Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 novembre 1861 15 novembre 1861
Description : 1861/11/15 (A6,N130). 1861/11/15 (A6,N130).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203283k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 363
IMPORTATION DU COTON INDIEN.
Nous pouvons constater que l'impulsion donnée à
l'importation du coton des Indes orientales en An-
gleterre a déjà produit quelques résultats. Dans un
seul jour de la semaine dernière, il est arrivé dans
la Mersey cinq navires venant de Bombay, chargés
de coton, et dont les cargaisons réunies présentaient
un chiffre de 24,461 balles.
Ces navires sont : Cily-of-Agra, chargé de 4,751
balles; East, chargé de 5,600 balles; Otago, chargé
de 4,990 balles; Langdale, chargé de 3,400 balles,
et Euroclydon, chargé de 6,616 balles. La quantité
de coton des Indes orientales maintenant en mer est,
d'après les derniers avis, de 135,694 balles, contre
55,812 balles pour l'époque correspondante en 1860.
Par contre, les envois de coton américain qui,
l'année passée à pareille époque, s'élevaient déjà à
Liverpool à 534,000 balles, n'ont pas atteint cette
année le chiffre de 1,000 balles. Ce serait se faire il-
lusion que d'espérer qu'un arrangement amiable, ou
une victoire décisive de l'un ou de l'autre parti puis-
sent amener prochainement la reprise de l'exporta-
tion du coton'américain. Ni l'une ni l'autre de ces
deux solutions n'est probable Sur ce point, hommes
politiques et hommes d'affaires sont d'accord. L'état
de choses actuel peut se prolonger longtemps en-
core. C'est donc vers les autres pays producteurs du
coton ou qui peuvent le devenir qu'il faut que le
commerce et l'industrie tournent leurs regards.
D'autant que ce sera peut-être le moyen le plus
sûr de hâter la fin du conflit américain que de mon-
trer aux deux partis que l'industrie européenne a
cessé d'être sous leur dépendance.
(Courrier du Havre.)
L'ANGLETERRE DANS LA MER ROUGE.
On lit dans le Journal des Débats :
« Les nouvelles qui nous parviennent de la mer
Rouge ne sont pas sans intérêt. L'archipel de Dahlac,
représenté par les correspondances d'Aden comme l'ob-
jet actuel des convoitises du gouvernement britannique,
a, par sa situation sur la côte d'Éthiopie, en face de
Massouah, d'Adulis et de l'île Dissée, une certaine im-
portance. Cet archipel, composé d'un groupe assez con-
sidérable d'îles, d'îlots et de rochers madréporiques,
est habité par des pêcheurs de perles. L'île principale,
Dahlac, qui donne son nom à l'archipel, est pourvue
d'un bon port intérieur dont l'entrée ouverte à l'ouest
est étroite et difficile, mais cependant accessible à d'as-
sez grands navires.
» L'archipel de Dahlac appartient à la Porte par droit
de suzeraineté sur les villes saintes dont il dépend,
comme Wacouf, soumis au grand shérif de la Mecque.
L'Angleterre ne pourrait se l'approprier régulièrement
que par une cession de la Porte. Il est vrai que Périm
était dans le même cas, comme dépendance de la pro- -
vince de l'Yémen.
» L'archipel de Dahlac a été visité en 1860 par l'expé-
dition du capitaine Russel dans la mer Rouge.
» J.-J. WEISS. »
A propos de cette nouvelle, la Patrie soutient que
l'intégrité de l'empire ottoman étant placée sous la
garantie de l'Europe en vertu de l'article 27 du traité
de Paris, aucune de ses parties n'en peut être séparée
ou cédée sans un consentement préalable et commun
de toutes les puissances qui concourent à la garantie.
J. MONGIN.
RÉFORMES DANS L'INDE.
On lit dans le Moniteur du 8 novembre :
« Le gouvernement anglais de l'Inde a décidé une
réduction nouvelle et considérable de l'armée in-
dienne. Les troupes indigènes subiront dans le cou-
rant de la présente année une diminution qui ne sera
pas moindre de 64,000 hommes, et les troupes euro-
péennes verront descendre leur effectif de 81,228 à
73,586 soldats. Ce sera un immense soulagement
pour les finances de l'empire colonial, d'autant plus
qu'on supprimera, par la même mesure, quatre bâ-
timents de transport dans la flotte indienne. G-âee à
ces économies, le gouvernement de l'Inde pense se
trouver en mesure de donner la plus vigoureuse im-
pulsion aux grands travaux publics, par lesquels il
espère assurer à la fois la prospérité et la tranquillité
de l'empire, et affranchir l'Angleterre de sa dépen-
dance des Etats-Unis pour le coton. »
(Correspondance particulière.)
DÉVIATION DU LIT DE L'EUPHRATE,
Le recueil allemand Mittheilungen contient les li-
gnes suivantes à propos de changements de lit de
l'Euphrate :
« Le lieutenant-colonel Julien, de Bagdad, nous
apprend que depuis quelques années l'Euphrate a
quitté son lit séculaire, en amont d'Hilleh, au milieu
des ruines de Babylone ; qu'il a dirigé son cours vers
l'ouest, et qu'il se perd dans le désert, dans ces lacs
et ces marais énormes qui vont jusqu'au golfe Per-
sique. Le lit ancien reçoit d'année en année moins
d'eau, et pas assez pour déborder. Ce district, qui
fut le plus fertile du monde, est ainsi menacé de de-
venir un désert. »
IMPORTATION DU COTON INDIEN.
Nous pouvons constater que l'impulsion donnée à
l'importation du coton des Indes orientales en An-
gleterre a déjà produit quelques résultats. Dans un
seul jour de la semaine dernière, il est arrivé dans
la Mersey cinq navires venant de Bombay, chargés
de coton, et dont les cargaisons réunies présentaient
un chiffre de 24,461 balles.
Ces navires sont : Cily-of-Agra, chargé de 4,751
balles; East, chargé de 5,600 balles; Otago, chargé
de 4,990 balles; Langdale, chargé de 3,400 balles,
et Euroclydon, chargé de 6,616 balles. La quantité
de coton des Indes orientales maintenant en mer est,
d'après les derniers avis, de 135,694 balles, contre
55,812 balles pour l'époque correspondante en 1860.
Par contre, les envois de coton américain qui,
l'année passée à pareille époque, s'élevaient déjà à
Liverpool à 534,000 balles, n'ont pas atteint cette
année le chiffre de 1,000 balles. Ce serait se faire il-
lusion que d'espérer qu'un arrangement amiable, ou
une victoire décisive de l'un ou de l'autre parti puis-
sent amener prochainement la reprise de l'exporta-
tion du coton'américain. Ni l'une ni l'autre de ces
deux solutions n'est probable Sur ce point, hommes
politiques et hommes d'affaires sont d'accord. L'état
de choses actuel peut se prolonger longtemps en-
core. C'est donc vers les autres pays producteurs du
coton ou qui peuvent le devenir qu'il faut que le
commerce et l'industrie tournent leurs regards.
D'autant que ce sera peut-être le moyen le plus
sûr de hâter la fin du conflit américain que de mon-
trer aux deux partis que l'industrie européenne a
cessé d'être sous leur dépendance.
(Courrier du Havre.)
L'ANGLETERRE DANS LA MER ROUGE.
On lit dans le Journal des Débats :
« Les nouvelles qui nous parviennent de la mer
Rouge ne sont pas sans intérêt. L'archipel de Dahlac,
représenté par les correspondances d'Aden comme l'ob-
jet actuel des convoitises du gouvernement britannique,
a, par sa situation sur la côte d'Éthiopie, en face de
Massouah, d'Adulis et de l'île Dissée, une certaine im-
portance. Cet archipel, composé d'un groupe assez con-
sidérable d'îles, d'îlots et de rochers madréporiques,
est habité par des pêcheurs de perles. L'île principale,
Dahlac, qui donne son nom à l'archipel, est pourvue
d'un bon port intérieur dont l'entrée ouverte à l'ouest
est étroite et difficile, mais cependant accessible à d'as-
sez grands navires.
» L'archipel de Dahlac appartient à la Porte par droit
de suzeraineté sur les villes saintes dont il dépend,
comme Wacouf, soumis au grand shérif de la Mecque.
L'Angleterre ne pourrait se l'approprier régulièrement
que par une cession de la Porte. Il est vrai que Périm
était dans le même cas, comme dépendance de la pro- -
vince de l'Yémen.
» L'archipel de Dahlac a été visité en 1860 par l'expé-
dition du capitaine Russel dans la mer Rouge.
» J.-J. WEISS. »
A propos de cette nouvelle, la Patrie soutient que
l'intégrité de l'empire ottoman étant placée sous la
garantie de l'Europe en vertu de l'article 27 du traité
de Paris, aucune de ses parties n'en peut être séparée
ou cédée sans un consentement préalable et commun
de toutes les puissances qui concourent à la garantie.
J. MONGIN.
RÉFORMES DANS L'INDE.
On lit dans le Moniteur du 8 novembre :
« Le gouvernement anglais de l'Inde a décidé une
réduction nouvelle et considérable de l'armée in-
dienne. Les troupes indigènes subiront dans le cou-
rant de la présente année une diminution qui ne sera
pas moindre de 64,000 hommes, et les troupes euro-
péennes verront descendre leur effectif de 81,228 à
73,586 soldats. Ce sera un immense soulagement
pour les finances de l'empire colonial, d'autant plus
qu'on supprimera, par la même mesure, quatre bâ-
timents de transport dans la flotte indienne. G-âee à
ces économies, le gouvernement de l'Inde pense se
trouver en mesure de donner la plus vigoureuse im-
pulsion aux grands travaux publics, par lesquels il
espère assurer à la fois la prospérité et la tranquillité
de l'empire, et affranchir l'Angleterre de sa dépen-
dance des Etats-Unis pour le coton. »
(Correspondance particulière.)
DÉVIATION DU LIT DE L'EUPHRATE,
Le recueil allemand Mittheilungen contient les li-
gnes suivantes à propos de changements de lit de
l'Euphrate :
« Le lieutenant-colonel Julien, de Bagdad, nous
apprend que depuis quelques années l'Euphrate a
quitté son lit séculaire, en amont d'Hilleh, au milieu
des ruines de Babylone ; qu'il a dirigé son cours vers
l'ouest, et qu'il se perd dans le désert, dans ces lacs
et ces marais énormes qui vont jusqu'au golfe Per-
sique. Le lit ancien reçoit d'année en année moins
d'eau, et pas assez pour déborder. Ce district, qui
fut le plus fertile du monde, est ainsi menacé de de-
venir un désert. »
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