Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-05-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mai 1862 15 mai 1862
Description : 1862/05/15 (A7,N142). 1862/05/15 (A7,N142).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032966
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 165
les dimensions du monolithe qui les contient: lm,10 de
hauteur, Im,05 de largeur et 1 mètre environ d'épais-
seur ; il ajoute :
« Cette inscription est incomplète, la partie supérieure
manque, elle est restée probablement enfouie.
a A en juger par ce que nous possédons, cette inscrip-
tion semble appartenir à une dédicace faite aux décu-
rions, vétérans gaulois, et aux soldats de la légion de
Thrace, cohortes légères placées aux ailes de l'armée
romaine, ainsi qu'à d'autres légionnaires qui avaient
donné des preuves d'intrépidité dans les combats ou
attaques. -
» Plusieurs noms des premières et deuxièmes colonnes
- sont frustes.
» La rupture faite au bord extérieur de la pierre laisse
encore apercevoir à gauche une troisième colonne con-
tenant plusieurs noms appartenant à une autre légion,
et que la rupture ne me permet point de désigner. Tou-
tefois j'y remarque plusieurs noms étrangers qui ont dû
appartenir à la Grèce.
D Le camp de César est une vaste enceinte rectangu-
laire flanquée aux angles de tourelles; il est situé à
l'est d'Alexandrie, à 4 kilomètres environ, sur le littoral
de la mer ; c'est en ce lieu, je pense, qu'aborda la 37e
légion, composée des soldats de Pompée qui avaient
capitulé, et que Domitius Calvinus avait fait embarquer
avec des vivres, des armes, des traits et des machines.
Le vent d'orient, qui ne cessa de souffler, l'ayant em-
pêché de gagner le port, Domitius Calvinus aborda sur
les côtes d'Afrique, un peu au-dessus d'Alexandrie.
(Commentaires de César sur la guerre d'Alexandrie.)
» L'armée de Jules César était formée lors de l'attaque
d'Alexandrie, de :
» La légion germanique ;
» 6e légion composée de vétérans gaulois ;
» 36e légion ;
» Légion du Pont;
D Légion de Déjotarus ;
»Et de la 37e, dont il a été question plus haut ; le tout
donnait un chiffre de 8,000 hommes environ. D
M. Guiter joint à ce résumé un croquis d'Alexandrie
avec la position du'camp romain.
Des remerciments sont adressés par la Société à
MM. les rédacteurs des journaux suivants, pour l'envoi
de leurs feuilles :
A M. le rédacteur du Journal des travaux publics;
— Le Moniteur de la flotte;
— Journal des actionnaires ;
— Courrier: dÀ. Havre.
— Le Nord de?Bruxelles;
— Journal des villes et campagnes.
Sur le désir exprimé par la gazette officielle du
, royaume d'Italie, M. le directeur engage ses collègues
à s'occuper de la philologie du pays qu'ils habitent.
M. Vigouroux lit un mémoire sur des observations
géologiques faites à son chantier près du seuil d'El-Guisr;
en voici un extrait :
« Les fouilles descendant avec vitesse m'ont à peine
permis de m'attacher au travail que je vous soumets.
Pourtant, dès aujourd'hui, je crois devoir vous informer
de mes observations.
» Elles ont été faites au début sur la partie sud du
seuil, située à 85 kilomètres de Suez. Cette partie n'est
pas sans intérêt, par la disposition de couches super-
posées qu'on y remarque.
» Ces couches sont composées de feuillets d'égale
épaisseur, et presque réguliers. Lorsque la profondeur
à laquelle nous descendions avec vitesse me le permit,
je dessinai à l'échelle de 0,01 par mètre le profil que
j'ai l'honneur de vous soumettre; cette coupe, dont la
cote d'élévation est de 5 mètres, est divisée en quatre
parties désignées par les lettres A, B, C, D. Sur ce
point, le terrain présente une s :rte de vallée comblée
par des apports de sables dont les courants nous mon-
trent les effets. Quand on considère les couches super-
posées dont l'inclinaison est de 2 sur 1 pour quelques-
unes, et quelquefois de 3 pour ], cette disposition sy-
métrique atteste que les vents ouest et nord-ouest y
ont apporté les sables qui sont venus se former en talus
d'éboulement.
» La composition de ces couches est formée de car-
bonate -de chaux, en très-grande quantité, de silice et
d'argile. Ces argiles proviennent des alluvions des lacs
et des canaux du Nil qui les avoisinaient.
» L'action dissolvante des eaux m'a fait connaître que
des couches de grès en formation formées par des sables
carburés et de l'argile en dissolution, pouvaient attein-
dre de fortes épaisseurs. J'en ai remarqué sur un point
(à 500 mètres du profil que j'ai eu l'honneur de vous
présenter) qui avaient une épaisseur de 2 mètres. Ces
grès, une fois exposés à l'action de l'air, se solidifient
au point de pouvoir servir aux constructions. Ceci nous
est démontré par la chapelle du seuil et autres bâti-
ments érigés à El-Guisr.
» L'étude géologique de cette partie du désert m'a
suggéré l'idée de pousser plus loin mes recherches, et
de faire part à notre directeur des observations faites à
mon chantier. M. Guiter voulut bien visiter la tranchée
dont il a été question plus haut, tranchée qui me pa-
raissait aussi intéressante au point de vue géologique
qu'au point de vue de l'histoire physique du pays.
11 me fit remarquer que d'après la position et la trans-
formation du terrain, il croyait voir les indices cer-
tains d'un canal qui aurait relié les deux mers. L'opinion
émise par M. le directeur m'engagea à étudier avec
l'attention la plus scrupuleuse toutes les couches, tant
en deçà qu'au delà du profil.
» J'ai sondé une partie de 800 mètres de longueur
au nord et sur la ligne du canal maritime; une
deuxième au sud, mise à découvert par les ouvriers
fellahs, favorisa mes travaux d'études.
» Le premier sondage m'a prouvé que les. couches
étaient dans une condition d'horizontale constante sur
toute la longueur précitée Dans la partie sud, j'ai fait
les mêmes observations ; toutefois, j'ai eu à constater
que les alluvions ou dépôts y sont en très-grandes quan-
tités.
» Il existe là une grande dune s'étendant du nord-est
au sud-ouest, qui a dû arrêter et contrarier les apports
de sable. Après cette dernière remarque, je revins à
pon profil afin de rechercher les vestiges d'un ancien
canal ; la partie D me fournit à ce sujet des données.
les dimensions du monolithe qui les contient: lm,10 de
hauteur, Im,05 de largeur et 1 mètre environ d'épais-
seur ; il ajoute :
« Cette inscription est incomplète, la partie supérieure
manque, elle est restée probablement enfouie.
a A en juger par ce que nous possédons, cette inscrip-
tion semble appartenir à une dédicace faite aux décu-
rions, vétérans gaulois, et aux soldats de la légion de
Thrace, cohortes légères placées aux ailes de l'armée
romaine, ainsi qu'à d'autres légionnaires qui avaient
donné des preuves d'intrépidité dans les combats ou
attaques. -
» Plusieurs noms des premières et deuxièmes colonnes
- sont frustes.
» La rupture faite au bord extérieur de la pierre laisse
encore apercevoir à gauche une troisième colonne con-
tenant plusieurs noms appartenant à une autre légion,
et que la rupture ne me permet point de désigner. Tou-
tefois j'y remarque plusieurs noms étrangers qui ont dû
appartenir à la Grèce.
D Le camp de César est une vaste enceinte rectangu-
laire flanquée aux angles de tourelles; il est situé à
l'est d'Alexandrie, à 4 kilomètres environ, sur le littoral
de la mer ; c'est en ce lieu, je pense, qu'aborda la 37e
légion, composée des soldats de Pompée qui avaient
capitulé, et que Domitius Calvinus avait fait embarquer
avec des vivres, des armes, des traits et des machines.
Le vent d'orient, qui ne cessa de souffler, l'ayant em-
pêché de gagner le port, Domitius Calvinus aborda sur
les côtes d'Afrique, un peu au-dessus d'Alexandrie.
(Commentaires de César sur la guerre d'Alexandrie.)
» L'armée de Jules César était formée lors de l'attaque
d'Alexandrie, de :
» La légion germanique ;
» 6e légion composée de vétérans gaulois ;
» 36e légion ;
» Légion du Pont;
D Légion de Déjotarus ;
»Et de la 37e, dont il a été question plus haut ; le tout
donnait un chiffre de 8,000 hommes environ. D
M. Guiter joint à ce résumé un croquis d'Alexandrie
avec la position du'camp romain.
Des remerciments sont adressés par la Société à
MM. les rédacteurs des journaux suivants, pour l'envoi
de leurs feuilles :
A M. le rédacteur du Journal des travaux publics;
— Le Moniteur de la flotte;
— Journal des actionnaires ;
— Courrier: dÀ. Havre.
— Le Nord de?Bruxelles;
— Journal des villes et campagnes.
Sur le désir exprimé par la gazette officielle du
, royaume d'Italie, M. le directeur engage ses collègues
à s'occuper de la philologie du pays qu'ils habitent.
M. Vigouroux lit un mémoire sur des observations
géologiques faites à son chantier près du seuil d'El-Guisr;
en voici un extrait :
« Les fouilles descendant avec vitesse m'ont à peine
permis de m'attacher au travail que je vous soumets.
Pourtant, dès aujourd'hui, je crois devoir vous informer
de mes observations.
» Elles ont été faites au début sur la partie sud du
seuil, située à 85 kilomètres de Suez. Cette partie n'est
pas sans intérêt, par la disposition de couches super-
posées qu'on y remarque.
» Ces couches sont composées de feuillets d'égale
épaisseur, et presque réguliers. Lorsque la profondeur
à laquelle nous descendions avec vitesse me le permit,
je dessinai à l'échelle de 0,01 par mètre le profil que
j'ai l'honneur de vous soumettre; cette coupe, dont la
cote d'élévation est de 5 mètres, est divisée en quatre
parties désignées par les lettres A, B, C, D. Sur ce
point, le terrain présente une s :rte de vallée comblée
par des apports de sables dont les courants nous mon-
trent les effets. Quand on considère les couches super-
posées dont l'inclinaison est de 2 sur 1 pour quelques-
unes, et quelquefois de 3 pour ], cette disposition sy-
métrique atteste que les vents ouest et nord-ouest y
ont apporté les sables qui sont venus se former en talus
d'éboulement.
» La composition de ces couches est formée de car-
bonate -de chaux, en très-grande quantité, de silice et
d'argile. Ces argiles proviennent des alluvions des lacs
et des canaux du Nil qui les avoisinaient.
» L'action dissolvante des eaux m'a fait connaître que
des couches de grès en formation formées par des sables
carburés et de l'argile en dissolution, pouvaient attein-
dre de fortes épaisseurs. J'en ai remarqué sur un point
(à 500 mètres du profil que j'ai eu l'honneur de vous
présenter) qui avaient une épaisseur de 2 mètres. Ces
grès, une fois exposés à l'action de l'air, se solidifient
au point de pouvoir servir aux constructions. Ceci nous
est démontré par la chapelle du seuil et autres bâti-
ments érigés à El-Guisr.
» L'étude géologique de cette partie du désert m'a
suggéré l'idée de pousser plus loin mes recherches, et
de faire part à notre directeur des observations faites à
mon chantier. M. Guiter voulut bien visiter la tranchée
dont il a été question plus haut, tranchée qui me pa-
raissait aussi intéressante au point de vue géologique
qu'au point de vue de l'histoire physique du pays.
11 me fit remarquer que d'après la position et la trans-
formation du terrain, il croyait voir les indices cer-
tains d'un canal qui aurait relié les deux mers. L'opinion
émise par M. le directeur m'engagea à étudier avec
l'attention la plus scrupuleuse toutes les couches, tant
en deçà qu'au delà du profil.
» J'ai sondé une partie de 800 mètres de longueur
au nord et sur la ligne du canal maritime; une
deuxième au sud, mise à découvert par les ouvriers
fellahs, favorisa mes travaux d'études.
» Le premier sondage m'a prouvé que les. couches
étaient dans une condition d'horizontale constante sur
toute la longueur précitée Dans la partie sud, j'ai fait
les mêmes observations ; toutefois, j'ai eu à constater
que les alluvions ou dépôts y sont en très-grandes quan-
tités.
» Il existe là une grande dune s'étendant du nord-est
au sud-ouest, qui a dû arrêter et contrarier les apports
de sable. Après cette dernière remarque, je revins à
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