Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-06-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juin 1861 15 juin 1861
Description : 1861/06/15 (A6,N120). 1861/06/15 (A6,N120).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032736
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
204 L'ISTHME DE SUE2,
REVUE DE LA PRESSE.
-' Nous n'avons pu/dans notre dernier numéro, pu-
blier la Revue de la presse relative à l'effet produit
par les votes de l'Assemblée générale et aux ques-
tions qui se rattachent à l'entreprise.
Les journaux de Paris et des départements n'ont
pas manqué de nous donner, à cette occasion, de
nouveaux témoignages de leur sympathie. Nous
nous bornerons à reproduire les principaux de ces
articles.
Constitutionnel.
» Nos correspondances d'Egypte entretiennent régu-
lièrement nos lecteurs des progrès du percement de
l'isthme de Suez. Cette œuvre, une des plus importantes
de notre temps, et que nous n'avons cessé d'encourager,
parce qu'elle a une portée bien plus haute encore
qu'une opération commerciale et financière, vient de
recevoir un nouvel élan des acclamations unanimes de
ses souscripteurs réunis en assemblée générale.
» Quand le président de la Compagnie, M. de Lesseps,
prend la parole dans ces réunions annuelles, et que l'oc-
casion lui est ainsi donnée de communiquer l'élévation
de sentiments et la profonde èonviction qui l'animent,
l'esprit de ses auditeurs vibre immédiatement à l'unis-
son de son langage et se maintient au niveau de cette
belle entreprise. Ce ne sont plus seulement des action-
naires réunis pour discuter leurs intérêts; ce sont des
hommes pénétrés de la grandeur du but qu'ils pour-
suivent.
» Ce but, ils y marchent avec une résolution ferme
et irrésistible. M. de Lesseps a du reste annoncé, au
milieu des applaudissements, que le succès définitif de-
vient chaque jour plus certain. La description rapide
et pleine de mouvement des opérations de son entre-
prise, de ses progrès croissants ; l'indication du terme,
relativement prochain, des premiers travaux qui ont
pour objet la jonction des deux mers, ont été accueillies
avec un véritable enthousiasme.. Et les témoignages
de ce cordial concours sont devenus plus vifs encore,
s'il est possible, lorsque M. de Lesseps, exposant les
obstacles qu'on a pu chercher vainement à lui opposer,
a montré qu'ils avaient été vains, et a déclaré que, dans
l'avenir comme dans le présent, les entraves étaient
impuissantes à l'arrêter.
» Une entreprise soutenue de cette façon, et qui jus-
tifie, par son objet, de si chaleureuses et si constantes
sympathies, ne peut, en effet, manquer d'obtenir une
complète réalisation. Dans quelques mois, la mer Mé-
diterranée joindra ses eaux au lac intérieur qui baigne
le centre de l'isthme. Le terme d'une année ne sera
pas de beaucoup dépassé avant que la mer Rouge ne
vienne de son côté confondre ses flots avec ceux de
la Méditerranée. Ainsi, nous verrons sous peu la solu-
tion de ce problème, si intéressant pour l'humanité
tout entière, si important pour la civilisation, si utile
à la navigation des diverses nations sans aucune ex-
ception
» Cette œuvre, dont l'exécution avait été prévue par
le vaste génie de Napoléon 1er, aura ainsi passé dans le
domaine des faits accomplis, par l'initiative des Fran-
çais, sous le règne de Napoléon III.
» ÉDOUARD GADLHIAC »
Opinion nationàle.
« On s'est occupé, à la Bourse, de l'assemblée géné-
rale des actionnaires du canal maritime de Suez, qui a
eu lieu hier'sous la présidence de l'honorable promoteur
de cette grande entreprise. M. Ferdinand de Lesseps a
communiqué aux actionnaires un rapport qui a été
écouté avec une religieuse attention et qui, à plusieurs
reprises, a soulevé d'unanimes applaudissements. Il ré-
sulte de ce document que M. de Lesseps a introduit en
Orient le travail libre.
» Il y a sur les travaux huit mille ouvriers qui n'y
sont retenus que par des engagements volontaires , et
dont les salaires, relativement élevés, assurent le bien
être. Dans quelques mois le canal d'eau douce sera ou-
vert.
» Dans le courant de l'année prochaine, la Compagnie
compte que le canal des deux mers sera ouvert à la
petite navigation. Ainsi se trouvera résolu le grand
problème qui marquera une des plus glorieuses étapes
de la civilisation.
» La Compagnie, en tenant compte des valeurs qui lui
ont été remises par le vice-roi sur le trésor égyptien ,'
— tout le monde sait que les finances de l'Égypte sont
très-florissantes, — aurait pu achever le percement de
l'isthme pour les navires de petit tonnage. D'une part,
ces obligations rapportent un intérêt très-élevé, ce qui
a permis d'obtenir 1,300,000 francs pour l'exercice
expiré.
» Le compte de premier établissement n'a donc eu à
fournir que 700,000 francs pour faire face au paiement
des 2 millions de francs d'intérêt à payer au capital déjà
versé par les actionnaires. C'est ce qui détermine la
Compagnie à conserver en portefeuille les obligations
du vice-roi : ces valeurs constituent une véritable ga-
rantie d'intérêt.
» On sait que les souscripteurs devaient verser 200 fr.
après la répartition des titres. Toutefois, on n'a exigé
jusqu'ici qu'un versement de 100 francs. La Compagnie
demandera au mois de juillet prochain les 100 francs
complémentaires des 200 francs appelés. Après ce nou-
veau versement, la Compagnie sera en mesure de solli-
citer la cote officielle à la Bourse de Paris.
» La Compagnie conservera la souscription de S. A.
Saïd-Pacha, à titre de réserve, pour faire face à toute
éventualité.
» Les comptes, après avoir été l'objet d'un examen
attentif par les censeurs, ont été approuvés.
» Nous apprenons que M. Ferdinand de Lesseps part
après demain pour l'Égypte. Il y arrivera fortifié par les
acclamations des actionnaires et par les sympathies
plus vivaces encore, — si c'est possible, — de l'opinion
publique en France.
« PCLLEI 1ER. »
REVUE DE LA PRESSE.
-' Nous n'avons pu/dans notre dernier numéro, pu-
blier la Revue de la presse relative à l'effet produit
par les votes de l'Assemblée générale et aux ques-
tions qui se rattachent à l'entreprise.
Les journaux de Paris et des départements n'ont
pas manqué de nous donner, à cette occasion, de
nouveaux témoignages de leur sympathie. Nous
nous bornerons à reproduire les principaux de ces
articles.
Constitutionnel.
» Nos correspondances d'Egypte entretiennent régu-
lièrement nos lecteurs des progrès du percement de
l'isthme de Suez. Cette œuvre, une des plus importantes
de notre temps, et que nous n'avons cessé d'encourager,
parce qu'elle a une portée bien plus haute encore
qu'une opération commerciale et financière, vient de
recevoir un nouvel élan des acclamations unanimes de
ses souscripteurs réunis en assemblée générale.
» Quand le président de la Compagnie, M. de Lesseps,
prend la parole dans ces réunions annuelles, et que l'oc-
casion lui est ainsi donnée de communiquer l'élévation
de sentiments et la profonde èonviction qui l'animent,
l'esprit de ses auditeurs vibre immédiatement à l'unis-
son de son langage et se maintient au niveau de cette
belle entreprise. Ce ne sont plus seulement des action-
naires réunis pour discuter leurs intérêts; ce sont des
hommes pénétrés de la grandeur du but qu'ils pour-
suivent.
» Ce but, ils y marchent avec une résolution ferme
et irrésistible. M. de Lesseps a du reste annoncé, au
milieu des applaudissements, que le succès définitif de-
vient chaque jour plus certain. La description rapide
et pleine de mouvement des opérations de son entre-
prise, de ses progrès croissants ; l'indication du terme,
relativement prochain, des premiers travaux qui ont
pour objet la jonction des deux mers, ont été accueillies
avec un véritable enthousiasme.. Et les témoignages
de ce cordial concours sont devenus plus vifs encore,
s'il est possible, lorsque M. de Lesseps, exposant les
obstacles qu'on a pu chercher vainement à lui opposer,
a montré qu'ils avaient été vains, et a déclaré que, dans
l'avenir comme dans le présent, les entraves étaient
impuissantes à l'arrêter.
» Une entreprise soutenue de cette façon, et qui jus-
tifie, par son objet, de si chaleureuses et si constantes
sympathies, ne peut, en effet, manquer d'obtenir une
complète réalisation. Dans quelques mois, la mer Mé-
diterranée joindra ses eaux au lac intérieur qui baigne
le centre de l'isthme. Le terme d'une année ne sera
pas de beaucoup dépassé avant que la mer Rouge ne
vienne de son côté confondre ses flots avec ceux de
la Méditerranée. Ainsi, nous verrons sous peu la solu-
tion de ce problème, si intéressant pour l'humanité
tout entière, si important pour la civilisation, si utile
à la navigation des diverses nations sans aucune ex-
ception
» Cette œuvre, dont l'exécution avait été prévue par
le vaste génie de Napoléon 1er, aura ainsi passé dans le
domaine des faits accomplis, par l'initiative des Fran-
çais, sous le règne de Napoléon III.
» ÉDOUARD GADLHIAC »
Opinion nationàle.
« On s'est occupé, à la Bourse, de l'assemblée géné-
rale des actionnaires du canal maritime de Suez, qui a
eu lieu hier'sous la présidence de l'honorable promoteur
de cette grande entreprise. M. Ferdinand de Lesseps a
communiqué aux actionnaires un rapport qui a été
écouté avec une religieuse attention et qui, à plusieurs
reprises, a soulevé d'unanimes applaudissements. Il ré-
sulte de ce document que M. de Lesseps a introduit en
Orient le travail libre.
» Il y a sur les travaux huit mille ouvriers qui n'y
sont retenus que par des engagements volontaires , et
dont les salaires, relativement élevés, assurent le bien
être. Dans quelques mois le canal d'eau douce sera ou-
vert.
» Dans le courant de l'année prochaine, la Compagnie
compte que le canal des deux mers sera ouvert à la
petite navigation. Ainsi se trouvera résolu le grand
problème qui marquera une des plus glorieuses étapes
de la civilisation.
» La Compagnie, en tenant compte des valeurs qui lui
ont été remises par le vice-roi sur le trésor égyptien ,'
— tout le monde sait que les finances de l'Égypte sont
très-florissantes, — aurait pu achever le percement de
l'isthme pour les navires de petit tonnage. D'une part,
ces obligations rapportent un intérêt très-élevé, ce qui
a permis d'obtenir 1,300,000 francs pour l'exercice
expiré.
» Le compte de premier établissement n'a donc eu à
fournir que 700,000 francs pour faire face au paiement
des 2 millions de francs d'intérêt à payer au capital déjà
versé par les actionnaires. C'est ce qui détermine la
Compagnie à conserver en portefeuille les obligations
du vice-roi : ces valeurs constituent une véritable ga-
rantie d'intérêt.
» On sait que les souscripteurs devaient verser 200 fr.
après la répartition des titres. Toutefois, on n'a exigé
jusqu'ici qu'un versement de 100 francs. La Compagnie
demandera au mois de juillet prochain les 100 francs
complémentaires des 200 francs appelés. Après ce nou-
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citer la cote officielle à la Bourse de Paris.
» La Compagnie conservera la souscription de S. A.
Saïd-Pacha, à titre de réserve, pour faire face à toute
éventualité.
» Les comptes, après avoir été l'objet d'un examen
attentif par les censeurs, ont été approuvés.
» Nous apprenons que M. Ferdinand de Lesseps part
après demain pour l'Égypte. Il y arrivera fortifié par les
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plus vivaces encore, — si c'est possible, — de l'opinion
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