Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-09-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 septembre 1862 01 septembre 1862
Description : 1862/09/01 (A7,N149). 1862/09/01 (A7,N149).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203303w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
274 - • L'ISTHME {DE SUEZ,
grande affaire de, t Angleterre, qui sait que Mada-
gascar, l'Inde, la Chine, l'Australie, lui préservent
■«pour la culture de - cette matière importante un
icbamp presque-indéfini et.des cultivateurs adaptés
-ace travail. Nous aurons, à revenir sur les efforts
'qui, en ce sens, se font-de-toîites parts en Angleterre,
t' sur toutes les entreprises qui s'organisent pour
rendre FOrient capable de remplacer l'Amérique
dans la fourniture de l'indispensable produit. On
comprend combien: ces études ont de l'intérêt pour
nous et à quel point elles se rattachent à l'ouver-
ture de l'isthme de Suez. Pour le moment et comme
corollaire de l'article qui précède celui-ci, nous nous
bornerons à mentionner la formation. d'une Compa-
gnie qui vient de se fonder en Angleterre dans
l'objet de développer la production du coton dans
l'Australie occidentale. On sait que cette colonie en-
voie déjà chez nos voisins, en médiocre quantité il est
vrai, un coton qui passe pour l'un des plus beaux
du monde. Nous pensons qu'on ne lira pas sans in-
térêt les détails que nous empruntons au Manchester
Guardian sur une réunion dernièrement tenue par
la Compagnie dont nous venons de parler.
« Hier, dit ce journal, sous la date du 28 août,
un meeting était tenu dans la salle de l'hôtel de ville
dans le but de promouvoir la culture du coton dans
l'Australie occidentale au moyen d'une compagnie
récemment formée, et dont les organisateurs se sont
rendus à Manchester pour y placer des actions.
M. Thomas Clegg présidait. Parmi les personnes
présentes, on remarquait le maire de Salford,
M. Mangles, membre du bureau de l'Inde ; M. La-
traille et M. Taylor, de Londres ; l'alderman Nicholls,
MM. Morris et Rumney, etc.
» Le PRÉSIDENT a déclaré qu'il était heureux de
soutenir tout projet tendant à obtenir du coton d'une
partie quelconque du monde.
» M. MANGLES dit que lui-même et son beau-frère,
l'amiral Stirling, sont intéressés dans la possession
d'une certaine étendue de terres dans l'Australie oc-
cidentale dont tla Compagnie se propose de prendre
5,000 acres. De concert avec son frère, il offre des
primes de 10 liv. st. (250 fr.) par acre pour étendre
la culture du coton dans cette colonie, et il produit
un échantillon de cette matière qui y a été recueilli.
M Le PRÉSIDENT évalue cet échantillon à 3 shillings
6 pence (4 fr. 40 c.) la livre anglaise.
« M. MANGLES fait observer que le climat de l'Aus-
tralie occidentale est un des meilleurs du monde. La
, gelée y est presque inconnue, et la terre y est cons-
tamment rafraîchie par des brises de mer qui se
trouvent être très-avantageuses à la production des
meilleures qualités de coton. Quant au travail, la co-
lonie possède un grand avantage sur les autres co-
lonies australiennes, étant de 3,000 milles plus près
que Sidney de l'Inde et de la Chine, les deux grands
marchés des travailleurs. Le détroit du Roi-Georges,
où touchent les malles postales, n'était qu'à qua-
torze jours de Ceylan, et la partie de la colonie où
il était proposé de planter du coton était de 200 milles
plus avancée vers l'Inde que ce détroit. Il était facile
dobteriir de l'Inde et de la Chine toute quantité de
travailleurs désirée, hommes dociles et industrieux,
dont le salaire ne dépasserait pas une livre sterling
(25 francs) par tête et par mois.
» Le maire de Salford propose une résolution re-
connaissant la capacité de l'Australie occidentale
pour la production du coton, et M. Taylor en propose
une autre recommandant la'Compagnie à tout l'ap-
pui de ceux qui sont intéressés à l'approvisionnement
de cette matière première.
» Les deux résolutions sont adoptées à l'unani-
mité. »
Dans les renseignements que nous venons de pro-
duire, nous relèverons un fait qui nous touche par-
ticulièrement, c'est celui qui nous montre l'île de
Ceylan comme le point intermédiaire de la naviga-
tion actuelle entre l'Australie et l'Europe. Ceylan,
qui est à 14,340 milles, de 1,872 mètres chacun, éloi-
gnée de Londres par le cap de Bonne-Espérance,
n'en est qu'à 7,300 milles par le canal de Suez, ce
qui, pour l'Australie, constitue dans la route, par le
canal, l'énorme différence de 7,040 milles. L'abrévia-
tion pour Bombay est encore plus forte. On peut
juger par ce simple chiffre combien la question de
l'approvisionnement de l'Europe par le coton orien-
tal, question dans laquelle les frais de transport
jouent un des premiers rôles, se trouve indissoluble-
blement liée pour l'Angleterre, encore plus que pour
les autres pays, à l'achèvement de l'œuvre dont
S. A. le vice-roi d'Egypte a pris l'initiative en quelque
sorte providentielle.
FLEURY.
LA PRESSE FRANÇAISE.
La presse française ne cesse pas de surveiller avec
la plus vive sollicitude toutes les phases, tous les in-
cidents que traverse la question du canal de Suez.
Nous avons déjà indiqué l'effet qu'avaient produit
sur elle les dernières interpellations de la Chambre
des communes, et les inexactitudes qui s'étaient en-
core mêlées à ce débat malgré les rectitications les
plus multipliées. Nous pouvons citer aujourd'hui les
réflexions que publient, sur ce même sujet, rOpi-
nion nationale, de Paris, et le Toulonnais, du Var.
Qu'a donc à gagner l'Angleterre à provoquer ces
récriminations, et serait-ce trop nous avancer que de
demander à ses orateurs de ne plus éveiller, par des
assertions erronées et mal fondées, ces germes d'ir-
grande affaire de, t Angleterre, qui sait que Mada-
gascar, l'Inde, la Chine, l'Australie, lui préservent
■«pour la culture de - cette matière importante un
icbamp presque-indéfini et.des cultivateurs adaptés
-ace travail. Nous aurons, à revenir sur les efforts
'qui, en ce sens, se font-de-toîites parts en Angleterre,
t' sur toutes les entreprises qui s'organisent pour
rendre FOrient capable de remplacer l'Amérique
dans la fourniture de l'indispensable produit. On
comprend combien: ces études ont de l'intérêt pour
nous et à quel point elles se rattachent à l'ouver-
ture de l'isthme de Suez. Pour le moment et comme
corollaire de l'article qui précède celui-ci, nous nous
bornerons à mentionner la formation. d'une Compa-
gnie qui vient de se fonder en Angleterre dans
l'objet de développer la production du coton dans
l'Australie occidentale. On sait que cette colonie en-
voie déjà chez nos voisins, en médiocre quantité il est
vrai, un coton qui passe pour l'un des plus beaux
du monde. Nous pensons qu'on ne lira pas sans in-
térêt les détails que nous empruntons au Manchester
Guardian sur une réunion dernièrement tenue par
la Compagnie dont nous venons de parler.
« Hier, dit ce journal, sous la date du 28 août,
un meeting était tenu dans la salle de l'hôtel de ville
dans le but de promouvoir la culture du coton dans
l'Australie occidentale au moyen d'une compagnie
récemment formée, et dont les organisateurs se sont
rendus à Manchester pour y placer des actions.
M. Thomas Clegg présidait. Parmi les personnes
présentes, on remarquait le maire de Salford,
M. Mangles, membre du bureau de l'Inde ; M. La-
traille et M. Taylor, de Londres ; l'alderman Nicholls,
MM. Morris et Rumney, etc.
» Le PRÉSIDENT a déclaré qu'il était heureux de
soutenir tout projet tendant à obtenir du coton d'une
partie quelconque du monde.
» M. MANGLES dit que lui-même et son beau-frère,
l'amiral Stirling, sont intéressés dans la possession
d'une certaine étendue de terres dans l'Australie oc-
cidentale dont tla Compagnie se propose de prendre
5,000 acres. De concert avec son frère, il offre des
primes de 10 liv. st. (250 fr.) par acre pour étendre
la culture du coton dans cette colonie, et il produit
un échantillon de cette matière qui y a été recueilli.
M Le PRÉSIDENT évalue cet échantillon à 3 shillings
6 pence (4 fr. 40 c.) la livre anglaise.
« M. MANGLES fait observer que le climat de l'Aus-
tralie occidentale est un des meilleurs du monde. La
, gelée y est presque inconnue, et la terre y est cons-
tamment rafraîchie par des brises de mer qui se
trouvent être très-avantageuses à la production des
meilleures qualités de coton. Quant au travail, la co-
lonie possède un grand avantage sur les autres co-
lonies australiennes, étant de 3,000 milles plus près
que Sidney de l'Inde et de la Chine, les deux grands
marchés des travailleurs. Le détroit du Roi-Georges,
où touchent les malles postales, n'était qu'à qua-
torze jours de Ceylan, et la partie de la colonie où
il était proposé de planter du coton était de 200 milles
plus avancée vers l'Inde que ce détroit. Il était facile
dobteriir de l'Inde et de la Chine toute quantité de
travailleurs désirée, hommes dociles et industrieux,
dont le salaire ne dépasserait pas une livre sterling
(25 francs) par tête et par mois.
» Le maire de Salford propose une résolution re-
connaissant la capacité de l'Australie occidentale
pour la production du coton, et M. Taylor en propose
une autre recommandant la'Compagnie à tout l'ap-
pui de ceux qui sont intéressés à l'approvisionnement
de cette matière première.
» Les deux résolutions sont adoptées à l'unani-
mité. »
Dans les renseignements que nous venons de pro-
duire, nous relèverons un fait qui nous touche par-
ticulièrement, c'est celui qui nous montre l'île de
Ceylan comme le point intermédiaire de la naviga-
tion actuelle entre l'Australie et l'Europe. Ceylan,
qui est à 14,340 milles, de 1,872 mètres chacun, éloi-
gnée de Londres par le cap de Bonne-Espérance,
n'en est qu'à 7,300 milles par le canal de Suez, ce
qui, pour l'Australie, constitue dans la route, par le
canal, l'énorme différence de 7,040 milles. L'abrévia-
tion pour Bombay est encore plus forte. On peut
juger par ce simple chiffre combien la question de
l'approvisionnement de l'Europe par le coton orien-
tal, question dans laquelle les frais de transport
jouent un des premiers rôles, se trouve indissoluble-
blement liée pour l'Angleterre, encore plus que pour
les autres pays, à l'achèvement de l'œuvre dont
S. A. le vice-roi d'Egypte a pris l'initiative en quelque
sorte providentielle.
FLEURY.
LA PRESSE FRANÇAISE.
La presse française ne cesse pas de surveiller avec
la plus vive sollicitude toutes les phases, tous les in-
cidents que traverse la question du canal de Suez.
Nous avons déjà indiqué l'effet qu'avaient produit
sur elle les dernières interpellations de la Chambre
des communes, et les inexactitudes qui s'étaient en-
core mêlées à ce débat malgré les rectitications les
plus multipliées. Nous pouvons citer aujourd'hui les
réflexions que publient, sur ce même sujet, rOpi-
nion nationale, de Paris, et le Toulonnais, du Var.
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récriminations, et serait-ce trop nous avancer que de
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