Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-06-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juin 1862 01 juin 1862
Description : 1862/06/01 (A7,N143). 1862/06/01 (A7,N143).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203297m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 173
LE CANAL DE SUEZ
à la Chambre des Communes.
L'opinion publique, toujours pleine de sollicitude
pour le canal de Suez, s'est un peu émue d'une dis-
cussion qui s'est produite le 16 mai à la Chambre des
communes d'Angleterre, et qui s'est incidemment re-
nouvelée le 22 du même mois. Quelques personnes
ont craint que ce ne fût là le signal d'un retour
d'hostilités contre cette entreprise.
Nous croyons pouvoir les rassurer. Les résultats des
deux séances en eux-mêmes nous paraissent au con-
traire des plus satisfaisants.
En effet, M. Layard, organe officiel du Foreign-
Office, a dans la première de ces séances complète-
ment écarté la question politique, et il est remar-
quable qu'il a donné son adhésion au discours d'un
des orateurs, lord H. Scott, exprimant l'opinion que
le percement de l'isthme serait aussi avantageux
à l'Angleterre qu'à toute autre nation du globe.
Il est remarquable aussi que la Chambre a spéciale-
ment accompagné ce jugement de son approbation.
Le Times, on le sait, est du même avis. Il l'a plu-
sieurs fois manifesté, et il va même plus loin que lord
Scott. Il croit avec raison que c'est à l'Angleterre
que reviendront les plus gros bénéfices de l'union
des deux mers.
Toutefois, une autre difficulté avait été soulevée.
Au nom de l'humanité, M. Griffith, qui a souvent at-
taqué l'opposition de lord Palmerston au canal, et qui,
par conséquent, est d'accord avec nous au point de
vue politique, a fait entendre des craintes et des
plaintes sur le prétendu travail forcé imposé aux in-
digènes pour l'exécution de l'œuvre. La réponse de
M. Layard pouvait donner à supposer que dans le
premier moment le gouvernement anglais se laisse-
rait peut-être influencer par des informations mal-
veillantes et tout à fait erronées qui lui avaient été
transmises d'Egypte rélativement à la situation des
fellahs. Mais ces appréhensions ne sont plus possibles
aujourd'hui; car dans la séance du 22 mai M. Grif-
fith ayant insisté pour obtenir une intervention quel-
conque du gouvernement anglais dans le mode de
travail et de recrutement employé de concert par la
Compagnie et S. A. le vice-roi, M. Layard, avec le
bon sens et le respect du droit international qui le
distinguent, a répliqué que c'était là une question
qui ne pouvait être discutée qu'entre la Compagnie
et le vice-roi.
Nous n'avons jamais douté que le gouvernement
anglais, successivement éclairé par la discussion et
par les événements, n'aboutît à ces conclusions, aussi
conformes aux intérêts de son pays qu'à tous les
principes de l'indépendance des peuples.
- Ces deux séances sont donc, comme nous le di-
sions tout à l'heure, un véritable et considérable
progrès moral dans la marche de la question.
Ce dénoûment simplifie et abrége singulièrement.
l'examen que nous voulions faire des assertions et
des appréciations auxquelles a donné lieu ce débat.
Pourtant, il eût été impossible de laisser sans une
rectification détaillée les nombreuses erreurs de fait
qui l'ont caractérisé, Mais ce soin a été rempli par
une autorité plus haute que la nôtre, par M. Ferdi-
nand de Lesseps, qui, dans une lettre adressée à
M. Layard, traite dans leurs sommités tous les points
abordés par les divers orateurs.
Nous commencerons par reproduire d'après le Times
le texte des deux séances des 16 et 22 mai, et nous
le ferons suivre de la lettre de M. de Lesseps, avec
cette observation qu'elle a été écrite du 16 au 22,
dans l'intervalle des deux séances, et que, par con-
séquent, l'écrivain ne pouvait connaître la déclara-
tion si honorable faite par M. Layard le 22.
Nous croyons que cette lettre répond à toutes les
objections énoncées, et c'est ainsi qu'en a jugé la
presse française, qui, dans cette circonstances comme
dans toutes les autres, n'a pas manqué de prêter au
canal tout son appui, tout son concours énergique.
Nous voudrions pouvoir placer dès aujourd'hui sous
les yeux de nos lecteurs les extraits des journaux
qui ont pris part à ce petit combat passager ; mal-
heureusement l'abondance et l'importance de nos
matières nous contraignent à renvoyer cette revue
jusqu'à notre prochain numéro, dans lequel nous
aurons aussi notre mot à dire sur les incidents de
cette intéressante polémique.
ERNEST DESPLACES.
INTERPELLATIONS.
Chambre des communes.
Séance du 16 mai.
M. GRIFFITH. — Je viens adresser au sous-secrétaire
d'État pour les affaires étrangères quelques questions
relatives au canal de Suez, et je crois que ces questions
concernent la cause de l'humanité. L'Angleterre, de tout
temps, a montré un grand intérêt à empêcher l'escla-
vage dans toutes les parties du monde. Il parait qu'une
petite proportion des ouvriers employés aux travaux
du canal sont des ouvriers volontaires, tandis que la
grande masse est composée d'hommes contraints a tra-
vailler et dont on attendait que le nombre s'élèverait
prochainement à 40,000. Si le système du travail forcé
est permis en Egypte, on peut dire que le gouvernement
égyptien peut violer les lois et les institutions de l'em-
pire ottoman. Ce serait aussi la condamnation de toute
la politique suivie par lord Palmerston à l'égard de la
Turquie, toutes les conventions et traités originaux
avec la Porte ayant été également confirmés et appli-
qués à l'Égypte.
LE CANAL DE SUEZ
à la Chambre des Communes.
L'opinion publique, toujours pleine de sollicitude
pour le canal de Suez, s'est un peu émue d'une dis-
cussion qui s'est produite le 16 mai à la Chambre des
communes d'Angleterre, et qui s'est incidemment re-
nouvelée le 22 du même mois. Quelques personnes
ont craint que ce ne fût là le signal d'un retour
d'hostilités contre cette entreprise.
Nous croyons pouvoir les rassurer. Les résultats des
deux séances en eux-mêmes nous paraissent au con-
traire des plus satisfaisants.
En effet, M. Layard, organe officiel du Foreign-
Office, a dans la première de ces séances complète-
ment écarté la question politique, et il est remar-
quable qu'il a donné son adhésion au discours d'un
des orateurs, lord H. Scott, exprimant l'opinion que
le percement de l'isthme serait aussi avantageux
à l'Angleterre qu'à toute autre nation du globe.
Il est remarquable aussi que la Chambre a spéciale-
ment accompagné ce jugement de son approbation.
Le Times, on le sait, est du même avis. Il l'a plu-
sieurs fois manifesté, et il va même plus loin que lord
Scott. Il croit avec raison que c'est à l'Angleterre
que reviendront les plus gros bénéfices de l'union
des deux mers.
Toutefois, une autre difficulté avait été soulevée.
Au nom de l'humanité, M. Griffith, qui a souvent at-
taqué l'opposition de lord Palmerston au canal, et qui,
par conséquent, est d'accord avec nous au point de
vue politique, a fait entendre des craintes et des
plaintes sur le prétendu travail forcé imposé aux in-
digènes pour l'exécution de l'œuvre. La réponse de
M. Layard pouvait donner à supposer que dans le
premier moment le gouvernement anglais se laisse-
rait peut-être influencer par des informations mal-
veillantes et tout à fait erronées qui lui avaient été
transmises d'Egypte rélativement à la situation des
fellahs. Mais ces appréhensions ne sont plus possibles
aujourd'hui; car dans la séance du 22 mai M. Grif-
fith ayant insisté pour obtenir une intervention quel-
conque du gouvernement anglais dans le mode de
travail et de recrutement employé de concert par la
Compagnie et S. A. le vice-roi, M. Layard, avec le
bon sens et le respect du droit international qui le
distinguent, a répliqué que c'était là une question
qui ne pouvait être discutée qu'entre la Compagnie
et le vice-roi.
Nous n'avons jamais douté que le gouvernement
anglais, successivement éclairé par la discussion et
par les événements, n'aboutît à ces conclusions, aussi
conformes aux intérêts de son pays qu'à tous les
principes de l'indépendance des peuples.
- Ces deux séances sont donc, comme nous le di-
sions tout à l'heure, un véritable et considérable
progrès moral dans la marche de la question.
Ce dénoûment simplifie et abrége singulièrement.
l'examen que nous voulions faire des assertions et
des appréciations auxquelles a donné lieu ce débat.
Pourtant, il eût été impossible de laisser sans une
rectification détaillée les nombreuses erreurs de fait
qui l'ont caractérisé, Mais ce soin a été rempli par
une autorité plus haute que la nôtre, par M. Ferdi-
nand de Lesseps, qui, dans une lettre adressée à
M. Layard, traite dans leurs sommités tous les points
abordés par les divers orateurs.
Nous commencerons par reproduire d'après le Times
le texte des deux séances des 16 et 22 mai, et nous
le ferons suivre de la lettre de M. de Lesseps, avec
cette observation qu'elle a été écrite du 16 au 22,
dans l'intervalle des deux séances, et que, par con-
séquent, l'écrivain ne pouvait connaître la déclara-
tion si honorable faite par M. Layard le 22.
Nous croyons que cette lettre répond à toutes les
objections énoncées, et c'est ainsi qu'en a jugé la
presse française, qui, dans cette circonstances comme
dans toutes les autres, n'a pas manqué de prêter au
canal tout son appui, tout son concours énergique.
Nous voudrions pouvoir placer dès aujourd'hui sous
les yeux de nos lecteurs les extraits des journaux
qui ont pris part à ce petit combat passager ; mal-
heureusement l'abondance et l'importance de nos
matières nous contraignent à renvoyer cette revue
jusqu'à notre prochain numéro, dans lequel nous
aurons aussi notre mot à dire sur les incidents de
cette intéressante polémique.
ERNEST DESPLACES.
INTERPELLATIONS.
Chambre des communes.
Séance du 16 mai.
M. GRIFFITH. — Je viens adresser au sous-secrétaire
d'État pour les affaires étrangères quelques questions
relatives au canal de Suez, et je crois que ces questions
concernent la cause de l'humanité. L'Angleterre, de tout
temps, a montré un grand intérêt à empêcher l'escla-
vage dans toutes les parties du monde. Il parait qu'une
petite proportion des ouvriers employés aux travaux
du canal sont des ouvriers volontaires, tandis que la
grande masse est composée d'hommes contraints a tra-
vailler et dont on attendait que le nombre s'élèverait
prochainement à 40,000. Si le système du travail forcé
est permis en Egypte, on peut dire que le gouvernement
égyptien peut violer les lois et les institutions de l'em-
pire ottoman. Ce serait aussi la condamnation de toute
la politique suivie par lord Palmerston à l'égard de la
Turquie, toutes les conventions et traités originaux
avec la Porte ayant été également confirmés et appli-
qués à l'Égypte.
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