Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1862 01 mars 1862
Description : 1862/03/01 (A7,N137). 1862/03/01 (A7,N137).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032914
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 75
» Pour ne pas laisser plus longtemps cette pierre
livrée à toutes les intempéries et à des personnes qui
font malheureusement trop souvent un commerce des
produits archéologiques et autres, je la fis transporter
à El-Guisr..L'examen que j'ai fait de ce monolithe me
porte à croire qu'il a appartenu à un tableau astrono-
mique ou à un calendrier. Je penche pour cette der-
nière hypothèse.
» J'ai souvent regretté de ne pas avoir trouvé cette
pierre dans un parfait état de conservation.
» Selon moi, les trois derniers mois manquent. Depuis
cette découverte, j'ai terminé la position topographique
de cette contrée, j'ai levé ce coin de terre, et bientôt,
je l'espère, j'aurai l'honneur de vous soumettre ce
travail.
» J'ai consulté plusieurs itinéraires anciens afin de
pouvoir me rendre compte de l'origine de cette ville
antique, qui occupait une étendue immense ; aucun
ouvrage n'a pu me fournir des données. Cependant
l'étude scrupuleuse des anciens campements des Israé-
lites, lors de leur départ pour la terre promise me fait
supposer que cette position est ce ne de l'antique Baal-
Tsephon.
» A ce sujet je rappellerai à vos souvenirs le passage
suivant que j'ai extrait de la Bible, ch. xxx, des
Nombres :
« Les enfants d'Israël partirent de Rhamsès au quin-
» zième jour du premier, dès le lendemain de la pâque,
» et partirent à main levée à la vue de tous les Egyptiens
» de Gessen.
» Et les enfants d'Israël étant partis de Rhamsès, allè-
» rent camper à Succoth.
» Et étant partis de Succoth, ils campèrent à Etham,
» ils se détournèrent vers Pihahirot, qui est vis-à-vis
» de Baal-Tsephon, et ils campèrent devant Migdol. »
» La situation de Rhamsès vous est suffisamment con-
nue ; les Arabes de nos jours en ont fait Tel El Mascout.
(colline de la statue) (1).
» Cette terre, qui était dans le meilleur endroit de la
vallée de Gessen, fut offerte en possession à Jacob par
son fils Joseph, suivant l'ordre que ce dernier en reçut
de Pharaon. (Voir le ch. XLVII de la Genèse.)
» La position de Succoth me paraît suffisamment dé-
montrée par les traces apparentes de ruines situées
vers Macfar.
» C'est de ce dernier point que les Hébreux se dirigè-
rent vers Etham. Je place cette localité à une journée
de marche de Macfar, sur la route de Syrie, au nord-
est d'El-Guisr. (Cette route est fréquentée de nos jours
par les caravanes.)
» De là les Israélites vinrent dresser leurs téntes
devant Pi-Hahirot (que je nomme Bir-Abbou-Balah), vis-
à-vis de Baal-Tsephon.
» Je ne connais pas dans les environs, dans un rayon
de trois ou quatre, lieues, des ruines assez importantes
auxquelles on puisse donner le nom de Baal-Tsephon.
» Celles du Djebel-Mariam seules m'autorisent jus-
qu'ici à penser que je ne suis pas éloigné de la vé-
rité.
f;, (1) Je reviendrai plus tard sur Rhamsès et sur les produits ar-
chéologiques et numismatiques trouvés dans cette localité.
» Baal-Tsephon dut être en 1410 avant - Jésus-Christ
une ville considérable ; c'est en cet endroit que Moïse
divisa les Israélites en douze castes, en raison des
douze lignes du zodiaque, et il -ne voulut que jamais
aucune de ces castes ou tribus dominât sur les -
autres, parce qu'il avait vu en Egypte de trop déplo-
- rables effets de cette inégalité.
» Un de nos collègues a cru trouver dans le Djebel-
Mariam l'ancien campement de Hatseroth, parce qu'en
cet endroit s'arrêtèrent Aaron et Marie la prophe-
tesse (1).
» Pour preuve du contraire, je ferai observer à notre
collègue qu'Hatseroth était situé à deux journées de
marche du désert du mont Sinaï (voir le ch. XXXIII des
Nombres), et qu'il existait autrefois sept ou huit campe*
ments intermédiaires entre le Sinaï et Baal-Tsephon
ou Pi-Hahirot.
D Je suis disposé à croire en effet que Mariam a pris
son nom de Marie jamais à quelle époque et en quelle
circonstance? J'ai trouvé au Djebel-Mariam divers pro-
duits que je vous destine; pour cette fois je me contente
vous donner un croquis de la pierre dont il vient
d'être question, de deux fragments de vases en verre,
et d'un dessus de lampe en terre cuite. Ces derniers
objets nous sont offerts par un de nos laborieux col-
lègues, M. Martin (Auguste), conservateur adjoint.
» Je ne veux point terminer sans vous informer que,
dans mes premiers voyages au seuil de Serapeum, je vis,
à 3 kilomètres à l'ouest de ce campement, un monu-
ment persopolitain. Ce que l'intempérie des saisons et
le temps avaient respecté jusqu'ici, les Vandales de
nos jours l'ont détruit. A cette heure il ne reste plus
sur place que quelques fragments de granit.
» Le Serapeum fut autrefois un point important.- Si
on faisait des fouilles, je ne serais point étonné que l'on
y trouvât encore des traces des temples que les Égyp-
tiens consacraient à Sérapis (2).
» Un de nos honorables collègues, M. Sanson, l'un de
nos fondateurs et membre du conseil, vient de faire un
voyage à Kantara-el-Krasné (pont du Trésor). Son incli-
nation pour l'histoire du pays lui fit visiter pour la
deuxième fois les ruines situées à environ 3 kilomètres
est de ce centre de population, où avait existé autrefois
uue ville ou bourgade considérable.
» J'ai vu M. Sanson à son retour au Seuil. J'ai été
surpris, m'a-t-il dit, de ne plus trouver là aucune
(1) Marie la prophétesse, sœur d'Aaron, fut atteinte de la lèpre
à Hatseroth pour avoir médit de Moïse, et l'Éternel la fit tenir hors
du campement pendant sept jours.
(2) Au temps que les Égyptiens avaient la réputation d'être les
plus illustres dans les sciences, ils ne laissaient pas de consacrer leurs
temples, principalement au dieu Sérapis, qui était un bœuf marqué
de certaine façon, parce qu'ils croyaient qu'Osiris, un de leurs rois,
fil" de Jupiter, avait été transformé en bœuf après sa mort, d'où
vient que les Israélites contractèrent parmi eux cette malheureuse
idolâtrie du veau d'or.
Depuis, les Égyptiens tinrent le soleil pour Osiris, et la lune pour
sa femme, la reine Isis, et croyaient aussi que les chats, [les croco-
dilles et les oignons étaient des dieux, parce qu'à la guerre des
géants, les dieux, disaient-ils, s'étaient venus cacher en Égypte sous
ces différentes transformations.
» Pour ne pas laisser plus longtemps cette pierre
livrée à toutes les intempéries et à des personnes qui
font malheureusement trop souvent un commerce des
produits archéologiques et autres, je la fis transporter
à El-Guisr..L'examen que j'ai fait de ce monolithe me
porte à croire qu'il a appartenu à un tableau astrono-
mique ou à un calendrier. Je penche pour cette der-
nière hypothèse.
» J'ai souvent regretté de ne pas avoir trouvé cette
pierre dans un parfait état de conservation.
» Selon moi, les trois derniers mois manquent. Depuis
cette découverte, j'ai terminé la position topographique
de cette contrée, j'ai levé ce coin de terre, et bientôt,
je l'espère, j'aurai l'honneur de vous soumettre ce
travail.
» J'ai consulté plusieurs itinéraires anciens afin de
pouvoir me rendre compte de l'origine de cette ville
antique, qui occupait une étendue immense ; aucun
ouvrage n'a pu me fournir des données. Cependant
l'étude scrupuleuse des anciens campements des Israé-
lites, lors de leur départ pour la terre promise me fait
supposer que cette position est ce ne de l'antique Baal-
Tsephon.
» A ce sujet je rappellerai à vos souvenirs le passage
suivant que j'ai extrait de la Bible, ch. xxx, des
Nombres :
« Les enfants d'Israël partirent de Rhamsès au quin-
» zième jour du premier, dès le lendemain de la pâque,
» et partirent à main levée à la vue de tous les Egyptiens
» de Gessen.
» Et les enfants d'Israël étant partis de Rhamsès, allè-
» rent camper à Succoth.
» Et étant partis de Succoth, ils campèrent à Etham,
» ils se détournèrent vers Pihahirot, qui est vis-à-vis
» de Baal-Tsephon, et ils campèrent devant Migdol. »
» La situation de Rhamsès vous est suffisamment con-
nue ; les Arabes de nos jours en ont fait Tel El Mascout.
(colline de la statue) (1).
» Cette terre, qui était dans le meilleur endroit de la
vallée de Gessen, fut offerte en possession à Jacob par
son fils Joseph, suivant l'ordre que ce dernier en reçut
de Pharaon. (Voir le ch. XLVII de la Genèse.)
» La position de Succoth me paraît suffisamment dé-
montrée par les traces apparentes de ruines situées
vers Macfar.
» C'est de ce dernier point que les Hébreux se dirigè-
rent vers Etham. Je place cette localité à une journée
de marche de Macfar, sur la route de Syrie, au nord-
est d'El-Guisr. (Cette route est fréquentée de nos jours
par les caravanes.)
» De là les Israélites vinrent dresser leurs téntes
devant Pi-Hahirot (que je nomme Bir-Abbou-Balah), vis-
à-vis de Baal-Tsephon.
» Je ne connais pas dans les environs, dans un rayon
de trois ou quatre, lieues, des ruines assez importantes
auxquelles on puisse donner le nom de Baal-Tsephon.
» Celles du Djebel-Mariam seules m'autorisent jus-
qu'ici à penser que je ne suis pas éloigné de la vé-
rité.
f;, (1) Je reviendrai plus tard sur Rhamsès et sur les produits ar-
chéologiques et numismatiques trouvés dans cette localité.
» Baal-Tsephon dut être en 1410 avant - Jésus-Christ
une ville considérable ; c'est en cet endroit que Moïse
divisa les Israélites en douze castes, en raison des
douze lignes du zodiaque, et il -ne voulut que jamais
aucune de ces castes ou tribus dominât sur les -
autres, parce qu'il avait vu en Egypte de trop déplo-
- rables effets de cette inégalité.
» Un de nos collègues a cru trouver dans le Djebel-
Mariam l'ancien campement de Hatseroth, parce qu'en
cet endroit s'arrêtèrent Aaron et Marie la prophe-
tesse (1).
» Pour preuve du contraire, je ferai observer à notre
collègue qu'Hatseroth était situé à deux journées de
marche du désert du mont Sinaï (voir le ch. XXXIII des
Nombres), et qu'il existait autrefois sept ou huit campe*
ments intermédiaires entre le Sinaï et Baal-Tsephon
ou Pi-Hahirot.
D Je suis disposé à croire en effet que Mariam a pris
son nom de Marie jamais à quelle époque et en quelle
circonstance? J'ai trouvé au Djebel-Mariam divers pro-
duits que je vous destine; pour cette fois je me contente
vous donner un croquis de la pierre dont il vient
d'être question, de deux fragments de vases en verre,
et d'un dessus de lampe en terre cuite. Ces derniers
objets nous sont offerts par un de nos laborieux col-
lègues, M. Martin (Auguste), conservateur adjoint.
» Je ne veux point terminer sans vous informer que,
dans mes premiers voyages au seuil de Serapeum, je vis,
à 3 kilomètres à l'ouest de ce campement, un monu-
ment persopolitain. Ce que l'intempérie des saisons et
le temps avaient respecté jusqu'ici, les Vandales de
nos jours l'ont détruit. A cette heure il ne reste plus
sur place que quelques fragments de granit.
» Le Serapeum fut autrefois un point important.- Si
on faisait des fouilles, je ne serais point étonné que l'on
y trouvât encore des traces des temples que les Égyp-
tiens consacraient à Sérapis (2).
» Un de nos honorables collègues, M. Sanson, l'un de
nos fondateurs et membre du conseil, vient de faire un
voyage à Kantara-el-Krasné (pont du Trésor). Son incli-
nation pour l'histoire du pays lui fit visiter pour la
deuxième fois les ruines situées à environ 3 kilomètres
est de ce centre de population, où avait existé autrefois
uue ville ou bourgade considérable.
» J'ai vu M. Sanson à son retour au Seuil. J'ai été
surpris, m'a-t-il dit, de ne plus trouver là aucune
(1) Marie la prophétesse, sœur d'Aaron, fut atteinte de la lèpre
à Hatseroth pour avoir médit de Moïse, et l'Éternel la fit tenir hors
du campement pendant sept jours.
(2) Au temps que les Égyptiens avaient la réputation d'être les
plus illustres dans les sciences, ils ne laissaient pas de consacrer leurs
temples, principalement au dieu Sérapis, qui était un bœuf marqué
de certaine façon, parce qu'ils croyaient qu'Osiris, un de leurs rois,
fil" de Jupiter, avait été transformé en bœuf après sa mort, d'où
vient que les Israélites contractèrent parmi eux cette malheureuse
idolâtrie du veau d'or.
Depuis, les Égyptiens tinrent le soleil pour Osiris, et la lune pour
sa femme, la reine Isis, et croyaient aussi que les chats, [les croco-
dilles et les oignons étaient des dieux, parce qu'à la guerre des
géants, les dieux, disaient-ils, s'étaient venus cacher en Égypte sous
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