Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1861 01 décembre 1861
Description : 1861/12/01 (A6,N131). 1861/12/01 (A6,N131).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032840
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 375
grand travail dans l'universalité des peuples, et l'illus-
tre président de la république du Pérou avait raison
en écrivant, il y a quelques mois, à M. Ferdinand de
Lesseps, dans une lettre que nous avons reproduite et
dont nos lecteurs se souviennent, que quoique plus
éloignés du centre du mouvement que devait amener
à sa suite la communication établie entre la Méditer-
ranée et la mer Rouge, les pays baignés par l'océan
Pacifique ne resteraient pas étrangers à sa bienfai-
sante influence.
J. MONGIN.
On écrit de San Francisco au Moniteur •
« L'exportation des céréales a déjà atteint en Cali-
fornie des proportions relativement considérables, et,
selon toute probabilité, elle augmentera chaque année
par suite de l'emploi, aujourd'hui universel en ce pays,
des machines aratoires, qui a fait disparaitre le princi-
pal obstacle au développement de l'agriculture, je veux
dire le prix élevé de la main-d'œuvre.
» Ce fait, outre son importance au point de vue gé-
néral des subsistances et du commerce, intéresse d'une
manière toute particulière la navigation française, qui
se plaignait avec raison de ne trouver en ce port aucun
chargement de retour.
» Il résulte des renseignements recueillis aux sources
les plus authentiques que, pendant, les douze mois
écoulés, du 30 juin 1860 au 30 juin 1861, il a été exporté
de ce port :
1,529,924 sacs de froment,
197,774 barils de farine,
339,557 sacs d'orge,
116,462 sacs d'avoine.
» Le tableau suivant indique quels ont été les prin-
cipaux pays de destination et quelle a été la part de
chacun d'eux dans les chiffres qui précèdent :
Lieux Sacs Barils Sacs Sacs
de de de d'orge, d'avoine.
destination. froment. farine. — —
Angleterre. 1,063,507 101,807 1,532 »
Australie. 239,943 37,622 15,019 103,084
New-York. 138,523 16 127,344 »
Chine 22,800 23,388 2,020 7,987
Victoria (île Van-
couver). 977 7,821 31,584 1,349
Mexique. » 8,009 321 »
Pérou. 30,950 595 29,396 »
Iles Sandwich » 1,861 523 2,442
Boston. 36 14 29,450 »
Japon. v » 360 » 200
Divers pays et
principalement
Chili et Cap de
Bonne - Espé -
rance. 33,187 16,281 102,368 1,400
1,529,923 197,774 338,557 116,462
» En admettant, suivant l'usage de cette place, que
le sac de froment pèse 100 livres, le baril de farine
196 livres, le sac d'orge 90 livres, et celui d'avoine 80 li-
vres, ces totaux représentent :
Livres Kilogrammes,
américaines. —
Pour le froment. 152,992,400, soit 69,382,053
Pour la farine. 38,763,704, soit 17,579,339
Pour l'orge 30,560.130, soit 13,859,018
Pour l'avoine. 9,316,960, soit 4,225,241
à Si l'on réfléchit qu'il y a quatre ans la Californie
suffisait à peine à sa consommation; ces résultats peu-
vent donner une idée de ce que sera la production dans
un avenir plus ou moins éloigné, lorsque sa population
sera en proportion avec son territoire.
D L'expérience de cette année a démontré de la ma-
nière la plus évidente que les blés de ce pays peuvent
admirablement supporter le long voyage d'Europe, car
ils sont arrivés en Angleterre en parfait état, et leur
déchet n'a pas dépassé 1 0/0. C'est là un point impor-
tant à constater, parce que, jusqu'à ce jour, l'opinion
presque générale considérait comme impossible l'ex-
portation à une pareille distance et à travers les tem-
pératures les plus extrêmes.
1 D'après les observations adressées par les maisons
anglaises à leurs correspondants de cette place, les blés
de Californie sont d'une qualité supérieure ; seulement
ils ont été trouvés trop durs et par conséquent diffici-
les à moudre, et en outre ils sont mal vannés.
» Au premier de ces reproches les personnes compé-
tentes répondent que cette excessive dureté, due à l'ab-
sence des pluies pendant les mois qui précèdent et
suivent les récoltes, loin d'être un défaut, constitue, au
contraire, une des qualités principales du frotfient cali-
fornien, celle qui permet son exportation, et que l'in-
convénient qui en résulte pour les meuniers n'est pas
sérieux, puisqu'il est aisé d'y remédier en apportant
quelques modifications aux meules, ainsi qu'on le pra-
tique ici, où on est parvenu à fabriquer avec ce blé
une farine fort estimée, même en Angleterre.
» Quant au deuxième défaut, il est fondé; mais il
est si facile de l'éviter, qu'on ne peut douter que dé-
sormais on ne s'y exposera plus. En effet, les fermiers,
avertis de la dépréciation de leurs produits par suite
du nettoyage incomplet, ne manqueront pas, dans leur
propre intérêt, de surveiller cette opération, qu'ils né-
gligeaient par une économie mal entendue et dans
l'incertitude où ils étaient de trouver des débouchés
pour leurs grains.
» Les farines de Californie ont été partout reconnues
excellentes sous tous les rapports; aussi elles ont été
de plus en plus recherchées, et les ordres d'Angleterre
ne sont devenus importants qu'à partir de février, épo
que à laquelle les premières expéditions avaient pu
être appréciées.
* L'Angleterre et ses colonies ont reçu plus des trois
quarts des quantités de grains et de farines expédiées
de San Francisco, et la France n'y a pris aucune part
directe. Le seul avantage qu'elle en ait retiré a été
pour son pavillon, qui a fourni aux exportateurs dix
navires.
» Des calculs faits avec tout le soin possible établis-
sent que, pour l'année qui vient de s'écouler, on peut
considérer comme moyennes approximatives des cours
sur le marché de San Francisco les prix suivants ;
grand travail dans l'universalité des peuples, et l'illus-
tre président de la république du Pérou avait raison
en écrivant, il y a quelques mois, à M. Ferdinand de
Lesseps, dans une lettre que nous avons reproduite et
dont nos lecteurs se souviennent, que quoique plus
éloignés du centre du mouvement que devait amener
à sa suite la communication établie entre la Méditer-
ranée et la mer Rouge, les pays baignés par l'océan
Pacifique ne resteraient pas étrangers à sa bienfai-
sante influence.
J. MONGIN.
On écrit de San Francisco au Moniteur •
« L'exportation des céréales a déjà atteint en Cali-
fornie des proportions relativement considérables, et,
selon toute probabilité, elle augmentera chaque année
par suite de l'emploi, aujourd'hui universel en ce pays,
des machines aratoires, qui a fait disparaitre le princi-
pal obstacle au développement de l'agriculture, je veux
dire le prix élevé de la main-d'œuvre.
» Ce fait, outre son importance au point de vue gé-
néral des subsistances et du commerce, intéresse d'une
manière toute particulière la navigation française, qui
se plaignait avec raison de ne trouver en ce port aucun
chargement de retour.
» Il résulte des renseignements recueillis aux sources
les plus authentiques que, pendant, les douze mois
écoulés, du 30 juin 1860 au 30 juin 1861, il a été exporté
de ce port :
1,529,924 sacs de froment,
197,774 barils de farine,
339,557 sacs d'orge,
116,462 sacs d'avoine.
» Le tableau suivant indique quels ont été les prin-
cipaux pays de destination et quelle a été la part de
chacun d'eux dans les chiffres qui précèdent :
Lieux Sacs Barils Sacs Sacs
de de de d'orge, d'avoine.
destination. froment. farine. — —
Angleterre. 1,063,507 101,807 1,532 »
Australie. 239,943 37,622 15,019 103,084
New-York. 138,523 16 127,344 »
Chine 22,800 23,388 2,020 7,987
Victoria (île Van-
couver). 977 7,821 31,584 1,349
Mexique. » 8,009 321 »
Pérou. 30,950 595 29,396 »
Iles Sandwich » 1,861 523 2,442
Boston. 36 14 29,450 »
Japon. v » 360 » 200
Divers pays et
principalement
Chili et Cap de
Bonne - Espé -
rance. 33,187 16,281 102,368 1,400
1,529,923 197,774 338,557 116,462
» En admettant, suivant l'usage de cette place, que
le sac de froment pèse 100 livres, le baril de farine
196 livres, le sac d'orge 90 livres, et celui d'avoine 80 li-
vres, ces totaux représentent :
Livres Kilogrammes,
américaines. —
Pour le froment. 152,992,400, soit 69,382,053
Pour la farine. 38,763,704, soit 17,579,339
Pour l'orge 30,560.130, soit 13,859,018
Pour l'avoine. 9,316,960, soit 4,225,241
à Si l'on réfléchit qu'il y a quatre ans la Californie
suffisait à peine à sa consommation; ces résultats peu-
vent donner une idée de ce que sera la production dans
un avenir plus ou moins éloigné, lorsque sa population
sera en proportion avec son territoire.
D L'expérience de cette année a démontré de la ma-
nière la plus évidente que les blés de ce pays peuvent
admirablement supporter le long voyage d'Europe, car
ils sont arrivés en Angleterre en parfait état, et leur
déchet n'a pas dépassé 1 0/0. C'est là un point impor-
tant à constater, parce que, jusqu'à ce jour, l'opinion
presque générale considérait comme impossible l'ex-
portation à une pareille distance et à travers les tem-
pératures les plus extrêmes.
1 D'après les observations adressées par les maisons
anglaises à leurs correspondants de cette place, les blés
de Californie sont d'une qualité supérieure ; seulement
ils ont été trouvés trop durs et par conséquent diffici-
les à moudre, et en outre ils sont mal vannés.
» Au premier de ces reproches les personnes compé-
tentes répondent que cette excessive dureté, due à l'ab-
sence des pluies pendant les mois qui précèdent et
suivent les récoltes, loin d'être un défaut, constitue, au
contraire, une des qualités principales du frotfient cali-
fornien, celle qui permet son exportation, et que l'in-
convénient qui en résulte pour les meuniers n'est pas
sérieux, puisqu'il est aisé d'y remédier en apportant
quelques modifications aux meules, ainsi qu'on le pra-
tique ici, où on est parvenu à fabriquer avec ce blé
une farine fort estimée, même en Angleterre.
» Quant au deuxième défaut, il est fondé; mais il
est si facile de l'éviter, qu'on ne peut douter que dé-
sormais on ne s'y exposera plus. En effet, les fermiers,
avertis de la dépréciation de leurs produits par suite
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propre intérêt, de surveiller cette opération, qu'ils né-
gligeaient par une économie mal entendue et dans
l'incertitude où ils étaient de trouver des débouchés
pour leurs grains.
» Les farines de Californie ont été partout reconnues
excellentes sous tous les rapports; aussi elles ont été
de plus en plus recherchées, et les ordres d'Angleterre
ne sont devenus importants qu'à partir de février, épo
que à laquelle les premières expéditions avaient pu
être appréciées.
* L'Angleterre et ses colonies ont reçu plus des trois
quarts des quantités de grains et de farines expédiées
de San Francisco, et la France n'y a pris aucune part
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pour son pavillon, qui a fourni aux exportateurs dix
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