pour l'avenir, nous avaient d'avance convaincu que
désormais l'Europe devait chercher ailleurs que dans
la culture américaine la sécurité et l'alimentation de
son travail cotonnier. Jusqu'au bout, toutefois, les
espérances contraires ont persisté dans une certaine
mesure. On a supposé longtemps, en Angleterre, que
c'était là un orage passager que remplacerait avant
peu un ciel moins rigoureux. Ces illusions se dissi-
pent ; le gouvernement anglais lui-même croit qu'il
vre de nouveau la rive droite, abandonnée à Tel-el-
Kebir, et arriver à El-Guisr à travers les dunes de
sable qui se trouvent dans les environs du lac
Timsah. [' t,
Les stations de Zagazig, Tel-el-Kebir et El- Guisr
fonctionnent depuis quelque temps déjà pour tous
les besoins de la Compagnie. Dans les derniers jours
du mois d'octobre on a établi une quatrième station
au chalet même de S. A. le vice-roi, et pour son
service particulier. S. A. pourra donc de son chalet
être en communication immédiate avec tout le pays
qu'elle gouverne. Le bureau télégraphique est placé
à côté du cabinet de S. A. ; quand elle séjournera
dans son chalet, un employé de la Compagnie résidera
près d'elle pour se tenir à ses ordres, conjointement
avec un employé du télégraphe égyptien.
Les appareils télégraphiques employés dans l'isthme
sont les appareils Bréguet, c'est-à-dire à cadran.
Grâce à une ingénieuse combinaison du directeur et
organisateur de ce service, le cadran est disposé de
façon à ce qu'on puisse correspondre en arabe et en
français. !
C'est M. Gustave Riche qui a installé tout le ser-
vice télégraphique de l'isthme. M. Riche avait déjà
fait ses preuves. Il avait eu mission d'établir un ser-
vice du même genre en Espagne ; il s'en était tiré
à son honneur. En dernier lieu, il était directeur d'un
bureau télégraphique à Paris ; il n'a pas hésité à
quitter cette position pour venir créer le service de
l'isthme, et on ne peut qu'applaudir et louer le travail
tel qu'il l'a organisé. M. Riche a été désigné, et cette
faveur lui était due, pour faire le service du bureau
télégraphique de S. A.
De Timsah, le télégraphe se bifurquera prochaine-
nement sur Port-Saïd et Suez. En vue des importants
travaux qui vont s'exécuter sur la ligne de Suez dans
le courant de cette campagne, on va s'occuper d'a-
bord de la ligne de Timsah à Suez. Déjà les études de
cette ligne sont terminées ou presque terminées, et le
travail commencé. Les poteaux destinés à soutenir
les fils sont prêts et disposés sur le terrain. Le succès
obtenu entre Zagazig et Timsah nous garantit celui
de la ligne entre Timsah et Suez d'un côté, et Timsah
et Port-Saïd de l'autre, et nous n'avons pas besoin
de répéter que cette seconde partie de la nouvelle
ligne s'avance déjà jusqu'au village du Seuil.
Ces deux lignes terminées sous les travaux de la
Compagnie se trouveront en communication instan
tanée.
:.;.;i.Ji FLEURY.
IJ: PROJET D'HOSPICE A SUEZ.
Nous lisons dans le Journal de Constantinople :
« On nous informe d'Alexandrie que peu de jours
après son arrivée en Egypte, S. A. Saïd-Pacha avait
daigné faire don d'une somme de 25,000 francs et
d'un terrain à Suez pour y construire un hôpital com-
mun à toutes les nationalités. M. le chargé d'affai-
res de France en Egypte a bien voulu, sur la prière
de S. A., se charger de surveiller la construction de
cet établissement. »
Nous ne savons rien qui puisse contredire ou con-
firmer cette nouvelle d'un journal en mesure d'être
bien informé. Mais il nous semble que ce serait une
bonne et belle pensée, digne du prince qui a conçu et
fait exécuter le percement de l'isthme, que celle de
placer à l'une des entrées de ce passagô universel,
comme symbole de la fraternité des croyances et des
races, un asile élevé à l'hospitalité universelle.
J. MONGIN.
LES INTÉRÊTS MODERNES ET LE CANAL DE SUEZ.
Tout en justifiant nos arguments antérieurs'et nos
prévisions, les événements viennent de plus en plus
plaider avec force devant l'Angleterre et devant le
monde pour le plus prompt achèvement possible du
canal de Suez. Il devient urgent, du côté de l'Inde,
pour l'alimentation des fabriques de coton européennes
entretenant de si grandes masses d'ouvriers; il est
réclamé avec non moins d'instance du côté de la
Chine par l'industrie des soieries, qui a besoin des
soies chinoises pour suffire aux demandes d'une
consommation sans cesse croissante. On peut dire
que, du côté de l'Australie, il n'est pas moins com-
mandé par le développement de la fabrication des
laines, dont une si grande quantité nous arrive de
cette colonie et qui trouverait une si grande écono-
mie de transport à remplacer le long et dispendieux
détour du Cap par la route directe de l'isthme. n
Nous n'avons cessé de penser et de prévoir que,
pour longtemps, l'Europe ne pouvait plus compter
sur la production américaine pour ses approvisionne-
ments de coton. Les troubles de la guerre, le profond
et irréparable ébranlement qu'a reçu par ces cir-
constances, dans les États confédérés, l'institution de
l'esclavage, les résultats inévitables de cette situa-
tion , non-seulement pour le présent, mais encore
pour l'avenir, nous avaient d'avance convaincu que
désormais l'Europe devait chercher ailleurs que dans
la culture américaine la sécurité et l'alimentation de
son travail cotonnier. Jusqu'au bout, toutefois, les
espérances contraires ont persisté dans une certaine
mesure. On a supposé longtemps, en Angleterre, que
c'était là un orage passager que remplacerait avant
peu un ciel moins rigoureux. Ces illusions se dissi-
pent ; le gouvernement anglais lui-même croit qu'il
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