Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-07-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juillet 1861 01 juillet 1861
Description : 1861/07/01 (A6,N121). 1861/07/01 (A6,N121).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203274m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 213
travail que l'on pousse avec la plus grande activité,
et on arrivera par deux voies navigables aux deux
extrémités des seuils. «Alors, nous écrit l'un de nos
» plus graves correspondants, les travaux de cet im-
» mense déblai seront beaucoup plus faciles et beau-
» coup plus économiques. Nous avons tout espoir
» qu'avant la fin de l'année les eaux de la Méditerra-
» née seront entrées dans le lac Timsah. »
Notre correspondant nous annonce aussi la pro-
chaine réalisation de la visite projetée dans l'isthme
par M. Colquhoun, consul général d'Angleterre en
Egypte : il devait partir d'Alexandrie le 28 de ce mois
pour Port Saïd, accompagné de M. Lange, son com-
patriote, représentant de la Compagnie en Angle-
terre et de ;M. de Ruyssenaers, consul général des
Pays-Bas, agent supérieur de la Compagnie, sur un
bateau à vapeur que le vice-roi a mis gracieusement
à la disposition de ces messieurs.
M. Colquhoun pourra donc tout voir, tout observer
et vérifier par lui-même si la présence des travail-
leurs indigènes dans les chantiers de l'isthme est vo-
lontaire ou contrainte ; il pourra voir aussi si les
ingénieurs et les savants de la Commission interna-
tionale ont en rien exagéré les facilités du perce-
ment, et si ce projet est un bubble scheme, comme le
dit lord Palmerston.
M. Lange, de son côté, qui a promis à l'Angleterre
son rapport impartial et sincère, après une inspec-
tion consciencieuse des lieux, ne pourra pas être ac-
cusé par le Times d'avoir subi les influences de M. de
Lesseps, car M. de Lesseps partait d'Égypte pour la
France le jour même où M. Lange arrivait d'Angle-
terre en Egypte.
Nous ne demandons qu'une chose aux Anglais in-
crédules, y compris lord Palmerston, lord Carnar-
von, et le correspondant et même la rédaction du
Times: qu'ils aillent voir les choses sur les lieux,
et après cette petite enquête personnelle, nous leur
garantissons qu'ils n'oseront plus parler des diffi-
cultés, insurmontables et des incalculables dépenses
qui attendent les entrepreneurs du canal de Suez.
ERNEST DESPLACES.
UNE FAUSSE NOUVELLE.
A un bruit inexplicable, car il est sans le moindre
fondement, arrivé d'Alexandrie et reproduit par quel-
ques journaux, le Constitutionnel oppose le démenti
suivant, auquel nous nous associons et que nous con-
firmons pleinement.
Nous profitons de l'occasion pour inviter nos con-
frères à se défier de ces avis alarmistes émanant
habituellement de sources suspectes et presque tou-
jours malveillantes.
ERNEST DESPLACES.
I Une lettre de Toulon, publiée par le Messager du
Midi, a annoncé que des troubles avaient éclaté parmi
les ouvriers employés aux travaux du canal de Suez,
et avaient motivé l'envoi, à Port-Saïd, d'un'navire fran-
çais, le Requin. L'invraisemblance de cette nouvelle aura
sans doute frappé tout le monde. En effet, elle était
absolument fausse, et rien n'a pu y donner prétexte.,
M. Ferdinand de Lesseps, qui vient d'arriver à paris, de
retour d'Egypte , nous fait connaître au contraire, que
les travaux du canal se poursuivent avec la pli^^ande
régularité et le plus grand calme. L'activité qui est
imprimée donne la certitude des plus prompts et de'â
meilleurs résultats. Les correspondances parvenues ce
matin par le paquebot anglais confirment ces renseigne-
ments. ¡ ';:: *lUv "■ ";'},
» (ÎEdA cis
(Constitutionnel,) >' i - -
INTERPELLATIONS ANGLAISES SUR LE CANAL DE SUEZ. -. ;
■ : il
M. Griffith, membre de la Chambre des communes,
vient d'adresser successivement deux interpellations
au ministère britannique, à propos du canal de Suez ;
l'une, dans la séance du 21, l'autre dans la séance
du 25 juin. La première fois il a interpellé lord Pal-
merston, chef du cabinet; la seconde fois, lord John
Russell, ministre des affaires étrangères. Dans les
deux occasions, quoique lord Palmerston fût direc-
tement attaqué, c'est lord John Russel qui a pris la
parole.
Sur la foi des correspondances du Timesj M. Grif-
fith a demandé s'il était vrai que le travail forcé
fût installé dans l'isthme de Suez avec l'autorisation
du vice-roi d'Égypte; il a réclamé le dépôt sur
le bureau des dépêches qui auraient pu être échan-
gées à cette occasion ; en même temps il a forte-
ment blâmé lord Palmerston pour son opposition au
canal.
Lord John Russell, sur cette première interpella-
tion, s'est borné à dire qu'il ajournait sa réponse.
Dans la séance du 25, M. Griffith a renouvelé sa
questionv en demandant si le gouvernement an-
glais avait fait à ce propos quelque communication
aux gouvernements d'Egypte, de Turquie ou de
France, dans l'intérêt de l'humanité.
Lord John Russell a alors répondu que le gouver-
nement avait reçu du consul général d'Angleterre
en Egypte un avis que le vice-roi avait ordonné
l'envoi forcé de dix mille indigènes sur le canal, mais
que cet agent diplomatique pensait que cet envoi
n'avait d'autre objet que de faire croire à la pour-
suite des travaux. Dans cette situation, le gouver-
nement anglais aurait cru devoir faire des représen-
tations à la Porte; qui aurait déclaré qu'il n'y avait
point de travailleurs forcés dans l'isthme et qu'elle
n'accordait aucune créance à ce bruit. Lord John
travail que l'on pousse avec la plus grande activité,
et on arrivera par deux voies navigables aux deux
extrémités des seuils. «Alors, nous écrit l'un de nos
» plus graves correspondants, les travaux de cet im-
» mense déblai seront beaucoup plus faciles et beau-
» coup plus économiques. Nous avons tout espoir
» qu'avant la fin de l'année les eaux de la Méditerra-
» née seront entrées dans le lac Timsah. »
Notre correspondant nous annonce aussi la pro-
chaine réalisation de la visite projetée dans l'isthme
par M. Colquhoun, consul général d'Angleterre en
Egypte : il devait partir d'Alexandrie le 28 de ce mois
pour Port Saïd, accompagné de M. Lange, son com-
patriote, représentant de la Compagnie en Angle-
terre et de ;M. de Ruyssenaers, consul général des
Pays-Bas, agent supérieur de la Compagnie, sur un
bateau à vapeur que le vice-roi a mis gracieusement
à la disposition de ces messieurs.
M. Colquhoun pourra donc tout voir, tout observer
et vérifier par lui-même si la présence des travail-
leurs indigènes dans les chantiers de l'isthme est vo-
lontaire ou contrainte ; il pourra voir aussi si les
ingénieurs et les savants de la Commission interna-
tionale ont en rien exagéré les facilités du perce-
ment, et si ce projet est un bubble scheme, comme le
dit lord Palmerston.
M. Lange, de son côté, qui a promis à l'Angleterre
son rapport impartial et sincère, après une inspec-
tion consciencieuse des lieux, ne pourra pas être ac-
cusé par le Times d'avoir subi les influences de M. de
Lesseps, car M. de Lesseps partait d'Égypte pour la
France le jour même où M. Lange arrivait d'Angle-
terre en Egypte.
Nous ne demandons qu'une chose aux Anglais in-
crédules, y compris lord Palmerston, lord Carnar-
von, et le correspondant et même la rédaction du
Times: qu'ils aillent voir les choses sur les lieux,
et après cette petite enquête personnelle, nous leur
garantissons qu'ils n'oseront plus parler des diffi-
cultés, insurmontables et des incalculables dépenses
qui attendent les entrepreneurs du canal de Suez.
ERNEST DESPLACES.
UNE FAUSSE NOUVELLE.
A un bruit inexplicable, car il est sans le moindre
fondement, arrivé d'Alexandrie et reproduit par quel-
ques journaux, le Constitutionnel oppose le démenti
suivant, auquel nous nous associons et que nous con-
firmons pleinement.
Nous profitons de l'occasion pour inviter nos con-
frères à se défier de ces avis alarmistes émanant
habituellement de sources suspectes et presque tou-
jours malveillantes.
ERNEST DESPLACES.
I Une lettre de Toulon, publiée par le Messager du
Midi, a annoncé que des troubles avaient éclaté parmi
les ouvriers employés aux travaux du canal de Suez,
et avaient motivé l'envoi, à Port-Saïd, d'un'navire fran-
çais, le Requin. L'invraisemblance de cette nouvelle aura
sans doute frappé tout le monde. En effet, elle était
absolument fausse, et rien n'a pu y donner prétexte.,
M. Ferdinand de Lesseps, qui vient d'arriver à paris, de
retour d'Egypte , nous fait connaître au contraire, que
les travaux du canal se poursuivent avec la pli^^ande
régularité et le plus grand calme. L'activité qui est
imprimée donne la certitude des plus prompts et de'â
meilleurs résultats. Les correspondances parvenues ce
matin par le paquebot anglais confirment ces renseigne-
ments. ¡ ';:: *lUv "■ ";'},
» (ÎEdA cis
(Constitutionnel,) >' i - -
INTERPELLATIONS ANGLAISES SUR LE CANAL DE SUEZ. -. ;
■ : il
M. Griffith, membre de la Chambre des communes,
vient d'adresser successivement deux interpellations
au ministère britannique, à propos du canal de Suez ;
l'une, dans la séance du 21, l'autre dans la séance
du 25 juin. La première fois il a interpellé lord Pal-
merston, chef du cabinet; la seconde fois, lord John
Russell, ministre des affaires étrangères. Dans les
deux occasions, quoique lord Palmerston fût direc-
tement attaqué, c'est lord John Russel qui a pris la
parole.
Sur la foi des correspondances du Timesj M. Grif-
fith a demandé s'il était vrai que le travail forcé
fût installé dans l'isthme de Suez avec l'autorisation
du vice-roi d'Égypte; il a réclamé le dépôt sur
le bureau des dépêches qui auraient pu être échan-
gées à cette occasion ; en même temps il a forte-
ment blâmé lord Palmerston pour son opposition au
canal.
Lord John Russell, sur cette première interpella-
tion, s'est borné à dire qu'il ajournait sa réponse.
Dans la séance du 25, M. Griffith a renouvelé sa
questionv en demandant si le gouvernement an-
glais avait fait à ce propos quelque communication
aux gouvernements d'Egypte, de Turquie ou de
France, dans l'intérêt de l'humanité.
Lord John Russell a alors répondu que le gouver-
nement avait reçu du consul général d'Angleterre
en Egypte un avis que le vice-roi avait ordonné
l'envoi forcé de dix mille indigènes sur le canal, mais
que cet agent diplomatique pensait que cet envoi
n'avait d'autre objet que de faire croire à la pour-
suite des travaux. Dans cette situation, le gouver-
nement anglais aurait cru devoir faire des représen-
tations à la Porte; qui aurait déclaré qu'il n'y avait
point de travailleurs forcés dans l'isthme et qu'elle
n'accordait aucune créance à ce bruit. Lord John
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