Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 août 1862 01 août 1862
Description : 1862/08/01 (A7,N147). 1862/08/01 (A7,N147).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033012
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
m L'ISTHME DE SUEZ,
nables-que nous sommes heureux de rencontrer dans
un des derniers numéros du Morning Post.
En vue de la jonction des deux mers, le gouver-
nement français a formé, on le sait, quelques éta-
blissements sur les bords de la mer Rouge, indépen-
damment de ceux qui ont été créés en Cochinchine
et ailleurs. L'organe de lord Palmerston s'exprime
comme suit sur ce sujet :
« Nous pouvons donner l'assurance la plus com-
plète aux Français que nous voyons ces acquisitions
dans la mer des Indes sans la moindre jalousie et le
moindre regret. Le temps des jalousies étroites de
nation à nation est passé pour toujours. Tout ce que
nous désirons est que si les Français acquièrent une
partie de la Cochinchine, ils marchent de pair avec
nous dans les tentatives que nous faisons pour civi-
liser l'Orient. »
D'après cette déclaration, le Morning Post ne peut
manquer de marcher de pair avec la France pour le
percement de l'isthme de Suez, destiné à rapprocher
de 3,000 lieues la barbarie asiatique et la civilisation
européenne. ERNEST DESPLACES.
ERNEST DESPLACES.
RAPPROCHEMENT.
« Turin, 15 juillet.
» La maison Semenza et C", de Londres, représen-
tant plusieurs capitalistes anglais, a obtenu la con-
cession des chemins de fer de l'île de Sardaigne.
» Le contrat a été signé aujourd'hui par trois
ministres. La garantie du capital est de 6 0/0. La
Compagnie recevra 200,000 hectares de terrains, soit
500,000 acres anglais. »
Cette dépêche télégraphique a reçu la plus grande
publicité en France et en Angleterre. Tandis qu'en
Angleterre on se récrie, on s'agite sur notre préten-
du projet de nous annexer la Sardaigne, voici les
capitalistes anglais qui s'y font adjuger une vaste
quantité de terrains. Tandis qu'à Londres et même
à Cologne on affecte de craindre les concessions de
terres faites en Egypte à une compagnie universelle,
nous voyons le même fait se produire en Sardai-
gne à l'égard d'une compagnie anglaise. La France
cependant s'est-elle émue, a-t-elle vu là une prise
de possession dissimulée de l'île italienne par l'An-
gleterre? Pas le moins du monde. Pourquoi donc ce
qui est permis à une compagnie anglaise, non-seule-
ment en Sardaigne, mais en Turquie et même en
Egypte, serait-il suspect et illégitime pour une
compagnie universelle dans les déserts de l'isthme
de Suez?
Nos voisins auront-ils une réponse à faire à cette
simple question?
FLEURY.
LIGNE fRANÇAISE DE L'INDO-CHINE.
On lit dans le Courrier de Marseille du 24 juillet :
« Les promeneurs attardés qui passaient hier soir
mardi sur les quais de la Joliette, ont pu remarquer
un -vapeur entouré d'une guirlande de fanaux. C'était
le Donaï, des Messageries Impériales, à bord duquel
M. Béhic, président du conseil d'administration des
Messageries impériales, arrivé, la veille de Paris, avec
M. Lacroix, un des administrateurs, a présidé le diner
d'adieu offert aux officiers de la ligne de l'Indo-Chine
par la Compagnie. M. Talon, directeur de l'exploita-
tion, et tous les commandants de paquebots y assis-
taient, ainsi que les chefs de service de la Compagnie;
à ces messieurs s'étaient joints de nombreux invités
parmi lesquels : M. Chabrié, commissaire général de la
marine; M. de Tournadre, commandant du port; M. le
directeur des douanes; M. Ferrier, commissaire du
gouveroement près les paquebots - poste de l'Indo-
Chine; M. le commandant Pochet, envoyé de Toulon
pour représenter le préfet maritime; M. Pastré, prési-
dent de la Chambre de commerce; M. Gimmig, pré-
sident du tribunal de commerce; M. Régis, négociant;
M. Pascal, ingénieur du service maritime, et plusieurs'
autres notabilités. A leurs côtés, on voyait le com-
mandant d'un des paquebots de la Compagnie Pénin-
sulaire et Orientale, qui venait saluer le départ de
ceux qui ne seront pas des rivaux, mais bien de loyaux
et sérieux concurrents pour son administration.
» Au dessert, M. Béhic s'est levé et a porté la santé
de Leurs Majestés, de l'Empereur qui a voulu le pre-
mier que le pavillon français fût tenu haut et ferme
par notre marine marchande dans ces mers jusque-là
abandonnées au monopole britannique ; de l'Impéra-
trice, qui a bien voulu être la marraine et la patronne
du pionnier de la ligne. Puis il a d'une voix émue sou-
haité, au nom de la Compagnie, au nom de la France,
bon voyage et succès à ces braves marins qui n'ont
point hésité devant les fatigues d'une longue et péril-
leuse campagne, pour aller ouvrir au loin à notre com-
merce une route nouvelle.
» C'est aujourd'hui que l'Impératrice a dû quitter
Marseille, sous le commandement de M. de Rieux, di-
gne d'être distingué dans cette pléïade d'hommes d'é-
lite que l'administration des Messageries Impériales a
su s'attacher. Le nom de notre gracieuse souveraine
est d'un heureux augure, et, nous en sommes certains,
le sillon que va tracer son hélice rapportera une belle
moisson au commerce français. Que Marseille, mieux
placée que toute autre ville pour recueillir de si pré-
cieux biens, s'associe donc de cœur et d'âme, ne fût-ce
que par reconnaissance, à notre souhait, et répète avec
nous : Bon voyage et succès à VImpératrice et à ses
frères t »
LA PRESSE ET LES CONFÉRENCES DE M. FERD. DE LESSEPS.
Nous avons, dans nos numéros des 1er et 15 juillet,
reproduit quelques-uns des jugements portés par les
nables-que nous sommes heureux de rencontrer dans
un des derniers numéros du Morning Post.
En vue de la jonction des deux mers, le gouver-
nement français a formé, on le sait, quelques éta-
blissements sur les bords de la mer Rouge, indépen-
damment de ceux qui ont été créés en Cochinchine
et ailleurs. L'organe de lord Palmerston s'exprime
comme suit sur ce sujet :
« Nous pouvons donner l'assurance la plus com-
plète aux Français que nous voyons ces acquisitions
dans la mer des Indes sans la moindre jalousie et le
moindre regret. Le temps des jalousies étroites de
nation à nation est passé pour toujours. Tout ce que
nous désirons est que si les Français acquièrent une
partie de la Cochinchine, ils marchent de pair avec
nous dans les tentatives que nous faisons pour civi-
liser l'Orient. »
D'après cette déclaration, le Morning Post ne peut
manquer de marcher de pair avec la France pour le
percement de l'isthme de Suez, destiné à rapprocher
de 3,000 lieues la barbarie asiatique et la civilisation
européenne. ERNEST DESPLACES.
ERNEST DESPLACES.
RAPPROCHEMENT.
« Turin, 15 juillet.
» La maison Semenza et C", de Londres, représen-
tant plusieurs capitalistes anglais, a obtenu la con-
cession des chemins de fer de l'île de Sardaigne.
» Le contrat a été signé aujourd'hui par trois
ministres. La garantie du capital est de 6 0/0. La
Compagnie recevra 200,000 hectares de terrains, soit
500,000 acres anglais. »
Cette dépêche télégraphique a reçu la plus grande
publicité en France et en Angleterre. Tandis qu'en
Angleterre on se récrie, on s'agite sur notre préten-
du projet de nous annexer la Sardaigne, voici les
capitalistes anglais qui s'y font adjuger une vaste
quantité de terrains. Tandis qu'à Londres et même
à Cologne on affecte de craindre les concessions de
terres faites en Egypte à une compagnie universelle,
nous voyons le même fait se produire en Sardai-
gne à l'égard d'une compagnie anglaise. La France
cependant s'est-elle émue, a-t-elle vu là une prise
de possession dissimulée de l'île italienne par l'An-
gleterre? Pas le moins du monde. Pourquoi donc ce
qui est permis à une compagnie anglaise, non-seule-
ment en Sardaigne, mais en Turquie et même en
Egypte, serait-il suspect et illégitime pour une
compagnie universelle dans les déserts de l'isthme
de Suez?
Nos voisins auront-ils une réponse à faire à cette
simple question?
FLEURY.
LIGNE fRANÇAISE DE L'INDO-CHINE.
On lit dans le Courrier de Marseille du 24 juillet :
« Les promeneurs attardés qui passaient hier soir
mardi sur les quais de la Joliette, ont pu remarquer
un -vapeur entouré d'une guirlande de fanaux. C'était
le Donaï, des Messageries Impériales, à bord duquel
M. Béhic, président du conseil d'administration des
Messageries impériales, arrivé, la veille de Paris, avec
M. Lacroix, un des administrateurs, a présidé le diner
d'adieu offert aux officiers de la ligne de l'Indo-Chine
par la Compagnie. M. Talon, directeur de l'exploita-
tion, et tous les commandants de paquebots y assis-
taient, ainsi que les chefs de service de la Compagnie;
à ces messieurs s'étaient joints de nombreux invités
parmi lesquels : M. Chabrié, commissaire général de la
marine; M. de Tournadre, commandant du port; M. le
directeur des douanes; M. Ferrier, commissaire du
gouveroement près les paquebots - poste de l'Indo-
Chine; M. le commandant Pochet, envoyé de Toulon
pour représenter le préfet maritime; M. Pastré, prési-
dent de la Chambre de commerce; M. Gimmig, pré-
sident du tribunal de commerce; M. Régis, négociant;
M. Pascal, ingénieur du service maritime, et plusieurs'
autres notabilités. A leurs côtés, on voyait le com-
mandant d'un des paquebots de la Compagnie Pénin-
sulaire et Orientale, qui venait saluer le départ de
ceux qui ne seront pas des rivaux, mais bien de loyaux
et sérieux concurrents pour son administration.
» Au dessert, M. Béhic s'est levé et a porté la santé
de Leurs Majestés, de l'Empereur qui a voulu le pre-
mier que le pavillon français fût tenu haut et ferme
par notre marine marchande dans ces mers jusque-là
abandonnées au monopole britannique ; de l'Impéra-
trice, qui a bien voulu être la marraine et la patronne
du pionnier de la ligne. Puis il a d'une voix émue sou-
haité, au nom de la Compagnie, au nom de la France,
bon voyage et succès à ces braves marins qui n'ont
point hésité devant les fatigues d'une longue et péril-
leuse campagne, pour aller ouvrir au loin à notre com-
merce une route nouvelle.
» C'est aujourd'hui que l'Impératrice a dû quitter
Marseille, sous le commandement de M. de Rieux, di-
gne d'être distingué dans cette pléïade d'hommes d'é-
lite que l'administration des Messageries Impériales a
su s'attacher. Le nom de notre gracieuse souveraine
est d'un heureux augure, et, nous en sommes certains,
le sillon que va tracer son hélice rapportera une belle
moisson au commerce français. Que Marseille, mieux
placée que toute autre ville pour recueillir de si pré-
cieux biens, s'associe donc de cœur et d'âme, ne fût-ce
que par reconnaissance, à notre souhait, et répète avec
nous : Bon voyage et succès à VImpératrice et à ses
frères t »
LA PRESSE ET LES CONFÉRENCES DE M. FERD. DE LESSEPS.
Nous avons, dans nos numéros des 1er et 15 juillet,
reproduit quelques-uns des jugements portés par les
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