Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 avril 1862 01 avril 1862
Description : 1862/04/01 (A7,N139). 1862/04/01 (A7,N139).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203293z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 109
pourtant le principal entrepôt de cette première n'est
pas à Lyon, mais à Londres. C'est là une situation
anormale, illogique, et, de plus, onéreuse pour notre
fabrique, qui se trouve, pour ses approvisionnements
en soie, à la discrétion des maisons anglaises.
» Un des moyens le plus sûr de remédier à cette si-
tuation, dont on se plaint depuis longtemps, est cer-
tainement la mise en activité du service dont nous
parlons. Aussi faisons-nous les vœux les plus vifs pour
que les pourparlers existant actuellement entre la Com-
pagnie des messageries impériales et le gouvernement
aboutissent le plus tôt possible, conformément à la
demande de la chambre de commerce de Marseille. *
LA COCHINCHINE ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous lisons dans le Journal du Hovre:
« Nous avons en ce moment des possessions évaluées
à 1,200 lieues carrées dans la Cochinchine, et cette co-
lonie naissante nous a déjà payé sa bienvenue.
D L'industrie annamite n'est encore que peu dévelop-
pée, et, à part une grande production de riz qui fait
l'objet d'un trafic important, on ne peut encore deman-
der à ce pays des articles de traite en quantité suffi-
sante pour en faire l'objet de spéculations avantageuses;
les bâtiments qui viennent charger du riz emportent
bien quelques peaux, des cornes de buffle, du poisson
salé, de la cire, des bois de construction et de teinture,
mais plutôt à titre d'échantillon que comme objets de
négoce.
» Cette situation tend à s'améliorer sous la direction
française, et l'amiral Bonard donnera, nous n'en dou-
tons pas , une nouvelle impulsion à la colonie où il
exerce le commandement en chef. Le temps n'est pas
éloigné où les productions de toute espèce de ce riche
pays entreront pour une large part dans le mouvement
commercial de l'extrême Orient.
» Déjà la production du coton prend une extension
assez rapide dans les hautes terres qui dominent les
rizières à cinq ou six milles dans l'intérieur pour faire
espérer que dans un avenir prochain elle pourra con-
courir à alimenter le travail d'une partie de nos fila-
tures françaises.
» La basse Cochinchine a produit un million de kilo-
grammes de coton l'année dernière.
D Parmi les envois de la Cochinchine, sous le nom
du vice amiral Charner, figurent :
1° Dans le groupe de l'alimentation, des moules et
des crevettes sèches, du tripang, poisson fumé, les nids
d'hirondelles (salangane), des nerfs de daim; les hari-
cots de Cambobje, des ailerons de requins blancs et
noirs; les carapaces de torlues molles, gélatineux très
délicat ; le poisson salé ; le poivre, le cardamone , le
sucre, etc., etc.
» 2° Pour l'industrie oléagineuse, des arachides, des
graines de palmier sauvage, les sésames, les amandes
sauvages, des graines de basilic et de rocou.
» 30 Pour l'industrie de la parfumerie, l'alyxia aroma-
tica, délicieuse odeur d'un arôme très-délicat : le cachou,
le bois de santal, qui fait l'objet d'un commerce très
important entre l'Océanie, l'Indo-Chine et la Chine; le
bois d'aloès ou bois d'aigle.
» 40 Pour diverses industries, des gommes laques
pour vernis, des gommes guttes pour teinture, de la
cire d'abeilles, des cornes de buffle pour la tabletterie,
des défenses d'éléphant pour l'ivoirerie, des plumes de
paon et de martin-pècheur pour la plumasserie , des
plumes de pélican pour écrire, du chanvre de Siam, de
l'écorce de palétuvier pour le tannage des peaux, enfin
des échantillons de tabac qui ont été déclarés de très-
bonne qualité par la manufacture impériale.
» Les dernières nouvelles venues de Cochinchine et
plusieurs envois nouveaux du contre-amiral Bonard
font également concevoir de grandes espérances sur
l'avenir de ce pays, sur lequel la France a des droits
d'occupation consacrés par des traités. Lorsque le canal
maritime de Suez sera ouvert au pavillon de toutes 'es
nations, la Cochinchine comptera parmi nos plus belles
colonies et sera la seconde station des navires à desti-
nation de nos possessions dans l'Océanie. »
DU TRANSIT DE LA MÉDITERRANÉE A L'OCÉAN.
La grande question des facilités à établir dans le
transit entre l'Océan et la Méditerranée, en vue du
prochain percement de l'isthme de Suez, continue à
préoccuper les esprits à Paris comme à Bordeaux et
dans le Midi de la France. Nous trouvons sur ce sujet,
dans la Patrie du 20 mars, d'excellentes considéra-
tions et des chiffres instructifs que nous nous em-
pressons de reproduire :
FLEUR Y.
« Dans tous les temps, les nations civilisées ont
constamment cherché les moyens de s'assurer les avan-
tages du transit, lorsque leur territoire s'y prêtait. Le
transit, en effet, fournit d'abondantes ressources au
travail national ; il apporte, en outre, à l'Etat des re-
venus d'autant plus précieux qu'ils sont prélevés sur
des contribuables étrangers.
» C'est dans cette pensée qu'on ne cesse de poursuivre,
en France, l'œuvre séculaire d'une jonction entre la
Méditerranée et l'Océan, œuvre inaugurée par le canal
du Languedoc, dû au génie et au patriotisme de Ri-
quet ; c'est dans cette pensée qu'on voulut compléter,
il y a vingt-cinq ans, cette ligne de navigation inté-
rieure, par l'établissement du canal latéral à la Ga-
ronne, et que, plus tard, fut ouvert le chemin de fer du
Midi. Créer une voie de communication non interrom-
pue entre les deux mers, n'était-ce pas, en effet, détour-
ner, au profit de la France, une partie du prodigieux
mouvement commercial qui s'effectue par le détroit de
Gibraltar?
» Eh bien! malgré tant et de si persévérants efforts
malgré l'importa:.cj de sacrifices qui, à aucune époque,
n'ont été épargnés, la jonction entre la Méditerranée et
l'Océan ne présente qu'un résultat insuffisant et tout
à fait incomplet. La presque totalité du commerce s'est
obstinée à prendre la voie de mer. L'établissement de
pourtant le principal entrepôt de cette première n'est
pas à Lyon, mais à Londres. C'est là une situation
anormale, illogique, et, de plus, onéreuse pour notre
fabrique, qui se trouve, pour ses approvisionnements
en soie, à la discrétion des maisons anglaises.
» Un des moyens le plus sûr de remédier à cette si-
tuation, dont on se plaint depuis longtemps, est cer-
tainement la mise en activité du service dont nous
parlons. Aussi faisons-nous les vœux les plus vifs pour
que les pourparlers existant actuellement entre la Com-
pagnie des messageries impériales et le gouvernement
aboutissent le plus tôt possible, conformément à la
demande de la chambre de commerce de Marseille. *
LA COCHINCHINE ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous lisons dans le Journal du Hovre:
« Nous avons en ce moment des possessions évaluées
à 1,200 lieues carrées dans la Cochinchine, et cette co-
lonie naissante nous a déjà payé sa bienvenue.
D L'industrie annamite n'est encore que peu dévelop-
pée, et, à part une grande production de riz qui fait
l'objet d'un trafic important, on ne peut encore deman-
der à ce pays des articles de traite en quantité suffi-
sante pour en faire l'objet de spéculations avantageuses;
les bâtiments qui viennent charger du riz emportent
bien quelques peaux, des cornes de buffle, du poisson
salé, de la cire, des bois de construction et de teinture,
mais plutôt à titre d'échantillon que comme objets de
négoce.
» Cette situation tend à s'améliorer sous la direction
française, et l'amiral Bonard donnera, nous n'en dou-
tons pas , une nouvelle impulsion à la colonie où il
exerce le commandement en chef. Le temps n'est pas
éloigné où les productions de toute espèce de ce riche
pays entreront pour une large part dans le mouvement
commercial de l'extrême Orient.
» Déjà la production du coton prend une extension
assez rapide dans les hautes terres qui dominent les
rizières à cinq ou six milles dans l'intérieur pour faire
espérer que dans un avenir prochain elle pourra con-
courir à alimenter le travail d'une partie de nos fila-
tures françaises.
» La basse Cochinchine a produit un million de kilo-
grammes de coton l'année dernière.
D Parmi les envois de la Cochinchine, sous le nom
du vice amiral Charner, figurent :
1° Dans le groupe de l'alimentation, des moules et
des crevettes sèches, du tripang, poisson fumé, les nids
d'hirondelles (salangane), des nerfs de daim; les hari-
cots de Cambobje, des ailerons de requins blancs et
noirs; les carapaces de torlues molles, gélatineux très
délicat ; le poisson salé ; le poivre, le cardamone , le
sucre, etc., etc.
» 2° Pour l'industrie oléagineuse, des arachides, des
graines de palmier sauvage, les sésames, les amandes
sauvages, des graines de basilic et de rocou.
» 30 Pour l'industrie de la parfumerie, l'alyxia aroma-
tica, délicieuse odeur d'un arôme très-délicat : le cachou,
le bois de santal, qui fait l'objet d'un commerce très
important entre l'Océanie, l'Indo-Chine et la Chine; le
bois d'aloès ou bois d'aigle.
» 40 Pour diverses industries, des gommes laques
pour vernis, des gommes guttes pour teinture, de la
cire d'abeilles, des cornes de buffle pour la tabletterie,
des défenses d'éléphant pour l'ivoirerie, des plumes de
paon et de martin-pècheur pour la plumasserie , des
plumes de pélican pour écrire, du chanvre de Siam, de
l'écorce de palétuvier pour le tannage des peaux, enfin
des échantillons de tabac qui ont été déclarés de très-
bonne qualité par la manufacture impériale.
» Les dernières nouvelles venues de Cochinchine et
plusieurs envois nouveaux du contre-amiral Bonard
font également concevoir de grandes espérances sur
l'avenir de ce pays, sur lequel la France a des droits
d'occupation consacrés par des traités. Lorsque le canal
maritime de Suez sera ouvert au pavillon de toutes 'es
nations, la Cochinchine comptera parmi nos plus belles
colonies et sera la seconde station des navires à desti-
nation de nos possessions dans l'Océanie. »
DU TRANSIT DE LA MÉDITERRANÉE A L'OCÉAN.
La grande question des facilités à établir dans le
transit entre l'Océan et la Méditerranée, en vue du
prochain percement de l'isthme de Suez, continue à
préoccuper les esprits à Paris comme à Bordeaux et
dans le Midi de la France. Nous trouvons sur ce sujet,
dans la Patrie du 20 mars, d'excellentes considéra-
tions et des chiffres instructifs que nous nous em-
pressons de reproduire :
FLEUR Y.
« Dans tous les temps, les nations civilisées ont
constamment cherché les moyens de s'assurer les avan-
tages du transit, lorsque leur territoire s'y prêtait. Le
transit, en effet, fournit d'abondantes ressources au
travail national ; il apporte, en outre, à l'Etat des re-
venus d'autant plus précieux qu'ils sont prélevés sur
des contribuables étrangers.
» C'est dans cette pensée qu'on ne cesse de poursuivre,
en France, l'œuvre séculaire d'une jonction entre la
Méditerranée et l'Océan, œuvre inaugurée par le canal
du Languedoc, dû au génie et au patriotisme de Ri-
quet ; c'est dans cette pensée qu'on voulut compléter,
il y a vingt-cinq ans, cette ligne de navigation inté-
rieure, par l'établissement du canal latéral à la Ga-
ronne, et que, plus tard, fut ouvert le chemin de fer du
Midi. Créer une voie de communication non interrom-
pue entre les deux mers, n'était-ce pas, en effet, détour-
ner, au profit de la France, une partie du prodigieux
mouvement commercial qui s'effectue par le détroit de
Gibraltar?
» Eh bien! malgré tant et de si persévérants efforts
malgré l'importa:.cj de sacrifices qui, à aucune époque,
n'ont été épargnés, la jonction entre la Méditerranée et
l'Océan ne présente qu'un résultat insuffisant et tout
à fait incomplet. La presque totalité du commerce s'est
obstinée à prendre la voie de mer. L'établissement de
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