Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-06-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juin 1862 01 juin 1862
Description : 1862/06/01 (A7,N143). 1862/06/01 (A7,N143).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203297m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 183
aux 100 kilogrammes n'était guère plus élevé qu'en
Europe. M. Ritt, un des plus dignes représentants de
l'intendance, que je pourrais presque appeler, sans ex-
citer de justes susceptibilités, un corps d'élite, nous
fait lui-même visiter les magasins de Port-Saïd, qui
sont après ceux de Damiette les plus vastes de la
Compagnie. On y trouve tout depuis le clou, le mar-
teau, la scie, jusqu'à l'habillement confectionné. Nous
montons au phare, d'où on peut se faire une juste
idée de la ville naissante. Nous passons ensui e aux
machines à distiller qui fonctionnent jours et nuits,
mais qui ne pourraient suffire maintenant à alimen-
ter 3,000 habitants, si l'eau apportée du Nil ne leur
venait en aide.
Les transports par eau exigent un développement
considérable, un matériel important; aussi la Com-
pagnie aura-t-elle dans un mois une centaine de
chalans de 8 à 10 tonneaux chaque, tous construits
à Port-Saïd, à fond plat, tirant très-peu d'eau et qui
sont destinés à suppléer aux barques arabes pendant
l'été. Je retardai mon départ d'un jour pour voir
fonctionner une toile sans fin. Bien que l'usure trop
rapide du mécanisme actuel le rende impossible en
pratique, je suis persuadé qu'on n'en est encore qu'à
la première réalisation d'une idée ingénieuse qui une
fois perfectionnée, est appelée à seconder puissam-
ment le percement de l'isthme de Suez. Je m'étais
fort impatienté en Europe de la lenteur apparente du
travail des dragues ; il me semblait qu'une faute
irréparable avait été commise au point de vue de la
perte de temps : pourquoi, me disai-je, rechercher le
bon marché avant la qualité? Mais j'ignorais que si
les dragues n'étaient pas arrivées jusqu'ici à des ré-
sultats plus satisfaisants, ce n'était point à leur cons-
truction qu'il fallait entièrement s'en prendre, mais
bien à l'absence totale de prompts moyens de répa-
ration. Je ne savais pas que là aussi il y avait un
canal d'eau douce à creuser pour arriver au succès
avec certitude et économie. On ne peut se figurer à
distance les mille difficultés qu'il faut vaincre pour
créer et fonder sur des bases solides, en quelques
mois, ce qui dans d'autres pays est l'œuvre des siè-
cles. On a l'habitude de dire qu'il y a deux difficultés
à vaincre pour percer l'isthme, l'une politique, l'au-
tre mécanique.
La première est, je l'espère , désormais résolue ;
la seconde n'est surmontable qu'autant qu'on
pourra réunir et faire fonctionner sur les lieux du
travail une suffisante quantité de dragues capa-
bles de triompher de tous les obstacles naturels. Il
est généralement admis en Europe que sur trente
jours de marche une locomotive en perd dix en ré-
paration et soins d'entretien ; il n est.pas raisonnable
d'espérer qu'il en sera autrement des dragues dont
le mécanisme est aussi sujet à bris et à accidents,
fût-il des plus solides et des mieux soignés. Donc les
résultats comme mètres cubes extraits auraient pu
être encore moindres qu'il n'y aurait pas eu lieu de
s'en plus alarmer, bien au contraire ; si l'on n'avait
commandé d'abord que 2 ou 3 dragues et que
des perfectionnements de tout genre enseignés par
une longue pratique on fût arrivé à un type aussi
bon que possible, peut-être serait-on plus avancé
qu'on ne l'est actuellement.
70 ou 80 dragues seront nécessaires pour creuser
le chenal de l'isthme, et l'on a compris qu'avant d'aug-
menter le matériel, avant de se mettre sérieuse-
ment au mètre cube, il fallait s'assurer des outils et
partant des moyens de réparation. De magnifiques
ateliers qui formeraient en France une usine de pre-
mier ordre, ont été bâtis à 3 mètres au-dessus d'un
marais fangeux en été, couvert d'eau en hiver ; des
remblais considérables ont été nécessaires pour as-
seoir ces constructions : bref, si l'organisation du
travail courant des dragues a été retardée jusqu'au-
jourd'hui, ce n'était que pour lui imprimer un plus
vigoureux élan. L'eau du lac Menzaleh, qui partout
est beaucoup plus salée que l'eau de la mer, avait
paru un obstacle au dragage à la vapeur ; mais en
réalité on peut y obvier soit à l'aide de deux chau-
dières dans chaque drague, de façon à ce que leur
marche alternative permette de les nettoyer sans ar-
rêter la machine, soit, et mieux encore, par la con-
densation à surface qui ne nécessiterait pas l'achat
de deux chaudières et supprimerait les extractions
si fréquentes, source d'une grande perte de combus-
tible. Les toiles sans fin, dont on s'était trop enthou-
siasmé tout d'abord, ne sont pas non plus abandon-
nées : comme je l'ai déjà dit, j'en crois l'idée première
excellente, mais elle demande des perfectionnements
importants pour arriver à un point suffisamment pra-
tique.
C'est un problème que s'est posé M. Schmidt et
qu'il ne tardera pas à résoudre. Somme toute, l'or-
ganisation sérieuse de ce service s'est faite avec
une certaine lenteur ; j'étais tout le premier à m'en
alarmer en France, mais c'est sur les lieux mêmes,
après un examen attentif du pour et du contre, que
l'on doit se prononcer pour le blâme ou l'approbation,
et c'est de ce dernier côté, je crois, que pencheront
tous ceux qui, intéressés comme moi au succès de
l'entreprise, veulent se rendre compte par leurs pro-
pres yeux de ce qui a été fait.
Samedi 12 avril, à midi, nous partons pour Da-
miette, où nous arrivons à 10 heures du soir. Nous
y visitons les magasins généraux, qui ne sont qu'une
répétition sur une plus vaste échelle de ceux de
Port-Saïd. Tout s'y trouve et à un bon marché ex-
traordinaire pour l'Egypte. L'entrepôt général de
Damiette, qui avait autrefois sa raison d'être, n'en a
plus aujourd'hui que le gros du travail se fait au
centre de l'isthme. La Compagnie y a 300 employés
qui pour le 1er novembre devront être établis à Timsah
avec tous les magasins.
Lundi matin 14, à 10 heures, nous nous embar-
quons pour Samanhout, où nous prenons le chemin
de fer qui nous conduit le même jour à Alexandrie.
J'ai présenté, comme je l'ai vu, le côté matériel de
l'œuvre; dix-huit jours passés sur les travaux m'ont
permis d'apprécier autre chose que les résultats ap-
parents qui sont, si je puis m'exprimer ainsi, du do-
maine des sens ; j'ai vu de près l'âme, le grand res-
sort de tout ce mouvement : c'est du personnel tant
de la Compagnie que de l'entreprise dont je veux
parler, et je crois devoir à la vérité de dire combien
j'ai été frappé de la composition générale de ce per-
sonnel, qui joint à de hautes capacités une persévé-
rance à toute épreuve.
Veuillez, etc.
C. MÀLO.
COTE À LA BOURSE
des actions de la Compagnie universelle.
Nous annoncions le 15 mai que les actions de la Com-
pagnie universelle seraient très-prochainement cotées
à la Bourse de Paris. Le 19 le marché parisien a été
officiellement ouvert à la négociation de ces titres.
A compter de ce moment, nos lecteurs trouveront à
la fin de notre journal le tableau jour par jour de la
cote des actions pour chaque quinzaine précédant notre
publication, et nous ne négligerons rien afin de les tenir
au courant de tout ce qui pourra les intéresser dans les
mouvements de ces valeurs.
ERNEST DESPLACES.
aux 100 kilogrammes n'était guère plus élevé qu'en
Europe. M. Ritt, un des plus dignes représentants de
l'intendance, que je pourrais presque appeler, sans ex-
citer de justes susceptibilités, un corps d'élite, nous
fait lui-même visiter les magasins de Port-Saïd, qui
sont après ceux de Damiette les plus vastes de la
Compagnie. On y trouve tout depuis le clou, le mar-
teau, la scie, jusqu'à l'habillement confectionné. Nous
montons au phare, d'où on peut se faire une juste
idée de la ville naissante. Nous passons ensui e aux
machines à distiller qui fonctionnent jours et nuits,
mais qui ne pourraient suffire maintenant à alimen-
ter 3,000 habitants, si l'eau apportée du Nil ne leur
venait en aide.
Les transports par eau exigent un développement
considérable, un matériel important; aussi la Com-
pagnie aura-t-elle dans un mois une centaine de
chalans de 8 à 10 tonneaux chaque, tous construits
à Port-Saïd, à fond plat, tirant très-peu d'eau et qui
sont destinés à suppléer aux barques arabes pendant
l'été. Je retardai mon départ d'un jour pour voir
fonctionner une toile sans fin. Bien que l'usure trop
rapide du mécanisme actuel le rende impossible en
pratique, je suis persuadé qu'on n'en est encore qu'à
la première réalisation d'une idée ingénieuse qui une
fois perfectionnée, est appelée à seconder puissam-
ment le percement de l'isthme de Suez. Je m'étais
fort impatienté en Europe de la lenteur apparente du
travail des dragues ; il me semblait qu'une faute
irréparable avait été commise au point de vue de la
perte de temps : pourquoi, me disai-je, rechercher le
bon marché avant la qualité? Mais j'ignorais que si
les dragues n'étaient pas arrivées jusqu'ici à des ré-
sultats plus satisfaisants, ce n'était point à leur cons-
truction qu'il fallait entièrement s'en prendre, mais
bien à l'absence totale de prompts moyens de répa-
ration. Je ne savais pas que là aussi il y avait un
canal d'eau douce à creuser pour arriver au succès
avec certitude et économie. On ne peut se figurer à
distance les mille difficultés qu'il faut vaincre pour
créer et fonder sur des bases solides, en quelques
mois, ce qui dans d'autres pays est l'œuvre des siè-
cles. On a l'habitude de dire qu'il y a deux difficultés
à vaincre pour percer l'isthme, l'une politique, l'au-
tre mécanique.
La première est, je l'espère , désormais résolue ;
la seconde n'est surmontable qu'autant qu'on
pourra réunir et faire fonctionner sur les lieux du
travail une suffisante quantité de dragues capa-
bles de triompher de tous les obstacles naturels. Il
est généralement admis en Europe que sur trente
jours de marche une locomotive en perd dix en ré-
paration et soins d'entretien ; il n est.pas raisonnable
d'espérer qu'il en sera autrement des dragues dont
le mécanisme est aussi sujet à bris et à accidents,
fût-il des plus solides et des mieux soignés. Donc les
résultats comme mètres cubes extraits auraient pu
être encore moindres qu'il n'y aurait pas eu lieu de
s'en plus alarmer, bien au contraire ; si l'on n'avait
commandé d'abord que 2 ou 3 dragues et que
des perfectionnements de tout genre enseignés par
une longue pratique on fût arrivé à un type aussi
bon que possible, peut-être serait-on plus avancé
qu'on ne l'est actuellement.
70 ou 80 dragues seront nécessaires pour creuser
le chenal de l'isthme, et l'on a compris qu'avant d'aug-
menter le matériel, avant de se mettre sérieuse-
ment au mètre cube, il fallait s'assurer des outils et
partant des moyens de réparation. De magnifiques
ateliers qui formeraient en France une usine de pre-
mier ordre, ont été bâtis à 3 mètres au-dessus d'un
marais fangeux en été, couvert d'eau en hiver ; des
remblais considérables ont été nécessaires pour as-
seoir ces constructions : bref, si l'organisation du
travail courant des dragues a été retardée jusqu'au-
jourd'hui, ce n'était que pour lui imprimer un plus
vigoureux élan. L'eau du lac Menzaleh, qui partout
est beaucoup plus salée que l'eau de la mer, avait
paru un obstacle au dragage à la vapeur ; mais en
réalité on peut y obvier soit à l'aide de deux chau-
dières dans chaque drague, de façon à ce que leur
marche alternative permette de les nettoyer sans ar-
rêter la machine, soit, et mieux encore, par la con-
densation à surface qui ne nécessiterait pas l'achat
de deux chaudières et supprimerait les extractions
si fréquentes, source d'une grande perte de combus-
tible. Les toiles sans fin, dont on s'était trop enthou-
siasmé tout d'abord, ne sont pas non plus abandon-
nées : comme je l'ai déjà dit, j'en crois l'idée première
excellente, mais elle demande des perfectionnements
importants pour arriver à un point suffisamment pra-
tique.
C'est un problème que s'est posé M. Schmidt et
qu'il ne tardera pas à résoudre. Somme toute, l'or-
ganisation sérieuse de ce service s'est faite avec
une certaine lenteur ; j'étais tout le premier à m'en
alarmer en France, mais c'est sur les lieux mêmes,
après un examen attentif du pour et du contre, que
l'on doit se prononcer pour le blâme ou l'approbation,
et c'est de ce dernier côté, je crois, que pencheront
tous ceux qui, intéressés comme moi au succès de
l'entreprise, veulent se rendre compte par leurs pro-
pres yeux de ce qui a été fait.
Samedi 12 avril, à midi, nous partons pour Da-
miette, où nous arrivons à 10 heures du soir. Nous
y visitons les magasins généraux, qui ne sont qu'une
répétition sur une plus vaste échelle de ceux de
Port-Saïd. Tout s'y trouve et à un bon marché ex-
traordinaire pour l'Egypte. L'entrepôt général de
Damiette, qui avait autrefois sa raison d'être, n'en a
plus aujourd'hui que le gros du travail se fait au
centre de l'isthme. La Compagnie y a 300 employés
qui pour le 1er novembre devront être établis à Timsah
avec tous les magasins.
Lundi matin 14, à 10 heures, nous nous embar-
quons pour Samanhout, où nous prenons le chemin
de fer qui nous conduit le même jour à Alexandrie.
J'ai présenté, comme je l'ai vu, le côté matériel de
l'œuvre; dix-huit jours passés sur les travaux m'ont
permis d'apprécier autre chose que les résultats ap-
parents qui sont, si je puis m'exprimer ainsi, du do-
maine des sens ; j'ai vu de près l'âme, le grand res-
sort de tout ce mouvement : c'est du personnel tant
de la Compagnie que de l'entreprise dont je veux
parler, et je crois devoir à la vérité de dire combien
j'ai été frappé de la composition générale de ce per-
sonnel, qui joint à de hautes capacités une persévé-
rance à toute épreuve.
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C. MÀLO.
COTE À LA BOURSE
des actions de la Compagnie universelle.
Nous annoncions le 15 mai que les actions de la Com-
pagnie universelle seraient très-prochainement cotées
à la Bourse de Paris. Le 19 le marché parisien a été
officiellement ouvert à la négociation de ces titres.
A compter de ce moment, nos lecteurs trouveront à
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cote des actions pour chaque quinzaine précédant notre
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