Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 novembre 1862 15 novembre 1862
Description : 1862/11/15 (A7,N154). 1862/11/15 (A7,N154).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203308z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
358 L'ISTHME DE SUEZ,
du chemin de fer, en regard
des précédents. » » 15 » »
Plantation mixte de pins et de
bois feuillus près des fermes
de Jauque-Burlade et de Tuc-
Gaillat » 21 » » »
Plantation de chênes, chênes-
lièges et pins sur le côté gauche
du chemin de fer, entre Dar-
muzey et Lias » » 23 » »
Plantation de pins au même lieu
et dans les massifs de Tuyas. » » » » 92
----------.-.--
6 234 52 22 92
"'------- '-/ ----
406 hectares.
» On ne peut se dissimuler que le succès définitif de
plantations de hautes tiges sur la lande, sans abri, ne
soit très-difficile et même très-douteux pour la plupart
des essences. Des arbres ainsi plantés sont d'une re-
prise difficile, à cause du peu de fertilité du sol et de
l'action du vent, qui hâle et dessèche la plante. En ou-
tre, une fois repris, ces arbres sont excessivement fa-
tigués par le vent, qui les ébranle, et par les ardeurs
du soleil, qui les brûlent avant que leurs racines aient
pu pénétrer dans le sous-sol et y trouver de la fraî-
cheur. Il faut un choix d'essences véritablement ap-
propriées à la lande pour que ces effets puissent être
conjurés : le pin maritime a ce privilége à un haut
degré ; viennent ensuite le chêne-liège et le platane ;
les chênes ordinaires réussissent partiellement. L'ex-
périence a conduit à constater la réussite du bouleau, du
robinier, de l'ailante et eelle peu espérée du frêne. Le
peup'ier de la Caroline, qui prospère en plantation le
long de certaines routes abritées plus ou moins direc-
tement par des rideaux de pignadars, a échoué pres-
que partout en rase lande.
» Si l'on faisait abstraction du temps et des autres
motifs qui doivent faire désirer d'obtenir le plus promp-
tement possible dans les landes des plantations variées
et surtout des bois feuillus, on serait conduit à boiser
d'abord les landes par le pin maritime, pour protéger
dans leur développement les arbres des autres essen-
ces. Dans cet ordre d'idées, les semis de pins mariti-
mes seraient établis par bandes orientées du nord au
sud perpendiculairement à la direction des vents ré-
gnants ; ces bandes [recevraient, dans leurs intervalles,
les semis ou les plantations d'essences diverses qu'elles
seraient destinées à abriter. Pour que l'abri pût avoir
l'efficacité désirable, il faudrait laisser les semis de pin
maritime prendre une certaine avance : cette avance
varierait de quatre à dix ans, selon que ces peuple-
ments seraient exécutés par semis, par plantations en
basses tiges ou par plantations en hautes tiges.
» Il reste à expliquer pourquoi, malgré ces considé-
rations, qui devraient évidemment faire tendre à l'a-
journement des boisements d'essences feuillues, l'ad.
ministration a donné dès à présent à ces boisements
un développement assez étendu.
» On est conduit à entrer dans quelques explications
sur les dangers de l'incendie pour les pignadars et sur
la préservation qui résulterait de l'interposition des
bois feuillus entre leurs massifs.
» La végétation de bruyères, de fougères, d'ajoncs et
de hautes graminées qui couvre les landes, est la seule
qui se développe sous le couvert imparfait des forêts
de pins. Ces plantes, très-inflammables, créent un dan-
ger permanent d'incendie pour toute la contrée : une
étincelle qui tombe, soit par le feu du ciel, soit par
l'imprudence des hommes, peut y développer un in-
cendie qui se communique avec la rapidité d'une traî-
née de poudre à travers cette masse continue de maté-
riaux combustibles.
» On a vu ainsi des incendies dévorer périodiquement
le pays sur des centaines de kilomètres carrés, et il
n'est pas un seul point, dans la région des pignadars,
où la tradition et l'effroi de ce fléau dévastateur ne
soient encore empreints dans tous les esprits. L'incen-
die de 1751 a ravagé les communes de Léon, de Saint-
Michel-Escalus, de Linxe et de Castets; celui de 1822 a
détruit les forêts des communes de Souston, de Mes-
sanges et de Moliets. Ceux qui détruisent des parcelles
de forêts sont, pour ainsi dire, journaliers, et rarement
il se passe une seule année sans que l'on ait à déplo-
rer un grand nombre de ces sinistres. Déjà on a eu à
enregistrer six cas de ce genre dans le domaine im-
périal.
» Le premier s'est produit le 13 mars 1859, dans la
forêt de la Serre, et a détruit 135 hectares de pins déjà
propres à la production de la résine, et 12 hectares de
semis d'un an. Le feu a été mis par des flammèches
échappées de la locomotive du train express du chemin
de fer du Midi.
» Le second, à la date du 28 août 1861, a été dû à la
même cause et s'est étendu à 9 hectares de la parcelle
située au levant du chemin de fer, entre les stations
d'Ichoux et de Labouheyre. Cette partie était semée en
pins maritimes et portait en outre, sur divers points,
des massifs de plantations en hautes tiges de bois
feuillus.
» Le troisième s'est produit le 8 mars 1862 et a
brûlé 394 hectares de semis de deux à sept ans d'âge.
Cet incendie a été causé par l'imprudence d'un berger
qui a mis le feu à une lande voisine du domaine..
» Le quatrième, à la date du 12 juin 1862, a atteint
la même parcelle où avait déjà éclaté l'incendie du 28
août 1861 ; il est dû à la même cause : le sinistre s'est
propagé sur 16 hectares.
» Le cinquième, à la date du 2 août 1862, a éclaté
sur la parcelle située en face de la précédente, sur le
côté opposé du chemin de fer. Il a été occasionné par
la foudre et a parcouru 15 hectares.
D Enfin, le sixième, à la date du 8 août 1862, a dé-
truit 3 hectares 11 ares de semis de un à trois ans, sur
la lisière ouest du domaine, dans la commune d'Es-
cource. Il s'est produit à la suite de l'incinération de
la lande communale voisine par un berger et un chc-
vrier.
On peut juger, par ces détails, de l'urgence des
du chemin de fer, en regard
des précédents. » » 15 » »
Plantation mixte de pins et de
bois feuillus près des fermes
de Jauque-Burlade et de Tuc-
Gaillat » 21 » » »
Plantation de chênes, chênes-
lièges et pins sur le côté gauche
du chemin de fer, entre Dar-
muzey et Lias » » 23 » »
Plantation de pins au même lieu
et dans les massifs de Tuyas. » » » » 92
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406 hectares.
» On ne peut se dissimuler que le succès définitif de
plantations de hautes tiges sur la lande, sans abri, ne
soit très-difficile et même très-douteux pour la plupart
des essences. Des arbres ainsi plantés sont d'une re-
prise difficile, à cause du peu de fertilité du sol et de
l'action du vent, qui hâle et dessèche la plante. En ou-
tre, une fois repris, ces arbres sont excessivement fa-
tigués par le vent, qui les ébranle, et par les ardeurs
du soleil, qui les brûlent avant que leurs racines aient
pu pénétrer dans le sous-sol et y trouver de la fraî-
cheur. Il faut un choix d'essences véritablement ap-
propriées à la lande pour que ces effets puissent être
conjurés : le pin maritime a ce privilége à un haut
degré ; viennent ensuite le chêne-liège et le platane ;
les chênes ordinaires réussissent partiellement. L'ex-
périence a conduit à constater la réussite du bouleau, du
robinier, de l'ailante et eelle peu espérée du frêne. Le
peup'ier de la Caroline, qui prospère en plantation le
long de certaines routes abritées plus ou moins direc-
tement par des rideaux de pignadars, a échoué pres-
que partout en rase lande.
» Si l'on faisait abstraction du temps et des autres
motifs qui doivent faire désirer d'obtenir le plus promp-
tement possible dans les landes des plantations variées
et surtout des bois feuillus, on serait conduit à boiser
d'abord les landes par le pin maritime, pour protéger
dans leur développement les arbres des autres essen-
ces. Dans cet ordre d'idées, les semis de pins mariti-
mes seraient établis par bandes orientées du nord au
sud perpendiculairement à la direction des vents ré-
gnants ; ces bandes [recevraient, dans leurs intervalles,
les semis ou les plantations d'essences diverses qu'elles
seraient destinées à abriter. Pour que l'abri pût avoir
l'efficacité désirable, il faudrait laisser les semis de pin
maritime prendre une certaine avance : cette avance
varierait de quatre à dix ans, selon que ces peuple-
ments seraient exécutés par semis, par plantations en
basses tiges ou par plantations en hautes tiges.
» Il reste à expliquer pourquoi, malgré ces considé-
rations, qui devraient évidemment faire tendre à l'a-
journement des boisements d'essences feuillues, l'ad.
ministration a donné dès à présent à ces boisements
un développement assez étendu.
» On est conduit à entrer dans quelques explications
sur les dangers de l'incendie pour les pignadars et sur
la préservation qui résulterait de l'interposition des
bois feuillus entre leurs massifs.
» La végétation de bruyères, de fougères, d'ajoncs et
de hautes graminées qui couvre les landes, est la seule
qui se développe sous le couvert imparfait des forêts
de pins. Ces plantes, très-inflammables, créent un dan-
ger permanent d'incendie pour toute la contrée : une
étincelle qui tombe, soit par le feu du ciel, soit par
l'imprudence des hommes, peut y développer un in-
cendie qui se communique avec la rapidité d'une traî-
née de poudre à travers cette masse continue de maté-
riaux combustibles.
» On a vu ainsi des incendies dévorer périodiquement
le pays sur des centaines de kilomètres carrés, et il
n'est pas un seul point, dans la région des pignadars,
où la tradition et l'effroi de ce fléau dévastateur ne
soient encore empreints dans tous les esprits. L'incen-
die de 1751 a ravagé les communes de Léon, de Saint-
Michel-Escalus, de Linxe et de Castets; celui de 1822 a
détruit les forêts des communes de Souston, de Mes-
sanges et de Moliets. Ceux qui détruisent des parcelles
de forêts sont, pour ainsi dire, journaliers, et rarement
il se passe une seule année sans que l'on ait à déplo-
rer un grand nombre de ces sinistres. Déjà on a eu à
enregistrer six cas de ce genre dans le domaine im-
périal.
» Le premier s'est produit le 13 mars 1859, dans la
forêt de la Serre, et a détruit 135 hectares de pins déjà
propres à la production de la résine, et 12 hectares de
semis d'un an. Le feu a été mis par des flammèches
échappées de la locomotive du train express du chemin
de fer du Midi.
» Le second, à la date du 28 août 1861, a été dû à la
même cause et s'est étendu à 9 hectares de la parcelle
située au levant du chemin de fer, entre les stations
d'Ichoux et de Labouheyre. Cette partie était semée en
pins maritimes et portait en outre, sur divers points,
des massifs de plantations en hautes tiges de bois
feuillus.
» Le troisième s'est produit le 8 mars 1862 et a
brûlé 394 hectares de semis de deux à sept ans d'âge.
Cet incendie a été causé par l'imprudence d'un berger
qui a mis le feu à une lande voisine du domaine..
» Le quatrième, à la date du 12 juin 1862, a atteint
la même parcelle où avait déjà éclaté l'incendie du 28
août 1861 ; il est dû à la même cause : le sinistre s'est
propagé sur 16 hectares.
» Le cinquième, à la date du 2 août 1862, a éclaté
sur la parcelle située en face de la précédente, sur le
côté opposé du chemin de fer. Il a été occasionné par
la foudre et a parcouru 15 hectares.
D Enfin, le sixième, à la date du 8 août 1862, a dé-
truit 3 hectares 11 ares de semis de un à trois ans, sur
la lisière ouest du domaine, dans la commune d'Es-
cource. Il s'est produit à la suite de l'incinération de
la lande communale voisine par un berger et un chc-
vrier.
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