Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 octobre 1862 01 octobre 1862
Description : 1862/10/01 (A7,N151). 1862/10/01 (A7,N151).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203305q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2012
30$
L'ISTHME DE SUEZ,
et l'Angleterre doit être de plus en plus convaincue
combien avaient raison tous ces meetings de ses
classes commerciales, déclarant à l'unanimité que
le canal de Suez était une œuvre des plus favorables
à la prospérité britannique aussi bien qu'à celle du
reste du monde.
ERNEST DESPLACES.
LE COMMERCE DU SEL EN CHINE.
Nous trouvons dans un journal anglais, le Liver-
pool-Albion, un article sur le commerce du sel en
Chine, qui indique encore sous plus d'un rapport
une nouvelle perspective de prospérité pour le canal
de Suez. Avant toute réflexion, nous commençons
par citer l'article lui-même :
« Nous publions, dit ce journal, une lettre sur ce
sujet important, exprimant l'espérance que le sel
anglais peut devenir un article d'importation avan-
tageux à la population exubérante du Céleste Em-
pire. Nous nous sommes si fréquemment appliqués
à signaler à notre gouvernement la nécessité de con-
clure un arrangement avec les autorités chinoises,
afin d'obtenir une épreuve loyale de l'introduction
du sel dans ce marché , que nous n'avons rien à
ajouter à nos arguments antérieurs, sinon qu'ils
sont corroborés par cette lettre, et que l'importation
du sel en Chine serait évidemment un bien sans in-
convénient pour les intérêts commerciaux déjà cons-
titués, donnant des marchés additionnels à nos sa-
lines et fournissant un fret à nos armateurs, qui en
ressentent un si grand besoin dans cette partie du
monde. En nous rappelant l'expérience heureuse faite
à Calcutta par notre gouvernement et l'énergie bien
connue de la chambre des sels , nous ne pouvons
douter que cette nouvelle branche de commerce ne
- soit bientôt ouverte aux entreprises britanniques, de
façon à multiplier nos relations commerciales avec
la Chine. Voici la lettre dont nous venons de parler :
« Shang-Haï, 3 juillet 1862.
« Je suis arrivé ici il y a peu de jours, et je me
suis immédiatement rendu à la douane pour y voir
M. Lay, mais j'ai été informé par M. Fitz-Roy, ins-
pecteur en activité, que ce gentleman est encore en
Angleterre, que M. Hark, son représentant, est à
toute heure attendu de Hong-Kong, et qu'après un
court séjour ici, il a l'intention de partir directement
pour Pékin, afin d'y soumettre de nouveau aux au-
torités chinoises la question d'admettre le sel anglais
dans le pays et de les décider, s'il est possible, à
faire de Shang-Haî le dépôt de sa réception, ne
fût-ce que comme expérience. Il doit prendre avec
lui des échantillons que je lui fournirai, afin de les
mettre à même de juger de la grande supériorité de
notre sel avec celui que l'on fabrique en Chine.
» J'ai eu une entrevue avec M. Hark, immédiate-
ment après son arrivée, et je lui ai expliqué tout ce
qui, dans ce commerce, pouvait lui sembler utile
pour ses négociations. Le sel indigène parait être
un article très-prècieux de trafic. Il est grossier,
fangeux et très-inférieur en apparence ; dans quel-
ques jours j'espère pouvoir m'en procurer une cer-
taine quantité et vous en envoyer un échantillon.
Cependant il se vend ici un tael ou environ 6 shil-
lings 2 deniers (7 fr. 70 c.) la mesure de 133 1/2
livres anglaises, et à l'intérieur il est beaucoup plus
cher.
» Tout le commerce du sel de l'empire paratt être
sous la main du gouvernement impérial, qui entre-
tient pour ce service un corps nombreux d'employés.
La fabrication s'effectue sur les côtes de la mer
ou des rivières avoisinant la mer. Le terrain est ni-
velé; à la marée haute l'eau de la mer l'inonde, et
lorsqu'il en est couvert, des ouvriers sont mis à
l'œuvre pour arrêter les écluses. Après une certaine
exposition à la chaleur du soleil, l'eau s'évapore et
laisse sur le sol une croûte de sel. Cette couche, grat-
tée et ensuite amassée en morceaux ou piles, est la
propriété du gouvernement, par lequel ce produit est
affermé à des marchands qui naturellement extor-
quent aux consommateurs un prix aussi élevé que
possible. Je n'ai pas pu encore m'assurer de la pro-
portion du droit auquel le sel est imposé ou du rende
ment total de cet impôt.
» L'opinion générale est que l'admission du sel
anglais en Chine serait un des plus grands bienfaits
qu'on pût départir à cette population exubérante, et
procurer un tel avantage à une si vaste partie de la
race humaine serait digne des plus grands efforts de
la philanthropie. J'insiste énergiquement pour que l'on
n'épargne rien, afin de faire comprendre à notre gou-
vernement la nécessité de réclamer de nouveau et
immédiatement des autorités chinoises que ce très-
important article de commerce soit admis dans le
traité, et certes le moment est très-favorable, lorsque
le service si opportun que viennent de rendre nos
troupes en repoussant les rebelles de Shang-Haï et de
plusieurs autres cités est encore tout frais dans la
mémoire du gouvernement chinois.
» Je vous donnerai d'autres nouvelles, après que
M. Hark sera revenu de Pékin. »
Notre premier mouvement, après avoir traduit
cette lettre, est d'en signaler le contenu à toute l'at-
tention du gouvernement français et des autres gou-
vernements, d'abord pour aider, s'il y a lieu, l'An-
gleterre à obtenir l'abolition de l'espèce de monopole
qui existe en Chine sur le sel, et ensuite pour qu
L'ISTHME DE SUEZ,
et l'Angleterre doit être de plus en plus convaincue
combien avaient raison tous ces meetings de ses
classes commerciales, déclarant à l'unanimité que
le canal de Suez était une œuvre des plus favorables
à la prospérité britannique aussi bien qu'à celle du
reste du monde.
ERNEST DESPLACES.
LE COMMERCE DU SEL EN CHINE.
Nous trouvons dans un journal anglais, le Liver-
pool-Albion, un article sur le commerce du sel en
Chine, qui indique encore sous plus d'un rapport
une nouvelle perspective de prospérité pour le canal
de Suez. Avant toute réflexion, nous commençons
par citer l'article lui-même :
« Nous publions, dit ce journal, une lettre sur ce
sujet important, exprimant l'espérance que le sel
anglais peut devenir un article d'importation avan-
tageux à la population exubérante du Céleste Em-
pire. Nous nous sommes si fréquemment appliqués
à signaler à notre gouvernement la nécessité de con-
clure un arrangement avec les autorités chinoises,
afin d'obtenir une épreuve loyale de l'introduction
du sel dans ce marché , que nous n'avons rien à
ajouter à nos arguments antérieurs, sinon qu'ils
sont corroborés par cette lettre, et que l'importation
du sel en Chine serait évidemment un bien sans in-
convénient pour les intérêts commerciaux déjà cons-
titués, donnant des marchés additionnels à nos sa-
lines et fournissant un fret à nos armateurs, qui en
ressentent un si grand besoin dans cette partie du
monde. En nous rappelant l'expérience heureuse faite
à Calcutta par notre gouvernement et l'énergie bien
connue de la chambre des sels , nous ne pouvons
douter que cette nouvelle branche de commerce ne
- soit bientôt ouverte aux entreprises britanniques, de
façon à multiplier nos relations commerciales avec
la Chine. Voici la lettre dont nous venons de parler :
« Shang-Haï, 3 juillet 1862.
« Je suis arrivé ici il y a peu de jours, et je me
suis immédiatement rendu à la douane pour y voir
M. Lay, mais j'ai été informé par M. Fitz-Roy, ins-
pecteur en activité, que ce gentleman est encore en
Angleterre, que M. Hark, son représentant, est à
toute heure attendu de Hong-Kong, et qu'après un
court séjour ici, il a l'intention de partir directement
pour Pékin, afin d'y soumettre de nouveau aux au-
torités chinoises la question d'admettre le sel anglais
dans le pays et de les décider, s'il est possible, à
faire de Shang-Haî le dépôt de sa réception, ne
fût-ce que comme expérience. Il doit prendre avec
lui des échantillons que je lui fournirai, afin de les
mettre à même de juger de la grande supériorité de
notre sel avec celui que l'on fabrique en Chine.
» J'ai eu une entrevue avec M. Hark, immédiate-
ment après son arrivée, et je lui ai expliqué tout ce
qui, dans ce commerce, pouvait lui sembler utile
pour ses négociations. Le sel indigène parait être
un article très-prècieux de trafic. Il est grossier,
fangeux et très-inférieur en apparence ; dans quel-
ques jours j'espère pouvoir m'en procurer une cer-
taine quantité et vous en envoyer un échantillon.
Cependant il se vend ici un tael ou environ 6 shil-
lings 2 deniers (7 fr. 70 c.) la mesure de 133 1/2
livres anglaises, et à l'intérieur il est beaucoup plus
cher.
» Tout le commerce du sel de l'empire paratt être
sous la main du gouvernement impérial, qui entre-
tient pour ce service un corps nombreux d'employés.
La fabrication s'effectue sur les côtes de la mer
ou des rivières avoisinant la mer. Le terrain est ni-
velé; à la marée haute l'eau de la mer l'inonde, et
lorsqu'il en est couvert, des ouvriers sont mis à
l'œuvre pour arrêter les écluses. Après une certaine
exposition à la chaleur du soleil, l'eau s'évapore et
laisse sur le sol une croûte de sel. Cette couche, grat-
tée et ensuite amassée en morceaux ou piles, est la
propriété du gouvernement, par lequel ce produit est
affermé à des marchands qui naturellement extor-
quent aux consommateurs un prix aussi élevé que
possible. Je n'ai pas pu encore m'assurer de la pro-
portion du droit auquel le sel est imposé ou du rende
ment total de cet impôt.
» L'opinion générale est que l'admission du sel
anglais en Chine serait un des plus grands bienfaits
qu'on pût départir à cette population exubérante, et
procurer un tel avantage à une si vaste partie de la
race humaine serait digne des plus grands efforts de
la philanthropie. J'insiste énergiquement pour que l'on
n'épargne rien, afin de faire comprendre à notre gou-
vernement la nécessité de réclamer de nouveau et
immédiatement des autorités chinoises que ce très-
important article de commerce soit admis dans le
traité, et certes le moment est très-favorable, lorsque
le service si opportun que viennent de rendre nos
troupes en repoussant les rebelles de Shang-Haï et de
plusieurs autres cités est encore tout frais dans la
mémoire du gouvernement chinois.
» Je vous donnerai d'autres nouvelles, après que
M. Hark sera revenu de Pékin. »
Notre premier mouvement, après avoir traduit
cette lettre, est d'en signaler le contenu à toute l'at-
tention du gouvernement français et des autres gou-
vernements, d'abord pour aider, s'il y a lieu, l'An-
gleterre à obtenir l'abolition de l'espèce de monopole
qui existe en Chine sur le sel, et ensuite pour qu
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