Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-07-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juillet 1862 15 juillet 1862
Description : 1862/07/15 (A7,N146). 1862/07/15 (A7,N146).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203300n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 221
encore contribuent largement à faciliter les communi-
cations internationales et les rapports commerciaux entre
les nations de l'Europe et l'hémisphère oriental. (Ap-
plaudissements.) Je me réjouis de la bonne fortune qui
me met à même, entouré de cette société distinguée et
dans cette Mansion-House de l'antique corporation de
Londres, au centre de la grande métropole de cet em-
pire anglais si étendu, d'exprimer à Son Altesse l'estime
générale dont jouissent son nom et son caractère chez le
peuple de la Grande - Bretagne ( applaudissements
bruyants), ainsi que les sentiments reconnaissants que
ce peuple nourrit encore pour le secours généreux que
le vice-roi nous a prêté dans l'heure critique de notre
besoin. (Applaudissements bruyants et prolongés.)
» Espérons que le grand dispensateur des événements
continuera à nous conserver longtemps une vie si pré-
cieuse, et que ses forces employées jusqu'à présent avec
tant de succès pour le bien de l'humanité ne subiront
pas d'affaiblissement d'ici à une époque très-éloignée.
Espérons que le peuple confié aux soins de Son Altesse,
ainsi que la cause de la civilisation et des rapports
commerciaux jouiront encore longtemps de l'avantage
de cette carrière éclairée que Son Altesse poursuit à sa
gloire. Je proposerai donc la santé de Son Altesse le vice-
roi d'Égypte. (Applaudissements bruyants.) a
Ce toast est bu avec tous les honneurs d'usage.
Son Altesse le vice-roi d'Égypte, en se levant pour
répondre au toast, est accueillie par de grands applau-
dissements. Son Altesse parle en français:
« Milord maire, je vous remercie, vous et cette so-
ciété, de la manière très-flatteuse avec laquelle ma
santé a été portée et accueillie. Je reconnais que ces
aimables expressions sont plus que je ne mérite ; mais
elles seront pour moi un encouragement à les mériter
dans la suite. (Applaudissements.) Depuis que je suis
arrivé dans ce pays, j'ai eu à reconnaître l'hospitalité
et l'attention que j'ai reçues de toutes les classes du
peuple anglais, et principalement de la part de la per-
sonne élevée qui est placée à sa tète. Je suis reconnais-
sant, croyez-le-bien, de ces marques de bienveillance
et d'attention. (Applaudissements.) Avant de me ras-
seoir, permettez-moi de proposer la santé du lord-maire.
(Applaudissements bruyants.) »
Ce toast est bu avec beaucoup de cordialité.
Le lord-maire, reprenant la parole, dit:
« Milords et Messieurs, la cité de Londres est fière
d'avoir eu l'honneur de recevoir, par l'intermédiaire de
son lord-maire, le vice-roi d'Egypte sous le toit de
Mansion-House (applaudissements), et je suis particu-
lièrement heureux que le sort m'ait réservé la faveur
de fêter Son Altesse et cette assemblée distinguée. (Ap-
plaudissements.) Je vous présente mes remerciments
sincères pour la manière avec laquelle vous avez bien
voulu accueillir le toast à mon humb'e personne en
cette présente occasion. (Applaudissements bruyants.)
Le lord-maire, en proposant le toast suivant, dit :
« Notre heureuse constitution doit sa conservation aux
trois grands corps dont elle est composée. Nous avons
bu avec affection et loyauté à la santé de Sa Majesté,
et maintenant je viens vous proposer de boire à la santé
de la Chambre des lords. Il est tout à fait inutile dans
une assemblée telle que la nôtre, de m'étendre sur
l'importance et les méritos de cette branche de la légis-
lature. Je me contenterai donc de vous soumettre ce
toast associé au nom du vicomte Doneraile. » (Applau-
dissements).
Le vicomte Doneraile répond au toast en quelques
mots appropriés à la circonstance.
Le lord-maire. — « J'ai maintenant à vous proposer
un toast au troisième grand corps du royaume : la
Chambre des communes (applaudissements) dont beau-
coup de membres distingués nous ont ce soir honorés
de leur présence. Je ne m'étendrai pas sur les obliga-
tions que nous avons à nos représentants du Parlement.
Je vous proposerai simplement de boire à leur santé
en y associant le nom du très-honorable Benjamin
Disraeli. » (Applaudissements bruyants.)
M. Disraeli, qui est accueilli avec acclamations, dit :
« Millord maire, c'est au nom de la Chambre des-
communes que j'exprime ma recounaissance pour l'hon-
neur que vous lui avez fait en proposant sa santé en
cette occasion. Ce n'est pas, du reste, la première fois
que je remplis ce devoir agréable ; et, par la cordialité
avec laquelle ce toast a été proposé du haut du siége
du lord-maire, comme par la cordialité avec laquelle
il a été accueilli par ceux à qui il s'adresse, je puis
bien m'apercevoir que ce n'est pas et que ce ne saurait
être une vaine cérémonie. (Applaudissements.) Ce n'est
pas non plus, milord maire, un fait isolé si nous nous
rappelons la nature et la durée des relations qui exis-
tent entre la corporation de Londres et la Chambre des
communes. Ces relations ne sont pas récentes. Elles ont
été consacrées par le temps et par de rudes expériences.
Elles forment un élément important de notre histoire,
et je crois qu'elles seront longtemps chères à toutes
les classes de la société. Mais, Milord, c'est avec un
orgueil, particulier que, de la part de la Chambre des
communes, je réponds aujourd'hui au complimert que
vous nous avez adressé, parce que je suis heureux
d'informer votre hôte illustre que nulle part son gou-
vernement n'est regardé avec plus d'intérêt que dans
l'assemblée au nom de laquelle je parle (applaudisse-
ments), et que c'est avec admiration et satisfaction que
cette Chambre a vu sous son règne les forces du pays
se développer, les éléments de sa prospérité s'accroître #
et que, dans mainte occasion, elle a observé les résul-
tats heureux d'une administration sage et modérée.
(Applaudissements.) Par-dessus tout je dirai : C'est avec
un plaisir particulier que nous avons assisté sous et
règne à l'admission des droits du travail qui constituent
les meilleurs fondements du bien-être et de la prospé-
rité des nations. (Applaudissements.) Milord maire, je
puis vous féliciter, j'espère, avant de me rasseoir, de
l'heureuse pensée qui vous a poussé aujourd'hui à re-
cevoir le souverain de l'Egypte sous votre toit hospi-
talier, et dans une salle décorée du nom du pays done
il régit les destinées. C'est un de ces heureux impromptus
qui caractérisent nos mœurs, un de ces à-propos gra-
cieux qui font le charme de la vie civilisée. (Applau-
dissements.) Dans d'autres circonstances, lorsque nos
salles égyptiennes ont été visitées ou étudiées par
l'énergie d'un Belzoni ou le génie d'un Bunsen, des
encore contribuent largement à faciliter les communi-
cations internationales et les rapports commerciaux entre
les nations de l'Europe et l'hémisphère oriental. (Ap-
plaudissements.) Je me réjouis de la bonne fortune qui
me met à même, entouré de cette société distinguée et
dans cette Mansion-House de l'antique corporation de
Londres, au centre de la grande métropole de cet em-
pire anglais si étendu, d'exprimer à Son Altesse l'estime
générale dont jouissent son nom et son caractère chez le
peuple de la Grande - Bretagne ( applaudissements
bruyants), ainsi que les sentiments reconnaissants que
ce peuple nourrit encore pour le secours généreux que
le vice-roi nous a prêté dans l'heure critique de notre
besoin. (Applaudissements bruyants et prolongés.)
» Espérons que le grand dispensateur des événements
continuera à nous conserver longtemps une vie si pré-
cieuse, et que ses forces employées jusqu'à présent avec
tant de succès pour le bien de l'humanité ne subiront
pas d'affaiblissement d'ici à une époque très-éloignée.
Espérons que le peuple confié aux soins de Son Altesse,
ainsi que la cause de la civilisation et des rapports
commerciaux jouiront encore longtemps de l'avantage
de cette carrière éclairée que Son Altesse poursuit à sa
gloire. Je proposerai donc la santé de Son Altesse le vice-
roi d'Égypte. (Applaudissements bruyants.) a
Ce toast est bu avec tous les honneurs d'usage.
Son Altesse le vice-roi d'Égypte, en se levant pour
répondre au toast, est accueillie par de grands applau-
dissements. Son Altesse parle en français:
« Milord maire, je vous remercie, vous et cette so-
ciété, de la manière très-flatteuse avec laquelle ma
santé a été portée et accueillie. Je reconnais que ces
aimables expressions sont plus que je ne mérite ; mais
elles seront pour moi un encouragement à les mériter
dans la suite. (Applaudissements.) Depuis que je suis
arrivé dans ce pays, j'ai eu à reconnaître l'hospitalité
et l'attention que j'ai reçues de toutes les classes du
peuple anglais, et principalement de la part de la per-
sonne élevée qui est placée à sa tète. Je suis reconnais-
sant, croyez-le-bien, de ces marques de bienveillance
et d'attention. (Applaudissements.) Avant de me ras-
seoir, permettez-moi de proposer la santé du lord-maire.
(Applaudissements bruyants.) »
Ce toast est bu avec beaucoup de cordialité.
Le lord-maire, reprenant la parole, dit:
« Milords et Messieurs, la cité de Londres est fière
d'avoir eu l'honneur de recevoir, par l'intermédiaire de
son lord-maire, le vice-roi d'Egypte sous le toit de
Mansion-House (applaudissements), et je suis particu-
lièrement heureux que le sort m'ait réservé la faveur
de fêter Son Altesse et cette assemblée distinguée. (Ap-
plaudissements.) Je vous présente mes remerciments
sincères pour la manière avec laquelle vous avez bien
voulu accueillir le toast à mon humb'e personne en
cette présente occasion. (Applaudissements bruyants.)
Le lord-maire, en proposant le toast suivant, dit :
« Notre heureuse constitution doit sa conservation aux
trois grands corps dont elle est composée. Nous avons
bu avec affection et loyauté à la santé de Sa Majesté,
et maintenant je viens vous proposer de boire à la santé
de la Chambre des lords. Il est tout à fait inutile dans
une assemblée telle que la nôtre, de m'étendre sur
l'importance et les méritos de cette branche de la légis-
lature. Je me contenterai donc de vous soumettre ce
toast associé au nom du vicomte Doneraile. » (Applau-
dissements).
Le vicomte Doneraile répond au toast en quelques
mots appropriés à la circonstance.
Le lord-maire. — « J'ai maintenant à vous proposer
un toast au troisième grand corps du royaume : la
Chambre des communes (applaudissements) dont beau-
coup de membres distingués nous ont ce soir honorés
de leur présence. Je ne m'étendrai pas sur les obliga-
tions que nous avons à nos représentants du Parlement.
Je vous proposerai simplement de boire à leur santé
en y associant le nom du très-honorable Benjamin
Disraeli. » (Applaudissements bruyants.)
M. Disraeli, qui est accueilli avec acclamations, dit :
« Millord maire, c'est au nom de la Chambre des-
communes que j'exprime ma recounaissance pour l'hon-
neur que vous lui avez fait en proposant sa santé en
cette occasion. Ce n'est pas, du reste, la première fois
que je remplis ce devoir agréable ; et, par la cordialité
avec laquelle ce toast a été proposé du haut du siége
du lord-maire, comme par la cordialité avec laquelle
il a été accueilli par ceux à qui il s'adresse, je puis
bien m'apercevoir que ce n'est pas et que ce ne saurait
être une vaine cérémonie. (Applaudissements.) Ce n'est
pas non plus, milord maire, un fait isolé si nous nous
rappelons la nature et la durée des relations qui exis-
tent entre la corporation de Londres et la Chambre des
communes. Ces relations ne sont pas récentes. Elles ont
été consacrées par le temps et par de rudes expériences.
Elles forment un élément important de notre histoire,
et je crois qu'elles seront longtemps chères à toutes
les classes de la société. Mais, Milord, c'est avec un
orgueil, particulier que, de la part de la Chambre des
communes, je réponds aujourd'hui au complimert que
vous nous avez adressé, parce que je suis heureux
d'informer votre hôte illustre que nulle part son gou-
vernement n'est regardé avec plus d'intérêt que dans
l'assemblée au nom de laquelle je parle (applaudisse-
ments), et que c'est avec admiration et satisfaction que
cette Chambre a vu sous son règne les forces du pays
se développer, les éléments de sa prospérité s'accroître #
et que, dans mainte occasion, elle a observé les résul-
tats heureux d'une administration sage et modérée.
(Applaudissements.) Par-dessus tout je dirai : C'est avec
un plaisir particulier que nous avons assisté sous et
règne à l'admission des droits du travail qui constituent
les meilleurs fondements du bien-être et de la prospé-
rité des nations. (Applaudissements.) Milord maire, je
puis vous féliciter, j'espère, avant de me rasseoir, de
l'heureuse pensée qui vous a poussé aujourd'hui à re-
cevoir le souverain de l'Egypte sous votre toit hospi-
talier, et dans une salle décorée du nom du pays done
il régit les destinées. C'est un de ces heureux impromptus
qui caractérisent nos mœurs, un de ces à-propos gra-
cieux qui font le charme de la vie civilisée. (Applau-
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