Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-07-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juillet 1862 15 juillet 1862
Description : 1862/07/15 (A7,N146). 1862/07/15 (A7,N146).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203300n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
220 L'ISTHME DE SUEZ,
cki-Bey, Nubar-Bey, Riaz-Bey, Mohammed-Bey, Dra-
muh-Bey, Haji-Bey, Orfan-Bey, Figari-Bey, Mohammed-
Ali-Bey.
Après qu'eut cessé de circuler parmi les convives la
coupe d'amitié (loving cup) dont son Altesse a pris sa
part avec une affabilité qui a excité de vifs applaudis-
ments, le lord-maire s'est levé et s'est exprimé en ces
termes :
« En proposant le premier toast, il nous est impos-
sible de perdre de vue le fait malheureux que notre
bien-aimée reine est entrée dans une longue période de
souffrance par suite de la mort si regrettable du feu
prince consort. Espérons que Sa Majesté sera douée de
cette sérénité et de cette force de l'âme qui lui sont
nécessaires pour s'acquitter des fonctions élevées aux-
quelles elle est appelée, de cette manière qui lui a as-
suré jusqu'à présent le respect et l'attachement de tous
ses sujets. (Applaudissements.) Je propose la santé de
Sa Majesté. »
Ce toast est bu avec tous les honneurs d'usage.
Le lord-maire. — « Nous nous réjouissons tous du re-
tour en Angleterre de S. A. R. le prince de Galles, à
la suite de son dernier voyage en Orient. Son Altesse
Royale a employé une grande partie de son temps à
acquérir ces connaissances qui doivent, de la manière
la plus pratique, le rendre propre à l'exercice des devoirs
à l'accomplissement desquels il est destiné, à une époque
encore fort éloignée, nous l'espérons, de même que
nous espérons qu'alors il justifiera la juste attente du
peuple. (Applaudissements.) Je proposé la santé de
S. A. R. le prince de Galles et de toute la famille royale /»
(Bruyants applaudissements.)
Le lord-maire. - a Le grand désir de notre pays,
c'est de rester toujours en paix; et la paix est sans
doute la poli'ique de notre gouvernement. Nous
n'avons rien à gagner par la guerre ; la prospérité de
ce vaste empire, au contraire, ne peut que grandir en
évitant toute agression. Cependant, nous ne pouvons
pas oublier qu'il peut naître des circonstances sur les-
quelles notre pays ni notre gouvernement ne pourraient
exercer aucun contrôle, et qui de nouveau peuvent
nous jeter dans la guerre. Dans ce cas-là, nous sommes
entièrement sûrs de la vaillance de nos défenseurs,
tant sur mer que sur terre. Nous leur devons, en ou-
tre, une dette de reconnaissance pour le passé. Il ap-
partient donc à un président, dans toutes les occasions
semblables à celle de ce jour, de proposer un toast à
l'armée, à la marine, et aux volontaires. (Applaudissements.)
Je demande donc de proposer ce toast, en y associant
pour l'armée le nom de sir Georges Lewis, secrétaire
d'État de la guerre, en y associant pour la marine celui
de l'amiral Collier, et pour les volontaires le nom d'un
vaillant personnage, dont les efforts pleins d'aptitude
et d'efficacité ont contribué à l'organisation de cette
force armée, je veux parler de lord Colville. » (Écoutez !
écoutez 1)
Sir G. C. Lewis. - e Je regrette qu'il ne soit pas échu
à quelqu'un de ceux qui sont maintenant engagés dans
le service actif de l'armée de répondre au toast que
Votre Seigneurie vient de proposer à cette assemblée. Il
aurait été plus digne que moi, et plus apte à s'exprimer
sur l'aspect martial de nos troupes, à décrire l'esprit mili-
taire qui domine dans notre force armée, à expliquer
les efforts qui ont été faits pour améliorer nos moyens
de défense, et pour accroitre les ressources que le pays
possédait déjà, afin d'assurer la sécurité de nos rivages.
Cependant je ne puis m'empêcher de sentir que le mo-
ment présent est un de ceux où un homme qui n'est pas
militaire peut néanmoins répondre convenablement à ce
toast. Quoique notre aimée, nous le pensons, soit dans
un état de préparation et d'efficacité parfaites, nous es-
pérons aussi qu'il n'existe aucune probabilité qu'une
demande d'un service actif lui soit adressée. (Applau-
dissements.) Autour de nous nous ne voyons qu'une
atmosphère pacifique ; nous entretenons les relations
les plus amicales tant avec nos voisins immé-
diats, qu'avec les nations éloignées des diverses con-
trées du monde ; et nous espérons que notre armée,
qui n'existepas dans des objets aggressifs, mais qui est
exclusivement destinée à la défense, ne sera pas appe-
lée à montrer son énergie même pour un but défensif;
qu'elle restera au contraire dans son état présent d'inac-
tion, prête, il est vrai, dans quelque moment que ce
soit, à se dévouer à la défense du pays, mais contribuant
plus efficacement encore à la prospérité et au bien-être
de la patrie, aussi longtemps que cette inaction conti-
nuera. (Applaudissements.) Il est impossible maintenant
à qui que ce soit de parcourir les rues de Londres,
sans reconnaître les nombreux gages qui existent pour
le maintien de la paix, sans voir combien d'étrangers
visitent l'exposition, ouverte maintenant dans cette
métropole; sans penser enfin que des sentiments bien-
veillants et amicaux animent ceux qui vivent des deux
côtés du détroit. (Applaudissements.) Nous voyons avec
plaisir que parmi les invités à cette table il y a un
gentleman qui a pris une part active à la conclusion
du traité de commerce avec un pays voisin, traité qui a
amené tant de relations amicales, et qui, dans la présente
occasion, n'a pas refusé d'honorer la métropole de sa
présence. (Applaudissements.) Je ne puis que répéter ma
pensée qu'une bonne armée est une des plus importantes
garanties du maintien delà paix; mais le premier sou-
hait de tous ceux qui forment le cœur et la force de l'armée
est, j'en suis sûr, que cette paix dure sans interruption.
Je vous remercie donc en son nom du toast que vous
avez porté à l'armée. » (Applaudissements.)
L'amiral Collier remercie au nom de la marine, et
lord Colville, en acceptant le toast aux volontaires, au-
quel son nom a été associé.
Le lord-maire, en proposant le toast de la soirée,
s'exprime ainsi :
« J'ai maintenant à vous offrir un toast, qui ne peut
pas manquer de recevoir un accueil cordial. Je veux pro-
poser la santé de Son Alles' e le vice-roi d'Egypte. (Applau-
dissements bruyants.) Notre hôte illustre a toute espèce
de droit à la pleine expression d'une admiration sans
réserve pour les efforts incessants qu'il a si heureuse-
ment consacrés au développement des ressources et du
progrès général de cet antique et très-intéressant pays,
placé sous le gouvernement de Son Altesse (applaudis-
sements), efforts qui non-seulement procurent des avan-
tages à son propre pays et à son propre peuple, mais qui
cki-Bey, Nubar-Bey, Riaz-Bey, Mohammed-Bey, Dra-
muh-Bey, Haji-Bey, Orfan-Bey, Figari-Bey, Mohammed-
Ali-Bey.
Après qu'eut cessé de circuler parmi les convives la
coupe d'amitié (loving cup) dont son Altesse a pris sa
part avec une affabilité qui a excité de vifs applaudis-
ments, le lord-maire s'est levé et s'est exprimé en ces
termes :
« En proposant le premier toast, il nous est impos-
sible de perdre de vue le fait malheureux que notre
bien-aimée reine est entrée dans une longue période de
souffrance par suite de la mort si regrettable du feu
prince consort. Espérons que Sa Majesté sera douée de
cette sérénité et de cette force de l'âme qui lui sont
nécessaires pour s'acquitter des fonctions élevées aux-
quelles elle est appelée, de cette manière qui lui a as-
suré jusqu'à présent le respect et l'attachement de tous
ses sujets. (Applaudissements.) Je propose la santé de
Sa Majesté. »
Ce toast est bu avec tous les honneurs d'usage.
Le lord-maire. — « Nous nous réjouissons tous du re-
tour en Angleterre de S. A. R. le prince de Galles, à
la suite de son dernier voyage en Orient. Son Altesse
Royale a employé une grande partie de son temps à
acquérir ces connaissances qui doivent, de la manière
la plus pratique, le rendre propre à l'exercice des devoirs
à l'accomplissement desquels il est destiné, à une époque
encore fort éloignée, nous l'espérons, de même que
nous espérons qu'alors il justifiera la juste attente du
peuple. (Applaudissements.) Je proposé la santé de
S. A. R. le prince de Galles et de toute la famille royale /»
(Bruyants applaudissements.)
Le lord-maire. - a Le grand désir de notre pays,
c'est de rester toujours en paix; et la paix est sans
doute la poli'ique de notre gouvernement. Nous
n'avons rien à gagner par la guerre ; la prospérité de
ce vaste empire, au contraire, ne peut que grandir en
évitant toute agression. Cependant, nous ne pouvons
pas oublier qu'il peut naître des circonstances sur les-
quelles notre pays ni notre gouvernement ne pourraient
exercer aucun contrôle, et qui de nouveau peuvent
nous jeter dans la guerre. Dans ce cas-là, nous sommes
entièrement sûrs de la vaillance de nos défenseurs,
tant sur mer que sur terre. Nous leur devons, en ou-
tre, une dette de reconnaissance pour le passé. Il ap-
partient donc à un président, dans toutes les occasions
semblables à celle de ce jour, de proposer un toast à
l'armée, à la marine, et aux volontaires. (Applaudissements.)
Je demande donc de proposer ce toast, en y associant
pour l'armée le nom de sir Georges Lewis, secrétaire
d'État de la guerre, en y associant pour la marine celui
de l'amiral Collier, et pour les volontaires le nom d'un
vaillant personnage, dont les efforts pleins d'aptitude
et d'efficacité ont contribué à l'organisation de cette
force armée, je veux parler de lord Colville. » (Écoutez !
écoutez 1)
Sir G. C. Lewis. - e Je regrette qu'il ne soit pas échu
à quelqu'un de ceux qui sont maintenant engagés dans
le service actif de l'armée de répondre au toast que
Votre Seigneurie vient de proposer à cette assemblée. Il
aurait été plus digne que moi, et plus apte à s'exprimer
sur l'aspect martial de nos troupes, à décrire l'esprit mili-
taire qui domine dans notre force armée, à expliquer
les efforts qui ont été faits pour améliorer nos moyens
de défense, et pour accroitre les ressources que le pays
possédait déjà, afin d'assurer la sécurité de nos rivages.
Cependant je ne puis m'empêcher de sentir que le mo-
ment présent est un de ceux où un homme qui n'est pas
militaire peut néanmoins répondre convenablement à ce
toast. Quoique notre aimée, nous le pensons, soit dans
un état de préparation et d'efficacité parfaites, nous es-
pérons aussi qu'il n'existe aucune probabilité qu'une
demande d'un service actif lui soit adressée. (Applau-
dissements.) Autour de nous nous ne voyons qu'une
atmosphère pacifique ; nous entretenons les relations
les plus amicales tant avec nos voisins immé-
diats, qu'avec les nations éloignées des diverses con-
trées du monde ; et nous espérons que notre armée,
qui n'existepas dans des objets aggressifs, mais qui est
exclusivement destinée à la défense, ne sera pas appe-
lée à montrer son énergie même pour un but défensif;
qu'elle restera au contraire dans son état présent d'inac-
tion, prête, il est vrai, dans quelque moment que ce
soit, à se dévouer à la défense du pays, mais contribuant
plus efficacement encore à la prospérité et au bien-être
de la patrie, aussi longtemps que cette inaction conti-
nuera. (Applaudissements.) Il est impossible maintenant
à qui que ce soit de parcourir les rues de Londres,
sans reconnaître les nombreux gages qui existent pour
le maintien de la paix, sans voir combien d'étrangers
visitent l'exposition, ouverte maintenant dans cette
métropole; sans penser enfin que des sentiments bien-
veillants et amicaux animent ceux qui vivent des deux
côtés du détroit. (Applaudissements.) Nous voyons avec
plaisir que parmi les invités à cette table il y a un
gentleman qui a pris une part active à la conclusion
du traité de commerce avec un pays voisin, traité qui a
amené tant de relations amicales, et qui, dans la présente
occasion, n'a pas refusé d'honorer la métropole de sa
présence. (Applaudissements.) Je ne puis que répéter ma
pensée qu'une bonne armée est une des plus importantes
garanties du maintien delà paix; mais le premier sou-
hait de tous ceux qui forment le cœur et la force de l'armée
est, j'en suis sûr, que cette paix dure sans interruption.
Je vous remercie donc en son nom du toast que vous
avez porté à l'armée. » (Applaudissements.)
L'amiral Collier remercie au nom de la marine, et
lord Colville, en acceptant le toast aux volontaires, au-
quel son nom a été associé.
Le lord-maire, en proposant le toast de la soirée,
s'exprime ainsi :
« J'ai maintenant à vous offrir un toast, qui ne peut
pas manquer de recevoir un accueil cordial. Je veux pro-
poser la santé de Son Alles' e le vice-roi d'Egypte. (Applau-
dissements bruyants.) Notre hôte illustre a toute espèce
de droit à la pleine expression d'une admiration sans
réserve pour les efforts incessants qu'il a si heureuse-
ment consacrés au développement des ressources et du
progrès général de cet antique et très-intéressant pays,
placé sous le gouvernement de Son Altesse (applaudis-
sements), efforts qui non-seulement procurent des avan-
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