Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-08-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 août 1862 15 août 1862
Description : 1862/08/15 (A7,N148). 1862/08/15 (A7,N148).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203302g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
288 -. L'ISTM DE SUEZ,
tre la pensée de réunir les mers européennes et les
mers asiatiques par un canal praticable à la navi-
gation de tous les peuples, ouvert à l'égalité de tous
les pavillons.
- ERNEST DESPLACES.
L'OPPOSITION ANGLAISE.
On lit dans l'Indépendance belge :
« Saïd-Pacha, le vice-roi d'Égypte, a prolongé son
séjour en Angleterre. D'après ce qu'on nous mande de
Londres, le voyage de Son Altesse aurait contribué à
rassurer le cabinet britannique sur les conséquences
politiques de la construction du canal de Suez et à
neutraliser ainsi l'opposition que cette entreprise, con-
fiée à des mains françaises, a rencontrée jusqu'ici à
Londres, dans les régions gouvernementales. »
On lit dans le Glasgow Herald du 31 juillet :
« Le canal de Suez semble en progrès, et il est digne
de noter que Glasgow aura contribué pour sa part à
l'exécution de cette œuvre gigantesque. L'année der-
nière, un vaste débarcadère en fer, sorti des ateliers de
MM. P. etW. Mac Clellan, de notre ville, était embarqué
pour Port-Saïd par M. François Edwards, qui vient de
conclure un nouveau contrat avec la Compagnie de
Suez pour fournir des tuyaux de fonte d'une longueur
totale de 80 milles dans le désert, entre les deux mers.
Ces tuyaux sont destinés à pourvoir d'eau sur toute la
ligne les 25,000 hommes constamment employés aux
travaux du canal, et qui maintenant sont alimentés au
moyen de transports coûteux faits par des chameaux et
des hommes. Considérant l'opposition q ie M. de Lesseps
a rencontrée chez nous dans certaines régions, il faut
avouer qu'il montre un esprit éclairé et libéral lors-
qu'il s'adresse à notre pays pour l'aider à exécuter ses
plans. Il se rappelle sans doute la réception cordiale
que lui a faite notre chambre de commerce dans ces
dernières années, et il sait bien que si quelques-uns
ont douté du succès de son projet, personne ne verra
ce" succès avec plus de plaisir que notre entreprenante
cité. » -
LA PRESSE ANGLAISE ET LA PRESSE FRANÇAISE
sur Mohammed-Saïd.
- Le passage de S. Av le vice-roi d'Egypte en An-
gleterre et en France aura créé un fait dont il a
le droit d'être fier ; c'est F unanimité avec laquelle la
presse anglaise et la presse française s'expriment
sur -sa personne et sur l'esprit de son gouvernement.
On pouvait croire un instant que, par cela même
qu'il avait été si bien accueilli par la presse fran-
çaise, Mohammed-Saïd trouverait dans la presse de
l'autre côté du détroit une justice moins impartiale
et moins bienveillante. C'est malheureusement ce qui
varie plus d'une fois par suite des vieux levains de
"la rivalité passée. Nous sommes heureux ici de cons-
tater que le prince a eu le rare bonheur de concilier
les deux opinions. Pour justifier cette assertion ,
nous pourrions citer les articles publiés à ce sujet
dans les principaux organes de la publicité des deux
pays. Nous en avons déjà reproduit quelques-uns.
Contraints de nous borner, nous recueillerons dans
la presse française un article du Journal des Débats
résumant les sentiments exprimés sur Son Altesse
par toute la presse 4e France sans distinction de
partis, et du côté des Anglais un article très-intéres-
sant d'un des principaux recueils de Londres, la
London Review, et un article du Daily-News dont
nous avons déjà parlé, et qui au moment du départ
du prince a voulu exprimer les vœux dé l'Angleterre
pour lui et la sympathie qu'elle ressent à son
égard. On trouvera successivement à la suite de ces
lignes ces trois articles qui n'ont pas besoin de com-
mentaires, et qui prouveront à nos lecteurs que les
deux nations sont aujourd'hui d'accord dans l'es-
time qu'elles décernent à Mohammed-Saïd pour le
passé, et dans la confiance qu'il leur inspire pour
l'avenir.
ERNEST DESPLAGES.
JOURNAL DES DEBATS.
« Le vice-roi d'Égypte vient d'arriver'à, Paris. Nos
lecteurs nous sauront gré de rappeler les titres de ce
prince à l'hospitalité qu'il reçoit de la France et de
l'Empereur. Mohammed-Saïd est le quatrième fils de
Méhémet-Ali, le célèùre fondateur de la dynastie à la-
quelle appartient, en vertu du firman de 1841, le gou-
vernement héréditaire de l'Egypte, sous la suzeraineté
de la Porte-Ottomane. Né en 1822, il a reçu, sous la
direction de maîtres habiles, une éducation toute fran-
çaise. Il a succédé, le 13 juillet 1854, à son neveu,
Abbas-Pacha, qui a gouverné l'Égypte pendant cinq
ans après Méhémet-Ali, mais dont le règne n'a laissé
que de tristes souvenirs. Depuis son avènement, Moham-
med-Saïd a consacré toutes ses pensées et tous ses
efforts à reprendre et à poursuivre l'oeuvre de civilisa-
tion commencée par son père et interrompue sous le
règne précédent. Toutes les branches de l'administra-
tion, la justice, les finances, le service militaire et sur-
tout le régime de la propriété foncière, ont été l'objet
de réformes radicales accomplies avec autant de réso-
lution que d'intelligence, et dont M. Ferdinand de
Lesseps a retracé le tableau dans un document que
nous avons reproduit il y a quelques jours. Au moment
où ce prince a pris les rênes du gouvernement, la. pro-
priété n'existait pas en Egypte; elle était encore sous
le monopole, comme au temps des Pharaons. Le vice-
roi, maître de toutes les terres, était le seul acheteur
et le seul vendeur de tous les produits agricoles. Les
fellahs ou paysans égyptiens étaient attachés à la
glèbe, comme nos paysans du moyen âge. Les impôts
se payaient en nature, et le commerce languissait dans
les entraves des douanes intérieures. La vénalité de la
justice était consacrée par la tradition et par les usages,
tre la pensée de réunir les mers européennes et les
mers asiatiques par un canal praticable à la navi-
gation de tous les peuples, ouvert à l'égalité de tous
les pavillons.
- ERNEST DESPLACES.
L'OPPOSITION ANGLAISE.
On lit dans l'Indépendance belge :
« Saïd-Pacha, le vice-roi d'Égypte, a prolongé son
séjour en Angleterre. D'après ce qu'on nous mande de
Londres, le voyage de Son Altesse aurait contribué à
rassurer le cabinet britannique sur les conséquences
politiques de la construction du canal de Suez et à
neutraliser ainsi l'opposition que cette entreprise, con-
fiée à des mains françaises, a rencontrée jusqu'ici à
Londres, dans les régions gouvernementales. »
On lit dans le Glasgow Herald du 31 juillet :
« Le canal de Suez semble en progrès, et il est digne
de noter que Glasgow aura contribué pour sa part à
l'exécution de cette œuvre gigantesque. L'année der-
nière, un vaste débarcadère en fer, sorti des ateliers de
MM. P. etW. Mac Clellan, de notre ville, était embarqué
pour Port-Saïd par M. François Edwards, qui vient de
conclure un nouveau contrat avec la Compagnie de
Suez pour fournir des tuyaux de fonte d'une longueur
totale de 80 milles dans le désert, entre les deux mers.
Ces tuyaux sont destinés à pourvoir d'eau sur toute la
ligne les 25,000 hommes constamment employés aux
travaux du canal, et qui maintenant sont alimentés au
moyen de transports coûteux faits par des chameaux et
des hommes. Considérant l'opposition q ie M. de Lesseps
a rencontrée chez nous dans certaines régions, il faut
avouer qu'il montre un esprit éclairé et libéral lors-
qu'il s'adresse à notre pays pour l'aider à exécuter ses
plans. Il se rappelle sans doute la réception cordiale
que lui a faite notre chambre de commerce dans ces
dernières années, et il sait bien que si quelques-uns
ont douté du succès de son projet, personne ne verra
ce" succès avec plus de plaisir que notre entreprenante
cité. » -
LA PRESSE ANGLAISE ET LA PRESSE FRANÇAISE
sur Mohammed-Saïd.
- Le passage de S. Av le vice-roi d'Egypte en An-
gleterre et en France aura créé un fait dont il a
le droit d'être fier ; c'est F unanimité avec laquelle la
presse anglaise et la presse française s'expriment
sur -sa personne et sur l'esprit de son gouvernement.
On pouvait croire un instant que, par cela même
qu'il avait été si bien accueilli par la presse fran-
çaise, Mohammed-Saïd trouverait dans la presse de
l'autre côté du détroit une justice moins impartiale
et moins bienveillante. C'est malheureusement ce qui
varie plus d'une fois par suite des vieux levains de
"la rivalité passée. Nous sommes heureux ici de cons-
tater que le prince a eu le rare bonheur de concilier
les deux opinions. Pour justifier cette assertion ,
nous pourrions citer les articles publiés à ce sujet
dans les principaux organes de la publicité des deux
pays. Nous en avons déjà reproduit quelques-uns.
Contraints de nous borner, nous recueillerons dans
la presse française un article du Journal des Débats
résumant les sentiments exprimés sur Son Altesse
par toute la presse 4e France sans distinction de
partis, et du côté des Anglais un article très-intéres-
sant d'un des principaux recueils de Londres, la
London Review, et un article du Daily-News dont
nous avons déjà parlé, et qui au moment du départ
du prince a voulu exprimer les vœux dé l'Angleterre
pour lui et la sympathie qu'elle ressent à son
égard. On trouvera successivement à la suite de ces
lignes ces trois articles qui n'ont pas besoin de com-
mentaires, et qui prouveront à nos lecteurs que les
deux nations sont aujourd'hui d'accord dans l'es-
time qu'elles décernent à Mohammed-Saïd pour le
passé, et dans la confiance qu'il leur inspire pour
l'avenir.
ERNEST DESPLAGES.
JOURNAL DES DEBATS.
« Le vice-roi d'Égypte vient d'arriver'à, Paris. Nos
lecteurs nous sauront gré de rappeler les titres de ce
prince à l'hospitalité qu'il reçoit de la France et de
l'Empereur. Mohammed-Saïd est le quatrième fils de
Méhémet-Ali, le célèùre fondateur de la dynastie à la-
quelle appartient, en vertu du firman de 1841, le gou-
vernement héréditaire de l'Egypte, sous la suzeraineté
de la Porte-Ottomane. Né en 1822, il a reçu, sous la
direction de maîtres habiles, une éducation toute fran-
çaise. Il a succédé, le 13 juillet 1854, à son neveu,
Abbas-Pacha, qui a gouverné l'Égypte pendant cinq
ans après Méhémet-Ali, mais dont le règne n'a laissé
que de tristes souvenirs. Depuis son avènement, Moham-
med-Saïd a consacré toutes ses pensées et tous ses
efforts à reprendre et à poursuivre l'oeuvre de civilisa-
tion commencée par son père et interrompue sous le
règne précédent. Toutes les branches de l'administra-
tion, la justice, les finances, le service militaire et sur-
tout le régime de la propriété foncière, ont été l'objet
de réformes radicales accomplies avec autant de réso-
lution que d'intelligence, et dont M. Ferdinand de
Lesseps a retracé le tableau dans un document que
nous avons reproduit il y a quelques jours. Au moment
où ce prince a pris les rênes du gouvernement, la. pro-
priété n'existait pas en Egypte; elle était encore sous
le monopole, comme au temps des Pharaons. Le vice-
roi, maître de toutes les terres, était le seul acheteur
et le seul vendeur de tous les produits agricoles. Les
fellahs ou paysans égyptiens étaient attachés à la
glèbe, comme nos paysans du moyen âge. Les impôts
se payaient en nature, et le commerce languissait dans
les entraves des douanes intérieures. La vénalité de la
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