Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1861 01 mai 1861
Description : 1861/05/01 (A6,N117). 1861/05/01 (A6,N117).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203270z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 135
L'eau du Nil arrive aujourd'hui dans tous les cam-
pements du seuil par la rigole de Maxama et les
conduits de Bir-Abou-Ballah. La santé générale s'en
est déjà ressentie, surtout dans l'intérieur de l'isthme;
à Port-Saïd des barques citernes amènent régulière-
ment l'eau du canal de Moëz, près de San. Kantara
prend son eau dans l'ancienne branche Pélusiaque,
au-dessus de Daphné.
Le pain est excellent. Si la viande de bœuf a quel-
quefois subi des variations dans sa qualité, ce n'est
que passagèrement. La viande de mouton est égale
en qualité à celle du Caire et d'Alexandrie.
Les fruits et légumes arrivent en quantité suffi-
sante à Port-Saïd, où l'on a établi un marché public;
ils commencent à arriver sur les chantiers du dé-
sert.
L'administration de l'entreprise fait tous ses efforts
pour donner aux travailleurs satisfaction complète
sur ce point.
Les maladies, et surtout les indispositions, ont été
principalement causées non par l'insuffisance de
nourriture, mais bien par des excès volontaires^soit
en plus soit en moins. Malgré toutes les précautions
et toutes les défenses, les excès de boissons alcoo!i-
ques ou leur usage continuel ont déterminé des
affections graves, des dyssenteries qui, dans deux
cas, ont occasionné la mort.
En résumé, l'alimentation va chaque jour s'amé-
liorant, et vous pouvez être certain, monsieur le pré-
sident, qu'avec le concours de chacun et une sur-
veillance sévère , l'alimentation dans l'isthme sera
aussi abondante, aussi variée et d'aussi bonne qua-
lité qu'au Caire ou à Alexandrie.
HABITATIONS. — Les habitations sont saines : seule-
ment on n'a pu construire des maisons avec autant
de rapidité que les travailleurs auraient pu le dési-
rer; sous peine d'encombrement et de malaise, beau-
coup ont dû coucher sous la tente. Cet inconvénient
disparaît, chaque jour on construit des habitations
dans des conditions aussi désirables que possible avec
les moyens et les matériaux qu'on possède.
Quelques affections ont été déterminées par une ha-
bitation trop prompte dans des maisons nouvelle-
ment construites, par suite de l'encombrement et par
le séjour sous la tente, surtout pendant l'hiver. Ces
affections, en général, ont présenté peu de gravité ;
cependant, pour arriver à une guérison rapide lorsque
l'affection était contractée sous la tente, il a été né-
cessaire de transporter le malade dans une maison ;
il en a été de même pour les affections causées
par l'encombrement, elles ont disparu en faisant
cesser la cause. Du reste, chaque jour voit diminuer
ces maladies, et, à part les campements nouveaux,
avant peu il y aura une quantité suffisante de mai-
sons pour loger tous les Européens.
Quant aux Arabes, on leur a construit des villages
tout spéciaux; les rues sont bien alignées et disposées
pour l'aération. Les Arabes, dans l'isthme, sont cer-
tainement logés plus sainement et plus proprement
que dans leurs villages en Egypte.
La propreté intérieure des habitations est attenti-
vement surveillée ; lorsque les individus ne les net-
toyent pas, l'administration les oblige à maintenir la
propreté.
VÊTEMENTS ET COUCHER. — Les objets nécessaires
pour le vêtement et le coucher étant, par leur emploi
négligé, une cause de maladies, nous croyons devoir
la signaler, bien que la Compagnie ne puisse avoir
aucune action, cela rentrant dans le domaine de la
volonté particulière.
Malgré les observations des médecins, il se trouve
toujours des individus qui refusent ou qui oublient de
se vêtir le soir ou le matin et de se couvrir pendant
la nuit.
Cette négligence est la principale cause détermi-
nante des affections catarrhales et rhumatismales, des
ophthalmies, des diarrhées, et quelquefois de la dys-
senterie.
Il faut espérer que l'expérience, jointe aux repré-
sentations desmédecins, amènera un jour tous les tra-
vailleurs à ne pas se découvrir pendant la nuit, et à
prendre les précautions qui leur sont indiquées.
SALUBRITÉ PUBLIQlE. - La salubrité générale laisse
peu à désirer ; elle existe naturellement sur un sol
sec et sablonneux; toutefois l'administration fait net-
toyer et balayer les abords des habitations, des vil-
lages et des campements.
A Port-Saïd nous nous étions élevés contre la stag-
nation des eaux et le sol couvert de détritus de toute
nature, ce qui était la conséquence du peu d'espace
sur lequel les habitations étaient construites et de la
nature des terrains presque au niveau de la mer. Les
remblais qui s'exécutent vont faire disparaître ces
causes d'insalubrité; le sol, élevé de 2 mètres au-
dessus de la mer, fera de Port-Saïd une ville des plus
salubres de toute la Méditerranée.
Du reste Jusqu'à présent, avec les quelques précau-
tions de salubrité qui ont été prises, nulle affection n'a
pu être rapportée à 1 absence de mesures nécessaires
pour maintenir la propreté générale.
Un établissement de première nécessité manque
dans l'isthme : ce sont des bains. Jusqu'ici, vu l'ab-
sence d'eau douce, on n'a pu en établir; mais aujour-
d'hui que l'eau arrive en abondance sur le seuil par
la rigole de Maxama, il serait utile de construire des
bains publics. C'est un besoin pour la santé des tra-
vailleurs européens.
A Port-Saïd, les bains de mer ont remplacé les
bains d'eau douce; seulement il serait à désirer que
l'on formàt un établissement sur la plage. Jusqu'à
présent il n'est pas arrivé d'accident provenant des
requins fort nombreux qui rôdent près du ri-
L'eau du Nil arrive aujourd'hui dans tous les cam-
pements du seuil par la rigole de Maxama et les
conduits de Bir-Abou-Ballah. La santé générale s'en
est déjà ressentie, surtout dans l'intérieur de l'isthme;
à Port-Saïd des barques citernes amènent régulière-
ment l'eau du canal de Moëz, près de San. Kantara
prend son eau dans l'ancienne branche Pélusiaque,
au-dessus de Daphné.
Le pain est excellent. Si la viande de bœuf a quel-
quefois subi des variations dans sa qualité, ce n'est
que passagèrement. La viande de mouton est égale
en qualité à celle du Caire et d'Alexandrie.
Les fruits et légumes arrivent en quantité suffi-
sante à Port-Saïd, où l'on a établi un marché public;
ils commencent à arriver sur les chantiers du dé-
sert.
L'administration de l'entreprise fait tous ses efforts
pour donner aux travailleurs satisfaction complète
sur ce point.
Les maladies, et surtout les indispositions, ont été
principalement causées non par l'insuffisance de
nourriture, mais bien par des excès volontaires^soit
en plus soit en moins. Malgré toutes les précautions
et toutes les défenses, les excès de boissons alcoo!i-
ques ou leur usage continuel ont déterminé des
affections graves, des dyssenteries qui, dans deux
cas, ont occasionné la mort.
En résumé, l'alimentation va chaque jour s'amé-
liorant, et vous pouvez être certain, monsieur le pré-
sident, qu'avec le concours de chacun et une sur-
veillance sévère , l'alimentation dans l'isthme sera
aussi abondante, aussi variée et d'aussi bonne qua-
lité qu'au Caire ou à Alexandrie.
HABITATIONS. — Les habitations sont saines : seule-
ment on n'a pu construire des maisons avec autant
de rapidité que les travailleurs auraient pu le dési-
rer; sous peine d'encombrement et de malaise, beau-
coup ont dû coucher sous la tente. Cet inconvénient
disparaît, chaque jour on construit des habitations
dans des conditions aussi désirables que possible avec
les moyens et les matériaux qu'on possède.
Quelques affections ont été déterminées par une ha-
bitation trop prompte dans des maisons nouvelle-
ment construites, par suite de l'encombrement et par
le séjour sous la tente, surtout pendant l'hiver. Ces
affections, en général, ont présenté peu de gravité ;
cependant, pour arriver à une guérison rapide lorsque
l'affection était contractée sous la tente, il a été né-
cessaire de transporter le malade dans une maison ;
il en a été de même pour les affections causées
par l'encombrement, elles ont disparu en faisant
cesser la cause. Du reste, chaque jour voit diminuer
ces maladies, et, à part les campements nouveaux,
avant peu il y aura une quantité suffisante de mai-
sons pour loger tous les Européens.
Quant aux Arabes, on leur a construit des villages
tout spéciaux; les rues sont bien alignées et disposées
pour l'aération. Les Arabes, dans l'isthme, sont cer-
tainement logés plus sainement et plus proprement
que dans leurs villages en Egypte.
La propreté intérieure des habitations est attenti-
vement surveillée ; lorsque les individus ne les net-
toyent pas, l'administration les oblige à maintenir la
propreté.
VÊTEMENTS ET COUCHER. — Les objets nécessaires
pour le vêtement et le coucher étant, par leur emploi
négligé, une cause de maladies, nous croyons devoir
la signaler, bien que la Compagnie ne puisse avoir
aucune action, cela rentrant dans le domaine de la
volonté particulière.
Malgré les observations des médecins, il se trouve
toujours des individus qui refusent ou qui oublient de
se vêtir le soir ou le matin et de se couvrir pendant
la nuit.
Cette négligence est la principale cause détermi-
nante des affections catarrhales et rhumatismales, des
ophthalmies, des diarrhées, et quelquefois de la dys-
senterie.
Il faut espérer que l'expérience, jointe aux repré-
sentations desmédecins, amènera un jour tous les tra-
vailleurs à ne pas se découvrir pendant la nuit, et à
prendre les précautions qui leur sont indiquées.
SALUBRITÉ PUBLIQlE. - La salubrité générale laisse
peu à désirer ; elle existe naturellement sur un sol
sec et sablonneux; toutefois l'administration fait net-
toyer et balayer les abords des habitations, des vil-
lages et des campements.
A Port-Saïd nous nous étions élevés contre la stag-
nation des eaux et le sol couvert de détritus de toute
nature, ce qui était la conséquence du peu d'espace
sur lequel les habitations étaient construites et de la
nature des terrains presque au niveau de la mer. Les
remblais qui s'exécutent vont faire disparaître ces
causes d'insalubrité; le sol, élevé de 2 mètres au-
dessus de la mer, fera de Port-Saïd une ville des plus
salubres de toute la Méditerranée.
Du reste Jusqu'à présent, avec les quelques précau-
tions de salubrité qui ont été prises, nulle affection n'a
pu être rapportée à 1 absence de mesures nécessaires
pour maintenir la propreté générale.
Un établissement de première nécessité manque
dans l'isthme : ce sont des bains. Jusqu'ici, vu l'ab-
sence d'eau douce, on n'a pu en établir; mais aujour-
d'hui que l'eau arrive en abondance sur le seuil par
la rigole de Maxama, il serait utile de construire des
bains publics. C'est un besoin pour la santé des tra-
vailleurs européens.
A Port-Saïd, les bains de mer ont remplacé les
bains d'eau douce; seulement il serait à désirer que
l'on formàt un établissement sur la plage. Jusqu'à
présent il n'est pas arrivé d'accident provenant des
requins fort nombreux qui rôdent près du ri-
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