Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1861 15 décembre 1861
Description : 1861/12/15 (A6,N132). 1861/12/15 (A6,N132).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203285d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 395
gie, de la géographie physique et de la statistique des
races de ce pays. Le président, après avoir compli-
menté l'auteur sur son érudition, a donné la parole à
sir Henry Rawlinson sur le même sujet. Sir Henry a
appuyé sur la beauté de ce pays, particulièrement dans
le voisinage du mont Ararat; il a parlé des nombreux
dialectes que l'on y parle ; il s'est étendu au sujet des
distinctions physiognomiques des races. Il a terminé
en conseillant aux voyageurs d'Allemagne de pousser
jusqu'au Caucase, afin de voir un pays vraiment mer-
veilleux. Le docteur Seymour a ajouté qu'il avait résidé
quelque temps dans le Caucase, et qu'il ne pouvait que
corroborer par son témoignage les dires de sir Henry
Rawlinson sur la beauté remarquable du pays. Quant
aux habitants, c'est un peuple remarquable, digne
d'être comparé aux Normands, les ancêtres des An-
glais.
» Les mœurs et les institutions du Caucase rappellent
celles de la vieille Europe après la chute de l'empire
romain. Toutefois il existe dans l'état de civilisation
des diverses races caucasiennes des différences singu-
lières. Tandis que certaines races sont presque sau-
vages et ignorantes, d'autres sont chevaleresques et
instruites. Mais la civilisation européenne se propage
si vite aujourd'hui, le costume parisien s'adopte si fa-
cilement et même si passionnément jusque dans l'Asie,
que les mœurs et les costumes du vieux temps ne
tarderont pas à disparaître, supprimant le caractère et
la physionomie de ces peuples intéressants aujourd'hui
encore.
» Le président, au moment de clore la séance, a lu
une lettre que le docteur Saw a adressée au gouverne-
ment de l'Inde pour le prier d'être favorable à une ex-
pédition des Indes en Tartarie chinoise. Une réponse a
été reçue de sir C. Wood, établissant que le gouverne-
ment de l'Inde a approuvé l'expédition qui aura lieu
sous le commandement du capitaine E. Smyth, de
l'armée du Bengale, ayant sous lui le lieutenant Jack-
son, du génie du Bengale. Le docteur Stewart est at-
taché à l'expédition en qualité de botaniste, et M. J.
Medlicotte en qualité de géographe. »
LETTRE SUR LES TRAVAUX DE L'ISTHME.
Un de nos abonnés, actionnaire de la Compagnie
universelle, a eu l'obligeance de nous adresser deux
numéros du Journal des Pyrénées orientales, publiant les
deux premières parties d'une lettre, adressée à M. Char-
les Lazerme, membre du conseil général de ce dépar-
tement, par M. L. Companyo, médecin de la Compa-
gnie pour l'importante circonscription de Timsah. En
nous transmettant cette communication qu'il croit
avec raison devoir intéresser nos lecteurs, notre cor-
respondant ajoute :
« En écrivant à son ami, le docteur Companyo était
loin de se douter que sa lettre aurait les honneurs de
la publicité. C'est ce que vos lecteurs apprécieront, si
vous voulez bien accueillir les observations pleines de
justesse et toutes privées, écrites par un homme du
caractère le plus honorable et qui n'a eu qu'un but,
celui d'établir la vérité vraie sur l'avenir de l'entreprise
pour les incrédules, et faire courber la tête à ses dé-
tracteurs. qui, du reste, sont très-peu nombreux au-
jourd'hui. »
Ces renseignements, en effet, par leur nature toute
privée, par la position de la personne qui les fournit,
ont toute la valeur d'un témoignage à la fois oculaire
et compétent. C'est sans doute un fait expressif que
cette confiance exprimée par un homme placé sur le3
lieux, en mesure de tout voir et de tout apprécier cha-
que jour, et racontant les impressions qu'il a recueillies
de sa visite récente sur le terrain des travaux.
Le public, dans cette communication, puisera, entre
autres, la connaissance d'un fait que notre réserve nous
faisait un devoir de ne point mentionner avant qu'il
fut entièrement accompli. Cette réserve, nous y sommes
tenus quelquefois par de hautes considérations, et on
doit comprendre que souvent nous devions nous abstenir
de faire connaître plus d'une chose en cours d'exécution
jusqu'à ce qu'elle soit définitivement ou résolue ou
achevée. Nous pouvons aujourd'hui confirmer la nou-
velle transmise à ses amis par M. Companyo relative-
ment à l'achat des terres de l'Ouadée, et nous aurons à
revenir avec plus de détails sur les avantages de cette
acquisition. Il nous suffit pour le moment de renvoyer
à la juste appréciation qu'en fait M. Companyo, en
ajoutant que cette propriété rend la Compagnie maî-
tresse du canal de l'Ouadée commandant et alimentant
le canal d'eau douce traversant la vallée de Gessen et
finissant au lacTimsah/mettant ainsi complétement dans
les mains de l'opération toute la ligue d'eau qui cons-
titue la communication entre les chemins de fer qui,
partant de Zagazig, aboutissent au Caire, à Alexandrie,
à Suez d'un côté, et de l'autre au centre de l'isthme
au pied du seuil d'El-Guisr.
ERNEST DESPLACES.
Nous lisons dans le Journal des Pyrénées orientales :
» Nous recevons la communication d'une lettre d'A-
lexandrie, fort intéressante, adressée à M. Charles La-
zerme, par notre compatriote M. Companyo, médecin,
attaché à la Compagnie universelle de Suez.
« Alexandrie, 2 octobre 1861.
» Je n'essaierai pas de te dire, mon cher ami, le
plaisir que m'a fait ta lettre du 17 septembre ; une
lettre de ceux que l'on aime est toujours une bonne
fortune à laquelle on est sensible, surtout lorsqu'on
est éloigné d'eux et relégué dans une solitude
comme l'est le désert. Vous êtes des paresseux au Cer-
cle, et ma longue missive à peine m'a valu quelques
lignes de votre président.
» Tu me demandes des détails sur l'affaire de
Suez; les circonstances sont telles aujourd'hui que
je puis facilement te satisfaire et répondre à toutes
les questions que tu me poses et te donner un aperçu
des travaux exécutés, de ceux qui sont en cours
d'exécution et de ceux qui sont projetés pour la
gie, de la géographie physique et de la statistique des
races de ce pays. Le président, après avoir compli-
menté l'auteur sur son érudition, a donné la parole à
sir Henry Rawlinson sur le même sujet. Sir Henry a
appuyé sur la beauté de ce pays, particulièrement dans
le voisinage du mont Ararat; il a parlé des nombreux
dialectes que l'on y parle ; il s'est étendu au sujet des
distinctions physiognomiques des races. Il a terminé
en conseillant aux voyageurs d'Allemagne de pousser
jusqu'au Caucase, afin de voir un pays vraiment mer-
veilleux. Le docteur Seymour a ajouté qu'il avait résidé
quelque temps dans le Caucase, et qu'il ne pouvait que
corroborer par son témoignage les dires de sir Henry
Rawlinson sur la beauté remarquable du pays. Quant
aux habitants, c'est un peuple remarquable, digne
d'être comparé aux Normands, les ancêtres des An-
glais.
» Les mœurs et les institutions du Caucase rappellent
celles de la vieille Europe après la chute de l'empire
romain. Toutefois il existe dans l'état de civilisation
des diverses races caucasiennes des différences singu-
lières. Tandis que certaines races sont presque sau-
vages et ignorantes, d'autres sont chevaleresques et
instruites. Mais la civilisation européenne se propage
si vite aujourd'hui, le costume parisien s'adopte si fa-
cilement et même si passionnément jusque dans l'Asie,
que les mœurs et les costumes du vieux temps ne
tarderont pas à disparaître, supprimant le caractère et
la physionomie de ces peuples intéressants aujourd'hui
encore.
» Le président, au moment de clore la séance, a lu
une lettre que le docteur Saw a adressée au gouverne-
ment de l'Inde pour le prier d'être favorable à une ex-
pédition des Indes en Tartarie chinoise. Une réponse a
été reçue de sir C. Wood, établissant que le gouverne-
ment de l'Inde a approuvé l'expédition qui aura lieu
sous le commandement du capitaine E. Smyth, de
l'armée du Bengale, ayant sous lui le lieutenant Jack-
son, du génie du Bengale. Le docteur Stewart est at-
taché à l'expédition en qualité de botaniste, et M. J.
Medlicotte en qualité de géographe. »
LETTRE SUR LES TRAVAUX DE L'ISTHME.
Un de nos abonnés, actionnaire de la Compagnie
universelle, a eu l'obligeance de nous adresser deux
numéros du Journal des Pyrénées orientales, publiant les
deux premières parties d'une lettre, adressée à M. Char-
les Lazerme, membre du conseil général de ce dépar-
tement, par M. L. Companyo, médecin de la Compa-
gnie pour l'importante circonscription de Timsah. En
nous transmettant cette communication qu'il croit
avec raison devoir intéresser nos lecteurs, notre cor-
respondant ajoute :
« En écrivant à son ami, le docteur Companyo était
loin de se douter que sa lettre aurait les honneurs de
la publicité. C'est ce que vos lecteurs apprécieront, si
vous voulez bien accueillir les observations pleines de
justesse et toutes privées, écrites par un homme du
caractère le plus honorable et qui n'a eu qu'un but,
celui d'établir la vérité vraie sur l'avenir de l'entreprise
pour les incrédules, et faire courber la tête à ses dé-
tracteurs. qui, du reste, sont très-peu nombreux au-
jourd'hui. »
Ces renseignements, en effet, par leur nature toute
privée, par la position de la personne qui les fournit,
ont toute la valeur d'un témoignage à la fois oculaire
et compétent. C'est sans doute un fait expressif que
cette confiance exprimée par un homme placé sur le3
lieux, en mesure de tout voir et de tout apprécier cha-
que jour, et racontant les impressions qu'il a recueillies
de sa visite récente sur le terrain des travaux.
Le public, dans cette communication, puisera, entre
autres, la connaissance d'un fait que notre réserve nous
faisait un devoir de ne point mentionner avant qu'il
fut entièrement accompli. Cette réserve, nous y sommes
tenus quelquefois par de hautes considérations, et on
doit comprendre que souvent nous devions nous abstenir
de faire connaître plus d'une chose en cours d'exécution
jusqu'à ce qu'elle soit définitivement ou résolue ou
achevée. Nous pouvons aujourd'hui confirmer la nou-
velle transmise à ses amis par M. Companyo relative-
ment à l'achat des terres de l'Ouadée, et nous aurons à
revenir avec plus de détails sur les avantages de cette
acquisition. Il nous suffit pour le moment de renvoyer
à la juste appréciation qu'en fait M. Companyo, en
ajoutant que cette propriété rend la Compagnie maî-
tresse du canal de l'Ouadée commandant et alimentant
le canal d'eau douce traversant la vallée de Gessen et
finissant au lacTimsah/mettant ainsi complétement dans
les mains de l'opération toute la ligue d'eau qui cons-
titue la communication entre les chemins de fer qui,
partant de Zagazig, aboutissent au Caire, à Alexandrie,
à Suez d'un côté, et de l'autre au centre de l'isthme
au pied du seuil d'El-Guisr.
ERNEST DESPLACES.
Nous lisons dans le Journal des Pyrénées orientales :
» Nous recevons la communication d'une lettre d'A-
lexandrie, fort intéressante, adressée à M. Charles La-
zerme, par notre compatriote M. Companyo, médecin,
attaché à la Compagnie universelle de Suez.
« Alexandrie, 2 octobre 1861.
» Je n'essaierai pas de te dire, mon cher ami, le
plaisir que m'a fait ta lettre du 17 septembre ; une
lettre de ceux que l'on aime est toujours une bonne
fortune à laquelle on est sensible, surtout lorsqu'on
est éloigné d'eux et relégué dans une solitude
comme l'est le désert. Vous êtes des paresseux au Cer-
cle, et ma longue missive à peine m'a valu quelques
lignes de votre président.
» Tu me demandes des détails sur l'affaire de
Suez; les circonstances sont telles aujourd'hui que
je puis facilement te satisfaire et répondre à toutes
les questions que tu me poses et te donner un aperçu
des travaux exécutés, de ceux qui sont en cours
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