Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 août 1862 01 août 1862
Description : 1862/08/01 (A7,N147). 1862/08/01 (A7,N147).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033012
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
236 L'ISTHME DE SUEZ,
contribuer en quelque sorte à une entreprise dont
l'idée seule de celui qui l'a conçue est assez grande
pour immortaliser l'illustre M. de Lesseps.
» Veuillez agréer, etc. G. VETCH. »
ERNEST DESPLACES.
L'OPINION ANGLAISE ET LE VICE-ROI D'ÉGYPTE.
S. A. le vice-roi d'Égypte continue à recevoir en
Angleterre les témoignages de la vive sympathie que
ressentent pour elle toutes les classes de la popula-
tion. Nous aurons à revenir sur la portée morale de
ce voyage, quand nous en connaîtrons les derniers
incidents. En attendant, nous ne pouvons nous em-
pêcher de mentionner une circonstance nouvelle dans
laquelle la politique éclairée du prince, en ce qui con-
cerne ses efforts pour le rapprochement de l'Orient et
de l'Occident, a été l'objet d'une manifestation sem-
blable à celle que nous avons signalée dans le banquet
qu lui a été offert par le lord-maire de Londres.
Nous en empruntons la relation au Times :
ERNEST DESPLACES.
« Une députation des directeurs de la Compagnie
du Télégraphe de l'Inde, dit ce journal, a été reçue
hier (18 juillet) par S. A. le vice-roi d'Égypte, à
bord de son yacht. Elle venait la remercier de la
courtoisie et de la coopération cordiales que Son Al-
tesse avait accordées à cette compagnie dans la pour-
suite de ses opérations en Égypte et dans la mer
Rouge.
» Le président a exposé en ces termes l'objet de
la députation : « Rendre hommage à Son Altesse
» et la remercier de l'assistance et de l'appui uni-
» formes et actifs qu'elle a libéralement accordés à
» la Compagnie pendant toutes ses opérations ; ex-
» primer son sentiment profond sur la politique libé-
» raie de Son Altesse dans les encouragements qu'elle
» donne à tous les travaux publics propres à profiter
» à son pays et à accroître les facilités de l'inter-
» course entre l'Orient et l'Occident; assurer Son Al.
» tesse des dispositions empressées de la Compagnie
» à coopérer de toute façon à la poursuite de ces
» objets importants, et informer Son Altesse que,
» quoique les opérations de la Compagnie n'aient
» pas été heureuses en ce qui concerne les répara-
» tions de la division orientale de la ligne, les ren-
» seignements positifs et précis qui ont été obtenus,
» sont de la plus haute valeur comme guides pour
» -atteindre le but qu'on se propose.
» Son Altesse a exprimé toute sa satisfaction de
recevoir de la députation l'assurance de l'approba-
tion qu'elle accorde à ces mesures, que, dans les
grands intérêts du monde entier, elle a sanctionnées
et aidées. Une politique libérale, et qu'aussi elle croit
juste et judicieuse, a guidé Son Altesse dans ses dé-
cisions sur ces matières, et quant à ce qui se rap-
porte aux projets de la Compagnie du Télégraphe pour
l'achèvement de son importante entreprise, Son Al-
tesse exprime son empressement à recevoir toute
proposition des directeurs, en les assurant qu'elle
serait l'objet de son attention la plus sérieuse et de
son concours et de son appui cordial, si elle était
conforme aux intérêts publics.
» A la fin de l'audience, le président rappelait qu'il
y a environ vingt ans il avait été engagé, avec
d'autres personnes, à construire pour le père de Son
Altesse, Mehemet-Ali, les plus gros canons et mor-
tiers qui fussent probablement au monde, et que
c'était pour lui une mission bien plus agréable d'a-
voir en cette circonstance à entretenir Son Altesse
de mesures beaucoup plus propres à étendre la
bonne intelligence, à identifier et cimenter les com-
muns intérêts du genre humain.
» La députation était composée de M. Macdonald
Stephenson, président; des directeurs et des ingé-
nieurs de la Compagnie, et de M. C.-L. Peel, son
secrétaire. »
LES FICTIONS DE LA GAZETTE DE COLOGNE.
Ce n'est pas sans une certaine surprise dont nous
dirons tout à l'heure les motifs que nous avons
trouvé dans un des derniers numéros de la Gazette
de Cologne une correspondance très-hostile au canal
de Suez. Nos lecteurs savent que nous n'avons point
dans notre polémique l'habitude de leur cacher les
opinions ou les arguments de nos adversaires ; nous
allons donc commencer par citer l'attaque du jour-
nal allemand, et nous l'accompagnerons de la défense :
Voici comment s'exprime la Gazette de Cologne :
« Il y a peu de grandes entreprises qui, de nos jours,
aient donné lieu à plus de discussions de tout genre
que ce canal de Suez, destiné à unir la Méditerranée à
la mer Rouge, ouvrant ainsi une voie directe entre
l'Europe, l'Inde, la Chine et l'Australie. Pour se con-
vaincre des avantages qu'il est appelé à présenter, il
suffit de jeter un coup d'œil sur la carte du monde, et
l'avenir seul démontrera si l'Angleterre a eu tort ou
raison de ne pas vouloir prendre part à une œuvre d'in-
térêt universel et de lui faire une opposition qu'on a
attribuée à sa jalousie contre la France.
» Les Anglais sont des gens pratiques, personne ne
peut leur contester cette qualité; et s'ils ne pouvaient
voir sans regret les Français se frayer une route vers
l'Inde, ils ont dû avoir des motifs bien puissants pour
ne pas contribuer eux-mêmes à son exécution; et il y
a lieu de penser que depuis longtemps ils l'auraient
prise en mains, s'ils avaient reconnu qu'elle fût suscep-
tible de profits.
» La question de savoir si le canal est une œuvre pos-
contribuer en quelque sorte à une entreprise dont
l'idée seule de celui qui l'a conçue est assez grande
pour immortaliser l'illustre M. de Lesseps.
» Veuillez agréer, etc. G. VETCH. »
ERNEST DESPLACES.
L'OPINION ANGLAISE ET LE VICE-ROI D'ÉGYPTE.
S. A. le vice-roi d'Égypte continue à recevoir en
Angleterre les témoignages de la vive sympathie que
ressentent pour elle toutes les classes de la popula-
tion. Nous aurons à revenir sur la portée morale de
ce voyage, quand nous en connaîtrons les derniers
incidents. En attendant, nous ne pouvons nous em-
pêcher de mentionner une circonstance nouvelle dans
laquelle la politique éclairée du prince, en ce qui con-
cerne ses efforts pour le rapprochement de l'Orient et
de l'Occident, a été l'objet d'une manifestation sem-
blable à celle que nous avons signalée dans le banquet
qu lui a été offert par le lord-maire de Londres.
Nous en empruntons la relation au Times :
ERNEST DESPLACES.
« Une députation des directeurs de la Compagnie
du Télégraphe de l'Inde, dit ce journal, a été reçue
hier (18 juillet) par S. A. le vice-roi d'Égypte, à
bord de son yacht. Elle venait la remercier de la
courtoisie et de la coopération cordiales que Son Al-
tesse avait accordées à cette compagnie dans la pour-
suite de ses opérations en Égypte et dans la mer
Rouge.
» Le président a exposé en ces termes l'objet de
la députation : « Rendre hommage à Son Altesse
» et la remercier de l'assistance et de l'appui uni-
» formes et actifs qu'elle a libéralement accordés à
» la Compagnie pendant toutes ses opérations ; ex-
» primer son sentiment profond sur la politique libé-
» raie de Son Altesse dans les encouragements qu'elle
» donne à tous les travaux publics propres à profiter
» à son pays et à accroître les facilités de l'inter-
» course entre l'Orient et l'Occident; assurer Son Al.
» tesse des dispositions empressées de la Compagnie
» à coopérer de toute façon à la poursuite de ces
» objets importants, et informer Son Altesse que,
» quoique les opérations de la Compagnie n'aient
» pas été heureuses en ce qui concerne les répara-
» tions de la division orientale de la ligne, les ren-
» seignements positifs et précis qui ont été obtenus,
» sont de la plus haute valeur comme guides pour
» -atteindre le but qu'on se propose.
» Son Altesse a exprimé toute sa satisfaction de
recevoir de la députation l'assurance de l'approba-
tion qu'elle accorde à ces mesures, que, dans les
grands intérêts du monde entier, elle a sanctionnées
et aidées. Une politique libérale, et qu'aussi elle croit
juste et judicieuse, a guidé Son Altesse dans ses dé-
cisions sur ces matières, et quant à ce qui se rap-
porte aux projets de la Compagnie du Télégraphe pour
l'achèvement de son importante entreprise, Son Al-
tesse exprime son empressement à recevoir toute
proposition des directeurs, en les assurant qu'elle
serait l'objet de son attention la plus sérieuse et de
son concours et de son appui cordial, si elle était
conforme aux intérêts publics.
» A la fin de l'audience, le président rappelait qu'il
y a environ vingt ans il avait été engagé, avec
d'autres personnes, à construire pour le père de Son
Altesse, Mehemet-Ali, les plus gros canons et mor-
tiers qui fussent probablement au monde, et que
c'était pour lui une mission bien plus agréable d'a-
voir en cette circonstance à entretenir Son Altesse
de mesures beaucoup plus propres à étendre la
bonne intelligence, à identifier et cimenter les com-
muns intérêts du genre humain.
» La députation était composée de M. Macdonald
Stephenson, président; des directeurs et des ingé-
nieurs de la Compagnie, et de M. C.-L. Peel, son
secrétaire. »
LES FICTIONS DE LA GAZETTE DE COLOGNE.
Ce n'est pas sans une certaine surprise dont nous
dirons tout à l'heure les motifs que nous avons
trouvé dans un des derniers numéros de la Gazette
de Cologne une correspondance très-hostile au canal
de Suez. Nos lecteurs savent que nous n'avons point
dans notre polémique l'habitude de leur cacher les
opinions ou les arguments de nos adversaires ; nous
allons donc commencer par citer l'attaque du jour-
nal allemand, et nous l'accompagnerons de la défense :
Voici comment s'exprime la Gazette de Cologne :
« Il y a peu de grandes entreprises qui, de nos jours,
aient donné lieu à plus de discussions de tout genre
que ce canal de Suez, destiné à unir la Méditerranée à
la mer Rouge, ouvrant ainsi une voie directe entre
l'Europe, l'Inde, la Chine et l'Australie. Pour se con-
vaincre des avantages qu'il est appelé à présenter, il
suffit de jeter un coup d'œil sur la carte du monde, et
l'avenir seul démontrera si l'Angleterre a eu tort ou
raison de ne pas vouloir prendre part à une œuvre d'in-
térêt universel et de lui faire une opposition qu'on a
attribuée à sa jalousie contre la France.
» Les Anglais sont des gens pratiques, personne ne
peut leur contester cette qualité; et s'ils ne pouvaient
voir sans regret les Français se frayer une route vers
l'Inde, ils ont dû avoir des motifs bien puissants pour
ne pas contribuer eux-mêmes à son exécution; et il y
a lieu de penser que depuis longtemps ils l'auraient
prise en mains, s'ils avaient reconnu qu'elle fût suscep-
tible de profits.
» La question de savoir si le canal est une œuvre pos-
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