Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 août 1861 01 août 1861
Description : 1861/08/01 (A6,N123). 1861/08/01 (A6,N123).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203276f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
252 L'ISTHME DE SUEZ,
très plus confiants et plus satisfaits. A leur tête nous
devons placer le Moniteur universel, qui rend compte
en ces termes de ce voyage désormais célèbre :
«L'agent et consul général de la Grande-Bretagne en
Egypte, M. Colquhoun, accompagné du consul d'Angle-
terre à Alexandrie et de plusieurs autres personnes, a
visité dans les premiers jours de ce mois les travaux
du canal de Suez. Débarqué à Port-Saïd, où il avait
été transporté par un bateau à vapeur mis à sa dispo-
sition par le vice-roi d'Egypte, le consul général a
examiné successivement les divers chantiers en activité
sur le parcours du canal, qui est ouvert sur une étendue
de 40 kilomètres. Parvenu au centre de l'isthme,
M. Colquhoun et ses compagnons ont pris part à un ban-
quet à la suite duquel le consul général a prononcé le
discours suivant: »
Ici le Moniteur reproduit le texte des deux discours
prononcés par M. Colquhoun au banquet du seuil et
à la manifestation des ouvriers.
La Patrie donne aussi à ses lecteurs une relation
de cet événement ; elle publie les discours et termine
sa relation par les réflexions suivantes :
« Les paroles de M. Colquhoun ont une importance
capitale, et ce n'est pas sans une vive satisfaction que
nous pouvons opposer la sympathique adhésion de M. le
consul général d'Angleterre, jugeant sur les lieux mêmes
l'ensemble de ces grands travaux, aux mesquines et
systématiques attaques dirigées par quelques journaux
anglais contre l'exécution du canal de Suez. L'utilité
de cette grande entreprise, créée par l'initiative fran-
çaise pour le plus grand profit de toutes les nations, ne
pouvait recevoir un hommage plus éclatant et plus dé-
sintéressé que celui que vient de lui rendre le repré-
sentant officiel de la Grande-Bretagne.
» Lotis BELLET «
Le Siècle reproduit l'article de la Patrie et le re-
commande à l'attention de ses lecteurs dans son bul-
letin politique.
Le Moniteur industriel publie de son côté le compte
rendu plus étendu et plus complet du Constitutionnel.
L'Opinion nationale croit aussi aux bonnes disposi-
tions du gouvernement d'Angleterre, et voici en quels
termes il s'en exprime :
« Le cabinet britannique aurait-il compris enfin tout
ce qu'il y a de fâcheux, de compromettant, de dange-
reux même pour son crédit en Europe, dans l'opposition
systématique et égoïste qu'il a jusqu'à ce jour ap-
portée au percement de l'isthme de Suez ?
» Nous aimons à l'espérer; nous avons même de
bonnes raisons pour le croire, car nous ne saurions nous
expliquer autrement la manifestation enthousiaste et so-
lennelle que vient de faire, au milieu des ouvriers du
canal, M. Colquhoun, consul général d'Angleterre en
Egypte.
» M. Colquhoun, accompagné de M. Saunders, consul
britannique à Alexandrie, s'est rendu sur l'isthme, a
accepté un dîner qui lui était offert par la Compagnie,
et là, devant les représentants de trois ou quatre gou-
vernements européens, il a exprimé toutes ses sympa-
thies pour la grande entreprise, a déclaré qu'il s'y asso-
ciait de cœur, qu'il en suivrait avec bonheur tous les
développements, et que le promoteur de cette œuvre de
civilisation triompherait facilement de tous les obstacles
s'il s'en présentait encore. Il a terminé en buvant au
succès de M. de Lesseps.
» Voilà sans contredit une adhésion précieuse et à la-
quelle on ne s'attendait guère. Qu'en dira le Times? qu'en
dira le Moming Postï qu'en diront tous les jaloux, tous
les trembleurs et tous les gallophobes de la Grande-
Bretagne? Accuseront-ils de trahison M. Colquhoun et
lord John Russell? Nous les tenons, quant à nous, pour
des hommes sages et bien avisés.
» Ils sont venus tard; mais on se réjouit plus au ciel
de la conversion d'un seul pécheur que de l'arrivée d'un
millier de justes.
» ALEX. BONNE AU. »
Nous ne pouvons nous refuser au plaisir de citer
dans son entier, sur le même sujet, un article du
Pays, excellent et très-sensé.
« Notre siècle est celui des vastes entreprises et des
travaux utiles. La lutte de l'homme contre la nature,
de l'intelligence contre la matière, a pris un caractère
incontestable de grandeur.
». De tous les travaux qui s'accomplissent, l'un des
plus féconds sera le percement de l'isthme de Suez. Le
doute n'est plus possible aujourd'hui, les travaux sont
tellement avancés que le succès doit être considéré
comme certain. Les obstacles matériels sont à peu près
vaincus, ceux qui ont pu naître de la défiance ou des
rivalités internationales sont heureusement conjurés.
» L'Angleterre avait d'abord manifesté ses répugnan-
ces contre l'exécution du canal qui unit la mer Rouge
à la Méditerranée. L'opinion publique était divisée de
l'autre côté du détroit. Le percement de l'isthme de Suez
trouvait en Angleterre des sympathies et des souscrip-
tions, mais il y rencontrait aussi des critiques, des
doutes et des oppositions.
» Nous n'avons jamais considéré ces derniers obsta-
cles comme insurmontables. Nous comptions sur le bon
sens des Anglais, sur leur pratique des affaires indus-
trielles et commerciales. Nous savions bien que l'An-
gleterre ne pouvait méconnaître ses véritables intérêts.
» Les journaux ont reproduit les discours de M. Colq-
houn, consul général d'Angleterre en Egypte. Le lan-
gage de M. Colqhoun a d'autant plus d'importance que
la visite du consul général avait un caractère presque
officiel. Sa présence et celle de M. Saunders, consul
d'Alexandrie, au milieu des employés et des ouvriers
de la Compagnie, son toast prononcé devant les repré-
sentants officiels de la Prusse et de la Hollande, ont
pris les proportions d'un événement.
» L'Angleterre ne désavouera pas son consul général.
Elle est la première intéressée au percement de l'isthme
de Suez. Si le canal qui mettra Calcutta à quelques
semaines des îles Britanniques eût été achevé il y a deux
ans, la révolte des cipayes aurait pu être réprimée plus
vite et la victoire eût coûté moins cher.
» Les rapports qui augmentent tous les jours avec
très plus confiants et plus satisfaits. A leur tête nous
devons placer le Moniteur universel, qui rend compte
en ces termes de ce voyage désormais célèbre :
«L'agent et consul général de la Grande-Bretagne en
Egypte, M. Colquhoun, accompagné du consul d'Angle-
terre à Alexandrie et de plusieurs autres personnes, a
visité dans les premiers jours de ce mois les travaux
du canal de Suez. Débarqué à Port-Saïd, où il avait
été transporté par un bateau à vapeur mis à sa dispo-
sition par le vice-roi d'Egypte, le consul général a
examiné successivement les divers chantiers en activité
sur le parcours du canal, qui est ouvert sur une étendue
de 40 kilomètres. Parvenu au centre de l'isthme,
M. Colquhoun et ses compagnons ont pris part à un ban-
quet à la suite duquel le consul général a prononcé le
discours suivant: »
Ici le Moniteur reproduit le texte des deux discours
prononcés par M. Colquhoun au banquet du seuil et
à la manifestation des ouvriers.
La Patrie donne aussi à ses lecteurs une relation
de cet événement ; elle publie les discours et termine
sa relation par les réflexions suivantes :
« Les paroles de M. Colquhoun ont une importance
capitale, et ce n'est pas sans une vive satisfaction que
nous pouvons opposer la sympathique adhésion de M. le
consul général d'Angleterre, jugeant sur les lieux mêmes
l'ensemble de ces grands travaux, aux mesquines et
systématiques attaques dirigées par quelques journaux
anglais contre l'exécution du canal de Suez. L'utilité
de cette grande entreprise, créée par l'initiative fran-
çaise pour le plus grand profit de toutes les nations, ne
pouvait recevoir un hommage plus éclatant et plus dé-
sintéressé que celui que vient de lui rendre le repré-
sentant officiel de la Grande-Bretagne.
» Lotis BELLET «
Le Siècle reproduit l'article de la Patrie et le re-
commande à l'attention de ses lecteurs dans son bul-
letin politique.
Le Moniteur industriel publie de son côté le compte
rendu plus étendu et plus complet du Constitutionnel.
L'Opinion nationale croit aussi aux bonnes disposi-
tions du gouvernement d'Angleterre, et voici en quels
termes il s'en exprime :
« Le cabinet britannique aurait-il compris enfin tout
ce qu'il y a de fâcheux, de compromettant, de dange-
reux même pour son crédit en Europe, dans l'opposition
systématique et égoïste qu'il a jusqu'à ce jour ap-
portée au percement de l'isthme de Suez ?
» Nous aimons à l'espérer; nous avons même de
bonnes raisons pour le croire, car nous ne saurions nous
expliquer autrement la manifestation enthousiaste et so-
lennelle que vient de faire, au milieu des ouvriers du
canal, M. Colquhoun, consul général d'Angleterre en
Egypte.
» M. Colquhoun, accompagné de M. Saunders, consul
britannique à Alexandrie, s'est rendu sur l'isthme, a
accepté un dîner qui lui était offert par la Compagnie,
et là, devant les représentants de trois ou quatre gou-
vernements européens, il a exprimé toutes ses sympa-
thies pour la grande entreprise, a déclaré qu'il s'y asso-
ciait de cœur, qu'il en suivrait avec bonheur tous les
développements, et que le promoteur de cette œuvre de
civilisation triompherait facilement de tous les obstacles
s'il s'en présentait encore. Il a terminé en buvant au
succès de M. de Lesseps.
» Voilà sans contredit une adhésion précieuse et à la-
quelle on ne s'attendait guère. Qu'en dira le Times? qu'en
dira le Moming Postï qu'en diront tous les jaloux, tous
les trembleurs et tous les gallophobes de la Grande-
Bretagne? Accuseront-ils de trahison M. Colquhoun et
lord John Russell? Nous les tenons, quant à nous, pour
des hommes sages et bien avisés.
» Ils sont venus tard; mais on se réjouit plus au ciel
de la conversion d'un seul pécheur que de l'arrivée d'un
millier de justes.
» ALEX. BONNE AU. »
Nous ne pouvons nous refuser au plaisir de citer
dans son entier, sur le même sujet, un article du
Pays, excellent et très-sensé.
« Notre siècle est celui des vastes entreprises et des
travaux utiles. La lutte de l'homme contre la nature,
de l'intelligence contre la matière, a pris un caractère
incontestable de grandeur.
». De tous les travaux qui s'accomplissent, l'un des
plus féconds sera le percement de l'isthme de Suez. Le
doute n'est plus possible aujourd'hui, les travaux sont
tellement avancés que le succès doit être considéré
comme certain. Les obstacles matériels sont à peu près
vaincus, ceux qui ont pu naître de la défiance ou des
rivalités internationales sont heureusement conjurés.
» L'Angleterre avait d'abord manifesté ses répugnan-
ces contre l'exécution du canal qui unit la mer Rouge
à la Méditerranée. L'opinion publique était divisée de
l'autre côté du détroit. Le percement de l'isthme de Suez
trouvait en Angleterre des sympathies et des souscrip-
tions, mais il y rencontrait aussi des critiques, des
doutes et des oppositions.
» Nous n'avons jamais considéré ces derniers obsta-
cles comme insurmontables. Nous comptions sur le bon
sens des Anglais, sur leur pratique des affaires indus-
trielles et commerciales. Nous savions bien que l'An-
gleterre ne pouvait méconnaître ses véritables intérêts.
» Les journaux ont reproduit les discours de M. Colq-
houn, consul général d'Angleterre en Egypte. Le lan-
gage de M. Colqhoun a d'autant plus d'importance que
la visite du consul général avait un caractère presque
officiel. Sa présence et celle de M. Saunders, consul
d'Alexandrie, au milieu des employés et des ouvriers
de la Compagnie, son toast prononcé devant les repré-
sentants officiels de la Prusse et de la Hollande, ont
pris les proportions d'un événement.
» L'Angleterre ne désavouera pas son consul général.
Elle est la première intéressée au percement de l'isthme
de Suez. Si le canal qui mettra Calcutta à quelques
semaines des îles Britanniques eût été achevé il y a deux
ans, la révolte des cipayes aurait pu être réprimée plus
vite et la victoire eût coûté moins cher.
» Les rapports qui augmentent tous les jours avec
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