Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-07-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juillet 1862 15 juillet 1862
Description : 1862/07/15 (A7,N146). 1862/07/15 (A7,N146).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203300n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 219
arrêté le feu. Partout où e?t la France, on trouve
abnégation et dévouement.
ERNEST DESPLACES.
SON ALTESSE LE VICE-ROI D'ÉGYPTE
En Angleterre.
Les journaux anglais nous apportent fur les hom-
mages que reçoit en ce moment le vice-roi d'Egypte
dans leur pays, des détails qui ne seront point sans
intérêt pour nos lecteurs. Ils prouvent que l'entre-
prise du canal de Suez est loin d'avoir diminué la
popularité de ce prince éclairé dans l'opinion britan-
nique, et que nous n'avons cessé d'avoir raison en
soutenant que l'opposition manifestée contre notre
projet de l'autre côté du détroit s'est toujours bor-
née à un petit nombre d'hommes isolés. Nous avons
déjà cité les articles de bienvenue publiés par les jour-
naux les plus importants de Londres, et leurs in-
citations pour que Son Altesse trouvât en Angle-
terre l'accueil dû aux services signalés qu'elle a ren-
dus à la civilisation et au commerce du monde. Ces
incitations ont été entendues, et la presse anglaise
nous donne presque simultanément le récit des ré-
ceptions faites à Mohammed-Saïd à l'hôtel de ville
de Londres, à Liverpool et à Manchester. Partout
le prince a été l'objet des manifestations les plus cor-
diales et même les plus enthousiastes.
A Manchester et à Liverpool, la population qui se
pressait sur son passage a fait entendre des accla-
mations réitérées. Le maire de Liverpool lui a fait
les honneurs de cette grande cité. A Manchester,
trois adresses lui ont été présentées par le conseil
municipal, la Chambre de commerce et l'association
pour la production du coton. Dans ces diverses cir-
constances des félicitations unanimes lui ont été
adressées sur les facilités que son gouvernement ac-
cordait, par tous les moyens en son pouvoir, au dé-
veloppement des relations internationales entre
l'Orient et l'Occident. Nos lecteurs trouveront ci-
après la relation du banquet qui a été offert à
Son Altesse par le lord-maire de Londres. Dans
cette solennité, les encouragements les plus vifs lui
ont été prodigués pour marcher dans la voie ci-
vilisatrice que jusqu'ici elle a suivie.
Le ministre de la guerre, sir Cornwall Lewis, a
déclaré qu'autour de lui, en Europe et dans le monde,
il ne voyait que des motifs de confiance dans la
paix; et dans son toast au vice-roi, le lord-maire a
déclaré que l'Angleterre ne pouvait qu'accorder son
admiration sans réserve, « aux efforts incessants
» et si heureux de Son Altesse pour le développe-
» ment des ressources de cette contrée antique et
» intéressante placée sous son gouvernement, efforts
» contribuant si largement à faciliter les rapports
» commerciaux et internationaux entre les nations
» de l'Europe et de l'hémisphère oriental. »
Ces paroles ont été par deux fois couvertes d'ap-
plaudissements, et ce n'est certainement pas en for-
cer l'interprétation que de les appliquer à ce perce-
ment de l'isthme qui est l'œuvre la plus considérable
du gouvernement égyptien dans le but qu'on lui in-
dique.
A Manchester comme à Londres, le prince a ré-
pondu en français, et nous croyons devoir signaler
ici la phrase dans laquelle, en réponse au lord-maire
de Londres, il a exprimé sa reconnaissance pour
l'approbation qu'on lui témoignait : « Je crois, a-t-
» il dit, que les expressions de la bienveillance qu'on
» me prodigue sont plus que je ne mérite, mais elles
» me seront un encouragement pour les mériter en-
» core davantage dans l'avenir. )
Nous n'avons pas à faire ressortir la valeur de ces
paroles qui sont comme une constatation de l'accord
existant entre l'opinion britannique et les plus nobles
pensées du vice-roi.
Voici au surplus le compte rendu du banquet ex-
trait de la relation du Times:
ERNEST DESPLACFS.
Le samedi soir (5 juillet), le lord-maire et lady-mai-
resse ont donné un magnifique banquet à S. A. le vice-
roi d'Égypte, à Mansion-House. La cérémonie a eu lieu
dans la salle égyptienne, qui avait été décorée avec
goût pour cette occasion. Les entre deux des colonnes
étaient remplis par des corbeilles pleines de plantes, et
suspendues au plafond. Sur le buffet, derrière la tribune,
et sur toutes les tables, on admirait un riche étalage
de vaisselle d'or et d'argent; les surtouts et les vases
étaient pleins des fruits et des fleurs les plus recherchés.
Les invités ont été reçus dans le corridor, qui récem-
ment a été entièrement restauré et décoré. Son Altesse
est arrivée à 6 heures et un quart précises, elle a été re-
çue dans le vestibule par le lord-maire et les shériffs,
pendant qu'une garde d'honneur de la brigade des ca-
rabiniers de Londres présentait les armes : elle a été
ensuite conduite au bout du corridor où elle a été
présentée à lady-mairesse.
L'assemblée était composée d'un grand nombre de
personnes distinguées faisant partie de la haute admi-
nistration d'Angleterre, des deux Chambres du Parle-
ment, de l'aristocratie de Londres, du corps diploma-
tique et des commissaires de l'Exposition. Parmi eux
se trouvaient deux membres du cabinet anglais, M. G.
C. Lewis, ministre de la guerre, et M. Milner Gibson,
ministre du commerce, ainsi que S. A. S. le prince Fré-
déric de Schleswig-Holstein.
Parmi les convives français se trouvaient M. Michel
Chevalier, sénateur, et M. Imhos, chef de la division de
la presse au ministère de l'intérieur. S. A. le vice-roi
était accompagné de ton neveu Mustapha-Pacha, de Zul-
ficar-Pacha, Nazim-Bey, Aghijah-Bey, Kœnig-Bey, Ze-
arrêté le feu. Partout où e?t la France, on trouve
abnégation et dévouement.
ERNEST DESPLACES.
SON ALTESSE LE VICE-ROI D'ÉGYPTE
En Angleterre.
Les journaux anglais nous apportent fur les hom-
mages que reçoit en ce moment le vice-roi d'Egypte
dans leur pays, des détails qui ne seront point sans
intérêt pour nos lecteurs. Ils prouvent que l'entre-
prise du canal de Suez est loin d'avoir diminué la
popularité de ce prince éclairé dans l'opinion britan-
nique, et que nous n'avons cessé d'avoir raison en
soutenant que l'opposition manifestée contre notre
projet de l'autre côté du détroit s'est toujours bor-
née à un petit nombre d'hommes isolés. Nous avons
déjà cité les articles de bienvenue publiés par les jour-
naux les plus importants de Londres, et leurs in-
citations pour que Son Altesse trouvât en Angle-
terre l'accueil dû aux services signalés qu'elle a ren-
dus à la civilisation et au commerce du monde. Ces
incitations ont été entendues, et la presse anglaise
nous donne presque simultanément le récit des ré-
ceptions faites à Mohammed-Saïd à l'hôtel de ville
de Londres, à Liverpool et à Manchester. Partout
le prince a été l'objet des manifestations les plus cor-
diales et même les plus enthousiastes.
A Manchester et à Liverpool, la population qui se
pressait sur son passage a fait entendre des accla-
mations réitérées. Le maire de Liverpool lui a fait
les honneurs de cette grande cité. A Manchester,
trois adresses lui ont été présentées par le conseil
municipal, la Chambre de commerce et l'association
pour la production du coton. Dans ces diverses cir-
constances des félicitations unanimes lui ont été
adressées sur les facilités que son gouvernement ac-
cordait, par tous les moyens en son pouvoir, au dé-
veloppement des relations internationales entre
l'Orient et l'Occident. Nos lecteurs trouveront ci-
après la relation du banquet qui a été offert à
Son Altesse par le lord-maire de Londres. Dans
cette solennité, les encouragements les plus vifs lui
ont été prodigués pour marcher dans la voie ci-
vilisatrice que jusqu'ici elle a suivie.
Le ministre de la guerre, sir Cornwall Lewis, a
déclaré qu'autour de lui, en Europe et dans le monde,
il ne voyait que des motifs de confiance dans la
paix; et dans son toast au vice-roi, le lord-maire a
déclaré que l'Angleterre ne pouvait qu'accorder son
admiration sans réserve, « aux efforts incessants
» et si heureux de Son Altesse pour le développe-
» ment des ressources de cette contrée antique et
» intéressante placée sous son gouvernement, efforts
» contribuant si largement à faciliter les rapports
» commerciaux et internationaux entre les nations
» de l'Europe et de l'hémisphère oriental. »
Ces paroles ont été par deux fois couvertes d'ap-
plaudissements, et ce n'est certainement pas en for-
cer l'interprétation que de les appliquer à ce perce-
ment de l'isthme qui est l'œuvre la plus considérable
du gouvernement égyptien dans le but qu'on lui in-
dique.
A Manchester comme à Londres, le prince a ré-
pondu en français, et nous croyons devoir signaler
ici la phrase dans laquelle, en réponse au lord-maire
de Londres, il a exprimé sa reconnaissance pour
l'approbation qu'on lui témoignait : « Je crois, a-t-
» il dit, que les expressions de la bienveillance qu'on
» me prodigue sont plus que je ne mérite, mais elles
» me seront un encouragement pour les mériter en-
» core davantage dans l'avenir. )
Nous n'avons pas à faire ressortir la valeur de ces
paroles qui sont comme une constatation de l'accord
existant entre l'opinion britannique et les plus nobles
pensées du vice-roi.
Voici au surplus le compte rendu du banquet ex-
trait de la relation du Times:
ERNEST DESPLACFS.
Le samedi soir (5 juillet), le lord-maire et lady-mai-
resse ont donné un magnifique banquet à S. A. le vice-
roi d'Égypte, à Mansion-House. La cérémonie a eu lieu
dans la salle égyptienne, qui avait été décorée avec
goût pour cette occasion. Les entre deux des colonnes
étaient remplis par des corbeilles pleines de plantes, et
suspendues au plafond. Sur le buffet, derrière la tribune,
et sur toutes les tables, on admirait un riche étalage
de vaisselle d'or et d'argent; les surtouts et les vases
étaient pleins des fruits et des fleurs les plus recherchés.
Les invités ont été reçus dans le corridor, qui récem-
ment a été entièrement restauré et décoré. Son Altesse
est arrivée à 6 heures et un quart précises, elle a été re-
çue dans le vestibule par le lord-maire et les shériffs,
pendant qu'une garde d'honneur de la brigade des ca-
rabiniers de Londres présentait les armes : elle a été
ensuite conduite au bout du corridor où elle a été
présentée à lady-mairesse.
L'assemblée était composée d'un grand nombre de
personnes distinguées faisant partie de la haute admi-
nistration d'Angleterre, des deux Chambres du Parle-
ment, de l'aristocratie de Londres, du corps diploma-
tique et des commissaires de l'Exposition. Parmi eux
se trouvaient deux membres du cabinet anglais, M. G.
C. Lewis, ministre de la guerre, et M. Milner Gibson,
ministre du commerce, ainsi que S. A. S. le prince Fré-
déric de Schleswig-Holstein.
Parmi les convives français se trouvaient M. Michel
Chevalier, sénateur, et M. Imhos, chef de la division de
la presse au ministère de l'intérieur. S. A. le vice-roi
était accompagné de ton neveu Mustapha-Pacha, de Zul-
ficar-Pacha, Nazim-Bey, Aghijah-Bey, Kœnig-Bey, Ze-
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