Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-08-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 août 1861 15 août 1861
Description : 1861/08/15 (A6,N124). 1861/08/15 (A6,N124).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203277v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 259
qui s'est écoulée depuis notre dernière chronique, le
fait tient uniquement à une circonstance en considé-
ration de laquelle on a cru devoir modérer l'activité
du recrutement ; c'est en effet le moment où s'opèrent
les semailles d'un grain qui sert communément à la
nourriture des indigènes; et toujours jalouse de se
prêter aux convenances ou aux besoins de la produc-
tion égyptienne, l'entreprise générale a prescrit à ses
agents d'attendre pour redoubler leurs efforts que ces
semailles fussent terminées ; c'est un délai de quelques
jours seulement après lequel on. compte réunir les
travailleurs en plus grand nombre.
A Port-Saïd une rigole de service est creusée et
achevée sur tout le pourtour du grand bassin de
l'arsenal. La drague qui a fini ce travail est placée
à l'origine du canal maritime où elle fonctionne pour
l'élargissement et l'approfondissement de la rigole de
service communiquant avec Kantara.
On continue les remblais de la ville ainsi que la
construction des logements pour employés et ouvriers;
on améliore les ateliers, on perfectionne leurs instal-
lations.
Un marché a été passé avec le principal proprié-
taire des barques du lac Menzaleh pour les transports
à effectuer aux diverses stations du lac et jusqu'à
Kantara et Ferdane. On s'applique en même temps
à favoriser le développement du commerce libre dans
les divers campements, sans négliger les précautions
nécessaires pour n'y point laisser introduire des
germes de désordre. Dans ce but, on a stipulé, dans
le marché dont nous venons de parler ci-dessus, le
passage gratuit sur les barques du lac des mar-
chandes de légumes et denrées alimentaires qui se
rendraient aux stations.
On continuait à consolider les berges et améliorer
la navigation de la rigole entre Port-Saïd et Kan-
tara, et on en poussait toujours la continuation jus-
qu'à Ferdane à travers le lac Ballah.
Au seuil les déblais se poursuivaient à la brouette
ordinaire et à la brouette à la corde; les ingénieurs
venaient d'arrêter le projet de la construction du quai
qui, sur un3 étendue de 1,000 mètres, doit border le
lac Timsah du côté de la ville. Néanmoins, comme
nous l'avons déjà indiqué, la principale masse de
travailleurs était groupée sur les chantiers du canal
d'eau douce.
Cette voie navigable et l'achèvement de celle qui
doit pousser jusqu'à Ferdane la rigole du canal ma-
ritime arrivant déjà jusqu'à Kantara, sont celles sur
lesquelles se porte la principale énergie du travail.
En effet, par la rigole aboutissant à Ferdane, le seuil
de ce nom est mis en communication constante et fa-
cile pour tous ses approvisionnements avec Port-Saïd
et la Méditerranée; par le canal d'eau douce aboutis-
sant au lac Timsah, le seuil d'El-Guisr communique
par une série de canaux ou de chemins de fer non
interrompus avec tout l'intérieur de l'Egypte, avec
le Caire, avec le Delta, avec Alexandrie. C'est alors
que par le bon marché des transports et la facilité des
approvisionnements de tout genre on pourra concen-
trer sur le seuil toute la masse des travailleurs et
enlever avec puissance et rapidité cet obstacle à l'in-
troduction de la, Méditerranée jusqu'au centre de
l'isthme.
La rigole de Kantara à Ferdane, déjà très-avancée,
n'exige qu'un nombre limité de travailleurs; aussi le
plus grand effort est-il porté en ce moment sur le ca-
nal d'eau douce. Faisqps rapidement la description
de cette ligne :
Si on veut bien prendre la carte que nous venons
de publier, on verra que la pointe occidentale du ca-
nal d'eau douce tracé en rouge, se relie à Raz-el-
Ouadé ou Wadé, à une ligne bleue représentant un
canal s'étendant jusqu'à Zagazig, qui est l'ancienne
Bubaste. On y verra encore que Zagazig est la tête
d'un chemin de fer aboutissant à Bena-l'Assal, à
la ligne de fer qui unit Alexandrie au Caire et remonte
de Tantah à Samanoud par un embranchement qui
doit être poussé jusqu'à Damiette.
D'un autre côté. un c mal dit le Cherkaouié, partant
du Nil au-dessous du Caire, descend à Zagazig et de
là jusqu'à Salaliiéh et le lac Menzaleh. Ce canal lui-
même communique avec d'autres canaux intérieurs et
conséqueminent Zagazig-communique par routes d'eau
et par routes ferrées avec le Nil, avec la mer à Alexan-
drie et avec les provinces les plus populeuses et les
plus fertiles de l'Egypte. En unissant donc le lac
Timsah à Zagazig, on met le centre de l'isthme en
rapport direct et peu dispendieux avec les ressources
de toute espèce et la population de l'Egypte. Une
partie de ce chemin est faite, par le canal de Zagazig
à Raz-el-Ouadé qui reste à prolonger jusqu'au lac
Timsah.
C'est à cette opération qu'on travaille sans relâche.
La tranchée est attaquée jusqu'au delà de Rhamsès, et
les trois mille hommes qu'on y emploie la pousse-
ront sans relâche jusqu'au lue.
Simultanément on construit des écluses neuves,
on améliore la navigabilité au canal de Zagazig.
Deux ponts gênants pour la circulation ont été dé-
molis et les matériaux en ont ('té transportés sur un
point rapproché plus convenable, où on est en train
de les reconstruire. On a également fait disparaître
un atterrissement considérable qui était un obstacle
à la navigation.
Le canal de Zagazig baigne sur tout son parcours
des terres fertiles et cultivées, dont une partie forme
un magnifique domaine dépendant de la succession
du prince Et Hamid Tacha et récemment acheté
par le vice roi. Ce domaine est placé sur les limites
des terrains de la Compagnie dans la vallée de Gessen,
et sa population et ses ressources agricoles four-
qui s'est écoulée depuis notre dernière chronique, le
fait tient uniquement à une circonstance en considé-
ration de laquelle on a cru devoir modérer l'activité
du recrutement ; c'est en effet le moment où s'opèrent
les semailles d'un grain qui sert communément à la
nourriture des indigènes; et toujours jalouse de se
prêter aux convenances ou aux besoins de la produc-
tion égyptienne, l'entreprise générale a prescrit à ses
agents d'attendre pour redoubler leurs efforts que ces
semailles fussent terminées ; c'est un délai de quelques
jours seulement après lequel on. compte réunir les
travailleurs en plus grand nombre.
A Port-Saïd une rigole de service est creusée et
achevée sur tout le pourtour du grand bassin de
l'arsenal. La drague qui a fini ce travail est placée
à l'origine du canal maritime où elle fonctionne pour
l'élargissement et l'approfondissement de la rigole de
service communiquant avec Kantara.
On continue les remblais de la ville ainsi que la
construction des logements pour employés et ouvriers;
on améliore les ateliers, on perfectionne leurs instal-
lations.
Un marché a été passé avec le principal proprié-
taire des barques du lac Menzaleh pour les transports
à effectuer aux diverses stations du lac et jusqu'à
Kantara et Ferdane. On s'applique en même temps
à favoriser le développement du commerce libre dans
les divers campements, sans négliger les précautions
nécessaires pour n'y point laisser introduire des
germes de désordre. Dans ce but, on a stipulé, dans
le marché dont nous venons de parler ci-dessus, le
passage gratuit sur les barques du lac des mar-
chandes de légumes et denrées alimentaires qui se
rendraient aux stations.
On continuait à consolider les berges et améliorer
la navigation de la rigole entre Port-Saïd et Kan-
tara, et on en poussait toujours la continuation jus-
qu'à Ferdane à travers le lac Ballah.
Au seuil les déblais se poursuivaient à la brouette
ordinaire et à la brouette à la corde; les ingénieurs
venaient d'arrêter le projet de la construction du quai
qui, sur un3 étendue de 1,000 mètres, doit border le
lac Timsah du côté de la ville. Néanmoins, comme
nous l'avons déjà indiqué, la principale masse de
travailleurs était groupée sur les chantiers du canal
d'eau douce.
Cette voie navigable et l'achèvement de celle qui
doit pousser jusqu'à Ferdane la rigole du canal ma-
ritime arrivant déjà jusqu'à Kantara, sont celles sur
lesquelles se porte la principale énergie du travail.
En effet, par la rigole aboutissant à Ferdane, le seuil
de ce nom est mis en communication constante et fa-
cile pour tous ses approvisionnements avec Port-Saïd
et la Méditerranée; par le canal d'eau douce aboutis-
sant au lac Timsah, le seuil d'El-Guisr communique
par une série de canaux ou de chemins de fer non
interrompus avec tout l'intérieur de l'Egypte, avec
le Caire, avec le Delta, avec Alexandrie. C'est alors
que par le bon marché des transports et la facilité des
approvisionnements de tout genre on pourra concen-
trer sur le seuil toute la masse des travailleurs et
enlever avec puissance et rapidité cet obstacle à l'in-
troduction de la, Méditerranée jusqu'au centre de
l'isthme.
La rigole de Kantara à Ferdane, déjà très-avancée,
n'exige qu'un nombre limité de travailleurs; aussi le
plus grand effort est-il porté en ce moment sur le ca-
nal d'eau douce. Faisqps rapidement la description
de cette ligne :
Si on veut bien prendre la carte que nous venons
de publier, on verra que la pointe occidentale du ca-
nal d'eau douce tracé en rouge, se relie à Raz-el-
Ouadé ou Wadé, à une ligne bleue représentant un
canal s'étendant jusqu'à Zagazig, qui est l'ancienne
Bubaste. On y verra encore que Zagazig est la tête
d'un chemin de fer aboutissant à Bena-l'Assal, à
la ligne de fer qui unit Alexandrie au Caire et remonte
de Tantah à Samanoud par un embranchement qui
doit être poussé jusqu'à Damiette.
D'un autre côté. un c mal dit le Cherkaouié, partant
du Nil au-dessous du Caire, descend à Zagazig et de
là jusqu'à Salaliiéh et le lac Menzaleh. Ce canal lui-
même communique avec d'autres canaux intérieurs et
conséqueminent Zagazig-communique par routes d'eau
et par routes ferrées avec le Nil, avec la mer à Alexan-
drie et avec les provinces les plus populeuses et les
plus fertiles de l'Egypte. En unissant donc le lac
Timsah à Zagazig, on met le centre de l'isthme en
rapport direct et peu dispendieux avec les ressources
de toute espèce et la population de l'Egypte. Une
partie de ce chemin est faite, par le canal de Zagazig
à Raz-el-Ouadé qui reste à prolonger jusqu'au lac
Timsah.
C'est à cette opération qu'on travaille sans relâche.
La tranchée est attaquée jusqu'au delà de Rhamsès, et
les trois mille hommes qu'on y emploie la pousse-
ront sans relâche jusqu'au lue.
Simultanément on construit des écluses neuves,
on améliore la navigabilité au canal de Zagazig.
Deux ponts gênants pour la circulation ont été dé-
molis et les matériaux en ont ('té transportés sur un
point rapproché plus convenable, où on est en train
de les reconstruire. On a également fait disparaître
un atterrissement considérable qui était un obstacle
à la navigation.
Le canal de Zagazig baigne sur tout son parcours
des terres fertiles et cultivées, dont une partie forme
un magnifique domaine dépendant de la succession
du prince Et Hamid Tacha et récemment acheté
par le vice roi. Ce domaine est placé sur les limites
des terrains de la Compagnie dans la vallée de Gessen,
et sa population et ses ressources agricoles four-
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