Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mai 1861 01 mai 1861
Description : 1861/05/01 (A6,N117). 1861/05/01 (A6,N117).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203270z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS, 143
raineté sur une dépendance de la province de l'Hedjaz,
wacouf de la Mecque. La France y entretient un agent
consulaire. Un commerce d'échange entre l'Abyssinie,
l'Arabie. et l'Egypte, évalué à 3 millions de francs pour
l'année 1859, subit à la douane turque de Massouah
des droits exorbitants de 12 0/0 et des exactions illimi-
tées. Ce chiffre pourrait être évalué au double, en tenant
compte de la contrebande. Il s'accroîtrait dans des pro-
portions considérables, si le commerce rencontrait à la
côte une sécurité et une honnêteté qui n'existent pas
aujourd'hui. La souveraineté ottomane reconnue est cir-
conscrite dans l'île de Massouah et ne s'étend, de fait,
sur le continent voisin que jusqu'aux puits d'Arkiko,
situés près du rivage et indispensables aux insulaires
pour ne pas mourir de soif. Ces puits sont gardés par
un détachement de bachi-bozoucks, lesquels, là à peu
près comme partout, se paient et vivent aux dépens du
pays. Adoua, voisine d'Axum, l'ancienne capitale des
Axumites, célèbre au temps de Strabon, est la principale
ville du Tigré, située à 200 kilomètres de la mer, dans
l'ouest de Massouah.
» Après la chute d'Oubié, qui régna vingt-six ans,
non sans conteste et sans combats, l'Abyssinie (laissant
le Choa en dehors du débat), se vit partagée entre deux
chefs principaux : l'un, vainqueur d'Oubié, subi et re- 1
douté, occupa l'Amhara, où il se maintint par la violence
et la terreur ; l'autre, acclamé par les débris de l'armée
vaincue, reconquit le Tigré, où il se fit bientôt remar-
quer par son intelligence et des penchants hautement
avoués vers la civilisation européenne. Le premier, Ka-
çah, avec l'aide d'un certain Abounah Salama, ancien
ânier du Caire et prétendu évêque, se proclama lui-même
empereur sous le nom de Théodoros, et ne tarda pas à
se signaler par ses persécutions acharnées contre les
missionnaires et tous les catholiques européens ou indi-
gènes, dont plusieurs furent martyrisés par ses ordres.
Le vénérable apôtre de l'Ethiopie, Mgr de Jacobis, ac-
courant offrir sa vie pour son troupeau, fut épargné
par des bourreaux subalternes qui refusèrent de mettre
à mort le saint vieillard et le conduisirent jusqu'à la
frontière. Le second, le jeune prince Négoussié, neveu
d'Oubié, dont le fils mineur n'était pas en état de porter
les armes, proclamé successeur légitime de son oncle,
parvint à relever sa fortune sur la rive droite du Tac-
casé. Protecteur déclaré des missionnaires et des Euro-
péens, Négoussié s'empressa de leur accorder le droit de
résidenoe et leur permit de prêcher l'Évangile dans ses
provinces et particulièrement dans la province d'Okoulé-
Gouzaye, sur les plateaux élevés et salubres du Tarenta.
Pendant cinq ans, on vit alors s'étendre rapidement,
parmi les populations environnantes, les bienfaits de la
civilisation chrétienne. Plus éclairé de jour en jour sur
les véritables intérêts de son pays, Négoussié entreprit
dénouer avec l'Europe des relations régulières et sui-
vies. Tout Paris se souvient d'avoir vu en 1858 les en-
voyés d'Abyssinie, remarquables par la pureté de leurs
, traits, l'intelligence de leur physionomie et la politesse
de leurs manières. Ils venaient de Rome, où l'un d'eux,
catholique et prêtre ordonné par l'évêque d'Ethiopie,
avait pu donner au saint-père l'espérance de voir bientôt
ses compatriotes suivre son exemple et s'éclairer dans
la foi par des rapprochements plus fréquents avec l'Eu-
rope. Reçus avec bienveillance par le pape et par l'Em-
pereur, ils durent rapporter dans leur pays une haute
idée de la supériorité des sociétés catholiques et de la
-puissance de la France, et y puiser des encouragements
à persévérer dans la voie où ils étaient résolûment
entrés.
» A différentes époques, des voyageurs français
avaient déjà visité ces intéressantes contrées. Les noms
de MM. Lefebvre, Petit et Dillon, de MM. Ferret et Ga-
linier, de M. Rochet-d'Héricourt, des frères Dabadie, sont
présents à la mémoire de quiconque aime les entre-
prises utiles et patriotiques courageusement accomplies.
Et ce souvenir n'est que justice ; combien de ceux que
nous nommons ont payé de la vie leur amour pour la
science et leur dévouement à leur pays 1 En dernier
lieu, au commencement de 1859, une mission navale
d'exploration du littoral de la mer Rouge fut préparée,
puis ajournée par la campagne d'Italie, et enfin reprise
vers la un de cette même année par ordre de l'Empe-
reur, sous le ministère de M. le comte de Chasseloup-
Laubat, successeur au département des colonies de
S. A. I. le prince Napoléon. En janvier 1860, la mission
française abordait les côtes inexplorées de l'Ethiopie,
et, en mettant le pied sur les plages brûlantes de la mer
Rouge, apprenait que la guerre civile venait de se rallumer
plus violente et plus acharnée que jamais en Abyssinie
avec des chances peu favorables au prince Négoussié.
Il sembla sans doute au capitaine Russel, chef de cette
mission, que c'était le cas de s'assurer par lui-même du
véritable état des choses, car, malgré les difficultés de
l'entreprise, on sait qu'une poignée de Français, offi-
ciers et marins, pénétrèrent au cœur du Tigré. On sait
aussi qu'ils furent bien près d'y laisser leur vie.
» Nous ne saurions d'ailleurs préciser ce qui se passa
dans cette rapide et aventureuse expédition, dont aucune
relation officielle ou particulière n'a été publiée jus-
qu'à ce jour; mais nous savons comme tout le monde
qu'elle laissa entrevoir des résultats favorables aux in-
térêts français dans ces contrées, et mérita, en même
temps que la faveur publique, la haute approbation de
l'Empereur. -
# Après des combats acharnés et des alternatives di-
verses, la mort de Négoussié semble aujourd'hui mal-
heureusement confirmée avec le récit des atrocités dont
Théodoros aurait ensanglanté sa victoire. On dit aussi
que deux ou trois Européens, dont un Écossais du nom
de Bell, qui servaient près de ce dernier, auraient été x
tués dans le combat. Qu'il nous soit permis, en passant,
de nous étonner et de nous affliger de rencontrer des
chrétiens au service d'un sauvage qui fait écorcher vifs
ses prisonniers. Quoi qu'il en soit, le fils d'Oubié, après
s'être habilement et fidèlement soumis, aujourd'hui
majeur, va reprendre sa place d'héritier légitime et
direct que des circonstances impérieuses avaient fait
occuper à son cousin. Nous avons lieu de croire que
ce jeune chef sera parvenu à se réfugier dans les mon-
tagnes inaccessibles du Sémiène. On peut donc encore
espérer que la barbarie ne prévaudra pas, et que le
successeur de Négoussié reprendra la politique de son
père et de son cousin, fatalement interrompue. Il ap-
partient à l'Europe de contribuer à ce résultat si impor-
tant pour la navigation de la mer Rouge.
» Si, comme l'affirment quelques journaux, des traités
ou des conventions quelconques avaient été librement
conclus dans une forme régulière entre lé souverain du
Tigré, appelé aussi Bahar Negus, roi de la mer, et le chef
d'une mission française ou autre, ces traités ou con-
ventions ne sauraient perdre de leur valeur, parce que
la fortune des armes aurait été postérieurement con-
traire à l'une des parties contractantes. On croit peut-
être encore aux traités chez les sauvages.
raineté sur une dépendance de la province de l'Hedjaz,
wacouf de la Mecque. La France y entretient un agent
consulaire. Un commerce d'échange entre l'Abyssinie,
l'Arabie. et l'Egypte, évalué à 3 millions de francs pour
l'année 1859, subit à la douane turque de Massouah
des droits exorbitants de 12 0/0 et des exactions illimi-
tées. Ce chiffre pourrait être évalué au double, en tenant
compte de la contrebande. Il s'accroîtrait dans des pro-
portions considérables, si le commerce rencontrait à la
côte une sécurité et une honnêteté qui n'existent pas
aujourd'hui. La souveraineté ottomane reconnue est cir-
conscrite dans l'île de Massouah et ne s'étend, de fait,
sur le continent voisin que jusqu'aux puits d'Arkiko,
situés près du rivage et indispensables aux insulaires
pour ne pas mourir de soif. Ces puits sont gardés par
un détachement de bachi-bozoucks, lesquels, là à peu
près comme partout, se paient et vivent aux dépens du
pays. Adoua, voisine d'Axum, l'ancienne capitale des
Axumites, célèbre au temps de Strabon, est la principale
ville du Tigré, située à 200 kilomètres de la mer, dans
l'ouest de Massouah.
» Après la chute d'Oubié, qui régna vingt-six ans,
non sans conteste et sans combats, l'Abyssinie (laissant
le Choa en dehors du débat), se vit partagée entre deux
chefs principaux : l'un, vainqueur d'Oubié, subi et re- 1
douté, occupa l'Amhara, où il se maintint par la violence
et la terreur ; l'autre, acclamé par les débris de l'armée
vaincue, reconquit le Tigré, où il se fit bientôt remar-
quer par son intelligence et des penchants hautement
avoués vers la civilisation européenne. Le premier, Ka-
çah, avec l'aide d'un certain Abounah Salama, ancien
ânier du Caire et prétendu évêque, se proclama lui-même
empereur sous le nom de Théodoros, et ne tarda pas à
se signaler par ses persécutions acharnées contre les
missionnaires et tous les catholiques européens ou indi-
gènes, dont plusieurs furent martyrisés par ses ordres.
Le vénérable apôtre de l'Ethiopie, Mgr de Jacobis, ac-
courant offrir sa vie pour son troupeau, fut épargné
par des bourreaux subalternes qui refusèrent de mettre
à mort le saint vieillard et le conduisirent jusqu'à la
frontière. Le second, le jeune prince Négoussié, neveu
d'Oubié, dont le fils mineur n'était pas en état de porter
les armes, proclamé successeur légitime de son oncle,
parvint à relever sa fortune sur la rive droite du Tac-
casé. Protecteur déclaré des missionnaires et des Euro-
péens, Négoussié s'empressa de leur accorder le droit de
résidenoe et leur permit de prêcher l'Évangile dans ses
provinces et particulièrement dans la province d'Okoulé-
Gouzaye, sur les plateaux élevés et salubres du Tarenta.
Pendant cinq ans, on vit alors s'étendre rapidement,
parmi les populations environnantes, les bienfaits de la
civilisation chrétienne. Plus éclairé de jour en jour sur
les véritables intérêts de son pays, Négoussié entreprit
dénouer avec l'Europe des relations régulières et sui-
vies. Tout Paris se souvient d'avoir vu en 1858 les en-
voyés d'Abyssinie, remarquables par la pureté de leurs
, traits, l'intelligence de leur physionomie et la politesse
de leurs manières. Ils venaient de Rome, où l'un d'eux,
catholique et prêtre ordonné par l'évêque d'Ethiopie,
avait pu donner au saint-père l'espérance de voir bientôt
ses compatriotes suivre son exemple et s'éclairer dans
la foi par des rapprochements plus fréquents avec l'Eu-
rope. Reçus avec bienveillance par le pape et par l'Em-
pereur, ils durent rapporter dans leur pays une haute
idée de la supériorité des sociétés catholiques et de la
-puissance de la France, et y puiser des encouragements
à persévérer dans la voie où ils étaient résolûment
entrés.
» A différentes époques, des voyageurs français
avaient déjà visité ces intéressantes contrées. Les noms
de MM. Lefebvre, Petit et Dillon, de MM. Ferret et Ga-
linier, de M. Rochet-d'Héricourt, des frères Dabadie, sont
présents à la mémoire de quiconque aime les entre-
prises utiles et patriotiques courageusement accomplies.
Et ce souvenir n'est que justice ; combien de ceux que
nous nommons ont payé de la vie leur amour pour la
science et leur dévouement à leur pays 1 En dernier
lieu, au commencement de 1859, une mission navale
d'exploration du littoral de la mer Rouge fut préparée,
puis ajournée par la campagne d'Italie, et enfin reprise
vers la un de cette même année par ordre de l'Empe-
reur, sous le ministère de M. le comte de Chasseloup-
Laubat, successeur au département des colonies de
S. A. I. le prince Napoléon. En janvier 1860, la mission
française abordait les côtes inexplorées de l'Ethiopie,
et, en mettant le pied sur les plages brûlantes de la mer
Rouge, apprenait que la guerre civile venait de se rallumer
plus violente et plus acharnée que jamais en Abyssinie
avec des chances peu favorables au prince Négoussié.
Il sembla sans doute au capitaine Russel, chef de cette
mission, que c'était le cas de s'assurer par lui-même du
véritable état des choses, car, malgré les difficultés de
l'entreprise, on sait qu'une poignée de Français, offi-
ciers et marins, pénétrèrent au cœur du Tigré. On sait
aussi qu'ils furent bien près d'y laisser leur vie.
» Nous ne saurions d'ailleurs préciser ce qui se passa
dans cette rapide et aventureuse expédition, dont aucune
relation officielle ou particulière n'a été publiée jus-
qu'à ce jour; mais nous savons comme tout le monde
qu'elle laissa entrevoir des résultats favorables aux in-
térêts français dans ces contrées, et mérita, en même
temps que la faveur publique, la haute approbation de
l'Empereur. -
# Après des combats acharnés et des alternatives di-
verses, la mort de Négoussié semble aujourd'hui mal-
heureusement confirmée avec le récit des atrocités dont
Théodoros aurait ensanglanté sa victoire. On dit aussi
que deux ou trois Européens, dont un Écossais du nom
de Bell, qui servaient près de ce dernier, auraient été x
tués dans le combat. Qu'il nous soit permis, en passant,
de nous étonner et de nous affliger de rencontrer des
chrétiens au service d'un sauvage qui fait écorcher vifs
ses prisonniers. Quoi qu'il en soit, le fils d'Oubié, après
s'être habilement et fidèlement soumis, aujourd'hui
majeur, va reprendre sa place d'héritier légitime et
direct que des circonstances impérieuses avaient fait
occuper à son cousin. Nous avons lieu de croire que
ce jeune chef sera parvenu à se réfugier dans les mon-
tagnes inaccessibles du Sémiène. On peut donc encore
espérer que la barbarie ne prévaudra pas, et que le
successeur de Négoussié reprendra la politique de son
père et de son cousin, fatalement interrompue. Il ap-
partient à l'Europe de contribuer à ce résultat si impor-
tant pour la navigation de la mer Rouge.
» Si, comme l'affirment quelques journaux, des traités
ou des conventions quelconques avaient été librement
conclus dans une forme régulière entre lé souverain du
Tigré, appelé aussi Bahar Negus, roi de la mer, et le chef
d'une mission française ou autre, ces traités ou con-
ventions ne sauraient perdre de leur valeur, parce que
la fortune des armes aurait été postérieurement con-
traire à l'une des parties contractantes. On croit peut-
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