Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1861 01 décembre 1861
Description : 1861/12/01 (A6,N131). 1861/12/01 (A6,N131).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032840
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION bES DEUX MERS. 379
M. Jomard auquel rien n'est étranger de ce qui tou-
che aux intérêts de la science et de l'Egypte.
« Le docteur Alfred Peney a succombé aux fatigues
du voyage qu'il avait entrepris. Parti le 30 février der-
nier de Gondo Koro, vers 4 degrés de latitude nord, il
avait franchi la cataiactede Makédo et avait observé
le pic Logouek; il étaient parvenu, dans la province de
Mady, jusqu'au pic de Gniri, vers 3 degrés et demi de
latitude, non loin de Galufi, et avait reconnu la chaîne
du Régo.
« Les dernières nouvelles qu'on ait reçues de lui da-
tent du 20 mai; elles étaient pleines d'intérêt par les
détails qu'il donnait sur le cours du haut Nil, sur de
nombreux affluents ignorés jusqu'à lui et qui repré-
sentaient déjà presque autant de sources du fleuve (il
en avait compté jusqu'à cent dans l'espace de 40 kilo-
mètres). Enfin, il avait reconnu un grand affluent du
Nil, le Loukouédi, qui prend sa source au mont Régo
et débouche dans le Nil, vers Djendoki-Garbo.
» Tout annonçait le succès de cet intrépide voya-
geur, acclimaté dès longtemps dans le pays, où il
exerçait les fonctions de médecin en chef du vice-roi
d'Egypte.
». Après avoir pris quelque repos, il se préparait à
partir au commencement de juillet avec un compagnon
de voyage, M. Debono, Maltais, qui déjà avait pénétré
à Galufi.
» Le docteur Peney, muni de bons instruments, de
notions anthropologiques et de connaissances d'histoire
naturelle, était un des hommfis les mieux préparés
pour faire de bonnes et solides observations et tirer
d'un voyage aussi intéressant tout le parti possible.
» La perte qu'on vient de faire est une des plus dou
loureuses que la science pût essuyer. Instruction, mo-
destie, courage, caractère élevé, il réunissait les plus
excellentes qualités. »
NÉCROLOGIE.
M Abel,
Rédacteur en chef de la GAZETTE DU MIDI.
La Gazette du Midi vient de faire une perte dou-
loureuse pour laquelle nous associons tous nos re-
grets aux siens. Dans son numéro du 23 novembre
elle annonce la mort de son rédacteur en chef,
M. Abel. Le journal dirigé par cet écrivain si émi-
namment honorable a toujours prêté son concours le
plus sympathique, le plus utile et le plus éclairé à
l'œuvre qui s'exécute en ce moment sur l'isthme de
Suez. Indépendamment de ce que nous commande
notre estime personnelle, nous avons un devoir de
gratitude à remplir envers cette mémoire, et en ac
complissant cette tâche nous ne faisons que suivre
l'etéhiple d'une grande partie de la presse française.
Etranger aux luttes des partis, notre hommage ne
peut pas être suspect de partialité. Toutes les opi-
nions, au reste, qui sont venues se presser autour du
cercueil de M. Abel, comme pour témoigner de l'af-
fection et de la considération qu'il avait su s'acquérifl
dans toute la population marseillaise, ont prouvé une
fois de plus que toutes les dissidences se taisaient
devant les sympathies qu'inspirait cet homme de cœur
et de bien, et nous ne pouvons mieux clore cette
courte notice qu'en citant et en nous appropriant les
sentiments exprimés par la Gazette du Midi dans les
lignes suivantes :
FLEURY,
« Les obsèques de notre cher et pour toujours regret-
table rédacteur en chef ont eu lieu, comme nous l'a-
vons dit sommairement hier, au milieu d'un immense
concours formé de toutes les classes de la population
marseillaise, au sein de laquelle le souvenir d'Henri
Abel restera comme un des plus universellement res-
pectés. On n'évalue pas à moins de deux mille le
nombre des assistants qui suivaient le cercueil ; il était
porté par les ouvriers de l'imprimerie Olive, jaloux
de rendre ce dernier devoir à l'homme de talent et de
bien qu'ils voyaient tous les jours de si près. Une
foule respectueuse et recueillie se pressait sur le par-
cours du cortège funèbre, modeste comme l'avait été
la vie d'Abel, mais remarquable entre tous comme
manifestation unanime des sentiments d'une ville où
la divergence des opinions ne saurait faire taire la
voix de la justice, quand vient le moment de pro-
noncer sur une vie de talent, de dévouement et d'hon-
neur. »
IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS DE SUEZ.
(1860.) l��
La ville de Suez n'a point de fortifications; les
seules qui existent sont deux postes avancés, montés
d'un canon chacun; encore ces deux forts ne pré-
sentent-ils actuellement que des ruines; le gouver-
nement égyptien avait placé dans la ville une gar-
nison de cent soldats, mais, par ordre du vice-roi,
cette garnison vient d'être remplacée par douze ca-
was turcs, six canonniers et deux canons, comman-
dés par un officier.
Le gouvernement a dans le port trois petits ba-
teaux à vapeur : le premier de la force de quarante
chevaux, le second de trente-six'et le troisième de
vingt-cinq, ainsi que six canots en fer, de la portée
de 20 à 30 tonnes chacun. L'équipage de ces navires
est composé uniquement de cent vingt militaires
égyptiens. Les trois bateaux ainsi que les six canots
sont préposés au transport, jusqu'à bord des paque-
bots de la Compagnie péninsulaire et orientale, des
passagers, bagages, etc., venant d'Europe et allant
aux Indes, en Chine, etc. A l'arrivée à Suez de ces
paquebots, les petits vapeurs accostent celui de la
Compagnie et procèdent au débarquement de la
même manière.
Le port contient aussi une soixantaine de felouques,
de 8 à 12 tonnes chacune: ces felouques, appartenant
M. Jomard auquel rien n'est étranger de ce qui tou-
che aux intérêts de la science et de l'Egypte.
« Le docteur Alfred Peney a succombé aux fatigues
du voyage qu'il avait entrepris. Parti le 30 février der-
nier de Gondo Koro, vers 4 degrés de latitude nord, il
avait franchi la cataiactede Makédo et avait observé
le pic Logouek; il étaient parvenu, dans la province de
Mady, jusqu'au pic de Gniri, vers 3 degrés et demi de
latitude, non loin de Galufi, et avait reconnu la chaîne
du Régo.
« Les dernières nouvelles qu'on ait reçues de lui da-
tent du 20 mai; elles étaient pleines d'intérêt par les
détails qu'il donnait sur le cours du haut Nil, sur de
nombreux affluents ignorés jusqu'à lui et qui repré-
sentaient déjà presque autant de sources du fleuve (il
en avait compté jusqu'à cent dans l'espace de 40 kilo-
mètres). Enfin, il avait reconnu un grand affluent du
Nil, le Loukouédi, qui prend sa source au mont Régo
et débouche dans le Nil, vers Djendoki-Garbo.
» Tout annonçait le succès de cet intrépide voya-
geur, acclimaté dès longtemps dans le pays, où il
exerçait les fonctions de médecin en chef du vice-roi
d'Egypte.
». Après avoir pris quelque repos, il se préparait à
partir au commencement de juillet avec un compagnon
de voyage, M. Debono, Maltais, qui déjà avait pénétré
à Galufi.
» Le docteur Peney, muni de bons instruments, de
notions anthropologiques et de connaissances d'histoire
naturelle, était un des hommfis les mieux préparés
pour faire de bonnes et solides observations et tirer
d'un voyage aussi intéressant tout le parti possible.
» La perte qu'on vient de faire est une des plus dou
loureuses que la science pût essuyer. Instruction, mo-
destie, courage, caractère élevé, il réunissait les plus
excellentes qualités. »
NÉCROLOGIE.
M Abel,
Rédacteur en chef de la GAZETTE DU MIDI.
La Gazette du Midi vient de faire une perte dou-
loureuse pour laquelle nous associons tous nos re-
grets aux siens. Dans son numéro du 23 novembre
elle annonce la mort de son rédacteur en chef,
M. Abel. Le journal dirigé par cet écrivain si émi-
namment honorable a toujours prêté son concours le
plus sympathique, le plus utile et le plus éclairé à
l'œuvre qui s'exécute en ce moment sur l'isthme de
Suez. Indépendamment de ce que nous commande
notre estime personnelle, nous avons un devoir de
gratitude à remplir envers cette mémoire, et en ac
complissant cette tâche nous ne faisons que suivre
l'etéhiple d'une grande partie de la presse française.
Etranger aux luttes des partis, notre hommage ne
peut pas être suspect de partialité. Toutes les opi-
nions, au reste, qui sont venues se presser autour du
cercueil de M. Abel, comme pour témoigner de l'af-
fection et de la considération qu'il avait su s'acquérifl
dans toute la population marseillaise, ont prouvé une
fois de plus que toutes les dissidences se taisaient
devant les sympathies qu'inspirait cet homme de cœur
et de bien, et nous ne pouvons mieux clore cette
courte notice qu'en citant et en nous appropriant les
sentiments exprimés par la Gazette du Midi dans les
lignes suivantes :
FLEURY,
« Les obsèques de notre cher et pour toujours regret-
table rédacteur en chef ont eu lieu, comme nous l'a-
vons dit sommairement hier, au milieu d'un immense
concours formé de toutes les classes de la population
marseillaise, au sein de laquelle le souvenir d'Henri
Abel restera comme un des plus universellement res-
pectés. On n'évalue pas à moins de deux mille le
nombre des assistants qui suivaient le cercueil ; il était
porté par les ouvriers de l'imprimerie Olive, jaloux
de rendre ce dernier devoir à l'homme de talent et de
bien qu'ils voyaient tous les jours de si près. Une
foule respectueuse et recueillie se pressait sur le par-
cours du cortège funèbre, modeste comme l'avait été
la vie d'Abel, mais remarquable entre tous comme
manifestation unanime des sentiments d'une ville où
la divergence des opinions ne saurait faire taire la
voix de la justice, quand vient le moment de pro-
noncer sur une vie de talent, de dévouement et d'hon-
neur. »
IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS DE SUEZ.
(1860.) l��
La ville de Suez n'a point de fortifications; les
seules qui existent sont deux postes avancés, montés
d'un canon chacun; encore ces deux forts ne pré-
sentent-ils actuellement que des ruines; le gouver-
nement égyptien avait placé dans la ville une gar-
nison de cent soldats, mais, par ordre du vice-roi,
cette garnison vient d'être remplacée par douze ca-
was turcs, six canonniers et deux canons, comman-
dés par un officier.
Le gouvernement a dans le port trois petits ba-
teaux à vapeur : le premier de la force de quarante
chevaux, le second de trente-six'et le troisième de
vingt-cinq, ainsi que six canots en fer, de la portée
de 20 à 30 tonnes chacun. L'équipage de ces navires
est composé uniquement de cent vingt militaires
égyptiens. Les trois bateaux ainsi que les six canots
sont préposés au transport, jusqu'à bord des paque-
bots de la Compagnie péninsulaire et orientale, des
passagers, bagages, etc., venant d'Europe et allant
aux Indes, en Chine, etc. A l'arrivée à Suez de ces
paquebots, les petits vapeurs accostent celui de la
Compagnie et procèdent au débarquement de la
même manière.
Le port contient aussi une soixantaine de felouques,
de 8 à 12 tonnes chacune: ces felouques, appartenant
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