Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-04-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 avril 1861 15 avril 1861
Description : 1861/04/15 (A6,N116). 1861/04/15 (A6,N116).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032699
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
12Ô - L'ISTHME DESUET,
« Paris, le 2 avril 1861.
» .Monsieur le Rédacteur.
» Le Comité pour les chrétiens de Syrie a consa-
cré sa première séance à la rédaction d'une pétition
au Sénat. Dans la séance d'hier, il a décidé que le
concours de toute la presse française sera demandé
pour l'œuvre d'humanité qu'il se propose d'ac-
complir.
» Nous désirons, Monsieur, que la protection fran-
çaise couvre les chrétiens de Syrie jusqu'au jour où
leur sécurité ne réclamera plus sa glorieuse assis-
tance ; qu'elle les couvre soit par la continuation si
nécessaire du Eéjour de nos soldats, soit par toute
autre mesure que sa haute diplomatie pourra pro-
poser aux autres puissances. Que la France entière
nous seconde. Il ne s'agit pas, vous le savez bien,
Monsieur, d'une démonstration politique, où des dis-
sidences puissent éclater ; il s'agit d'une question
0
d'humanité qui doit émouvoir, qui émeut tous les
cœurs. Le renouvellement des massacres dont l'hor-
rible tableau est encore présent à tous nos souvenirs
serait un malheur irréparable. Le Comité, dans le-
quel sont réunis des hommes de tous les cultes, sous
la présidence d'honneur de Monseigneur l'archevê-
que de Paris, appelle tous ses concitoyens à l'aider
dans cette œuvre sainte. Il vous prie, Monsieur, de
faire connaître son appel par la grande publicité de
votre journal. Il demande que des pétitions se cou-
vrent de signatures ; il a pensé qu'il pouvait vous
prier de les recevoir dans vos bureaux. Que l'opinion
de la France se montre avec éclat, que les chrétiens
d'Orient doivent à votre généreux appui la sécurité
de l'avenir, qu'ils implorent après de si lamentables
désastres !
» Recevez, Monsieur, l'expression de nos senti-
ments les plus distingués.
SAINT-MARC GIRARDIN, Président.
COCHIN,
CRÉMIEUX,
Le P. GRATRY, > Vice-Présidents.
CRÉMIEUX, I
PETETOT,
DE PRESSENSÉ,
FRANÇOIS LENORMAND, 1
B. POUJOUEAT, ( Secrétaires.
LEFÈVRE-PONTALIS, )
» Messieurs les Sénateurs,
» Quand la France apprit les massacres de Syrie,
un cri d'horreur s'éleva de tous côtés, nos soldats par-
tirent pour aller secourir les victimes et faire punir
les a artirent, moins vite que ne le vou-
laient le^l^f.î^^pVique et l'Empereur, plus vite que
quie et l'Angleterre ; ils partirent
a t l'Europe.
» Ils devaient être rappelés le 5 mars 1861 ; l'An-
gleterre et la Turquie pressaient de tous leurs vœux
cette fatale échéance; cependant l'humanité vient
d'obtenir un sursis, nos soldats ne reviendront que le
5 juin. Les chrétiens de Syrie ont encore trois mois à
vivre.
» Nous devons dire que cette date du 5 juin a de
quoi effrayer tous ceux qui connaissent l'Orient :
c'est la date du Gourbam-Baïram, c'est-à-dire d'une
des éruptions périodiques du fanastisme musulman.
» Toutes les lettres et tous les rapports sont d'ac-
cord pour déclarer que, si nos troupes s'éloignent, la
vie des chrétiens de Syrie, et peut-être celle de tous
les chrétiens en Orient, est en danger. Oui, tout nous
fait craindre que l'exemple que donnera en Syrie le
fanatisme musulman, ne soit suivi dans tout l'empire
turc.
» En face de cette horrible crainte, que doivent
faire les chrétiens d'Occident? que doivent faire les
citoyens d'un pays dont les soldats ont eu l'honneur
d'être chargés par l'Europe d'aller venger l'Europe
outragée ? La France n'a en Syrie qu'un grief de pi-
tié et de justice qui lui est commun avec toute l'Eu-
rope; il faut que ce grief ne s'aggrave pas par de
nouveaux massacres, par de nouveaux outrages à la
civilisation. Nous voulons d'abord vous remercier,
Messieurs les Séilateurs, de la vive et profonde sym-
pathie que vous avez exprimée, dans votre adresse,
pour nos frères de Syrie.
» Nous voulons ensuite vous demander de faire en
sorte que la convention du fi septembre 1860 s'exé-
cuta loyalement dans les deux pensées qui l'ont ins-
pirée. Il y avait une première pensée, celle d'arrêter
les massacres par l'intervention de nos soldats ; il y
en avait une seconde, celle de prévenir le retour de
pareilles horreurs, en organisant dans le Liban un
pouvoir qui n'ait point pour politique d'anéantir les
Maronites par les Druses et les Druses par les Maro-
nites. Si ce pouvoir a besoin pour s'établir et pour
durer d'avoir à ses ordres un corps de troupes euro-
péennes, cette pensée se retrouve aussi dans les pro-
tocoles, de la conférence qui a fait la convention du
5 septembre 1860, et nous vous prions, Messieurs les
Sénateurs, sans avoir la prétention d'appeler l'atten-
tion du gouvernement français, depuis longtemps
éveillée, sur la nécessité d'organiser dans le Liban ce
pouvoir juste et protecteur, nous vous prions de se-
conder ses efforts par la sanction que vous donnerez
aux vœux que nous vous transmettons par la pro-
clamation sans cesse répétée des sentiments de la
France entière. »
« Paris, le 2 avril 1861.
» .Monsieur le Rédacteur.
» Le Comité pour les chrétiens de Syrie a consa-
cré sa première séance à la rédaction d'une pétition
au Sénat. Dans la séance d'hier, il a décidé que le
concours de toute la presse française sera demandé
pour l'œuvre d'humanité qu'il se propose d'ac-
complir.
» Nous désirons, Monsieur, que la protection fran-
çaise couvre les chrétiens de Syrie jusqu'au jour où
leur sécurité ne réclamera plus sa glorieuse assis-
tance ; qu'elle les couvre soit par la continuation si
nécessaire du Eéjour de nos soldats, soit par toute
autre mesure que sa haute diplomatie pourra pro-
poser aux autres puissances. Que la France entière
nous seconde. Il ne s'agit pas, vous le savez bien,
Monsieur, d'une démonstration politique, où des dis-
sidences puissent éclater ; il s'agit d'une question
0
d'humanité qui doit émouvoir, qui émeut tous les
cœurs. Le renouvellement des massacres dont l'hor-
rible tableau est encore présent à tous nos souvenirs
serait un malheur irréparable. Le Comité, dans le-
quel sont réunis des hommes de tous les cultes, sous
la présidence d'honneur de Monseigneur l'archevê-
que de Paris, appelle tous ses concitoyens à l'aider
dans cette œuvre sainte. Il vous prie, Monsieur, de
faire connaître son appel par la grande publicité de
votre journal. Il demande que des pétitions se cou-
vrent de signatures ; il a pensé qu'il pouvait vous
prier de les recevoir dans vos bureaux. Que l'opinion
de la France se montre avec éclat, que les chrétiens
d'Orient doivent à votre généreux appui la sécurité
de l'avenir, qu'ils implorent après de si lamentables
désastres !
» Recevez, Monsieur, l'expression de nos senti-
ments les plus distingués.
SAINT-MARC GIRARDIN, Président.
COCHIN,
CRÉMIEUX,
Le P. GRATRY, > Vice-Présidents.
CRÉMIEUX, I
PETETOT,
DE PRESSENSÉ,
FRANÇOIS LENORMAND, 1
B. POUJOUEAT, ( Secrétaires.
LEFÈVRE-PONTALIS, )
» Messieurs les Sénateurs,
» Quand la France apprit les massacres de Syrie,
un cri d'horreur s'éleva de tous côtés, nos soldats par-
tirent pour aller secourir les victimes et faire punir
les a artirent, moins vite que ne le vou-
laient le^l^f.î^^pVique et l'Empereur, plus vite que
quie et l'Angleterre ; ils partirent
a t l'Europe.
» Ils devaient être rappelés le 5 mars 1861 ; l'An-
gleterre et la Turquie pressaient de tous leurs vœux
cette fatale échéance; cependant l'humanité vient
d'obtenir un sursis, nos soldats ne reviendront que le
5 juin. Les chrétiens de Syrie ont encore trois mois à
vivre.
» Nous devons dire que cette date du 5 juin a de
quoi effrayer tous ceux qui connaissent l'Orient :
c'est la date du Gourbam-Baïram, c'est-à-dire d'une
des éruptions périodiques du fanastisme musulman.
» Toutes les lettres et tous les rapports sont d'ac-
cord pour déclarer que, si nos troupes s'éloignent, la
vie des chrétiens de Syrie, et peut-être celle de tous
les chrétiens en Orient, est en danger. Oui, tout nous
fait craindre que l'exemple que donnera en Syrie le
fanatisme musulman, ne soit suivi dans tout l'empire
turc.
» En face de cette horrible crainte, que doivent
faire les chrétiens d'Occident? que doivent faire les
citoyens d'un pays dont les soldats ont eu l'honneur
d'être chargés par l'Europe d'aller venger l'Europe
outragée ? La France n'a en Syrie qu'un grief de pi-
tié et de justice qui lui est commun avec toute l'Eu-
rope; il faut que ce grief ne s'aggrave pas par de
nouveaux massacres, par de nouveaux outrages à la
civilisation. Nous voulons d'abord vous remercier,
Messieurs les Séilateurs, de la vive et profonde sym-
pathie que vous avez exprimée, dans votre adresse,
pour nos frères de Syrie.
» Nous voulons ensuite vous demander de faire en
sorte que la convention du fi septembre 1860 s'exé-
cuta loyalement dans les deux pensées qui l'ont ins-
pirée. Il y avait une première pensée, celle d'arrêter
les massacres par l'intervention de nos soldats ; il y
en avait une seconde, celle de prévenir le retour de
pareilles horreurs, en organisant dans le Liban un
pouvoir qui n'ait point pour politique d'anéantir les
Maronites par les Druses et les Druses par les Maro-
nites. Si ce pouvoir a besoin pour s'établir et pour
durer d'avoir à ses ordres un corps de troupes euro-
péennes, cette pensée se retrouve aussi dans les pro-
tocoles, de la conférence qui a fait la convention du
5 septembre 1860, et nous vous prions, Messieurs les
Sénateurs, sans avoir la prétention d'appeler l'atten-
tion du gouvernement français, depuis longtemps
éveillée, sur la nécessité d'organiser dans le Liban ce
pouvoir juste et protecteur, nous vous prions de se-
conder ses efforts par la sanction que vous donnerez
aux vœux que nous vous transmettons par la pro-
clamation sans cesse répétée des sentiments de la
France entière. »
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