Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1862 01 mars 1862
Description : 1862/03/01 (A7,N137). 1862/03/01 (A7,N137).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032914
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOUHNAL DE L'UNI ON DES DEUX MERS. 13
ce n'est plus là qu'une question secondaire que ré-
soudra facilement la science de l'ingénieur.
» Donc encore un noble effort, encore quelques sa-
crifices, et la basse Egypte pourra être prochaine-
ment dotée du beau système d'irrigation qui doit lui
procurer une si notable augmentation de récoltes et
de bien-être ; elle possédera un grand et magnifique
monument qui fera sa gloire et excitera désormais
l'admiration sans réserve des étrangers.
» Caire, 15 novembre 1861. »
SOCIÉTÉ ARTISTIQUE DE L'ISTHME DE SUEZ
fondée à El-Guisr, en 1861, par MM. les employes de la Com-
pagnie et de l'entreprise du canal des deux mers, sous le pa -
tronage de M Ferdinand de Lesseps.
Pour les mémoires, notices et l'administration, s'adresser au
directeur à El-Guisr (isthme de Sutz), Egypte.
Séance du 20 janvier 1862.
Présidence de M. A. Riche, vice-président.
La séance est ouverte à 7 heures 1/2 du soir.
Sont présents les membres dont les noms suivent :
MM. Audibert, Chilliet Claude, Dautel, Fauchet, Gui-
ter, Hassan Khamil, Laillet, Moulin, Leclerc, Kolb, Pa-
ponot, Pompei, Sanson, Sautereau, Brossard, Beaux et
Abdelkader Fahmy.
En ouvrant la séance, M. le président, dans une courte
allocution, rappelle de nouveau le but qu'en se formant
s'est proposé la Société, et, en l'assurant de tout son dé-
vouement personnel il exprime l'entière confiance que
sa tâche lui sera rendue facile et légère par l'esprit de
concorde et d'union qui anime tous les membres.
Le procès-verbal de la première séance est lu et
adopté.
En offrant l'ordre du jour au président du bureau,
M. A. Guiter, directeur, adresse à MM. les membres les
paroles suivantes :
Messieurs et chers collègues,
Le journal l'Isthme de Suez a inséré dans ses colonnes
les procès-verbaux des séances des 9 et 15 novembre
dernier. — Grâce à lui, notre programme est propagé et
onnu des sociétés savantes avec lesquelles nous ne tar-
derons pas à entrer en relations.
Veuillez me permettre en votre nom d'adresser à l'ho-
norable gérant de ce journal l'expression de notre vive
reconnaissance.
Un remerciment bien sincère aussi à M. le rédacteur
de la Gazette officiells du royaume d'Italie (de Turin), ami
des beaux-arts, — notre ami conséquemment.
Aujourd'hui notre Société est fondée ; elle repose sur
des bases solides et durables ; aussi ne vous parlerai-je
plus d'union, de concorde ; j'ai de trop sûrs garants de
vote dévouement à votre œuvre, à la science dont nous
sommes ici de modestes soldats, pour douter de vous un
seul instant.
Plusieurs employés du canal maritime désirant faire
partie de notre Société vous seront présentés ce soir
par plusieurs d'entre nous : offrons la bienvenue à
leur collaboration et à leur concours ; donnons-leur l'as-
surance qu'ils trouveront au sein de cette nouvelle fa-
mille de bons et francs camarades, et des hommes tou-
jours prêts à soutenir de tous leurs efforts la grande
œuvre conçue par notre illustre patron.
M. le secrétaire donne lecture de l'ordre du jour, et
d'une liste de dons et offrandes faits à :la Société par
les personnes dont les noms suivent :
L. Montaut, ingénieur des ponts et chaussées, don de
médailles antiques ;
Mme Montaut, don d'une somme de 100 francs pour
subvenir aux premières dépenses relatives à l'ouverture
d'un cours de dessin à faire aux employés et ouvriers
de l'isthme ;
M Lagougine, officier de la marine impériale, envoi
de livres ;
M. Martin Henry, membre de la Société, i lem;
M. Sayegh, Joseph, membre de la Société, don d'une
urne antique trouvée à Rhamsès ;
M. Orsoni, comptable, deux vautours chauves, dont un
en vie ;
M. R. Jaillet, une vipère céraste ou cornue (des plus
fortes), trouvée au désert (vivante);
M. Brossard, un ouvrage scientifique sur l'Egypte.
La Société vote des remercîments à tous les dona-
teurs.
La parole est à M. le directeur pour donner lecture
de l'une de ses notices sur les lacs Amers.
NOTICE SUR LES LACS AMERS.
(Première partie.)
* En quittant Suez, je suivis jusqu'aux lacs Amers
les traces encore apparentes d'un ancien canal que le
temps n'a pu effacer du sol.
» Arrivé au campement de Djebel Geneffé, je me diri-
geai sur un point couvert de végétation qu'on aperçoit
de loin dans la partie nord des lacs, et que les indigè-
nes du pays nomment El-Amback. Je traversai les lacs
dans le sens de leur plus grande largeur, sans tenir
compte des sentiers tracés par les caravanes et qui con-
duisent, les uns en Syrie, les autres à El-Amback et
autres localités. J'eus quelque peu de peine à atteindre
El-Amback. Le sol, quoique dépourvu d'eau, cédait au
poids des bêtes de somme. A mon arrivée, mes pre-
miers instants furent employés à la recherche des points
qui pouvaient présenter quelque intérêt. Je trouvai au
milieu de joncs et d'arbustes une source abondante à
laquelle je donne sur mon levé à vue, le nom d'Aïn-el-
Amback. L'eau est claire et limpide, légèrement amère ;
je la crois cependant moins désagréable à boire que
celle de Néfiche. Je pense qu'elle emprunte une partie
de son amertume aux plantes qui croissent autour de
ses bords.
» Les plantes des lacs Amers sont toutes d'une cou-
leur blanchâtre, comme toutes celles qui naissent sUr
les bords de la mer ou des lacs, tandis que celles qu'on
rencontre dans l'intérieur des terres ont une couleur *
verte.
» Le premier point que je choisis pour sonder est si
ce n'est plus là qu'une question secondaire que ré-
soudra facilement la science de l'ingénieur.
» Donc encore un noble effort, encore quelques sa-
crifices, et la basse Egypte pourra être prochaine-
ment dotée du beau système d'irrigation qui doit lui
procurer une si notable augmentation de récoltes et
de bien-être ; elle possédera un grand et magnifique
monument qui fera sa gloire et excitera désormais
l'admiration sans réserve des étrangers.
» Caire, 15 novembre 1861. »
SOCIÉTÉ ARTISTIQUE DE L'ISTHME DE SUEZ
fondée à El-Guisr, en 1861, par MM. les employes de la Com-
pagnie et de l'entreprise du canal des deux mers, sous le pa -
tronage de M Ferdinand de Lesseps.
Pour les mémoires, notices et l'administration, s'adresser au
directeur à El-Guisr (isthme de Sutz), Egypte.
Séance du 20 janvier 1862.
Présidence de M. A. Riche, vice-président.
La séance est ouverte à 7 heures 1/2 du soir.
Sont présents les membres dont les noms suivent :
MM. Audibert, Chilliet Claude, Dautel, Fauchet, Gui-
ter, Hassan Khamil, Laillet, Moulin, Leclerc, Kolb, Pa-
ponot, Pompei, Sanson, Sautereau, Brossard, Beaux et
Abdelkader Fahmy.
En ouvrant la séance, M. le président, dans une courte
allocution, rappelle de nouveau le but qu'en se formant
s'est proposé la Société, et, en l'assurant de tout son dé-
vouement personnel il exprime l'entière confiance que
sa tâche lui sera rendue facile et légère par l'esprit de
concorde et d'union qui anime tous les membres.
Le procès-verbal de la première séance est lu et
adopté.
En offrant l'ordre du jour au président du bureau,
M. A. Guiter, directeur, adresse à MM. les membres les
paroles suivantes :
Messieurs et chers collègues,
Le journal l'Isthme de Suez a inséré dans ses colonnes
les procès-verbaux des séances des 9 et 15 novembre
dernier. — Grâce à lui, notre programme est propagé et
onnu des sociétés savantes avec lesquelles nous ne tar-
derons pas à entrer en relations.
Veuillez me permettre en votre nom d'adresser à l'ho-
norable gérant de ce journal l'expression de notre vive
reconnaissance.
Un remerciment bien sincère aussi à M. le rédacteur
de la Gazette officiells du royaume d'Italie (de Turin), ami
des beaux-arts, — notre ami conséquemment.
Aujourd'hui notre Société est fondée ; elle repose sur
des bases solides et durables ; aussi ne vous parlerai-je
plus d'union, de concorde ; j'ai de trop sûrs garants de
vote dévouement à votre œuvre, à la science dont nous
sommes ici de modestes soldats, pour douter de vous un
seul instant.
Plusieurs employés du canal maritime désirant faire
partie de notre Société vous seront présentés ce soir
par plusieurs d'entre nous : offrons la bienvenue à
leur collaboration et à leur concours ; donnons-leur l'as-
surance qu'ils trouveront au sein de cette nouvelle fa-
mille de bons et francs camarades, et des hommes tou-
jours prêts à soutenir de tous leurs efforts la grande
œuvre conçue par notre illustre patron.
M. le secrétaire donne lecture de l'ordre du jour, et
d'une liste de dons et offrandes faits à :la Société par
les personnes dont les noms suivent :
L. Montaut, ingénieur des ponts et chaussées, don de
médailles antiques ;
Mme Montaut, don d'une somme de 100 francs pour
subvenir aux premières dépenses relatives à l'ouverture
d'un cours de dessin à faire aux employés et ouvriers
de l'isthme ;
M Lagougine, officier de la marine impériale, envoi
de livres ;
M. Martin Henry, membre de la Société, i lem;
M. Sayegh, Joseph, membre de la Société, don d'une
urne antique trouvée à Rhamsès ;
M. Orsoni, comptable, deux vautours chauves, dont un
en vie ;
M. R. Jaillet, une vipère céraste ou cornue (des plus
fortes), trouvée au désert (vivante);
M. Brossard, un ouvrage scientifique sur l'Egypte.
La Société vote des remercîments à tous les dona-
teurs.
La parole est à M. le directeur pour donner lecture
de l'une de ses notices sur les lacs Amers.
NOTICE SUR LES LACS AMERS.
(Première partie.)
* En quittant Suez, je suivis jusqu'aux lacs Amers
les traces encore apparentes d'un ancien canal que le
temps n'a pu effacer du sol.
» Arrivé au campement de Djebel Geneffé, je me diri-
geai sur un point couvert de végétation qu'on aperçoit
de loin dans la partie nord des lacs, et que les indigè-
nes du pays nomment El-Amback. Je traversai les lacs
dans le sens de leur plus grande largeur, sans tenir
compte des sentiers tracés par les caravanes et qui con-
duisent, les uns en Syrie, les autres à El-Amback et
autres localités. J'eus quelque peu de peine à atteindre
El-Amback. Le sol, quoique dépourvu d'eau, cédait au
poids des bêtes de somme. A mon arrivée, mes pre-
miers instants furent employés à la recherche des points
qui pouvaient présenter quelque intérêt. Je trouvai au
milieu de joncs et d'arbustes une source abondante à
laquelle je donne sur mon levé à vue, le nom d'Aïn-el-
Amback. L'eau est claire et limpide, légèrement amère ;
je la crois cependant moins désagréable à boire que
celle de Néfiche. Je pense qu'elle emprunte une partie
de son amertume aux plantes qui croissent autour de
ses bords.
» Les plantes des lacs Amers sont toutes d'une cou-
leur blanchâtre, comme toutes celles qui naissent sUr
les bords de la mer ou des lacs, tandis que celles qu'on
rencontre dans l'intérieur des terres ont une couleur *
verte.
» Le premier point que je choisis pour sonder est si
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