Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-10-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 octobre 1861 15 octobre 1861
Description : 1861/10/15 (A6,N128). 1861/10/15 (A6,N128).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203281r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
324 -, L'ISTHME DE SUEZ,
chaue-eire it, a'dés de toutes les inventions que notre
siècle met à leur disposition. On nous enseigne à
obs per per tive des « fortifications, des canons » qui,
comme le mirage dans le désert, se dissipent quand
on les approche, ne laissant devant nous que de paisi-
bles Arabes, occupés à creuser et à endiguer, et une
caravane silencieuse apportant de temps à autre des
provisions. Surpris de voir s'effacer nos fantômes
de défiance, nous rentrons dans nos demeures, avec
des sentiments tout différents de ceux qui soulevaient
auparavant nos préjugés contre une œuvre destinée
à faire le bien de l'humanité.
» Ce qu'il y a de certain, c'est que le temps est
maintenant arrivé de faire cause commune avec nos
voisins, de leur prêter notre appui moral, si nous ne
voulons faire plus, pour l'exécution d'une voie mari-
time à travers l'Egypte qui ne contribuera pas peu à
résoudre les difficultés contre lesquelles lutte la Cot-
ton Association pour nous rendre par l'Inde indépen-
dants de l'Amérique. D'après les dernières nouvelles,
plus de dix mille travailleurs étaient à l'œuvre le long
de la ligne ; mille étaient employés à exécuter une
tranchée à travers le lac Ballah, destinée à unir Kan-
tara à Ferdane, et à placer ainsi El-Guisr en com-
munication directe avec la Méditerranée. En même
temps s'achève un canal d'eau douce, que l'on a l'es-
poir d'ouvrir à la navigation dans les premiers jours
d'oclobre. Ce canal s'étend déjà entre Ras-el-Wade
et Rangés, sur un parcours de 10 milles, et est con-
sidéré comme très-important pour le transport des
marchandises et des provisions, qui autrement de-
vraient suivre la route de terre. Par cette branche,
les bateaux pourront presque immédiatement pénétrer
dans la vallée de Gessen, jusqu'à environ 10 milles
du lac Timsah, ouvrant ainsi une communication d'eau
directe entre le centre de l'isthme et le Caire, Alexan-
drie et les autres parties de l'Égypte, et supprimant
la nécessité d'avoir recours aux chameaux pour le
transport des provisions à l'avenir.
» Signé : DANIEL A. LANGE.
» Londres, 3 octobre 1861.
VŒU DU CONGRÈS SCIENTIFIQUE DE BORDEAUX.
Nous avons encore à recueillir une solennelle sanc-
tion décernée par la science à l'entreprise du perce-
ment de l'isthme de S-Ptez.
On sait que le congrès scientifique de France avait
choisi pour cette année la ville de Bordeaux comme
- siège de sa vingt-huitième session.
Nous avons fait connaître que dans le programme
des sujets proposés à ses délibérations figurait la
question du canal des deux mers dans ses rapports
avec l'intérêt général, et plus particulièrement dans
ses effets sur la prospérité commerciale et mari-
time de Bordeaux.
L'un des secrétaires du congrès, M. Couture, ho-
norable négociant de. cette cité, et par conséquent
parfaitement compétent sur cette matière par son
expérience et ses connaissances personnelles, s'était
chargé du travail relatif à ce grave examen.
Lu devant la section de l'agriculture, de l'indus-
trie et du commerce, ce travail y fut reçu avec accla-
mation et porté à l'ordre du jour (Le l'assemblée tout
entière.
Sur deux cent soixante-deux questions soumises au
congrès par son programme, quarante environ ont
seules reçu les honneurs de la discussion en séance
générale.
La section décida en outre, tout en adoptant les
conclusions de ce rapport, que c'est en son nom que
serait présentée à l'assemblée générale la demande
d'un vote d'énergique sympathie en faveur du canal
de Suez.
La séance générale où, conformément à ces déci-
sions, la question fut soumise à l'appréciation du
congrès, était présidée par le vénérable archevêque
de Bordeaux, Mgr le cardinal Donnet. L'élite de la
population bordelaise se pressait dans l'enceinte. La
lecture de l'œuvre de M. Couture y fut écoutée au
milieu des marques de l'approbation la plus chaleu-
reuse et la plus expansive. Nous avons tout espoir
de posséder bientôt et de pouvoir publier le texte de
ce document. En attendant, nous sommes convaincus
que nos lecteurs nous sauront gré de leur commu-
niquer l'analyse suivante que nous en fournit le Mé-
morial bordelais et la façon dont il en juge le mérite.
« Vendredi dernier, en assemblée générale du con-
grès scientifique, était proposée cette question : Re-
chercher quelle influence devra exercer sur la civilisation le
percement de l'isthme de Suez, et quels avantages en devront
résulter pour le commerce français en général, et particulière-
ment pour la place de Bordeaux.
» Il convenait tout à fait, ce semble, à un homme de
cette cité commerçante à tous égards, de traiter un pa-
reil sujet. Nous félicitons M. F. Couture, négociant à
Bordeaux, d'avoir accepté cette tâche.
» Il sera sans doute agréable au lecteur d'avoir au
moins une analyse rapide du travail présenté.
» A titre de prolégomènes, l'auteur expose très-suc-
cinctement que l'idée d'établir une communication entre
la Méditerranée et la mer Rouge n'est pas une idée ré-
cemment éclose ; qu'en fait, il a existé au temps de
Nécos, roi d'Egypte, c'est-à-dire plus de six siècles
avant notre ère, un canal réunissant, par le Nil, la mer
Rouge à la Méditerranée, canal entretenu et amélioré
par les Ptolémées, plus tard par les Romains, et dont
chaue-eire it, a'dés de toutes les inventions que notre
siècle met à leur disposition. On nous enseigne à
obs
comme le mirage dans le désert, se dissipent quand
on les approche, ne laissant devant nous que de paisi-
bles Arabes, occupés à creuser et à endiguer, et une
caravane silencieuse apportant de temps à autre des
provisions. Surpris de voir s'effacer nos fantômes
de défiance, nous rentrons dans nos demeures, avec
des sentiments tout différents de ceux qui soulevaient
auparavant nos préjugés contre une œuvre destinée
à faire le bien de l'humanité.
» Ce qu'il y a de certain, c'est que le temps est
maintenant arrivé de faire cause commune avec nos
voisins, de leur prêter notre appui moral, si nous ne
voulons faire plus, pour l'exécution d'une voie mari-
time à travers l'Egypte qui ne contribuera pas peu à
résoudre les difficultés contre lesquelles lutte la Cot-
ton Association pour nous rendre par l'Inde indépen-
dants de l'Amérique. D'après les dernières nouvelles,
plus de dix mille travailleurs étaient à l'œuvre le long
de la ligne ; mille étaient employés à exécuter une
tranchée à travers le lac Ballah, destinée à unir Kan-
tara à Ferdane, et à placer ainsi El-Guisr en com-
munication directe avec la Méditerranée. En même
temps s'achève un canal d'eau douce, que l'on a l'es-
poir d'ouvrir à la navigation dans les premiers jours
d'oclobre. Ce canal s'étend déjà entre Ras-el-Wade
et Rangés, sur un parcours de 10 milles, et est con-
sidéré comme très-important pour le transport des
marchandises et des provisions, qui autrement de-
vraient suivre la route de terre. Par cette branche,
les bateaux pourront presque immédiatement pénétrer
dans la vallée de Gessen, jusqu'à environ 10 milles
du lac Timsah, ouvrant ainsi une communication d'eau
directe entre le centre de l'isthme et le Caire, Alexan-
drie et les autres parties de l'Égypte, et supprimant
la nécessité d'avoir recours aux chameaux pour le
transport des provisions à l'avenir.
» Signé : DANIEL A. LANGE.
» Londres, 3 octobre 1861.
VŒU DU CONGRÈS SCIENTIFIQUE DE BORDEAUX.
Nous avons encore à recueillir une solennelle sanc-
tion décernée par la science à l'entreprise du perce-
ment de l'isthme de S-Ptez.
On sait que le congrès scientifique de France avait
choisi pour cette année la ville de Bordeaux comme
- siège de sa vingt-huitième session.
Nous avons fait connaître que dans le programme
des sujets proposés à ses délibérations figurait la
question du canal des deux mers dans ses rapports
avec l'intérêt général, et plus particulièrement dans
ses effets sur la prospérité commerciale et mari-
time de Bordeaux.
L'un des secrétaires du congrès, M. Couture, ho-
norable négociant de. cette cité, et par conséquent
parfaitement compétent sur cette matière par son
expérience et ses connaissances personnelles, s'était
chargé du travail relatif à ce grave examen.
Lu devant la section de l'agriculture, de l'indus-
trie et du commerce, ce travail y fut reçu avec accla-
mation et porté à l'ordre du jour (Le l'assemblée tout
entière.
Sur deux cent soixante-deux questions soumises au
congrès par son programme, quarante environ ont
seules reçu les honneurs de la discussion en séance
générale.
La section décida en outre, tout en adoptant les
conclusions de ce rapport, que c'est en son nom que
serait présentée à l'assemblée générale la demande
d'un vote d'énergique sympathie en faveur du canal
de Suez.
La séance générale où, conformément à ces déci-
sions, la question fut soumise à l'appréciation du
congrès, était présidée par le vénérable archevêque
de Bordeaux, Mgr le cardinal Donnet. L'élite de la
population bordelaise se pressait dans l'enceinte. La
lecture de l'œuvre de M. Couture y fut écoutée au
milieu des marques de l'approbation la plus chaleu-
reuse et la plus expansive. Nous avons tout espoir
de posséder bientôt et de pouvoir publier le texte de
ce document. En attendant, nous sommes convaincus
que nos lecteurs nous sauront gré de leur commu-
niquer l'analyse suivante que nous en fournit le Mé-
morial bordelais et la façon dont il en juge le mérite.
« Vendredi dernier, en assemblée générale du con-
grès scientifique, était proposée cette question : Re-
chercher quelle influence devra exercer sur la civilisation le
percement de l'isthme de Suez, et quels avantages en devront
résulter pour le commerce français en général, et particulière-
ment pour la place de Bordeaux.
» Il convenait tout à fait, ce semble, à un homme de
cette cité commerçante à tous égards, de traiter un pa-
reil sujet. Nous félicitons M. F. Couture, négociant à
Bordeaux, d'avoir accepté cette tâche.
» Il sera sans doute agréable au lecteur d'avoir au
moins une analyse rapide du travail présenté.
» A titre de prolégomènes, l'auteur expose très-suc-
cinctement que l'idée d'établir une communication entre
la Méditerranée et la mer Rouge n'est pas une idée ré-
cemment éclose ; qu'en fait, il a existé au temps de
Nécos, roi d'Egypte, c'est-à-dire plus de six siècles
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Rouge à la Méditerranée, canal entretenu et amélioré
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