Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 novembre 1862 01 novembre 1862
Description : 1862/11/01 (A7,N153). 1862/11/01 (A7,N153).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203307j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
»
L'ISTHME DE SUEZ,
sorte, On peut à peine faire tenir dans un wagon
30 quintaux de ce coton non pressé, et chaque
wagon coûte 30 à 35 roupies (75 à 87 fr. 50),
Ce prix d'une roupie par quintal pour le trans-
port du coton d'Agra et d'Allahabad est dû uni-
quement au manque des machines à presser. La
rivière présente une scène semblable. De grands
bateaux lourds et sans forme descendent le courant
jusqu'à Calcutta. C'est le résultat de la hausse des
prix ayant dépassé le niveau de 1859, époque à la-
quelle ils atteignirent leur plus haut point pendant
les vingt années précédentes. Heureusement aussi la
hausse a eu lieu vers le temps des semailles, et le
fait que les capitalistes indigènes recherchent beau-
coup le coton. donne au peuple si souvent déçu
par la légèreté de Manchester, confiance dans la per-
manence des prix. »
Comme on le voit, un grand mouvement pour la
culture du coton se propage dans l'Inde, et cette fois
il ne peut manquer d'avoir de l'avenir. Les Anglais
jusqu'ici ont eu le tort de négliger cette ressource
précieuse pour leurs approvisionnements, et de trop
compter sur l'infaillibilité des expéditions d'Amérique.
A coup sûr, la leçon terrible qu'ils viennent de rece-
voir leur servira, et ils savent tout ce qu'il y a dé-
sormais de précaire dans les éventualités de la cul-
ture américaine. Il faut donc qu'ils s'appliquent à
multiplier la plantation du cotonnier dans les Indes,
à assurer au coton de bons moyens de transport, à
perfectionner les procédés primitifs des naturels pour
son nettoyage et son pressage. L'Inde, à ces condi-
tions, sera pour eux un grenier presque inépuisable
de cette matière sans laquelle ils sont menacés d'une
catastrophe sociale. Tout porte donc à croire que l'In
de, dans les périodesN futures, remplacera sinon pour
la totalité, au moins dans une proportion considérable,
le coton presque exclusivement fourni par les Etats
du Sud. Mais en même temps l'Inde augmentera
d'autant sa richesse, et accroitra dans une proportion
parallèle sa consommation des produits européens.
C'est donc là doublement une nouvelle perspective
de prospérité pour le canal de Suez qui, dès qu'il sera
ouvert, deviendra l'intermédiaire - de ce grand cou-
rant commercial. Dans la vérité, il est difficile de
prévoir quel sera le développement des relations
entre les mers asiatiques et les mers européennes,
le jour où, dans les circonstances qui se préparent,
le passage de l'isthme sera ouvert à toute cette
activité de deux mondes.
ERNEST DESPLACES.
LES SOURCES DU NIL.
Tandis que d'intrépides explorateurs remontent
le Nil dans le but d'arriver aux sources mystérieu-
ses de ce fleuve, on sait que d'autres voyageurs,
non moins dévoués, ont entrepris de résoudre ce
même problème en se dirigeant vers le centre de
l'Afrique orientale, où existent des lacs d'une grande
étendue, et d'où l'on suppose que le Nil doit sortir.
De toutes les expéditions qui ont été organisées en
ce sens depuis plusieurs années, celle du capitaine
Speke a excité un intérêt tout particulier en An-
gleterre et dans le monde savant. Ce voyageur est
déjà connu par des explorations très-remarquables
dans ces régions, et on sait qu'il s'est mis à la tête
d'une expédition résolue à vérifier si réellement ces
grands lacs africains communiquent avec le Nil.
Nous pensons être agréables à nos lecteurs en leur
faisant connaître les derniers renseignements reçus
eh Angleterre sur cette tentative, et sur les projets
et les progrès du capitaine Speke.
Une lettre du voyageur, à la date du 13 décem-
bre 1860, avait été reçue le 5 septembre 1861 par
le consul anglais à Zanzibar. Elle avait mis par con-
séquent près de neuf mois à parvenir à sa destina-
tion. Elle était écrite des frontières occidentales du
pays des Unyamoesis, où l'expédition attendait l'ar-
rivée d'une nouvelle troupe de porteurs pour rem-
placer ceux qui avaient déserté par suite d'une fa-
mine sévissant dans une portion de l'Afrique orien-
tale, s'étendant à 400 milles des côtes dans l'inté-
rieur.
Des lettres subséquentes, reçues par la voie de
Zanzibar, fournissent des informations sur les mou-
vements du capitaine Speke jusqu'au 30 septembre
1861, c'est-à-dire à une date de près d'un an posté-
rieure à celle de la lettre ci-dessus. A cette épo-
que il était à Bagweh, localité située à 3° 28' de
latitude sud, entre les lacs Tanganika et Victoria.
A ce point, les progrès de l'expédition avaient été
entravés par plusieurs causes. Additionnellement au
défaut de porteurs que l'on ne pouvait se procurer
que des côtes de la mer, l'existence de la famine
avait envenimé les luttes intestines parmi les natu-
rels, et de fortes pluies sur le plateau des Unyamoe-
sis avaient rendu toute marche impraticable. Le 24
janvier 1861, Speke était à Kesch, d'où il espérait
pouvoir se diriger en peu de jours dans une direc-
tion septentrionale. Son premier objet était d'attein-
dre le lac Victoria Nyanza, afin de s'assurer si ce
lac avait ou n'avait pas quelque connexion avec le
Nil, et, dans le cas affirmatif, il se proposait de
suivre jusqu'en Egypte les affluents qu'il rencon-
trerait. Si des obstacles imprévus rendaient cette ten-
L'ISTHME DE SUEZ,
sorte, On peut à peine faire tenir dans un wagon
30 quintaux de ce coton non pressé, et chaque
wagon coûte 30 à 35 roupies (75 à 87 fr. 50),
Ce prix d'une roupie par quintal pour le trans-
port du coton d'Agra et d'Allahabad est dû uni-
quement au manque des machines à presser. La
rivière présente une scène semblable. De grands
bateaux lourds et sans forme descendent le courant
jusqu'à Calcutta. C'est le résultat de la hausse des
prix ayant dépassé le niveau de 1859, époque à la-
quelle ils atteignirent leur plus haut point pendant
les vingt années précédentes. Heureusement aussi la
hausse a eu lieu vers le temps des semailles, et le
fait que les capitalistes indigènes recherchent beau-
coup le coton. donne au peuple si souvent déçu
par la légèreté de Manchester, confiance dans la per-
manence des prix. »
Comme on le voit, un grand mouvement pour la
culture du coton se propage dans l'Inde, et cette fois
il ne peut manquer d'avoir de l'avenir. Les Anglais
jusqu'ici ont eu le tort de négliger cette ressource
précieuse pour leurs approvisionnements, et de trop
compter sur l'infaillibilité des expéditions d'Amérique.
A coup sûr, la leçon terrible qu'ils viennent de rece-
voir leur servira, et ils savent tout ce qu'il y a dé-
sormais de précaire dans les éventualités de la cul-
ture américaine. Il faut donc qu'ils s'appliquent à
multiplier la plantation du cotonnier dans les Indes,
à assurer au coton de bons moyens de transport, à
perfectionner les procédés primitifs des naturels pour
son nettoyage et son pressage. L'Inde, à ces condi-
tions, sera pour eux un grenier presque inépuisable
de cette matière sans laquelle ils sont menacés d'une
catastrophe sociale. Tout porte donc à croire que l'In
de, dans les périodesN futures, remplacera sinon pour
la totalité, au moins dans une proportion considérable,
le coton presque exclusivement fourni par les Etats
du Sud. Mais en même temps l'Inde augmentera
d'autant sa richesse, et accroitra dans une proportion
parallèle sa consommation des produits européens.
C'est donc là doublement une nouvelle perspective
de prospérité pour le canal de Suez qui, dès qu'il sera
ouvert, deviendra l'intermédiaire - de ce grand cou-
rant commercial. Dans la vérité, il est difficile de
prévoir quel sera le développement des relations
entre les mers asiatiques et les mers européennes,
le jour où, dans les circonstances qui se préparent,
le passage de l'isthme sera ouvert à toute cette
activité de deux mondes.
ERNEST DESPLACES.
LES SOURCES DU NIL.
Tandis que d'intrépides explorateurs remontent
le Nil dans le but d'arriver aux sources mystérieu-
ses de ce fleuve, on sait que d'autres voyageurs,
non moins dévoués, ont entrepris de résoudre ce
même problème en se dirigeant vers le centre de
l'Afrique orientale, où existent des lacs d'une grande
étendue, et d'où l'on suppose que le Nil doit sortir.
De toutes les expéditions qui ont été organisées en
ce sens depuis plusieurs années, celle du capitaine
Speke a excité un intérêt tout particulier en An-
gleterre et dans le monde savant. Ce voyageur est
déjà connu par des explorations très-remarquables
dans ces régions, et on sait qu'il s'est mis à la tête
d'une expédition résolue à vérifier si réellement ces
grands lacs africains communiquent avec le Nil.
Nous pensons être agréables à nos lecteurs en leur
faisant connaître les derniers renseignements reçus
eh Angleterre sur cette tentative, et sur les projets
et les progrès du capitaine Speke.
Une lettre du voyageur, à la date du 13 décem-
bre 1860, avait été reçue le 5 septembre 1861 par
le consul anglais à Zanzibar. Elle avait mis par con-
séquent près de neuf mois à parvenir à sa destina-
tion. Elle était écrite des frontières occidentales du
pays des Unyamoesis, où l'expédition attendait l'ar-
rivée d'une nouvelle troupe de porteurs pour rem-
placer ceux qui avaient déserté par suite d'une fa-
mine sévissant dans une portion de l'Afrique orien-
tale, s'étendant à 400 milles des côtes dans l'inté-
rieur.
Des lettres subséquentes, reçues par la voie de
Zanzibar, fournissent des informations sur les mou-
vements du capitaine Speke jusqu'au 30 septembre
1861, c'est-à-dire à une date de près d'un an posté-
rieure à celle de la lettre ci-dessus. A cette épo-
que il était à Bagweh, localité située à 3° 28' de
latitude sud, entre les lacs Tanganika et Victoria.
A ce point, les progrès de l'expédition avaient été
entravés par plusieurs causes. Additionnellement au
défaut de porteurs que l'on ne pouvait se procurer
que des côtes de la mer, l'existence de la famine
avait envenimé les luttes intestines parmi les natu-
rels, et de fortes pluies sur le plateau des Unyamoe-
sis avaient rendu toute marche impraticable. Le 24
janvier 1861, Speke était à Kesch, d'où il espérait
pouvoir se diriger en peu de jours dans une direc-
tion septentrionale. Son premier objet était d'attein-
dre le lac Victoria Nyanza, afin de s'assurer si ce
lac avait ou n'avait pas quelque connexion avec le
Nil, et, dans le cas affirmatif, il se proposait de
suivre jusqu'en Egypte les affluents qu'il rencon-
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