Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-09-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 septembre 1862 15 septembre 1862
Description : 1862/09/15 (A7,N150). 1862/09/15 (A7,N150).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033049
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 283
avaient déjà traversé Tel-el-Kebir, et on annonçait
de nouveaux passages. Ce contingent, à quelques
faibles détachements près, sera employé à la tran-
chée du seuil, et il est plus que probable qu'il aura
fortement avancé cette besogne, qui sera terminée par
l'autre contingent mensuel.
A ce propos, nous avons quelques explications à
présenter à des observations qui nous ont été faites.
On nous a objecté qu'il avait été dit précédemment
que la percée du seuil serait terminée à la fin de
juin, et que maintenant elle était ajournée à la fin
d'octobre. On regrette ces inexactitudes apparentes
comme pouvant jeter quelque hésitation dans les es-
prits. Nous remercions, avant tout, la sollicitude des
honorables et très-bienveillantes personnes qui nous
transmettent cet avis, et nous leur serons toujours
obligé de nous faire connaître les sentiments qu'elles
éprouvent ou qu'elles peuvent apercevoir autour
d'elles. Mais nous leur répondrons d'abord que dans
un ouvrage aussi considérable, sujet à beaucoup d'é-
ventualités, dépendant de la nature des terrains plus
on moins faciles rencontrés par les ouvriers, il ne se-
rait pas raisonnable d'exiger dans des appréciations
soumises à tous ces hasards, la rigide exactitude
d'une lettre de change. Toutefois, nous pouvons
ajouter ici que les faits viennent complétement jus-
tifier nos calculs, si l'on veut se donner la peine de
les examiner avec nous.
Par exemple, pour le canal d'eau douce, nous avons
annoncé qu'il serait terminé dans les premiers jours
de janvier : il a été livré le 10 janvier à la circula-
tion. Pour le seuil d'El-Guisr, nous avons, il est
vrai, l'apparence d'avoir commis une erreur; mais
nous n'en avons que l'apparence. En effet, à l'époque
où nous estimions que ce percement serait fini à la
fin de juin, il était calculé tur le pied de 2 millions
à 2,400,000 mètres cubes, ce qui provenait de ce que
l'on ne voulait point dans ce premier travail donner
aux berges tout leur développement définitif. Dans
cet intervalle on jugea qu'il y aurait économie de
temps, d'argent, et plus de solidité pour l'ensemble
de l'œuvre, si l'on tranchait les berges de façon à
n'y plus revenir qu'accidentellement s'il y avait lieu,
et, par cette nouvelle décision, la somme du terrain
à déblayer immédiatement a été augmentée d'environ
1,500,000 mètres. Le calcul est simple maintenant
et à la portée de tous. Le retard présumé dans le
percement du seuil, depuis le 30 juin, est entre trois
et quatre mois ; la somme du travail a été augmentée
à la charge du présent et au bénéfice de l'avenir de
1,500,000 mètres cubes, et c'est la somme de déblais
que, vu les profondeurs plus considérables et les
lenteurs qui en résultent, représente la période
écoulée entre juin et octobre. L'objection erronée de
nos honorables amis provient de ce qu'ils n'auront
point tenu compte de cette addition au travail, et
qu'ils ne l'auront point aperçue.
Nous tenions toutefois à leur offrir cette justifica-
tion, parce que, tout en reconnaissant que nous
pouvons être sujet à erreur, surtout en dés matières
aussi conjecturales, nous voulons bien qu'ils sachent
que nous apportons le plus grand soin et la plus
grande attention dans la nature et dans le choix des
informations que notre devoir est de livrer au public.
C'est à quoi jusqu'ici nous nous sommes attaché.
Nous espérons que des faits que nous venons d'exa-
miner on concluera que nous sommes resté fidèle
à cette pensée de notre conscience, et, nous pouvons
l'affirmer, jamais nous ne publierons dans cette
feuille une inexactitude provenant soit de notre
volonté, soit de notre irréflexion.
Tout ce que nous avons dit jusqu'ici sur les tra-
vaux de Suez a été attesté par un grand nombre de
témoins oculaires, et plus d'une fois leurs relations
ont été au-dessus de nos propres récits. Ces preuves
de notre exactitude, que nous avons multipliées, nous
voulons les multiplier encore, et nous recommandons
à l'intérêt de nos lecteurs les documents suivants,
dont nous ne pensons pas que l'autorité puisse être
contestée.
En résumé, le percement du seuil d'El-Guisr sera
très-prochainement achevé, et, sans anticiper sur
les résultats de la campagne qui doit s'ouvrir en
novembre, nous avons tout lieu d'espérer qu'elle ne
sera pas moins féconde, et sera même peut-être plus
décisive que la précédente.
ERNEST DESPLACES.
LES TÉMOIGNAGES OCULAIRES.
Comme nous venons de le faire observer dans
notre chronique, bien des personnes de tous les pays
et de toutes les dispositions d'esprit sont venues nous
porter publiquement leurs témoignages en faveur
du canal de Suez, après avoir vu de leurs yeux et
les lieux et les choses. Ces témoignages, nous les
avons successivement enregistrés. Cependant, nous
croyons qu'on ne saurait faire trop briller !a lu-
mière. Nous ne connaissons pas jusqu'ici d'incrédule
que n'ait converti un voyage dans l'isthme de Suez,
et nos colonnes sont remplies de déclarations de
cette nature.
Elles se renouvellent sans cesse, et le moment
n'est pas éloigné où il ne sera plus possible, même
à la mauvaise volonté- la plus opiniâtre, de nier l'é-
vidence si souvent et si énergiquement constatée.
Parmi les inspections importantes et graves que
avaient déjà traversé Tel-el-Kebir, et on annonçait
de nouveaux passages. Ce contingent, à quelques
faibles détachements près, sera employé à la tran-
chée du seuil, et il est plus que probable qu'il aura
fortement avancé cette besogne, qui sera terminée par
l'autre contingent mensuel.
A ce propos, nous avons quelques explications à
présenter à des observations qui nous ont été faites.
On nous a objecté qu'il avait été dit précédemment
que la percée du seuil serait terminée à la fin de
juin, et que maintenant elle était ajournée à la fin
d'octobre. On regrette ces inexactitudes apparentes
comme pouvant jeter quelque hésitation dans les es-
prits. Nous remercions, avant tout, la sollicitude des
honorables et très-bienveillantes personnes qui nous
transmettent cet avis, et nous leur serons toujours
obligé de nous faire connaître les sentiments qu'elles
éprouvent ou qu'elles peuvent apercevoir autour
d'elles. Mais nous leur répondrons d'abord que dans
un ouvrage aussi considérable, sujet à beaucoup d'é-
ventualités, dépendant de la nature des terrains plus
on moins faciles rencontrés par les ouvriers, il ne se-
rait pas raisonnable d'exiger dans des appréciations
soumises à tous ces hasards, la rigide exactitude
d'une lettre de change. Toutefois, nous pouvons
ajouter ici que les faits viennent complétement jus-
tifier nos calculs, si l'on veut se donner la peine de
les examiner avec nous.
Par exemple, pour le canal d'eau douce, nous avons
annoncé qu'il serait terminé dans les premiers jours
de janvier : il a été livré le 10 janvier à la circula-
tion. Pour le seuil d'El-Guisr, nous avons, il est
vrai, l'apparence d'avoir commis une erreur; mais
nous n'en avons que l'apparence. En effet, à l'époque
où nous estimions que ce percement serait fini à la
fin de juin, il était calculé tur le pied de 2 millions
à 2,400,000 mètres cubes, ce qui provenait de ce que
l'on ne voulait point dans ce premier travail donner
aux berges tout leur développement définitif. Dans
cet intervalle on jugea qu'il y aurait économie de
temps, d'argent, et plus de solidité pour l'ensemble
de l'œuvre, si l'on tranchait les berges de façon à
n'y plus revenir qu'accidentellement s'il y avait lieu,
et, par cette nouvelle décision, la somme du terrain
à déblayer immédiatement a été augmentée d'environ
1,500,000 mètres. Le calcul est simple maintenant
et à la portée de tous. Le retard présumé dans le
percement du seuil, depuis le 30 juin, est entre trois
et quatre mois ; la somme du travail a été augmentée
à la charge du présent et au bénéfice de l'avenir de
1,500,000 mètres cubes, et c'est la somme de déblais
que, vu les profondeurs plus considérables et les
lenteurs qui en résultent, représente la période
écoulée entre juin et octobre. L'objection erronée de
nos honorables amis provient de ce qu'ils n'auront
point tenu compte de cette addition au travail, et
qu'ils ne l'auront point aperçue.
Nous tenions toutefois à leur offrir cette justifica-
tion, parce que, tout en reconnaissant que nous
pouvons être sujet à erreur, surtout en dés matières
aussi conjecturales, nous voulons bien qu'ils sachent
que nous apportons le plus grand soin et la plus
grande attention dans la nature et dans le choix des
informations que notre devoir est de livrer au public.
C'est à quoi jusqu'ici nous nous sommes attaché.
Nous espérons que des faits que nous venons d'exa-
miner on concluera que nous sommes resté fidèle
à cette pensée de notre conscience, et, nous pouvons
l'affirmer, jamais nous ne publierons dans cette
feuille une inexactitude provenant soit de notre
volonté, soit de notre irréflexion.
Tout ce que nous avons dit jusqu'ici sur les tra-
vaux de Suez a été attesté par un grand nombre de
témoins oculaires, et plus d'une fois leurs relations
ont été au-dessus de nos propres récits. Ces preuves
de notre exactitude, que nous avons multipliées, nous
voulons les multiplier encore, et nous recommandons
à l'intérêt de nos lecteurs les documents suivants,
dont nous ne pensons pas que l'autorité puisse être
contestée.
En résumé, le percement du seuil d'El-Guisr sera
très-prochainement achevé, et, sans anticiper sur
les résultats de la campagne qui doit s'ouvrir en
novembre, nous avons tout lieu d'espérer qu'elle ne
sera pas moins féconde, et sera même peut-être plus
décisive que la précédente.
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LES TÉMOIGNAGES OCULAIRES.
Comme nous venons de le faire observer dans
notre chronique, bien des personnes de tous les pays
et de toutes les dispositions d'esprit sont venues nous
porter publiquement leurs témoignages en faveur
du canal de Suez, après avoir vu de leurs yeux et
les lieux et les choses. Ces témoignages, nous les
avons successivement enregistrés. Cependant, nous
croyons qu'on ne saurait faire trop briller !a lu-
mière. Nous ne connaissons pas jusqu'ici d'incrédule
que n'ait converti un voyage dans l'isthme de Suez,
et nos colonnes sont remplies de déclarations de
cette nature.
Elles se renouvellent sans cesse, et le moment
n'est pas éloigné où il ne sera plus possible, même
à la mauvaise volonté- la plus opiniâtre, de nier l'é-
vidence si souvent et si énergiquement constatée.
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