Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-08-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 août 1861 15 août 1861
Description : 1861/08/15 (A6,N124). 1861/08/15 (A6,N124).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203277v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 265
ments de coton, due à l'état de guerre civile existant dans
les États-Unis d'Amérique.
» Les pétitionnaires connaissent bien les efforts éclai-
rés et continuels faits par Votre Altesse et aussi par ses
prédécesseurs pour développer dans Vos États la pro-
duction du coton, et c'est à ces efforts aussi bien qu'aux
nombreuses mesures sages et libérales adoptées par
Votre Altesse pour améliorer l'affermage des terres et
le système fiscal de l'Égypte que nous sommes rede-
vables depuis l'an 1821 de notre inestimable matière
première.
» Les pétitionnaires, en outre, désirent appeler l'at-
tention de Votre Altesse sur ce fait important, que les
quantités de coton importées en Angleterre du Brésil et
qui font concurrence au coton égyptien, ont graduelle -
ment décliné; que la crise présente offre par conséquent
une très-favorable opportunité de créer une grande et
avantageuse extension de la culture du coton dans les
États de Votre Altesse.
» Les pétitionnaires, de plus, tiennent d'une source
digne de foi et croient fermement qu'il existe actuelle-
ment dans la basse Égypte 3 millions de feddans de
terres cultivées, admirablement adaptées à la culture du
coton égyptien, et que par une irrigation suffisante et
des moyens perfectionnés d'exploitation, ces terres
pourraient donner par an 3 millions de balles de coton
de 4 cantari chacune, dont la valeur au plus bas prix ne
peut pas être estimée à moins de 30 à 35 millions
sterling.
» Les pétitionnaires osent affirmer qu'une aussi grande
extension de l'industrie, une aussi vaste addition dans
la richesse de votre peuple seraient un objet éminemment
digne de poursuite et contribueraient à perpétuer cette
renommée qui illustre et place si haut votre nom parmi
toutes les nations civilisées.
» Les pétitionnaires, comme formant une association,
sont prêts à fournir à Votre Altesse ou à tout corps as-
socié de négociants ou de cultivateurs en Égypte toutes
les informations qu'ils possèdent sur la culture du coton
et sur les moyens de se procurer les meilleurs instru-
ments et les meilleures machines nécessaires pour sa
manipulation, dans le but de seconder cette culture et
de favoriser la préparation du coton pour le marché. Ils
seront aussi heureux de fournir sans frais des modèles
des machines et des instruments les plus parfaits qui
soient fabriqués en Angleterre, et s'il est nécessaire, de
les livrer en aussi grande quantité qu'on voudra au prix
coûtant ; le fret et toutes les autres dépenses incidentes
resteront à la charge des acheteurs.
» Les pétitionnaires seraient heureux aussi d'offrir à
Votre Altesse, pour les distribuer, des exemplaires de
leur Traité de la culture du coton, telle qu'elle est pra-
tiquée aux États-Unis et qu'ils recommanderaient de
faire traduire en langue égyptienne, pour lui donner
une circulation étendue; les pétitionnaires étant d'avis
que la variété dite Nouvelle-Orléans serait d'un grand
avantage pour vos sujets, car le marché de ce genre de
coton est beaucoup plus général et sa demande beau-
coup plus constante que celle de toute autre variété de
l'article.
» Les pétitionnaires appellent instamment et de nou-
veau l'attention de Votre Altesse sur la grande impor-
tance d'adopter des mesures promptes pour stimuler
l'accroissement des récoltes de coton dans ses Etats, et
ils pensent que le temps est proche où chaque livre de
coton qui pourra être produite sera vivement demandée
sur les marchés de tous les pays manufacturant le co-
ton dans la Grande-Bretagne et le continent de l'Europe. >
Nous n'avons pas à examiner jusqu'à quel point
est praticable le vaste projet proposé dans cette pièce
à Son Altesse le vice-roi. Nous n'avons pas à discuter
à quel degré l'Egypte devenant pour la Grande-Bre-
tagne le principal foyer pourvoyeur de son approvi-
sionnement en coton, cette situation pourrait exciter
les convoitises si souvent exprimées par nos voisins
pour la possession directe de ce pays. Nous ne
croyons point que la basse Egypte consentît sans
dommage et sans danger à changer la nature et
l'alternation de ses cultures, employées en 'général
à la production des denrées alimentaires. Mais nous
n'en trouvons pas moins dans ce document plusieurs
constatations bonnes à recueillir. Ainsi on y proclame
la sagesse et le libéralisme des mesures prises par
l'administration du vice-roi pour favoriser la produc-
tion égyptienne, et ces mesures en effet ont obtenu
l'approbation de tout le monde civilisé. Parmi ces
mesures, rappelons celles par lesquelles il a affranchi
en quelque sorte les fellahs des liens qui les atta-
chaient à la glèbe et leur a donné la faculté de jouir
sans entraves et de trafiquer librement des produits
de leur travail. Les pétitionnaires parlent encore de
la popularité que par ses actes éclairés Mohammed-
Saïd a su acquérir parmi les nations européennes.
Parmi ces actes nous n'hésitons pas à dire que son
initiative pour le percement de l'isthme de Suez n'a
pas peu contribué à cette popularité et à ce renom
auxquels rend aujourd'hui hommage l'une des plus
grandes cités commerciales de l'Angleterre.
L'exécution du canal de Suez n'est pas seulement
destinée à ouvrir au commerce une route abrégée
entre les deux mondes, elle a aussi pour objet de
rendre à leur ancien état des terres d'une fertilité
proverbiale et qui peuvent puissamment aider l'An-
gleterre dans les efforts qu'elle tente pour propager
la culture d'une denrée dont le défaut serait pour
elle toute une révolution. Mais en jetant les yeux sur
l'Egypte, Manchester n'oublie pas tout ce qu'elle peut
attendre de l'Inde, et la mission de M. Haywood,
assisté d'un délégué du gouvernement, est une nou-
velle preuve des efforts que l'Angleterre va porter
du côté de ses possessions asiatiques.
D'après les observations des meilleures autorités,
l'Inde peut fournir le coton en quantité indéfinie.
Quelques-unes de ces autorités prétendent même que
l'Inde produit annuellement de 5 millions à 7 mil-
lions 500 mille balles de coton gaspillé en grande
partie dans l'intérieur du pays par l'absence de routes
ments de coton, due à l'état de guerre civile existant dans
les États-Unis d'Amérique.
» Les pétitionnaires connaissent bien les efforts éclai-
rés et continuels faits par Votre Altesse et aussi par ses
prédécesseurs pour développer dans Vos États la pro-
duction du coton, et c'est à ces efforts aussi bien qu'aux
nombreuses mesures sages et libérales adoptées par
Votre Altesse pour améliorer l'affermage des terres et
le système fiscal de l'Égypte que nous sommes rede-
vables depuis l'an 1821 de notre inestimable matière
première.
» Les pétitionnaires, en outre, désirent appeler l'at-
tention de Votre Altesse sur ce fait important, que les
quantités de coton importées en Angleterre du Brésil et
qui font concurrence au coton égyptien, ont graduelle -
ment décliné; que la crise présente offre par conséquent
une très-favorable opportunité de créer une grande et
avantageuse extension de la culture du coton dans les
États de Votre Altesse.
» Les pétitionnaires, de plus, tiennent d'une source
digne de foi et croient fermement qu'il existe actuelle-
ment dans la basse Égypte 3 millions de feddans de
terres cultivées, admirablement adaptées à la culture du
coton égyptien, et que par une irrigation suffisante et
des moyens perfectionnés d'exploitation, ces terres
pourraient donner par an 3 millions de balles de coton
de 4 cantari chacune, dont la valeur au plus bas prix ne
peut pas être estimée à moins de 30 à 35 millions
sterling.
» Les pétitionnaires osent affirmer qu'une aussi grande
extension de l'industrie, une aussi vaste addition dans
la richesse de votre peuple seraient un objet éminemment
digne de poursuite et contribueraient à perpétuer cette
renommée qui illustre et place si haut votre nom parmi
toutes les nations civilisées.
» Les pétitionnaires, comme formant une association,
sont prêts à fournir à Votre Altesse ou à tout corps as-
socié de négociants ou de cultivateurs en Égypte toutes
les informations qu'ils possèdent sur la culture du coton
et sur les moyens de se procurer les meilleurs instru-
ments et les meilleures machines nécessaires pour sa
manipulation, dans le but de seconder cette culture et
de favoriser la préparation du coton pour le marché. Ils
seront aussi heureux de fournir sans frais des modèles
des machines et des instruments les plus parfaits qui
soient fabriqués en Angleterre, et s'il est nécessaire, de
les livrer en aussi grande quantité qu'on voudra au prix
coûtant ; le fret et toutes les autres dépenses incidentes
resteront à la charge des acheteurs.
» Les pétitionnaires seraient heureux aussi d'offrir à
Votre Altesse, pour les distribuer, des exemplaires de
leur Traité de la culture du coton, telle qu'elle est pra-
tiquée aux États-Unis et qu'ils recommanderaient de
faire traduire en langue égyptienne, pour lui donner
une circulation étendue; les pétitionnaires étant d'avis
que la variété dite Nouvelle-Orléans serait d'un grand
avantage pour vos sujets, car le marché de ce genre de
coton est beaucoup plus général et sa demande beau-
coup plus constante que celle de toute autre variété de
l'article.
» Les pétitionnaires appellent instamment et de nou-
veau l'attention de Votre Altesse sur la grande impor-
tance d'adopter des mesures promptes pour stimuler
l'accroissement des récoltes de coton dans ses Etats, et
ils pensent que le temps est proche où chaque livre de
coton qui pourra être produite sera vivement demandée
sur les marchés de tous les pays manufacturant le co-
ton dans la Grande-Bretagne et le continent de l'Europe. >
Nous n'avons pas à examiner jusqu'à quel point
est praticable le vaste projet proposé dans cette pièce
à Son Altesse le vice-roi. Nous n'avons pas à discuter
à quel degré l'Egypte devenant pour la Grande-Bre-
tagne le principal foyer pourvoyeur de son approvi-
sionnement en coton, cette situation pourrait exciter
les convoitises si souvent exprimées par nos voisins
pour la possession directe de ce pays. Nous ne
croyons point que la basse Egypte consentît sans
dommage et sans danger à changer la nature et
l'alternation de ses cultures, employées en 'général
à la production des denrées alimentaires. Mais nous
n'en trouvons pas moins dans ce document plusieurs
constatations bonnes à recueillir. Ainsi on y proclame
la sagesse et le libéralisme des mesures prises par
l'administration du vice-roi pour favoriser la produc-
tion égyptienne, et ces mesures en effet ont obtenu
l'approbation de tout le monde civilisé. Parmi ces
mesures, rappelons celles par lesquelles il a affranchi
en quelque sorte les fellahs des liens qui les atta-
chaient à la glèbe et leur a donné la faculté de jouir
sans entraves et de trafiquer librement des produits
de leur travail. Les pétitionnaires parlent encore de
la popularité que par ses actes éclairés Mohammed-
Saïd a su acquérir parmi les nations européennes.
Parmi ces actes nous n'hésitons pas à dire que son
initiative pour le percement de l'isthme de Suez n'a
pas peu contribué à cette popularité et à ce renom
auxquels rend aujourd'hui hommage l'une des plus
grandes cités commerciales de l'Angleterre.
L'exécution du canal de Suez n'est pas seulement
destinée à ouvrir au commerce une route abrégée
entre les deux mondes, elle a aussi pour objet de
rendre à leur ancien état des terres d'une fertilité
proverbiale et qui peuvent puissamment aider l'An-
gleterre dans les efforts qu'elle tente pour propager
la culture d'une denrée dont le défaut serait pour
elle toute une révolution. Mais en jetant les yeux sur
l'Egypte, Manchester n'oublie pas tout ce qu'elle peut
attendre de l'Inde, et la mission de M. Haywood,
assisté d'un délégué du gouvernement, est une nou-
velle preuve des efforts que l'Angleterre va porter
du côté de ses possessions asiatiques.
D'après les observations des meilleures autorités,
l'Inde peut fournir le coton en quantité indéfinie.
Quelques-unes de ces autorités prétendent même que
l'Inde produit annuellement de 5 millions à 7 mil-
lions 500 mille balles de coton gaspillé en grande
partie dans l'intérieur du pays par l'absence de routes
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