Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mai 1862 01 mai 1862
Description : 1862/05/01 (A7,N141)-1862/05/04. 1862/05/01 (A7,N141)-1862/05/04.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203295s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
SUPPLÉMENT. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 137
de l'Ouady devient la prise d'eau de notre canal
d'eau douce. Les canaux de Moes et de Zagazig font
partie du domaine public. Il n'en était pas de même
du canal de l'Ouady, point intermédiaire de la ligne.
Il fait partie du domaine de ce nom, et le propriétaire
en réglait nécessairement le cours à son gré. Nous
nous trouvions donc, en fait, à la merci d'un voisin
dont les intérêts pouvaient être en opposition avec
les nôtres. Le chômage du canal, son mauvais entre-
tien, nous auraient enlevé la jouissance continue d'une
navigation devenue indispensable pour la sécurité de
nos opérations.
Le domaine de l'Ouady, limite des terrains cultivés
dans cette partie de l'Egypte, touche enfin par plu-
sieurs points aux terrains de notre concession dans
la vallée de Gessen qui lui fait suite. Une délimita-
tion était nécessaire pour fixer les droits respectifs ,
et elle ne se présentait pas sans avoir ses inconvé-
nients et ses difficultés.
C'est au milieu de ces préoccupations que, par les
soins de M. Ruyssenaërs, l'un de vos vice-présidents,
nous avons acquis le domaine de l'Ouady, provenant
de la succession du prince El Hamy-Pacha, au prix
de 1,997,000 francs, c'est-à-dire à raison de 200
francs l'hectare.
Cette opération met désormais à l'abri de toute at-
teinte la ligne essentielle de notre communication
fluviale avec tous les centres d'approvisionnements.
Nous avons d'ailleurs la satisfaction de pouvoir
vous annoncer que cette acquisition constitue en
même temps un bon placement de vos capitaux.
Le domaine de l'Ouady est arrosé par les eaux du
canal de Zagazig dans toute sa longueur, sur un
parcours de 30 kilomètres. Sa superficie est de
9,000 hectares d'excellentes terres propres à la culture
de tous les produits agricoles de l'Egypte.
Les céréales, le riz, le sésame, le mûrier, y crois-
sent parfaitement. Le coton de l'Ouady par sa qua-
lité est l'un des plus estimés. Lors de notre prise de
possession, nous avons trouvé dans les magasins du
domaine 2,800 quintaux de coton de la dernière
récolte. Ils provenaient des cultures faites par la régie
directe de l'ancienne administration sur des terrains
qu'elle ne louait pas.
Nous avons pris le parti de ne point cultiver nous-
mêmes, et de louer toutes les terres aux indigènes.
Les résultats que nous avons déjà obtenus ont dé-
passé nos espérances.
Les locations des terres ont été portées de 80,000 fr.
à 150,000 fr., impôt payé. Le prix des baux a été
doublé ; et ce qui n'a pas été moins important, c'est
que, par des conventions faites avec des Arabes Bé-
douins, la population de la vallée, qui était, il y a
peu de mois encore, de 5,000 habitants seulement,
est aujourd'hui doublée : nous pouvons compter sur
une augmentation progressive, s'étendant peu à peu
vers les terrains de Gessen, qui - sont actuellement
irrigables par notre canal d'eau douce, jusqu'à Timsah.
L'affermage de l'Ouady, abstraction faite de tout
autre avantage et sans tenir compte de l'augmen-
tation certaine qu'il offrira dans l'avenir, nous assure
ainsi dès à présent un revenu de 7 1/2 0/0 sur le
capital employé.
Le produit des placements temporaires des fonds
disponibles, en 1859, 1860 et 1861, figure à votre pas-
sif en augmentation du capital social pour une somme
de 6,182,678 francs.
Si l'on rapproche ce chiffre important du montant
des sommes payées, pendant la même période, pour
lé service des intérêts acquis aux actions, et qui s'é-
lève à 7,350,492, on trouve que le capital social n'a
été effectivement chargé de ce chef que d'une dépense
de 1,167,814 francs.
Ce résultat satisfaisant est dû aux placements
avantageux faits en Egypte, et plus particulièrement
OY
aux intérêts produits par la première série d'obliga-
tions qui vous ont été remises par le Trésor égyp-
tien pour le solde des deux premiers dixièmes des
souscriptions réservées à Son Altesse, et dont l'in-
térêt a dû passer cette année au crédit de votre
compte Portefeuille.
En vous rendant compte l'année dernière, Messieurs,
de cette opération et du règlement des versements
alors exigibles sur les actions souscrites par le vice-
roi, qui avait ainsi manifesté sa confiance et son dé-
vouement à notre entreprise, nous ajoutions :
« La réalisation des versements à opérer ultérieu-
rement par le vice-roi est également assurée; mais
il s'agit, vous le savez, Messieurs, de sommes con-
sidérables. Les négociations que nous suivons à ce
sujet sont délicates et exigent une extrême réserve ;
nous vous demandons, pour la solution définitive de
cette importante question, de vous reposer sur nous
du soin de concilier les droits et les intérêts de notre
Société avec les tempéraments que comportent les
engagements souscrits par le Trésor égyptien. »
Vous avez bien voulu, Messieuce, nous donner les
pouvoirs que nous vous demandions pour la suite de
ces négociations, et nous sommes heureux d'avoir,
cette année, à vous en annoncer l'issue favorable.
Nous avons en effet à présenter à votre ratification
un projet de convention préparé d'accord avec le
vice-roi, et par lequel le Trésor égyptien s'obligerait
à remettre le montant des versements exigibles sur
les 177,642 actions dont Son Altesse s'est constituée
souscripteur, en obligations remboursables par ti-
rage annuel en trente années.
Nous ne nous arrêterons pas ici sur les détails de
cette convention, qui répond à la fois aux intérêts
du Trésor égyptien et aux intérêts de la Compagnie.
Il va tout à l'heure vous être donné lecture du projet
soumis à votre acceptation.
de l'Ouady devient la prise d'eau de notre canal
d'eau douce. Les canaux de Moes et de Zagazig font
partie du domaine public. Il n'en était pas de même
du canal de l'Ouady, point intermédiaire de la ligne.
Il fait partie du domaine de ce nom, et le propriétaire
en réglait nécessairement le cours à son gré. Nous
nous trouvions donc, en fait, à la merci d'un voisin
dont les intérêts pouvaient être en opposition avec
les nôtres. Le chômage du canal, son mauvais entre-
tien, nous auraient enlevé la jouissance continue d'une
navigation devenue indispensable pour la sécurité de
nos opérations.
Le domaine de l'Ouady, limite des terrains cultivés
dans cette partie de l'Egypte, touche enfin par plu-
sieurs points aux terrains de notre concession dans
la vallée de Gessen qui lui fait suite. Une délimita-
tion était nécessaire pour fixer les droits respectifs ,
et elle ne se présentait pas sans avoir ses inconvé-
nients et ses difficultés.
C'est au milieu de ces préoccupations que, par les
soins de M. Ruyssenaërs, l'un de vos vice-présidents,
nous avons acquis le domaine de l'Ouady, provenant
de la succession du prince El Hamy-Pacha, au prix
de 1,997,000 francs, c'est-à-dire à raison de 200
francs l'hectare.
Cette opération met désormais à l'abri de toute at-
teinte la ligne essentielle de notre communication
fluviale avec tous les centres d'approvisionnements.
Nous avons d'ailleurs la satisfaction de pouvoir
vous annoncer que cette acquisition constitue en
même temps un bon placement de vos capitaux.
Le domaine de l'Ouady est arrosé par les eaux du
canal de Zagazig dans toute sa longueur, sur un
parcours de 30 kilomètres. Sa superficie est de
9,000 hectares d'excellentes terres propres à la culture
de tous les produits agricoles de l'Egypte.
Les céréales, le riz, le sésame, le mûrier, y crois-
sent parfaitement. Le coton de l'Ouady par sa qua-
lité est l'un des plus estimés. Lors de notre prise de
possession, nous avons trouvé dans les magasins du
domaine 2,800 quintaux de coton de la dernière
récolte. Ils provenaient des cultures faites par la régie
directe de l'ancienne administration sur des terrains
qu'elle ne louait pas.
Nous avons pris le parti de ne point cultiver nous-
mêmes, et de louer toutes les terres aux indigènes.
Les résultats que nous avons déjà obtenus ont dé-
passé nos espérances.
Les locations des terres ont été portées de 80,000 fr.
à 150,000 fr., impôt payé. Le prix des baux a été
doublé ; et ce qui n'a pas été moins important, c'est
que, par des conventions faites avec des Arabes Bé-
douins, la population de la vallée, qui était, il y a
peu de mois encore, de 5,000 habitants seulement,
est aujourd'hui doublée : nous pouvons compter sur
une augmentation progressive, s'étendant peu à peu
vers les terrains de Gessen, qui - sont actuellement
irrigables par notre canal d'eau douce, jusqu'à Timsah.
L'affermage de l'Ouady, abstraction faite de tout
autre avantage et sans tenir compte de l'augmen-
tation certaine qu'il offrira dans l'avenir, nous assure
ainsi dès à présent un revenu de 7 1/2 0/0 sur le
capital employé.
Le produit des placements temporaires des fonds
disponibles, en 1859, 1860 et 1861, figure à votre pas-
sif en augmentation du capital social pour une somme
de 6,182,678 francs.
Si l'on rapproche ce chiffre important du montant
des sommes payées, pendant la même période, pour
lé service des intérêts acquis aux actions, et qui s'é-
lève à 7,350,492, on trouve que le capital social n'a
été effectivement chargé de ce chef que d'une dépense
de 1,167,814 francs.
Ce résultat satisfaisant est dû aux placements
avantageux faits en Egypte, et plus particulièrement
OY
aux intérêts produits par la première série d'obliga-
tions qui vous ont été remises par le Trésor égyp-
tien pour le solde des deux premiers dixièmes des
souscriptions réservées à Son Altesse, et dont l'in-
térêt a dû passer cette année au crédit de votre
compte Portefeuille.
En vous rendant compte l'année dernière, Messieurs,
de cette opération et du règlement des versements
alors exigibles sur les actions souscrites par le vice-
roi, qui avait ainsi manifesté sa confiance et son dé-
vouement à notre entreprise, nous ajoutions :
« La réalisation des versements à opérer ultérieu-
rement par le vice-roi est également assurée; mais
il s'agit, vous le savez, Messieurs, de sommes con-
sidérables. Les négociations que nous suivons à ce
sujet sont délicates et exigent une extrême réserve ;
nous vous demandons, pour la solution définitive de
cette importante question, de vous reposer sur nous
du soin de concilier les droits et les intérêts de notre
Société avec les tempéraments que comportent les
engagements souscrits par le Trésor égyptien. »
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les 177,642 actions dont Son Altesse s'est constituée
souscripteur, en obligations remboursables par ti-
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