Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mai 1862 01 mai 1862
Description : 1862/05/01 (A7,N141)-1862/05/04. 1862/05/01 (A7,N141)-1862/05/04.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203295s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. ]33
30 avril 1860 au 30 avril 1861, a été de 314,102,006 fr.
44 cent.
Quant aux titres, ils ont donné lieu à 543 transferts
pour 9,564 actions. Il a été échangé 5,882 certificats
- nominatifs, contre 49,410 actions au porteur.
Vous remarquerez, Messieurs, que, dans le compte
des frais administratifs, il a été donné place non-
seulement aux dépenses du personnel administratif
proprement dit, mais encore à celles de publicité et
d'annonces, lesquelles ont subi une atténuation assez
sensible, et aussi à celles des voyages et missions en
France et à l'étranger qui, elles, par contre, se sont
assez lourdement aggravées. Vous remarquerez, en
outre, que le service médical en Egypte (qu'il serait
plus rationnel de classer dans les dépenses des tra-
vaux, puisque ce service est établi en vue des besoins
des ouvriers et peut être, à ce titre, considéré comme
un supplément de salaire) figure également dans
ces frais.
Nous passons maintenant à l'examen du compte :
Placements temporaires, — fonds disponibles.
Le placement des fonds disponibles s'est opéré avec
une prudence qui exclue toute inquiétude. Il suffit,
pour s'en convaincre, de connaître le nom des établis-
sements auxquels ces fonds ont été confiés et de re-
garder sur quelles valeurs les garanties sont assises.
La Banque de France devait au 30 avril
1861 141,809 84
Le Crédit foncier. 500,000 »
Le Crédit industriel. 824,868 45
Il existait en portefeuille, à la même époque :
3,244,125 » Bons du Trésor français;
2,642,583 33 Bons delà Caisse des Travaux de Paris ;
209,405 35 Effets et valeurs diverses;
et enfin :
16,010,445 02 Obligations du Trésor égyptien.
Une explication est nécessaire au sujet de ces obli-
gations.
Vous vous rappelez, Messieurs, quelle a été leur
origine. Le vice-roi a pris pour son compte person-
nel d'abord sa propre souscription d'actions ; puis la
souscription abandonnée par un certain public, au-
quel S. A. s'est substituée. De là, l'engagement pour
le vice-roi de faire face aux différents appels de fonds
adressés aux actionnaires en général, et dans la me-
sure de la souscription fort large qui lui incombait.
L'accomplissement de cet engagement a donné lieu
à l'ouverture, sur les livres de la Compagnie, d'un
compte à la charge du vice-roi, dans le but de lui
faciliter la liquidation d'une opération peut-être lourde
pour Son Altesse en même temps que si décisive pour
la Compagnie. Evidemment ce compte ne pouvait
avoir qu'un caractère provisoire; il devait disparaî-
tre le plus tôt possible, soit au moyen de versements
en espèces, soit au moyen de remises de titres. C'est
en effet ce qui a eu lieu, et les obligations du Trésor
égyptien qui figurent au portefeuille correspondent
précisément au solde du compte en question. Elles
sont à échéances fixes et échelonnées, ce qui en as-
sure la rentrée, mais d'une manière assez lente; et il
en est résulté cette nécessité, un peu en désaccord
avec les prévisions de MM. les administrateurs que
deux appels de fonds à l'adresse des actionnaires, n'ont
pu suffire, et qu'au lieu de leur faire verser deux
dixièmes, il a fallu leur en demander quatre. Cet in-
convénient incontestable n'est pas pourtant resté sans
compensation ; il s'en est trouvé une d'abord dans le
taux de l'intérêt payé par le Trésor égyptien, taux
supérieur à celui d'usage en Europe ; puis une autre,
dans l'avantage très-sérieux pour la Compagnie d'as-
seoir favorablement le crédit de ce Trésor. — Au sur-
plus, les renseignements et les faits donnent raison
à la temporisation. Le gouvernement égyptien a
tenté récemment et pour la première fois de paraî-
tre sur le marché financier du monde ; l'accueil qu'il
y a reçu a été assez favorable pour l'encourager à
se plier désormais aux règles du crédit public. C'est
un résultat qui doit profiter à la Compagnie de Suez,
en ce sens qu'il donne aux titres dont elle est por-
teur une valeur de notoriété et qu'il en assure par
suite la négociation régulière et sans sacrifice. No-
tez en définitive que la Compagnie est nantie, avec les
obligations en question, à la fois de la garantie pro-
pre du gouvernement égyptien et de celle des actions
et dividendes.
Nous arrivons au compte des travaux.
Dans notre rapport de l'année dernière, nous si-
gnalions, en matière de travaux, une lacune de
comptabilité que, selon nous et d'accord avec
MM. les administrateurs, il fallait se hâter de combler.
Nos observations à ce sujet venant le 15 mai 1861,
ce que nous demandions c'était non-seulement une
règle plus complète pour l'apurement des dépenses
de travaux dans l'avenir, mais encore la reprise de
tout un arriéré de plus de deux ans et demi d'exer-
cice. Et quel arriéré, Messieurs! L'arriéré d'une
époque où chaque question était un embarras, cha-
que employé un apprenti, et. où il fallait tirer pour
ainsi dire du néant : matériaux, moyens de trans-
port, hommes et subsistances. Voilà, Messieurs, dans
quelle espèce de chaos antédiluvien l'administration
a dû, pour vous donner satisfaction, aller chercher
les documents et les justifications. Il ne nous en est
jusqu'à présent parvenu qu'une partie, ce que nous
appellerons une première couche de documents. Il.
nous a été communiqué :
1° Un relevé général des dépenses de la régie clas-
sées suivant la nomenclature;
2° Un état descriptif et estimatif de la flotte et du
matériel maritime;
3° La situation des travaux du canal d'eau dou:e ;
40 La situation des travaux du canal maritime.
30 avril 1860 au 30 avril 1861, a été de 314,102,006 fr.
44 cent.
Quant aux titres, ils ont donné lieu à 543 transferts
pour 9,564 actions. Il a été échangé 5,882 certificats
- nominatifs, contre 49,410 actions au porteur.
Vous remarquerez, Messieurs, que, dans le compte
des frais administratifs, il a été donné place non-
seulement aux dépenses du personnel administratif
proprement dit, mais encore à celles de publicité et
d'annonces, lesquelles ont subi une atténuation assez
sensible, et aussi à celles des voyages et missions en
France et à l'étranger qui, elles, par contre, se sont
assez lourdement aggravées. Vous remarquerez, en
outre, que le service médical en Egypte (qu'il serait
plus rationnel de classer dans les dépenses des tra-
vaux, puisque ce service est établi en vue des besoins
des ouvriers et peut être, à ce titre, considéré comme
un supplément de salaire) figure également dans
ces frais.
Nous passons maintenant à l'examen du compte :
Placements temporaires, — fonds disponibles.
Le placement des fonds disponibles s'est opéré avec
une prudence qui exclue toute inquiétude. Il suffit,
pour s'en convaincre, de connaître le nom des établis-
sements auxquels ces fonds ont été confiés et de re-
garder sur quelles valeurs les garanties sont assises.
La Banque de France devait au 30 avril
1861 141,809 84
Le Crédit foncier. 500,000 »
Le Crédit industriel. 824,868 45
Il existait en portefeuille, à la même époque :
3,244,125 » Bons du Trésor français;
2,642,583 33 Bons delà Caisse des Travaux de Paris ;
209,405 35 Effets et valeurs diverses;
et enfin :
16,010,445 02 Obligations du Trésor égyptien.
Une explication est nécessaire au sujet de ces obli-
gations.
Vous vous rappelez, Messieurs, quelle a été leur
origine. Le vice-roi a pris pour son compte person-
nel d'abord sa propre souscription d'actions ; puis la
souscription abandonnée par un certain public, au-
quel S. A. s'est substituée. De là, l'engagement pour
le vice-roi de faire face aux différents appels de fonds
adressés aux actionnaires en général, et dans la me-
sure de la souscription fort large qui lui incombait.
L'accomplissement de cet engagement a donné lieu
à l'ouverture, sur les livres de la Compagnie, d'un
compte à la charge du vice-roi, dans le but de lui
faciliter la liquidation d'une opération peut-être lourde
pour Son Altesse en même temps que si décisive pour
la Compagnie. Evidemment ce compte ne pouvait
avoir qu'un caractère provisoire; il devait disparaî-
tre le plus tôt possible, soit au moyen de versements
en espèces, soit au moyen de remises de titres. C'est
en effet ce qui a eu lieu, et les obligations du Trésor
égyptien qui figurent au portefeuille correspondent
précisément au solde du compte en question. Elles
sont à échéances fixes et échelonnées, ce qui en as-
sure la rentrée, mais d'une manière assez lente; et il
en est résulté cette nécessité, un peu en désaccord
avec les prévisions de MM. les administrateurs que
deux appels de fonds à l'adresse des actionnaires, n'ont
pu suffire, et qu'au lieu de leur faire verser deux
dixièmes, il a fallu leur en demander quatre. Cet in-
convénient incontestable n'est pas pourtant resté sans
compensation ; il s'en est trouvé une d'abord dans le
taux de l'intérêt payé par le Trésor égyptien, taux
supérieur à celui d'usage en Europe ; puis une autre,
dans l'avantage très-sérieux pour la Compagnie d'as-
seoir favorablement le crédit de ce Trésor. — Au sur-
plus, les renseignements et les faits donnent raison
à la temporisation. Le gouvernement égyptien a
tenté récemment et pour la première fois de paraî-
tre sur le marché financier du monde ; l'accueil qu'il
y a reçu a été assez favorable pour l'encourager à
se plier désormais aux règles du crédit public. C'est
un résultat qui doit profiter à la Compagnie de Suez,
en ce sens qu'il donne aux titres dont elle est por-
teur une valeur de notoriété et qu'il en assure par
suite la négociation régulière et sans sacrifice. No-
tez en définitive que la Compagnie est nantie, avec les
obligations en question, à la fois de la garantie pro-
pre du gouvernement égyptien et de celle des actions
et dividendes.
Nous arrivons au compte des travaux.
Dans notre rapport de l'année dernière, nous si-
gnalions, en matière de travaux, une lacune de
comptabilité que, selon nous et d'accord avec
MM. les administrateurs, il fallait se hâter de combler.
Nos observations à ce sujet venant le 15 mai 1861,
ce que nous demandions c'était non-seulement une
règle plus complète pour l'apurement des dépenses
de travaux dans l'avenir, mais encore la reprise de
tout un arriéré de plus de deux ans et demi d'exer-
cice. Et quel arriéré, Messieurs! L'arriéré d'une
époque où chaque question était un embarras, cha-
que employé un apprenti, et. où il fallait tirer pour
ainsi dire du néant : matériaux, moyens de trans-
port, hommes et subsistances. Voilà, Messieurs, dans
quelle espèce de chaos antédiluvien l'administration
a dû, pour vous donner satisfaction, aller chercher
les documents et les justifications. Il ne nous en est
jusqu'à présent parvenu qu'une partie, ce que nous
appellerons une première couche de documents. Il.
nous a été communiqué :
1° Un relevé général des dépenses de la régie clas-
sées suivant la nomenclature;
2° Un état descriptif et estimatif de la flotte et du
matériel maritime;
3° La situation des travaux du canal d'eau dou:e ;
40 La situation des travaux du canal maritime.
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