Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-08-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 août 1862 15 août 1862
Description : 1862/08/15 (A7,N148). 1862/08/15 (A7,N148).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203302g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
250 L'ISTHME DE SUEZ,
SOMMAIRE. — RETOUR DE S. A. LE VICE-ROI D'EGYPTE A PARIS.
- CHRONIQUE DE L'ISTHME. — ENCORE UNE INTERPELLATION
ANGLAISE SUR LE TRAVAIL FORCÉ. — LE PAYS ET LES DERNIÈRES
INTERPELLATIONS A LA CHAMBRE DES COMMUNES. — MOHAMMED-
SAÏD ET L'ANGLETERRE. — L'OPPOSITION ANGLAISE. — LA PRESSE
ANGLAISE ET LA PRESSE FRANÇAISE SUR MOHAMMED-SAÏD. — LE
LITTORAL DE LA MÉDITERRANÉE. — LA SOCIÉTÉ D'ÉCONOMIE POLI-
TIQUE ET LE PERCEMEMT DE L'ISTHME DE SUEZ.- BOURSE DE PARIS.
RETOUR DE S. A. LE VICE-ROI D'ÉGYPTE A PARIS.
Comme nous l'avons annoncé dans notre dernier
numéro, S. A. le vice-roi d'Egypte a quitté Lon-
dres pour revenir en France, et, après s'être arrêté
à Gravesend, il est entré en rade dp Cherbourg le
mardi 5 août à 10 heures 1/2 du matin, à bord de
sa frégate à vapeur.
Le prince est parti de Cherbourg le 6 août par un
train spécial du chemin de fer de l'Ouest; et le
même jour il s'est arrêté à Caen, où il a séjourné
vingt-quatre heures.
Le 8, un autre train spécial le conduisait à Paris,
où il est arrivé à 6 heures du soir. Ses appartements
avaient été retenus à l'hôtel Bristol, place Ven-
dôme.
Dans l'Ouest comme dans le Midi, Son Altesse a ren-
contré de la part des autorités et de celle des popula-
tions le même accueil, les mêmes honneurs, le même
empressement affectueux qui partout ont salué en
lui le propagateur généreux de la civilisation en
Orient et l'hôte bienvenu de la France.
On croit que Son Altesse restera quelques jours à
Paris pour y prendre un peu de repos et attendre la
fin d'une légère indisposition qui l'empêche de se
livrer à toute son activité ordinaire.
Nous empruntons aux journaux de Cherbourg et
de Caen le récit de la réception faite à Mohammed-
Saïd dans ces deux villes.
On lit dans le Phare de la Manche :
« S. A. Saïd-Pacha, vice-roi d'Egypte, venant de
Londres, est arrivé sur la rade de Cherbourg mardi 5
août, à 10 heures 1/2 du matin, à bord de sa frégate
Siah-Bahari.
» Les navires de guerre mouillés en rade ont immé-
diatement arboré au grand mât. le pavillon égyptien
et se sont pavoisés. Le vaisseau l'Ulm a fait à Son Al-
tesse un salut de vingt et un coups de canon, et pa-
reille salve a été tirée par la batterie du port mili-
taire.
,, M. le vice-amiral préfet maritime et M. le général
commandant la subdivision , accompagnés de leurs
aides de camp, se sont rendus à bord de la frégate
royale pour prendre les ordres de Son Altesse.
» Le vice-roi étant indisposé, n'est point descendu à
terre ce jour-là ni le lendemain. On pense qu'il débar-
quera aujourd'hui, et qu'il se rendra de Cherbourg à
Paris par le chemin de fer.
» Plusieurs personnages officiels, entre autres l'am-
bassadeur de Turquie en France, sont arrivés à Cher-
bourg lundi matin. L'ambassadeur ottoman est reparti
mardi soir pour Paris.
» La frégate à vapeur Siah-Bahari, que monte le
vice-roi, est un superbe bâtiment à aubes. Elle est
commandée par le capitan Si-Mohammed, et a deux
cent vingt hommes d'équipage.
» Les dispositions du programme pour la réception
du prince se trouvent forcément suspendues par suite
de l'indisposition de Son Altesse.
» M. Pron, préfet de la Manche, est arrivé à Cher-
bourg mardi soir, et doit rester dans nos murs pen-
dant le séjour du vice-roi. »
De son côté, la Vigie de Cherbourg publie la récit
suivant :
« Mardi matin, à 10 heures, la frégate de la marine
royale égyptienne, commandée par Haffouz-Pacha,
vice-amiral, ayant à son bord S. A.R. Mohammed-Saïd,
vice-roi d'Egypte, a mouillé sur rade venant de Ports
mou th.
D Conformément aux instructions de M. le ministre
de la marine, dès que le .bâtiment portant le pavillon
de Son Altesse a paru en rade, il devait être salué de
vingt et un coups de canon par le bâtiment comman-
dant la rade ; mais le prince voyageant incognito et
son navire ne portant pas son pavillon, cet honneur
n'a pu lui être rendu. A 11 heures seulement, lorsque
M. le préfet maritime a été prévenu de l'arrivée en
rade du vice-roi et lorsque le canot-amiral a poussé
vers le bâtiment égyptien, le canon s'est fait enten-
dre, et tous les navires de guerre au mouillage se sont
pavoisés avec le pavillon égyptien en tête du grand
mât. Ils ont conservé ce pavois jusqu'au coucher du
soleil.
» M. le vice-amiral Clavaud, préfet maritime, M. le
général de brigade de Maud'huy, commandant la sub-
division de la Manche, se sont immédiatement rendus
auprès de S. A. Mohammed-Saïd pour se mettre à sa dis-
position. S. Exc. Vely-Pacha, ambassadeur de la Porte
Ottomane à Paris, était déjà à bord de la frégate du
vice-roi.
» S. A. Mohammed-Saïd a témoigné le désir de ne re-
cevoir aucun des honneurs dus à son haut rang ; en
conséquence, les troupes de mer et de terre qui sont
restées une partie de la journée consignées dans les
casernes, n'ont pas pris les armes.
» L'équipage du bâtiment du vice-roi comprend deux
cent vingt hommes; il y a également à bord une
musique militaire. Les instruments de la musique du
vice-roi sont absolument les mêmes que ceux en usage
dans les musiques de nos régiments, mais les airs que
joue cette musique ont un cachet tout particulier, et
rappellent aux personnes qui ont séjourné en Afrique,
principalement lorsqu'ils sont accompagnés de chants,
le rhythme des airs et des chants que font entendre
SOMMAIRE. — RETOUR DE S. A. LE VICE-ROI D'EGYPTE A PARIS.
- CHRONIQUE DE L'ISTHME. — ENCORE UNE INTERPELLATION
ANGLAISE SUR LE TRAVAIL FORCÉ. — LE PAYS ET LES DERNIÈRES
INTERPELLATIONS A LA CHAMBRE DES COMMUNES. — MOHAMMED-
SAÏD ET L'ANGLETERRE. — L'OPPOSITION ANGLAISE. — LA PRESSE
ANGLAISE ET LA PRESSE FRANÇAISE SUR MOHAMMED-SAÏD. — LE
LITTORAL DE LA MÉDITERRANÉE. — LA SOCIÉTÉ D'ÉCONOMIE POLI-
TIQUE ET LE PERCEMEMT DE L'ISTHME DE SUEZ.- BOURSE DE PARIS.
RETOUR DE S. A. LE VICE-ROI D'ÉGYPTE A PARIS.
Comme nous l'avons annoncé dans notre dernier
numéro, S. A. le vice-roi d'Egypte a quitté Lon-
dres pour revenir en France, et, après s'être arrêté
à Gravesend, il est entré en rade dp Cherbourg le
mardi 5 août à 10 heures 1/2 du matin, à bord de
sa frégate à vapeur.
Le prince est parti de Cherbourg le 6 août par un
train spécial du chemin de fer de l'Ouest; et le
même jour il s'est arrêté à Caen, où il a séjourné
vingt-quatre heures.
Le 8, un autre train spécial le conduisait à Paris,
où il est arrivé à 6 heures du soir. Ses appartements
avaient été retenus à l'hôtel Bristol, place Ven-
dôme.
Dans l'Ouest comme dans le Midi, Son Altesse a ren-
contré de la part des autorités et de celle des popula-
tions le même accueil, les mêmes honneurs, le même
empressement affectueux qui partout ont salué en
lui le propagateur généreux de la civilisation en
Orient et l'hôte bienvenu de la France.
On croit que Son Altesse restera quelques jours à
Paris pour y prendre un peu de repos et attendre la
fin d'une légère indisposition qui l'empêche de se
livrer à toute son activité ordinaire.
Nous empruntons aux journaux de Cherbourg et
de Caen le récit de la réception faite à Mohammed-
Saïd dans ces deux villes.
On lit dans le Phare de la Manche :
« S. A. Saïd-Pacha, vice-roi d'Egypte, venant de
Londres, est arrivé sur la rade de Cherbourg mardi 5
août, à 10 heures 1/2 du matin, à bord de sa frégate
Siah-Bahari.
» Les navires de guerre mouillés en rade ont immé-
diatement arboré au grand mât. le pavillon égyptien
et se sont pavoisés. Le vaisseau l'Ulm a fait à Son Al-
tesse un salut de vingt et un coups de canon, et pa-
reille salve a été tirée par la batterie du port mili-
taire.
,, M. le vice-amiral préfet maritime et M. le général
commandant la subdivision , accompagnés de leurs
aides de camp, se sont rendus à bord de la frégate
royale pour prendre les ordres de Son Altesse.
» Le vice-roi étant indisposé, n'est point descendu à
terre ce jour-là ni le lendemain. On pense qu'il débar-
quera aujourd'hui, et qu'il se rendra de Cherbourg à
Paris par le chemin de fer.
» Plusieurs personnages officiels, entre autres l'am-
bassadeur de Turquie en France, sont arrivés à Cher-
bourg lundi matin. L'ambassadeur ottoman est reparti
mardi soir pour Paris.
» La frégate à vapeur Siah-Bahari, que monte le
vice-roi, est un superbe bâtiment à aubes. Elle est
commandée par le capitan Si-Mohammed, et a deux
cent vingt hommes d'équipage.
» Les dispositions du programme pour la réception
du prince se trouvent forcément suspendues par suite
de l'indisposition de Son Altesse.
» M. Pron, préfet de la Manche, est arrivé à Cher-
bourg mardi soir, et doit rester dans nos murs pen-
dant le séjour du vice-roi. »
De son côté, la Vigie de Cherbourg publie la récit
suivant :
« Mardi matin, à 10 heures, la frégate de la marine
royale égyptienne, commandée par Haffouz-Pacha,
vice-amiral, ayant à son bord S. A.R. Mohammed-Saïd,
vice-roi d'Egypte, a mouillé sur rade venant de Ports
mou th.
D Conformément aux instructions de M. le ministre
de la marine, dès que le .bâtiment portant le pavillon
de Son Altesse a paru en rade, il devait être salué de
vingt et un coups de canon par le bâtiment comman-
dant la rade ; mais le prince voyageant incognito et
son navire ne portant pas son pavillon, cet honneur
n'a pu lui être rendu. A 11 heures seulement, lorsque
M. le préfet maritime a été prévenu de l'arrivée en
rade du vice-roi et lorsque le canot-amiral a poussé
vers le bâtiment égyptien, le canon s'est fait enten-
dre, et tous les navires de guerre au mouillage se sont
pavoisés avec le pavillon égyptien en tête du grand
mât. Ils ont conservé ce pavois jusqu'au coucher du
soleil.
» M. le vice-amiral Clavaud, préfet maritime, M. le
général de brigade de Maud'huy, commandant la sub-
division de la Manche, se sont immédiatement rendus
auprès de S. A. Mohammed-Saïd pour se mettre à sa dis-
position. S. Exc. Vely-Pacha, ambassadeur de la Porte
Ottomane à Paris, était déjà à bord de la frégate du
vice-roi.
» S. A. Mohammed-Saïd a témoigné le désir de ne re-
cevoir aucun des honneurs dus à son haut rang ; en
conséquence, les troupes de mer et de terre qui sont
restées une partie de la journée consignées dans les
casernes, n'ont pas pris les armes.
» L'équipage du bâtiment du vice-roi comprend deux
cent vingt hommes; il y a également à bord une
musique militaire. Les instruments de la musique du
vice-roi sont absolument les mêmes que ceux en usage
dans les musiques de nos régiments, mais les airs que
joue cette musique ont un cachet tout particulier, et
rappellent aux personnes qui ont séjourné en Afrique,
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