Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-09-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1861 01 septembre 1861
Description : 1861/09/01 (A6,N125). 1861/09/01 (A6,N125).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032788
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
274 L'ISTHME DE SUEZ,
de Napoléon. On sait avec quel enthousiasme, lors-
qu'elle est arrivée à sa maturité sous les auspices de
Mohammed - Saïd, elle a été accueillie par l'opi-
nion du monde. La presse, la science, les gouverne-
ments l'ont encouragée et honorée. Il est permis de
dire que par son but comme par sa constitution, elle
a pour la première fois et dans une certaine mesure,
réalisé le principe de l'association pacifique des peu-
ples; qu'elle a réuni les éclatants suffrages de la
religion, de la philosophie, de l'industrie, du com-
merce, des intérêts moraux et des intérêts matériels.
L'esprit de notre temps semble l'avoir portée sur ses
ailes au-dessus de tous les obstacles, comme pour
léguer à l'avenir un monument tout bienfaisant de
sa puissance et de sa volonté. Placée aux premiers
rangs du mouvement intellectuel en France et en
Europe , l'Académie française n'a pas voulu laisser
passer cet événement qui s'avançait sans lui donner à
son tour l'assentiment de sa haute sympathie. Elle
avait vu avec tant d'autres corps savants l'Académie
des sciences lui prêter publiquement l'appui de son
autorité si grave et si respectée. A cette éminente
sanction de sa docte sœur, elle a voulu ajouter la pa-
role inspirée et la couronne des poètes.
On sait que l'année dernière l'Académie française
avait indiqué le percement de l'isthme de Suez comme
sujet de son prix de poésie pour 1861. Un grand nombre
de candidats se sont présentés. Si nous ne nous trom-
pons les poëmes déposés s'élevaient à soixante et onze.
C'est le jeudi, 29 août, que le vainqueur a été pro-
clamédans la séance annuelle où l'Académie décerne
les prix dont la distribution lui a été confiée par di-
vers fondateurs, parmi lesquels M. de Monthyon oc-
cupe toujours la première place.
Nous n'avons pas besoin de dire qu'une réunion
d'élite se pressait comme d'usage sur les bancs trop
restreints de l'enceinte académique. Le secrétaire per-
pétuel, M. Villemain, a lu son rapport sur le con-
cours de 1861. On connaît le talent, l'esprit fin, la
brillante faculté d'exposition, la critique ingénieuse
et délicate de l'illustre écrivain. Dans une rapide
analyse des ouvrages couronnés et qui sous une
autre plume eût couru le risque de quelque séche-
resse , il a constamment teny. son auditoire sous le
charme de sa parole élégante et colorée. Il a proclamé
et motivé les choix de l'Académie, dont voici la no-
menclature :
Le premier des prix fondé par M. de Monthyon,
(3,000 francs), pour les ouvrages utiles aux mœurs, a
été décerné à M. Charles Lévêque, auteur de la
Science du beau dans ses principes, dans ses applications
et dans son histoire.
Deux médailles de 2,500 francs ont été accordées:
l'une à M. Alfred Mezières, pour son étude intitulée :
Shakspeare, ses œuvres et ses critiques; l'autre à
M. Baudrillard, pour la collection de ses leçons d'éco-
nomie politique au Collége de France intitulée : les
Rapports de la morale et de l'économie politique.
L'Académie a décerné à M. Mistral, auteur de 111 i
reio, poëme en dialecte provençal, une médaille de
2,000 francs.
Cinq médailles de 2,000 francs :
A l'ouvrage de feu M. Tonnelé, intitulé : Frag-
ments sur l'art et la philosophie; à M. Xavier Mar-
mier, pour son ouvrage intitulé : Gazida; à M. Mai-
gnen, pour son recueil de poésies intitulé : Rusti-
ques ; à M. Louis Ratisbonne, pour son ouvrage in-
titulé : la Comédie enfantine; à M. Jules Lecomte,
pour son ouvrage intitulé : la Charité à Paris.
Deux ouvrages ont été jugés également dignes du
prix fondé par le baron Gobert, pour le morceau le
plus éloquent sur l'histoire de France : l'un est Y Histoire
de la liberté religieuse en France et de ses fondateurs,
par M. Dargaud ; l'autre l'Histoire de la littérature
française depuis ses origines jusqu'à la Révolution, par
M. Géruzez, sans contredit l'un de nos littérateurs
les plus charmants et les plus distingués.
Le second prix de la même fondation a été donné
à M. Charles Mercier de Lacombe, pour son ouvrage
Henri IV et sa politique.
M. Bouillet, conseiller honoraire de l'Université, a
reçu une médaille de 3,000 francs, pour sa traduc-
tion des Ennéades de Plolin, et M. Judicis de Mirandol,
une médaille de 1,000 francs, pour sa traduction du
traité de Boëce, la Consolation de la philosophie.
Le prix fondé par M. Bordin en faveur d'un ouvrage
de haute littérature, a été gagné par M. Sayous
pour son ouvrage le Dix-neuvième siècle à l'étranger.
L'Académie, en outre, sur le prix fondé par M. Lam-
bert, a accordé une médaille de 1,000 francs à M. Fré-
déric Godefroy, pour un travail non achevé, con-
tenant d'immenses recherches, comme témoignage de
l'estime publique.
L'Académie a regretté de ne pouvoir couronner
aucune des œuvres qui lui ont été soumises à propos
du concours qu'elle avait proposé pour un discours
sur le génie et les écrits du cardinal de Retz. Elle pro-
roge ce concours au 1er décembre 1862.
Enfin le rapport de M. Villemain s'est terminé par
la nomination du lauréat pour le prix de poésie dont
nous reparlerons tout à l'heure. Une mention hono-
rable a été accordée à une autre pièce de vers dont
l'auteur est M. Ernest Boysse.
La séance a été couronnée par la lecture du rap-
port de M. de Laprade, présidant l'Académie, sur les
prix de vertu.
Un prix de 3,000 francs a été décerné à M. l'abbé
Soret, curé de Luzarches (Seine-et-Oise).
Un prix de 2,000 francs à M. Pierre Espagne , bri-
gadier des douanes à Bordeaux.
Trois médailles de 1,000 francs et vingt de 500
francs ont été accordées à diverses personnes, par-
de Napoléon. On sait avec quel enthousiasme, lors-
qu'elle est arrivée à sa maturité sous les auspices de
Mohammed - Saïd, elle a été accueillie par l'opi-
nion du monde. La presse, la science, les gouverne-
ments l'ont encouragée et honorée. Il est permis de
dire que par son but comme par sa constitution, elle
a pour la première fois et dans une certaine mesure,
réalisé le principe de l'association pacifique des peu-
ples; qu'elle a réuni les éclatants suffrages de la
religion, de la philosophie, de l'industrie, du com-
merce, des intérêts moraux et des intérêts matériels.
L'esprit de notre temps semble l'avoir portée sur ses
ailes au-dessus de tous les obstacles, comme pour
léguer à l'avenir un monument tout bienfaisant de
sa puissance et de sa volonté. Placée aux premiers
rangs du mouvement intellectuel en France et en
Europe , l'Académie française n'a pas voulu laisser
passer cet événement qui s'avançait sans lui donner à
son tour l'assentiment de sa haute sympathie. Elle
avait vu avec tant d'autres corps savants l'Académie
des sciences lui prêter publiquement l'appui de son
autorité si grave et si respectée. A cette éminente
sanction de sa docte sœur, elle a voulu ajouter la pa-
role inspirée et la couronne des poètes.
On sait que l'année dernière l'Académie française
avait indiqué le percement de l'isthme de Suez comme
sujet de son prix de poésie pour 1861. Un grand nombre
de candidats se sont présentés. Si nous ne nous trom-
pons les poëmes déposés s'élevaient à soixante et onze.
C'est le jeudi, 29 août, que le vainqueur a été pro-
clamédans la séance annuelle où l'Académie décerne
les prix dont la distribution lui a été confiée par di-
vers fondateurs, parmi lesquels M. de Monthyon oc-
cupe toujours la première place.
Nous n'avons pas besoin de dire qu'une réunion
d'élite se pressait comme d'usage sur les bancs trop
restreints de l'enceinte académique. Le secrétaire per-
pétuel, M. Villemain, a lu son rapport sur le con-
cours de 1861. On connaît le talent, l'esprit fin, la
brillante faculté d'exposition, la critique ingénieuse
et délicate de l'illustre écrivain. Dans une rapide
analyse des ouvrages couronnés et qui sous une
autre plume eût couru le risque de quelque séche-
resse , il a constamment teny. son auditoire sous le
charme de sa parole élégante et colorée. Il a proclamé
et motivé les choix de l'Académie, dont voici la no-
menclature :
Le premier des prix fondé par M. de Monthyon,
(3,000 francs), pour les ouvrages utiles aux mœurs, a
été décerné à M. Charles Lévêque, auteur de la
Science du beau dans ses principes, dans ses applications
et dans son histoire.
Deux médailles de 2,500 francs ont été accordées:
l'une à M. Alfred Mezières, pour son étude intitulée :
Shakspeare, ses œuvres et ses critiques; l'autre à
M. Baudrillard, pour la collection de ses leçons d'éco-
nomie politique au Collége de France intitulée : les
Rapports de la morale et de l'économie politique.
L'Académie a décerné à M. Mistral, auteur de 111 i
reio, poëme en dialecte provençal, une médaille de
2,000 francs.
Cinq médailles de 2,000 francs :
A l'ouvrage de feu M. Tonnelé, intitulé : Frag-
ments sur l'art et la philosophie; à M. Xavier Mar-
mier, pour son ouvrage intitulé : Gazida; à M. Mai-
gnen, pour son recueil de poésies intitulé : Rusti-
ques ; à M. Louis Ratisbonne, pour son ouvrage in-
titulé : la Comédie enfantine; à M. Jules Lecomte,
pour son ouvrage intitulé : la Charité à Paris.
Deux ouvrages ont été jugés également dignes du
prix fondé par le baron Gobert, pour le morceau le
plus éloquent sur l'histoire de France : l'un est Y Histoire
de la liberté religieuse en France et de ses fondateurs,
par M. Dargaud ; l'autre l'Histoire de la littérature
française depuis ses origines jusqu'à la Révolution, par
M. Géruzez, sans contredit l'un de nos littérateurs
les plus charmants et les plus distingués.
Le second prix de la même fondation a été donné
à M. Charles Mercier de Lacombe, pour son ouvrage
Henri IV et sa politique.
M. Bouillet, conseiller honoraire de l'Université, a
reçu une médaille de 3,000 francs, pour sa traduc-
tion des Ennéades de Plolin, et M. Judicis de Mirandol,
une médaille de 1,000 francs, pour sa traduction du
traité de Boëce, la Consolation de la philosophie.
Le prix fondé par M. Bordin en faveur d'un ouvrage
de haute littérature, a été gagné par M. Sayous
pour son ouvrage le Dix-neuvième siècle à l'étranger.
L'Académie, en outre, sur le prix fondé par M. Lam-
bert, a accordé une médaille de 1,000 francs à M. Fré-
déric Godefroy, pour un travail non achevé, con-
tenant d'immenses recherches, comme témoignage de
l'estime publique.
L'Académie a regretté de ne pouvoir couronner
aucune des œuvres qui lui ont été soumises à propos
du concours qu'elle avait proposé pour un discours
sur le génie et les écrits du cardinal de Retz. Elle pro-
roge ce concours au 1er décembre 1862.
Enfin le rapport de M. Villemain s'est terminé par
la nomination du lauréat pour le prix de poésie dont
nous reparlerons tout à l'heure. Une mention hono-
rable a été accordée à une autre pièce de vers dont
l'auteur est M. Ernest Boysse.
La séance a été couronnée par la lecture du rap-
port de M. de Laprade, présidant l'Académie, sur les
prix de vertu.
Un prix de 3,000 francs a été décerné à M. l'abbé
Soret, curé de Luzarches (Seine-et-Oise).
Un prix de 2,000 francs à M. Pierre Espagne , bri-
gadier des douanes à Bordeaux.
Trois médailles de 1,000 francs et vingt de 500
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