Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1861 01 décembre 1861
Description : 1861/12/01 (A6,N131). 1861/12/01 (A6,N131).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032840
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 371
Canning est une résolution du gouverneur général en
conseil concernant la vente des terres incultes et le
rachat des redevances foncières. Par l'effet de ce remar-
quable document, il est permis à tous les sujets bri-
tanniques d'acquérir à perpétuité des terres déchar-
gées de toutes demandes futures pour rentes foncières.
Les terres incultes peuvent être achetées jusqu'à la li-
mite au maximum de 3,000 acres dans le Bengale
oriental, le Cachar, l'Assam et autres districts sem-
blables. Dans les localités où la terre a plus de valeur,
une limite inférieure sera fixée. Le prix à payer pour
les terres franches de rentes n'excédera pas 5 shil-
lings par acre pour les terres non défrichées et 10 shil-
lings pour les terres où il n'y aura pas de jungles,
susceptibles d'une déduction qui ne pourra dépasser
le quart pour tout terrain non cultivable ou occupé par
des marais.
» Les terres dans tous les districts affectés aux paysans,
sujettes à une rente, mais qui sont restées sans culture
pendant cinq ans et au-dessus , seront vendues aux
mêmes conditions que les terres incultes, excepté que le
prix en sera de vingt ans de la rente. Le droit d'achat
sera toutefois d'abord offert aux habitants du village
dans les limites duquel le terrain sera situé ou qui
aura l'habitude de l'employer. Des règlements seront
également publiés relativement à la levée des plans, la
prise de possession immédiate des terres non cadas-
trées, le paiement du prix d'achat et les actes né-
cessaires pour assurer aux concessionnaires primitifs une
concession ultérieure avec le transfert exclusif des droits
préexistants aux acheteurs. Ces règlements résolvent
tous les points et sont loyaux pour toutes les parties.
» Cette mesure est rendue complète par l'article se-
cond déterminant le rachat de la rente foncière. Le
gouverneur général prescrit d'abord comme une me-
sure de précaution de limiter la permission de rachat
dans un seul district à un nombre de domaines n'ex-
cédant pas dans leurs rentes réunies 10 0/0 de la
rente totale de la perception ou de la division fiscale
correspondante du pays. Mais , dans tout district où
cette limite serait atteinte, il en serait référé au gou-
vernement afin d'élargir cette limite si c'était con-
venable et de permettre des achats ultérieurs. Le
prix à payer est fixé à une somme égale à vingt ans
de la rente existante. Le gouverneur général est d'opi-
nion que ce prix exclut tout sacrifice immédiat du
revenu ; il est même convaincu que le rachat de la
rente foncière dispersée dans le pays aura de plusieurs
façons indirectes un effet avantageux sur le revenu non
racheté lui-même, comme sur d'autres sources des re-
cettes du gouvernement. Pourtant, dans l'objet d'assurer
le gouvernement et les créanciers publics contre toute
perte dans les branches actuelles du revenu, on annonce
qu'une décision légale sera prise pour que « toutes les
* sommes payées pour achat de terres incultes, pour
» rachat de rentes foncières ou pour tout ce qui peut
» toucher le revenu foncier, seront versées entre les mains
» de commissaires et placées périodiquement d'une façon
» déterminée par la loi. Les commissaires rendront
» compte chaque année au gouvernement de la somme
» totale qu'ils auront reçue et placée, des districts où
» ces sommes auront été perçues, et leurs rapports se
» ront publiés. »
» Telle est l'esquisse de la mesure qui démolit effica-
cement la grande barrière à la prospérité de l'empire
et au développement de ses ressources, qui excite les
entreprises des entreprenants, double l'énergie des
énergiques, et appelle le capital des capitalistes vers
un sol vierge, le plus riche du monde, dans un pays où
le travail est comparativement à bas prix, dont le cli-
mat est presque partout très-favorable, et où l'ha-
bileté, l'énergie et l'habitude de la loyauté forment
la plus parfaite garantie du succès. Cette mesure,
pour la première fois dans l'histoire indienne, assure
aux Européens la possession absolue du sol qu'ils fé-
conderont , et avec cette possession elle leur donne la
sécurité qu'ils n'ont jamais eue auparavant, nécessaire
pour essayer sur le sol indien ces améliorations qui
ont valu aux agriculteurs et aux manufacturiers de
l'Angleterre le premier rang dans le monde.
» Ici ces dispositions ont été accueillies par des ac-
clamations de joie. La largeur du projet, son dégage-
ment de tout détail mesquin et tracassier, son caractère
complet et sa sagesse d'un bout à l'autre sont discutés
avec un sentiment de la reconnaissance due par la
communauté en général au vice-roi qui va se retirer.
Il n'est pas douteux que dans le Lancashire l'effet ne
soit aussi grand. Maintenant ou jamais l'occasion est
belle pour Manchester, et si son esprit d'entreprise
n'est pas exagéré, il en profitera certainement. Il reste
a voir si le personnage que l'auteur de Coningsby a
décrit comme le type de l'homme de Manchester, en
1844, a survécu aux dix-sept années qui se sont écou-
lées. »
LE COTON DES INDES ET L'ANGLETERRE.
Les événements déjà, si complexes des États-Unis
viennent de subir de nouvelles et plus profondes
complications. L'Angleterre, à cette heure, se trouve
doublement et fortement engagée dans la [querelle.
On sait qu'un navire de guerre des États confédérés,
le NashviUe, a saisi et brûlé en mer un navire mar-
chand appartenant aux États fédéraux, qu'il en a pris
l'équipage à son bord, et qu'il s'est ensuite dirigé sur
Southampton pour s'y ravitailler et y mettre à terre
ses prisonniers. L'Angleterre n'a pas cru devoir re-
fuser au NasllVille de lui faire accueil en raison de sa
neutralité et du droit de belligérant qu'elle a re-
connu à la confédération du Sud. Mais cet incident
est peu propre à calmer l'irritation qui monte de
plus en plus aux Etats-Unis contre la Grande-Bre-
tagne.
Un autre épisode est venu, dans ces entrefaites,
jeter chez nos voisins d'ardents ferments de colère
contre les iïtats-Unis. Un vaisseau de guerre amé-
ricain , le San Jacinto, a enlevé de vive force à
bord d'un paquebot anglais, le Trent, deux commis
Canning est une résolution du gouverneur général en
conseil concernant la vente des terres incultes et le
rachat des redevances foncières. Par l'effet de ce remar-
quable document, il est permis à tous les sujets bri-
tanniques d'acquérir à perpétuité des terres déchar-
gées de toutes demandes futures pour rentes foncières.
Les terres incultes peuvent être achetées jusqu'à la li-
mite au maximum de 3,000 acres dans le Bengale
oriental, le Cachar, l'Assam et autres districts sem-
blables. Dans les localités où la terre a plus de valeur,
une limite inférieure sera fixée. Le prix à payer pour
les terres franches de rentes n'excédera pas 5 shil-
lings par acre pour les terres non défrichées et 10 shil-
lings pour les terres où il n'y aura pas de jungles,
susceptibles d'une déduction qui ne pourra dépasser
le quart pour tout terrain non cultivable ou occupé par
des marais.
» Les terres dans tous les districts affectés aux paysans,
sujettes à une rente, mais qui sont restées sans culture
pendant cinq ans et au-dessus , seront vendues aux
mêmes conditions que les terres incultes, excepté que le
prix en sera de vingt ans de la rente. Le droit d'achat
sera toutefois d'abord offert aux habitants du village
dans les limites duquel le terrain sera situé ou qui
aura l'habitude de l'employer. Des règlements seront
également publiés relativement à la levée des plans, la
prise de possession immédiate des terres non cadas-
trées, le paiement du prix d'achat et les actes né-
cessaires pour assurer aux concessionnaires primitifs une
concession ultérieure avec le transfert exclusif des droits
préexistants aux acheteurs. Ces règlements résolvent
tous les points et sont loyaux pour toutes les parties.
» Cette mesure est rendue complète par l'article se-
cond déterminant le rachat de la rente foncière. Le
gouverneur général prescrit d'abord comme une me-
sure de précaution de limiter la permission de rachat
dans un seul district à un nombre de domaines n'ex-
cédant pas dans leurs rentes réunies 10 0/0 de la
rente totale de la perception ou de la division fiscale
correspondante du pays. Mais , dans tout district où
cette limite serait atteinte, il en serait référé au gou-
vernement afin d'élargir cette limite si c'était con-
venable et de permettre des achats ultérieurs. Le
prix à payer est fixé à une somme égale à vingt ans
de la rente existante. Le gouverneur général est d'opi-
nion que ce prix exclut tout sacrifice immédiat du
revenu ; il est même convaincu que le rachat de la
rente foncière dispersée dans le pays aura de plusieurs
façons indirectes un effet avantageux sur le revenu non
racheté lui-même, comme sur d'autres sources des re-
cettes du gouvernement. Pourtant, dans l'objet d'assurer
le gouvernement et les créanciers publics contre toute
perte dans les branches actuelles du revenu, on annonce
qu'une décision légale sera prise pour que « toutes les
* sommes payées pour achat de terres incultes, pour
» rachat de rentes foncières ou pour tout ce qui peut
» toucher le revenu foncier, seront versées entre les mains
» de commissaires et placées périodiquement d'une façon
» déterminée par la loi. Les commissaires rendront
» compte chaque année au gouvernement de la somme
» totale qu'ils auront reçue et placée, des districts où
» ces sommes auront été perçues, et leurs rapports se
» ront publiés. »
» Telle est l'esquisse de la mesure qui démolit effica-
cement la grande barrière à la prospérité de l'empire
et au développement de ses ressources, qui excite les
entreprises des entreprenants, double l'énergie des
énergiques, et appelle le capital des capitalistes vers
un sol vierge, le plus riche du monde, dans un pays où
le travail est comparativement à bas prix, dont le cli-
mat est presque partout très-favorable, et où l'ha-
bileté, l'énergie et l'habitude de la loyauté forment
la plus parfaite garantie du succès. Cette mesure,
pour la première fois dans l'histoire indienne, assure
aux Européens la possession absolue du sol qu'ils fé-
conderont , et avec cette possession elle leur donne la
sécurité qu'ils n'ont jamais eue auparavant, nécessaire
pour essayer sur le sol indien ces améliorations qui
ont valu aux agriculteurs et aux manufacturiers de
l'Angleterre le premier rang dans le monde.
» Ici ces dispositions ont été accueillies par des ac-
clamations de joie. La largeur du projet, son dégage-
ment de tout détail mesquin et tracassier, son caractère
complet et sa sagesse d'un bout à l'autre sont discutés
avec un sentiment de la reconnaissance due par la
communauté en général au vice-roi qui va se retirer.
Il n'est pas douteux que dans le Lancashire l'effet ne
soit aussi grand. Maintenant ou jamais l'occasion est
belle pour Manchester, et si son esprit d'entreprise
n'est pas exagéré, il en profitera certainement. Il reste
a voir si le personnage que l'auteur de Coningsby a
décrit comme le type de l'homme de Manchester, en
1844, a survécu aux dix-sept années qui se sont écou-
lées. »
LE COTON DES INDES ET L'ANGLETERRE.
Les événements déjà, si complexes des États-Unis
viennent de subir de nouvelles et plus profondes
complications. L'Angleterre, à cette heure, se trouve
doublement et fortement engagée dans la [querelle.
On sait qu'un navire de guerre des États confédérés,
le NashviUe, a saisi et brûlé en mer un navire mar-
chand appartenant aux États fédéraux, qu'il en a pris
l'équipage à son bord, et qu'il s'est ensuite dirigé sur
Southampton pour s'y ravitailler et y mettre à terre
ses prisonniers. L'Angleterre n'a pas cru devoir re-
fuser au NasllVille de lui faire accueil en raison de sa
neutralité et du droit de belligérant qu'elle a re-
connu à la confédération du Sud. Mais cet incident
est peu propre à calmer l'irritation qui monte de
plus en plus aux Etats-Unis contre la Grande-Bre-
tagne.
Un autre épisode est venu, dans ces entrefaites,
jeter chez nos voisins d'ardents ferments de colère
contre les iïtats-Unis. Un vaisseau de guerre amé-
ricain , le San Jacinto, a enlevé de vive force à
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