Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-09-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 septembre 1862 01 septembre 1862
Description : 1862/09/01 (A7,N149). 1862/09/01 (A7,N149).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203303w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
266
L'ISTHME DE SUEZ,
un de ses officiers, Ismaïl-Bey, dont on ne saurait
trop louer le zèle, l'intelligence et l'esprit à la fois
ferme et conciliant. Nous n'avons pas besoin de dire
que, de leur côté, les agents de la Compagnie et de
l'entreprise générale ne montrent pas moins de zèle
à seconder le gouvernement égyptien dans toutes les
améliorations qu'ils peuvent apporter dans la situa-
tion des travailleurs.
Indépendamment des opérations qui se poursuivent
sur la ligne du canal entre Ferdane et Port-Saïd,
dans cette ville elle-même et dans le canal d'eau
douce, voici quelle était la situation des travaux pour
le percement du seuil d'El-Guisç.
Au 1er aoùt il ne restait plus que 900,000 mètres à
déblayer pour établir la communication entre la
Méditerranée et le lac Timsah. Comme maintenant
la tranchée a atteint, dans les parties qui restent à
achever, une grande profondeur, et qu'en outre l'in-
clinaison des berges a été augmentée de façon à né-
cessiter un mouvement de 1,200,000 à 1,500,000 mètres
cubes de plus qu'on ne l'avait préalablement résolu,
ce qui n'ajoute rien, au surplus, à la somme définitive
des déblais du canal, on estime que dans le courant
du mois d'août il aura été extrait une quantité d'en-
viron 400,000 mètres. Il ne restera plus dès lors, vers
le 1er septembre, que 500,000 mètres pour achever le
percement du seuil. On a donc tout lieu de compter
que vers la mi-octobre au plus tard la communica-
tion sera établie entre Timsah et Port-Saïd.
Vers cette époque les "administrations centrales de
la Compagnie et de l'entreprise pourront s'établir à
Timsah. Tout est disposé pour parer aux nécessités
d'une armée encore plus nombreuse de travailleurs
pour le 1er novembre, et tous les préparatifs sont faits
pour le prolongement du canal d'eau douce jusqu'à
Suez, et pour la coupure du seuil du Sérapéum et
celle de la plaine entre Suez et les lacs Amers dans
la prochaine campagne d'hiver.
Nous disions tout à l'heure que la Compagnie, l'en-
treprise et le gouvernemeùt égyptien rivalisaient d'é-
mulation pour assurer le bien-être, la santé, la bonne
condition du travailleur. Nous aurons, nous l'espérons,
bientôt l'occasion d'en fournir une preuve. Le gou-
vernement égyptien a chargé un médecin investi
de toute sa confiance d'inspecter les chantiers de
l'isthme, et de s'assurer par lui-même de l'état de
leur salubrité, de leur organisation et de leur appro-
visionnement. Nous savons que cette inspection est
terminée, et si nos correspondances ne nous trompent
point, elle sera un nouveau témoignage de l'injustice
et du peu de fondement des allégations qui se sont
fait entendre de l'autre côté du détroit de la Manche.
La situation sanitaire de l'isthme est excellente.
On sait ce qu'elle a été dans le passé. Sous ce rap-
port le succès des mesures prises par la Compagnie
a été si complet qu'un journal parisien, après avoir
mentionné le chiffre de la mortalité parmi les ou-
vriers tant indigènes qu'européens, employés au ca-
nal jusqu'à ces derniers temps, conclut par l'obser-
vation suivante :
« Ce résultat est si merveilleux qu'il serait bien
désirable d'introduire en Algérie, pour les travaux
des chemins de fer, le système hygiénique et médi-
cal qui a si admirablement réussi en Egypte. »
ERNEST DESPLACES.
LE MONITEUR ET LES TRAVAUX DE L'ISTHME.
On lit dans le Moniteur universel du 24 août :
« LES TRAVAUX DE L'ISTHME DE SuEz— L'ensemble
"du plan d'exécution du canal de Suez se compose de
deux ordres de travaux distincts :
L'exécution d'un canal maritime ;
L'exécution d'un canal d'eau douce.
Le canal maritime est destiné, on le sait, à ou-
vrir entre la mer Rouge et la Méditerranée une com-
munication navigable.
Le canal d'eau douce est destiné à relier la canal
maritime à toute la vallée du Nil.
De la Méditerranée à la mer Rouge ou de Port-
Saïd à Suez, le canal maritime doit s'étendre du nord
au sud sur une ligne de 150 kilomètres. De ces 150
kilomètres, 100 sont au-dessous, 50 seulement sont
au-dessus du niveau de la mer.
Les 100 kilomètres au-dessous du niveau de la mer
se décomposent ainsi :
Parcours du lac Menzaleh 38 kilom.
— — Ballah. 14
— — Timsah. 8
— des lacs Amers 40
Total. 100 kilo m. -
Voici le détail des 50 kilomètres au-dessus du ni-
veau de la mer :
Dunes de Ferdane et seuil d'El-Guisr, entre le lac
Ballah et le lac Timsah. 14 kilom.
Seuil du Sérapéum, entre le lac Tim-
sah et les lacs Amers 12
Plaine de Suez, entre les lacs Amers
et la mer Rouge 24
Total. 50 kilom.
Les travaux de la ligne se divisent en deux sec-
tions, dont nous allons successivement parler. La
première s'étend de Port-Saïd au lac Timsah ; la se-
conde du lac Timsah à Suez.
Tous les efforts de l'entreprise ont porté jusqu'à ce
jour presque exclusivement sur la première de ces
sections. Quant à la seconde section, on ne se pro.
pose de l'attaquer que dans le courant de la cam-
pagne de 1862-1863. On s'est borné à faire les études,
à préparer les campements, l'installation générale.
La première section, en effet, était celle qui pré-
L'ISTHME DE SUEZ,
un de ses officiers, Ismaïl-Bey, dont on ne saurait
trop louer le zèle, l'intelligence et l'esprit à la fois
ferme et conciliant. Nous n'avons pas besoin de dire
que, de leur côté, les agents de la Compagnie et de
l'entreprise générale ne montrent pas moins de zèle
à seconder le gouvernement égyptien dans toutes les
améliorations qu'ils peuvent apporter dans la situa-
tion des travailleurs.
Indépendamment des opérations qui se poursuivent
sur la ligne du canal entre Ferdane et Port-Saïd,
dans cette ville elle-même et dans le canal d'eau
douce, voici quelle était la situation des travaux pour
le percement du seuil d'El-Guisç.
Au 1er aoùt il ne restait plus que 900,000 mètres à
déblayer pour établir la communication entre la
Méditerranée et le lac Timsah. Comme maintenant
la tranchée a atteint, dans les parties qui restent à
achever, une grande profondeur, et qu'en outre l'in-
clinaison des berges a été augmentée de façon à né-
cessiter un mouvement de 1,200,000 à 1,500,000 mètres
cubes de plus qu'on ne l'avait préalablement résolu,
ce qui n'ajoute rien, au surplus, à la somme définitive
des déblais du canal, on estime que dans le courant
du mois d'août il aura été extrait une quantité d'en-
viron 400,000 mètres. Il ne restera plus dès lors, vers
le 1er septembre, que 500,000 mètres pour achever le
percement du seuil. On a donc tout lieu de compter
que vers la mi-octobre au plus tard la communica-
tion sera établie entre Timsah et Port-Saïd.
Vers cette époque les "administrations centrales de
la Compagnie et de l'entreprise pourront s'établir à
Timsah. Tout est disposé pour parer aux nécessités
d'une armée encore plus nombreuse de travailleurs
pour le 1er novembre, et tous les préparatifs sont faits
pour le prolongement du canal d'eau douce jusqu'à
Suez, et pour la coupure du seuil du Sérapéum et
celle de la plaine entre Suez et les lacs Amers dans
la prochaine campagne d'hiver.
Nous disions tout à l'heure que la Compagnie, l'en-
treprise et le gouvernemeùt égyptien rivalisaient d'é-
mulation pour assurer le bien-être, la santé, la bonne
condition du travailleur. Nous aurons, nous l'espérons,
bientôt l'occasion d'en fournir une preuve. Le gou-
vernement égyptien a chargé un médecin investi
de toute sa confiance d'inspecter les chantiers de
l'isthme, et de s'assurer par lui-même de l'état de
leur salubrité, de leur organisation et de leur appro-
visionnement. Nous savons que cette inspection est
terminée, et si nos correspondances ne nous trompent
point, elle sera un nouveau témoignage de l'injustice
et du peu de fondement des allégations qui se sont
fait entendre de l'autre côté du détroit de la Manche.
La situation sanitaire de l'isthme est excellente.
On sait ce qu'elle a été dans le passé. Sous ce rap-
port le succès des mesures prises par la Compagnie
a été si complet qu'un journal parisien, après avoir
mentionné le chiffre de la mortalité parmi les ou-
vriers tant indigènes qu'européens, employés au ca-
nal jusqu'à ces derniers temps, conclut par l'obser-
vation suivante :
« Ce résultat est si merveilleux qu'il serait bien
désirable d'introduire en Algérie, pour les travaux
des chemins de fer, le système hygiénique et médi-
cal qui a si admirablement réussi en Egypte. »
ERNEST DESPLACES.
LE MONITEUR ET LES TRAVAUX DE L'ISTHME.
On lit dans le Moniteur universel du 24 août :
« LES TRAVAUX DE L'ISTHME DE SuEz— L'ensemble
"du plan d'exécution du canal de Suez se compose de
deux ordres de travaux distincts :
L'exécution d'un canal maritime ;
L'exécution d'un canal d'eau douce.
Le canal maritime est destiné, on le sait, à ou-
vrir entre la mer Rouge et la Méditerranée une com-
munication navigable.
Le canal d'eau douce est destiné à relier la canal
maritime à toute la vallée du Nil.
De la Méditerranée à la mer Rouge ou de Port-
Saïd à Suez, le canal maritime doit s'étendre du nord
au sud sur une ligne de 150 kilomètres. De ces 150
kilomètres, 100 sont au-dessous, 50 seulement sont
au-dessus du niveau de la mer.
Les 100 kilomètres au-dessous du niveau de la mer
se décomposent ainsi :
Parcours du lac Menzaleh 38 kilom.
— — Ballah. 14
— — Timsah. 8
— des lacs Amers 40
Total. 100 kilo m. -
Voici le détail des 50 kilomètres au-dessus du ni-
veau de la mer :
Dunes de Ferdane et seuil d'El-Guisr, entre le lac
Ballah et le lac Timsah. 14 kilom.
Seuil du Sérapéum, entre le lac Tim-
sah et les lacs Amers 12
Plaine de Suez, entre les lacs Amers
et la mer Rouge 24
Total. 50 kilom.
Les travaux de la ligne se divisent en deux sec-
tions, dont nous allons successivement parler. La
première s'étend de Port-Saïd au lac Timsah ; la se-
conde du lac Timsah à Suez.
Tous les efforts de l'entreprise ont porté jusqu'à ce
jour presque exclusivement sur la première de ces
sections. Quant à la seconde section, on ne se pro.
pose de l'attaquer que dans le courant de la cam-
pagne de 1862-1863. On s'est borné à faire les études,
à préparer les campements, l'installation générale.
La première section, en effet, était celle qui pré-
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