Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-06-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juin 1861 15 juin 1861
Description : 1861/06/15 (A6,N120). 1861/06/15 (A6,N120).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032736
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
196% L'ISTHME DE SUEZ,
ment de juillet prochain attestera l'harmonie et la
persévérance qui règnent parmi les membres de la
Compagnie, car ce versement s'opère déjà par anti-
cipation avec empressement.
Nos amis liront avec un intérêt sympathique les dé-
tails que nous transmet cette communication, que l'a-
bondance des matières ne nous avait pas permis d'in-
sérer dans notre dernier numéro, et nos adversaires y
trouveront un nouveau témoignage de l'unité et de
l'énergie de ces volontés qui se sont- associées pour
percer l'isthme de Suez.
ERNEST DESPLACES.
« Sainte-Maure, 27 mai 1861.
» Au rédacteur en chef du Journal L'ISTHME DE SUEZ.
» Monsieur le Rédacteur,
» J'ai eu déjà l'occasion l'année dernière de vous
communiquer les sentiments des actionnaires de la
Compagnie du Canal maritime de Suez, habitant le
département d'Indre-et-Loire, à l'égard de son prési-
dent, M. Ferdinand de Lesseps. Vous avez bien
voulu publier alors ma lettre, qui faisait connaître à
nos collègues des départements et de l'étranger, li-
sant votre feuille, que nous étions tous disposés à
pousser, jusque dans leurs dernières limites, les sa-
crifices que le percement de l'isthme exigera de
nous. -
» Aujourd'huij ces bonnes dispositions loin de di-
minuer en présence des tracasseries de toute espèce
suscitées par l'opposition anglaise, augmentent de
plus en plus, et je suis heureux cette fois encore de
pouvoir être l'interprète des sentiments de tous mes
compatriotes. Je suis autorisé à publier hautement
et à faire savoir à ceux qui se trouvent intéressés
dans la question, que, par suite précisément des en-
traves qu'on essaie de jeter sur nos pas, nous sommes
plus que jamais résolus à seconder de tous nos
efforts, de notre fortune, de notre influence, s'il en est
besoin, M. de Lesseps, notre très-honorable président,
pour faire triompher l'œuvre qu'il poursuit avec
tant de courage, de persévérance, et dont l'initiative
lui a conquis tant de sympathies.
))Nous ne doutons pas, Monsieur le rédacteur, que nos
collègues des autres départements de France et des
diverses parties du monde formant notre honorable
Compagnie, ne s'unissent à nous pour exprimer les
mêmes intentions et la même volonté. Les détails que
nous apporte souvent votre correspondance particu-
lière, nous confirment dans cette bonne pensée.
» Le monde entier sait aujourd'hui que la Chambre
des lords vient, dans une de ses séances, de nous
mettre en état de faillite; je me trompe, le mot eût
été trop poli, il faut citer textuellement : un noble
lord a dit que nous étions en état de banqueroute. De
ce débat, il faudrait conclure que nous n'avons plus
qu'à déchirer nos titres, à passer notre créance par .>
profits et pertes, et à préparer notre argent pour
payer les frais de justice de notre déconfiture. Le
canal de Suez est à l'agonie, ses actionnaires ruinés
doivent rougir de confusion ; M. de Lesseps est un
faiseur de dupes, et la Compagnie une banquerou-
tière notoire; voila comment à la Chambre des
lords on écrit l'histoire de notre glorieuse entre-
prise.
» Vous conviendrez avec moi, Monsieur le rédacteur,
qu'il n'est pas possible à de grands seigneurs d'abuser
avec moins de scrupule du privilégé de la diffama-
tion et de la crédulité de leur peuple. Notre pré-
sident, devant l'assemblée générale du 15 mai, a
signalé, comme il le devait, la conduite que tient
depuis longtemps la diplomatie anglaise à l'égard
de notre œuvre et de notre Société, et le public en
France comme dans le reste du monde, a flétri les
paroles inqualifiables tombées du haut d'une tribune
qui devrait au moins avoir la pudeur de mieux dissi-
muler sa jalousie et ses arrière-pensées de monopole
sur l'Orient.
» J'ose répondre pour ma part à la noble Chambre :
Non, la Compagnie universelle du canal maritime de
Suez ne fait pas et ne fera pas « banqueroute ; » le
dernier compte-rendu du Conseil d'administration ré-
pond suffisamment à cette allégation plus qu'étrange.
J'ajoute que les petites gens de France et d'ailleurs
dont elle se compose sont prêts à ne rien épargner
pour maintenir son honneur et mener à bonne fin son
œuvre civilisatrice, qui se vengera de ces calomnies
en rapprochant de 3,000 lieues les Anglais de leur em-
pire de l'Inde, et en leur faisant recueillir de son exé-
cution d'immenses avantages, comme ils le recon-
naissent eux-mêmes. Seulement, les autres peuples
participeront à ces avantages avec eux, et c'est ce
qui fait la grandeur et la moralité de notre projet.
Ce travail s'achèvera, nous en sommes convaincus, et,
pour le conduire à bon terme, nous sommes bien dé-
cidés à donner à notre président, que nous admirons
tous, toutes les facilités, toute la confiance, tout le
concours et toute la latitude qui lui sont nécessaires
pour remplir son mandat. Ce sont là, ce me semble,
d'assez sûrs garants du succès de l'entreprise ;
l'appel de fonds qui doit se réaliser au mois de juillet
prochain justifiera pleinement ces prévisions, et je le
répète, attestera une fois de plus l'empressement
dont sont animés les membres de notre honorable
Compagnie.
» Ce que je viens d'écrire, Monsieur le rédacteur,
n'est pas seulement le sentiment d'une partie des ac-
tionnaires, c'est aussi le sentiment de l'esprit public,
non-seulement en France, mais encore parmi les na-
tions appelées à profiter des bénéfices de cette route.
C'est le cas d'appliquer le vieil adage : Vox populi.
vox Dei, et c'est cette voix qui retrempe chaque année
ment de juillet prochain attestera l'harmonie et la
persévérance qui règnent parmi les membres de la
Compagnie, car ce versement s'opère déjà par anti-
cipation avec empressement.
Nos amis liront avec un intérêt sympathique les dé-
tails que nous transmet cette communication, que l'a-
bondance des matières ne nous avait pas permis d'in-
sérer dans notre dernier numéro, et nos adversaires y
trouveront un nouveau témoignage de l'unité et de
l'énergie de ces volontés qui se sont- associées pour
percer l'isthme de Suez.
ERNEST DESPLACES.
« Sainte-Maure, 27 mai 1861.
» Au rédacteur en chef du Journal L'ISTHME DE SUEZ.
» Monsieur le Rédacteur,
» J'ai eu déjà l'occasion l'année dernière de vous
communiquer les sentiments des actionnaires de la
Compagnie du Canal maritime de Suez, habitant le
département d'Indre-et-Loire, à l'égard de son prési-
dent, M. Ferdinand de Lesseps. Vous avez bien
voulu publier alors ma lettre, qui faisait connaître à
nos collègues des départements et de l'étranger, li-
sant votre feuille, que nous étions tous disposés à
pousser, jusque dans leurs dernières limites, les sa-
crifices que le percement de l'isthme exigera de
nous. -
» Aujourd'huij ces bonnes dispositions loin de di-
minuer en présence des tracasseries de toute espèce
suscitées par l'opposition anglaise, augmentent de
plus en plus, et je suis heureux cette fois encore de
pouvoir être l'interprète des sentiments de tous mes
compatriotes. Je suis autorisé à publier hautement
et à faire savoir à ceux qui se trouvent intéressés
dans la question, que, par suite précisément des en-
traves qu'on essaie de jeter sur nos pas, nous sommes
plus que jamais résolus à seconder de tous nos
efforts, de notre fortune, de notre influence, s'il en est
besoin, M. de Lesseps, notre très-honorable président,
pour faire triompher l'œuvre qu'il poursuit avec
tant de courage, de persévérance, et dont l'initiative
lui a conquis tant de sympathies.
))Nous ne doutons pas, Monsieur le rédacteur, que nos
collègues des autres départements de France et des
diverses parties du monde formant notre honorable
Compagnie, ne s'unissent à nous pour exprimer les
mêmes intentions et la même volonté. Les détails que
nous apporte souvent votre correspondance particu-
lière, nous confirment dans cette bonne pensée.
» Le monde entier sait aujourd'hui que la Chambre
des lords vient, dans une de ses séances, de nous
mettre en état de faillite; je me trompe, le mot eût
été trop poli, il faut citer textuellement : un noble
lord a dit que nous étions en état de banqueroute. De
ce débat, il faudrait conclure que nous n'avons plus
qu'à déchirer nos titres, à passer notre créance par .>
profits et pertes, et à préparer notre argent pour
payer les frais de justice de notre déconfiture. Le
canal de Suez est à l'agonie, ses actionnaires ruinés
doivent rougir de confusion ; M. de Lesseps est un
faiseur de dupes, et la Compagnie une banquerou-
tière notoire; voila comment à la Chambre des
lords on écrit l'histoire de notre glorieuse entre-
prise.
» Vous conviendrez avec moi, Monsieur le rédacteur,
qu'il n'est pas possible à de grands seigneurs d'abuser
avec moins de scrupule du privilégé de la diffama-
tion et de la crédulité de leur peuple. Notre pré-
sident, devant l'assemblée générale du 15 mai, a
signalé, comme il le devait, la conduite que tient
depuis longtemps la diplomatie anglaise à l'égard
de notre œuvre et de notre Société, et le public en
France comme dans le reste du monde, a flétri les
paroles inqualifiables tombées du haut d'une tribune
qui devrait au moins avoir la pudeur de mieux dissi-
muler sa jalousie et ses arrière-pensées de monopole
sur l'Orient.
» J'ose répondre pour ma part à la noble Chambre :
Non, la Compagnie universelle du canal maritime de
Suez ne fait pas et ne fera pas « banqueroute ; » le
dernier compte-rendu du Conseil d'administration ré-
pond suffisamment à cette allégation plus qu'étrange.
J'ajoute que les petites gens de France et d'ailleurs
dont elle se compose sont prêts à ne rien épargner
pour maintenir son honneur et mener à bonne fin son
œuvre civilisatrice, qui se vengera de ces calomnies
en rapprochant de 3,000 lieues les Anglais de leur em-
pire de l'Inde, et en leur faisant recueillir de son exé-
cution d'immenses avantages, comme ils le recon-
naissent eux-mêmes. Seulement, les autres peuples
participeront à ces avantages avec eux, et c'est ce
qui fait la grandeur et la moralité de notre projet.
Ce travail s'achèvera, nous en sommes convaincus, et,
pour le conduire à bon terme, nous sommes bien dé-
cidés à donner à notre président, que nous admirons
tous, toutes les facilités, toute la confiance, tout le
concours et toute la latitude qui lui sont nécessaires
pour remplir son mandat. Ce sont là, ce me semble,
d'assez sûrs garants du succès de l'entreprise ;
l'appel de fonds qui doit se réaliser au mois de juillet
prochain justifiera pleinement ces prévisions, et je le
répète, attestera une fois de plus l'empressement
dont sont animés les membres de notre honorable
Compagnie.
» Ce que je viens d'écrire, Monsieur le rédacteur,
n'est pas seulement le sentiment d'une partie des ac-
tionnaires, c'est aussi le sentiment de l'esprit public,
non-seulement en France, mais encore parmi les na-
tions appelées à profiter des bénéfices de cette route.
C'est le cas d'appliquer le vieil adage : Vox populi.
vox Dei, et c'est cette voix qui retrempe chaque année
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