Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-04-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 avril 1861 15 avril 1861
Description : 1861/04/15 (A6,N116). 1861/04/15 (A6,N116).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032699
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 119
» serait les pouvoirs du gouvernement local, celui-ci
» doit s'adresser immédiatement au gouvernement de
» l'Inde pour une allocation spéciale.
» 11 serait très-désirable que les employés chargés de
n cet examen et des rapports fussent accompagnés cha-
» cun par un membre d'une communauté commerciale
» quelconque, intéressé dans la production du district et
» pouvant observer et signaler les obstacles autres que
» physiques de nature à empêcher le trafic du coton.
» Les rapports combinés de ces deux personnes, si elles
» sont bien choisies, pourraient fournir des informations
» d'une très-grande valeur pratique relativement aux
» provinces qu'elles visiteraient.
» Le gouvernement de l'Inde est prêt à supporter les
» dépenses de voyage de toute personne qui serait dé-
» putée par les communautés commerciales pour ac-
D compagner des employés.
» L'intention de ce avis n'est point de décourager les
» propositions de tout ouvrage étendu ou coûteux qui,
» d'une manière plus large et plus permanente, pourrait
» promettre de servir le grand objet qu'on poursuit,
» même si ces propositions n'étaient pas susceptibles
» d'une exécution rapide ou si leur sanction immédiate
» dépassait les pouvoirs du gouverneur général.
» Il est ordonné qu'une copie de cette résolution soit
» communiquée aux gouvernements de Madras et de
» Bombay, aux lieutenants-gouverneurs du Bengale,
» des provinces du nord-ouest et du Punjab; aux com-
» missaires de Pegu, de Nagpore et de Mysore ; au
» résident d'Hyderabad.
» Il est ordonné de plus que les gouvernements lo-
» caux et les administrations locales soient requis de
» communiquer une copie de cette résolution aux com-
x munautés commerciales de leurs principales villes par
» l'intermédiaire des chambres de commerce ou autre.
» ment, en les invitant à présenter toutes les idées que
» pourraient suggérer les personnes pratiquement inté-
» ressées dans la question, et qui seraient de nature à
» aider d'obtenir avec plus d'efficacité le grand objet
» national que le gouvernement a en vue.
» Signé : W. GRKY,
# Secrétaire du gouvernement de l'Inde. »
UN COMMENTAIRE.
L'hymne égyptien que nous avons publié dans
l'un de nos derniers numéros a attiré l'attention
d'un des spirituels chroniqueurs de la Patrie. Voici
les réflexions que l'œuvre de Rifaat-Bey inspire au
piquant écrivain :
« Sous ce titre : le Progrès en Egypte, le journal VIs-
thme de Suez insérait dernièrement un petit poëme tra-
duit de l'égyptien. C'est un Hymne national, ou, pour
mieux dire, un dithyrambe en l'honneur de Mohammed
Saïd. Le poëte, Rifaat Bey, directeur de l'École mili-
taire égyptienne, célèbre dans un noble langage les
bienfaits du souverain actuel, les progrès et les grands
travaux accomplis sous son règne. Les journaux an-
glais s'acharnent à nier les sympathies éveillées là-bas
par cette merveilleuse entreprise, qui, à leurs yeux, a
le double tort d'être glorieuse et profitable pour la
France. Si leurs doutes étaient de bonne foi, nous leur
soumettrions ce passage tiré de l'Hymne national:
« Il (Mohammed Saïd) a fondé une école de marine
» admirée des hommes de l'art. Vous verrez bientôt les
» coursiers de la mer courir sur les flots, comme des
» planètes brillantes, et sillonner les océans.
» On espère les voir naviguer bientôt dans l'isthme
» de Suez, où passaient les caravanes, et se mêlant aux
» navires de toutes les nations, couper court à toute
» mesquine querelle.
» Ils navigueront dans un isthme tranché, qui sera
a comme l'âme du monde entier; car, par lui, le com-
» merce intelligent fera une grande conquête, et ce
Il sera un fleuve d'or, dans lequel, comme en un trésor,
JI viendront se verser toutes les productions de l'homme.
» Sur les deux bords s'élèveront des murailles contre
Il lesquelles viendront se jouer les flots heureux de
» leur conquête. Ce sera un canal dont les vagues pal-
» piteront comme les cœurs des ennemis accablés de
» désespoir.
» Les pavillons aux brillantes couleurs s'agitent sur
» les forts élevés, et les génies qui protègent le canal
» attestent que son existence est l'âme des puissances
1) du Nord et du Midi.
D On pourrait dire que notre Saïd a imité Hercule,
» qui a ouvert le détroit des Colonnes. Car aussitôt
» qu'il a tiré le glaive étincelant de sa volonté, son grand
cœur a donné courage aux plus timides.
» Mais ne comparez pas cet admirable canal avec le
D détroit d'Hercule, qui est devenu captif et tributaire
» entre des mains étrangères, ni avec le cap deBonne-
e Espérance, cet autre passage qui, bientôt, ne comp-
» tera plus, perdu une autre fois dans son grand éloi-
» gnement!
» Admirons sans réserve la direction d'une Compa-
» gnie qui entreprend ainsi des œuvres de bien public.
» C'est un grand ouvrage nécessaire à la sécurité des
» voyages, à la prospérité des nations et qui marche
» vers son noble but, sans faire cas des bruits jaloux
» et des on dit jaloux. Que la bénédiction divine soit
') sur les travaux 1 »
» Malgré les inévitables faiblesses de toute traduc-
tion, cette pièce lyrique ne montre-t elle pas qu'il y a
des poëtes en Egypte, et, — ce qui nous intéresse plus
directement, — elle montre surtout avec quel enthou-
siasme l'Egypte approuve et encourage le gigantesque
dessein conçu par un Français, M. Ferdinand de Les-
seps, et exécuté par un autre Français, M. Hardon, ce
général de l'industrie qui commande à une armée pa-
cifique de plusieurs milliers d'ouvriers.
» HENRI D'AUDIGIER. »
LES CHRÉTIENS DE SYRIE.
Le Comité pour les chrétiens de Syriib nous adresse
les pièces suivantes :
» serait les pouvoirs du gouvernement local, celui-ci
» doit s'adresser immédiatement au gouvernement de
» l'Inde pour une allocation spéciale.
» 11 serait très-désirable que les employés chargés de
n cet examen et des rapports fussent accompagnés cha-
» cun par un membre d'une communauté commerciale
» quelconque, intéressé dans la production du district et
» pouvant observer et signaler les obstacles autres que
» physiques de nature à empêcher le trafic du coton.
» Les rapports combinés de ces deux personnes, si elles
» sont bien choisies, pourraient fournir des informations
» d'une très-grande valeur pratique relativement aux
» provinces qu'elles visiteraient.
» Le gouvernement de l'Inde est prêt à supporter les
» dépenses de voyage de toute personne qui serait dé-
» putée par les communautés commerciales pour ac-
D compagner des employés.
» L'intention de ce avis n'est point de décourager les
» propositions de tout ouvrage étendu ou coûteux qui,
» d'une manière plus large et plus permanente, pourrait
» promettre de servir le grand objet qu'on poursuit,
» même si ces propositions n'étaient pas susceptibles
» d'une exécution rapide ou si leur sanction immédiate
» dépassait les pouvoirs du gouverneur général.
» Il est ordonné qu'une copie de cette résolution soit
» communiquée aux gouvernements de Madras et de
» Bombay, aux lieutenants-gouverneurs du Bengale,
» des provinces du nord-ouest et du Punjab; aux com-
» missaires de Pegu, de Nagpore et de Mysore ; au
» résident d'Hyderabad.
» Il est ordonné de plus que les gouvernements lo-
» caux et les administrations locales soient requis de
» communiquer une copie de cette résolution aux com-
x munautés commerciales de leurs principales villes par
» l'intermédiaire des chambres de commerce ou autre.
» ment, en les invitant à présenter toutes les idées que
» pourraient suggérer les personnes pratiquement inté-
» ressées dans la question, et qui seraient de nature à
» aider d'obtenir avec plus d'efficacité le grand objet
» national que le gouvernement a en vue.
» Signé : W. GRKY,
# Secrétaire du gouvernement de l'Inde. »
UN COMMENTAIRE.
L'hymne égyptien que nous avons publié dans
l'un de nos derniers numéros a attiré l'attention
d'un des spirituels chroniqueurs de la Patrie. Voici
les réflexions que l'œuvre de Rifaat-Bey inspire au
piquant écrivain :
« Sous ce titre : le Progrès en Egypte, le journal VIs-
thme de Suez insérait dernièrement un petit poëme tra-
duit de l'égyptien. C'est un Hymne national, ou, pour
mieux dire, un dithyrambe en l'honneur de Mohammed
Saïd. Le poëte, Rifaat Bey, directeur de l'École mili-
taire égyptienne, célèbre dans un noble langage les
bienfaits du souverain actuel, les progrès et les grands
travaux accomplis sous son règne. Les journaux an-
glais s'acharnent à nier les sympathies éveillées là-bas
par cette merveilleuse entreprise, qui, à leurs yeux, a
le double tort d'être glorieuse et profitable pour la
France. Si leurs doutes étaient de bonne foi, nous leur
soumettrions ce passage tiré de l'Hymne national:
« Il (Mohammed Saïd) a fondé une école de marine
» admirée des hommes de l'art. Vous verrez bientôt les
» coursiers de la mer courir sur les flots, comme des
» planètes brillantes, et sillonner les océans.
» On espère les voir naviguer bientôt dans l'isthme
» de Suez, où passaient les caravanes, et se mêlant aux
» navires de toutes les nations, couper court à toute
» mesquine querelle.
» Ils navigueront dans un isthme tranché, qui sera
a comme l'âme du monde entier; car, par lui, le com-
» merce intelligent fera une grande conquête, et ce
Il sera un fleuve d'or, dans lequel, comme en un trésor,
JI viendront se verser toutes les productions de l'homme.
» Sur les deux bords s'élèveront des murailles contre
Il lesquelles viendront se jouer les flots heureux de
» leur conquête. Ce sera un canal dont les vagues pal-
» piteront comme les cœurs des ennemis accablés de
» désespoir.
» Les pavillons aux brillantes couleurs s'agitent sur
» les forts élevés, et les génies qui protègent le canal
» attestent que son existence est l'âme des puissances
1) du Nord et du Midi.
D On pourrait dire que notre Saïd a imité Hercule,
» qui a ouvert le détroit des Colonnes. Car aussitôt
» qu'il a tiré le glaive étincelant de sa volonté, son grand
cœur a donné courage aux plus timides.
» Mais ne comparez pas cet admirable canal avec le
D détroit d'Hercule, qui est devenu captif et tributaire
» entre des mains étrangères, ni avec le cap deBonne-
e Espérance, cet autre passage qui, bientôt, ne comp-
» tera plus, perdu une autre fois dans son grand éloi-
» gnement!
» Admirons sans réserve la direction d'une Compa-
» gnie qui entreprend ainsi des œuvres de bien public.
» C'est un grand ouvrage nécessaire à la sécurité des
» voyages, à la prospérité des nations et qui marche
» vers son noble but, sans faire cas des bruits jaloux
» et des on dit jaloux. Que la bénédiction divine soit
') sur les travaux 1 »
» Malgré les inévitables faiblesses de toute traduc-
tion, cette pièce lyrique ne montre-t elle pas qu'il y a
des poëtes en Egypte, et, — ce qui nous intéresse plus
directement, — elle montre surtout avec quel enthou-
siasme l'Egypte approuve et encourage le gigantesque
dessein conçu par un Français, M. Ferdinand de Les-
seps, et exécuté par un autre Français, M. Hardon, ce
général de l'industrie qui commande à une armée pa-
cifique de plusieurs milliers d'ouvriers.
» HENRI D'AUDIGIER. »
LES CHRÉTIENS DE SYRIE.
Le Comité pour les chrétiens de Syriib nous adresse
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